q u i n d i c i
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Je ressentais le besoin de partager la chanson de mes bébés d'amour avec vous parce que je suis vraiment fière d'eux et quand je demande aux gens s'ils les connaissent on me réponds souvent négativement alors fait chier. Gloubgloub J'ai cours dans 1heure, jeplore.
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Nous nous installons au salon, face au foyer déjà allumé. Taehyung n'est pas dans les parages, il doit déjà être enfermé dans leur chambre. Cette pensée me pince le cœur, mais je devrais m'y faire pourtant. Il aime ma mère, et elle de même. C'est normal de vivre et partager la chambre de notre amant.
Ma mère s'installe sur le canapé blanc, replaçant une mèche de ses cheveux blonds nerveusement, m'invitant à la joindre. J'hésite longuement à retourner aux côtés d'Hoseok, mais décide finalement de me laisser tomber lamentablement contre le dossier en cuir du sofa.
Son soupire tremblant me provient difficilement aux oreilles, mais l'ignore.
-Parle-moi.
-Je n'ai rien à dire, sur le coup...je réponds calmement.
-Tu sembles tourmenté depuis que tu es ici...je laisse un silence planer, Bien qu'il y ait eu l'événement de Jungko-
-Pas besoin de le mentionner.
-Mais il faut en parler.
-Je n'en n'ai pas envie.
-Mais ça te fera du bien. Tu ne peux pas garder ça en toi éternellement.
-En quoi c'est mieux de vider nos problèmes sur une autre personne ? Ça n'aide en rien, simplement à troubler les autres avec nos difficultés.
-Ce n'est pas vrai, et tu le sais bien.
-J'aimerais que tu respectes mon choix, s'il te plait.
-Jimin...
Je tente un regard vers elle, mais le regrette aussitôt. De la pitié, c'est tout ce que je vois. Je sais qu'elle ne le fait pas exprès, c'est loin d'être son intention, mais je déteste que l'on me regarde avec ces yeux piteux.
-Tu sais que tu peux te confier à moi...Jamais je ne te jugerai.
Tu dis ça maintenant, mais si tu savais la vérité, je doute que tu penses la même chose. Si tu savais réellement comment je passe mes soirées au fond d'un lit crasseux, recouvert de gens désireux en manque d'affection, ou colériques d'avoir découvert l'infidélité de leur partenaire de vie, tu ne me regarderais sans doute plus avec ces mêmes yeux abaissés. Détourne le regard, j'ai peur que tu remarques les passages fiévreux de mes nombreux clients égoïstes. Ne louche pas sur mes lèvres tremblantes, celles qui ont été parfois obligées à faire des choses ignobles afin de pouvoir réussir à se payer de quoi se mettre dans l'estomac. N'observe pas mes mains s'entrecroisant nerveusement entres-elles. Elles ont commis des crimes répugnants qui m'ont tâché les petits doigts potelés que tu aimais tant t'amuser à faussement grignoter.
S'il te plait, maman. Ne porte pas attention à mon regard vitreux. Tu pourrais y voir des scènes affreuses, des scènes si explicites dont la seule pensée que ton fils unique, fils que tu croyais si parfait, qui plus est, auteur de tous ces répugnantes choses, qui te feraient remonter la bile à la gorge. Ne remarque pas toutes ces terribles mésaventures. Ne laisse pas glisser ton regard contre ma chevelure, j'en ai honte, atrocement honte. Ces mèches qui ont, plus d'une fois, collées contre mon front alors que l'homme de ta vie s'y emmêlait les doigts.
Ne me regarde pas, je suis loin d'être celui que tu crois, celui que tu espères.
Je ne suis pas l'enfant parfait dont tu as toujours rêvé. Jamais je ne travaillerai au centre du meilleur cabinet d'avocat de la ville, encore moins dans la meilleure catégorie de docteur. Jamais tu ne seras fière de moi, je le sais bien. Depuis longtemps, même. Alors comprends-moi si je ne veux rien t'expliquer. Pardonne-moi de ne pas te dire la vérité. Je sais tout simplement tout ce qui m'attends si je laisse toute cette noirceur sortir de moi, et plus jamais nous ne retrouverons notre paix.
Ne t'en fais pas, je te fais confiance. Je sais que tu es là pour me donner de ton support maternel. Je comprends que tu ne veux que mon bien, mais moi aussi je veux le tien. Alors, fais-moi confiance à mon tour. Tu n'as pas besoin de savoir tout ça. Tu es heureuse maintenant, ne te permet pas de te faire du souci pour moi. C'est inutile. Je suis inutile. Profite de Taehyung, cet homme merveilleux qui t'aimes malgré ses nombreuses erreurs. Aime-le comme il le faut, chéris-le, prends en soin. C'est bien rare de trouver une perle rare comme lui, je me demande même s'il n'était pas le dernier de son espèce. J'en voudrais bien un pour moi-même, mais je ne tombe que sur des profiteurs.
Taehyung n'est pas comme ça, maman. Il est attentionné, doux, intelligent...Tu sais comme moi qu'il est extraordinaire. Alors, ne perds pas ton temps à te préoccuper de ton fils alors que tu as un amant aussi parfait à tes côtés. Il a besoin de plus d'attention que moi. Tu t'es occupé de mon petit corps joufflu pour 17 ans, tu as le droit à ta pause maintenant. Je sais bien que ces deux dernières années où mes appels se faisaient rares te tracassaient, mais je vais bien. La preuve, je suis encore en vie aujourd'hui.
Fais-moi confiance, et tout ira bien.
Je suis sorti de mes pensées à l'entente de sanglots bruyants, rauques. Je sens ma gorge brûler, mes yeux me chauffer et ma respiration haletante. Ces sanglots m'appartiennent-ils ? J'aimerais bien qu'il en soit le contraire, mais les bras protecteurs de ma mère me prouvent que mes souhaits ne sont pas entendus. Mes larmes redoublent alors que je sens me génitrice me bercer tranquillement, me chuchotant des mots doux afin de me calmer.
Je n'y arriverai pas, maman. C'est beaucoup trop difficile pour mon pauvre cœur. Tout s'empile sans que je n'aie mon mot à dire, tout s'empire sans me laisser la chance de modifier ma destinée. Tu y crois, toi ? Ton fils que tous les profs chouchoutaient à la petite école est devenue l'une des pires putes de la ville. C'est génial, non ?
Je m'étouffe à plusieurs reprises, mes larmes dévalant mes joues rosées comme les petits êtres d'une fourmilière criant la panique générale dans la centrale. C'est sans doute ce qui se passe réellement en moi. Tout se bousculement d'émotions en si peu de temps...Ma respiration se bloque alors que le mucus remonte ma trachée généreusement. La morve me bavant les lèvres, je renifle à plusieurs reprises. Comme si ça allait m'aider...
Je suis désolé maman, désolé d'imprégner cette affreuse image de moi dans ton esprit. Désolé d'être aussi faible.
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Laisser faire le truc du ''je publie seulement lundi, mercredi et samedi'' parce que je m'ennuie sans vous donc:(
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