⚠☡☣ peut-être faut-il qu'il y ai un petit avertissement au début, je sais pas.

Le reste de la journée s'est passé sans embrouille. J'ai ignoré mon nouveau ''beau-père'' sans jamais broncher, malgré ses nombreuses tentatives. Il essayait sans doute d'attirer mon attention subtilement, mais ce n'est pas en brandissant ses bras en l'air lorsque tous les autres ont le dos tourné que je cesserais de l'ignorer. Encore moins s'il fait exprès de tomber au sol à mes côtés. Il m'énerve.

Il est présentement 3 heures du matin alors que je fixe le plafond de ma chambre sans jamais réussir à m'endormir. J'ai pourtant essayé, je le jure. Mais rien n'y fait, trop de questionnements chamboulent mon temps de repos. Tous concernant Taehyung. Malheur de malheur. Qu'ai-je fait pour mériter tant de malchance ?

Son visage enfantin mais pourtant si viril ne cesse d'hanter mes esprits. Son rire franc déformant ses lèvres en un sourire rectangulaire lui allant à merveilles. Mais expliquez-moi comment est-ce possible de sembler si innocent en ne l'étant aucunement. Je croyais en avoir fini avec ces sentiments faisant pomper mon cœur étrangement vite, augmenter ma chaleur corporelle ainsi que foutre la pagaille dans tout mon ventre. Ils m'insupportent. Comment s'en débarrasse-t-on ?

Je laisse paresseusement tomber ma main contre ma poitrine nue qui vibre contre la forte accélération de mon organe vital. Taehyung. Ce nom résonne entre mes tempes comme s'il y était imprégné. Chaque lettre épousant mes pensées égoïstement sans que je n'aie le droit de répliquer. Ce visage marqué au fond de mon crâne ne se gênant pas à faire apparition dès que je clos les yeux. Il me déprime. Le revoir m'as fait réaliser à quel point mon cœur est faible face à lui, que jamais je ne pourrais l'oublier. Il n'a jamais rien eu de concret entre Taehyung et moi, si ce n'est du fait qu'il prenait soin de moi tout en profitant de mon corps souillé. Pourtant, ce que je ressens pour lui est bien trop fort pour être ignoré.

Je regrette ne pas avoir laissé tomber mes barrières et gouter ses lèvres délicieusement rosées lorsque j'en avais la chance. Je soupire fortement par la bouche et me retourne sur mon flanc. Il m'énerve, à me tourmenter ainsi.

Au moment où je me décide enfin à fermer les yeux, ma porte émet un grincement et un léger sacre sort de la bouche de l'auteur de ce bruit. Je passe ma tête par-dessus mon épaule et chuchote fortement de mécontentement à Jungkook.

-Qu'est-ce que tu me veux ?

Il s'avance à pas de loup vers mon lit après avoir fermé correctement la porte. Je me redresse le buste à l'aide de mes avant-bras et le toise méchamment.

-T'as vu l'heure ?!

Il ne me laisse pas le temps de réagir qu'il se mets en califourchon sur moi, coinçant mes poignets sous ses larges mains au-dessus de ma tête, m'empêchant alors de bouger.

-Ouais, mais je m'en fou, il presse son érection contre ma cuisse au travers du drap d'un mouvement répugnant, il faut que tu me débarrasses de ça.

Je gigote sous lui, essayant de me libérer de son emprise méprisante, mais en vain.

-Mais t'es fou ?

-Peut-être, il rit exagérément.

Je le toise, dégouté.

-Oh, aller. Fait pas comme si t'étais surpris. Tu es habitué, fait pas comme. En plus c'est de ta faute si je suis comme ça.

-Qu-quoi ? Comment ?

-Tu le sais très bien, fait pas l'imbécile.

-N-n-je secoue la tête rapidement, les yeux écarquillés.

-Tu crois que je n'ai pas remarqué ta façon de me regarder, petite salope ? Je sais que tu la veux alors maintenant ferme-là et laisse-toi faire.

Il s'approche de mon cou, sourire pervers étirant son visage. J'aurais dû mettre un pyjama cette nuit. Il suçote avidement ma peau sans aucune douceur et je grince des dents en serrant les poings. Ses cheveux qui chatouillaient mon menton se retrouvent rapidement contre mon cou, suivant les mouvements grossiers qu'il exerce. Il pose ses lèvres contre l'intégralité de ma clavicule gauche et je ne peux m'empêcher de grimacer. Je me débats plus férocement et il resserre sa prise contre moi avant de me mordre fougueusement le pectoral. Je coince fortement ma lippe entre mes dents afin de n'émettre aucun son qui pourrait réveiller ma mère. Sinon je devrais lui expliquer la situation, et Jungkook pourrait tout dévoiler. Je ne dois inquiéter personne, je n'ai pas le droit. Je peux me débrouiller seul, j'y arriverai.

Il relève la tête et l'approche sauvagement de la mienne, les yeux noirs et les sourcils froncés.

-Arrête de bouger, et ne fait pas de bruit. Sinon tu sais ce qui arriveras.

Évidemment que je le sais. Je le foudroie du regard ce qui semble l'amuser puisqu'il sourit largement avant de me baiser le nez mignonnement. Mais il n'est pas mignon. Il froisse les paupières en relevant son museau dans un sourire. Il me répugne.

-Maintenant, laisse-toi faire j'ai dit, il me regarde longuement, plus aucune trace d'amusement plaquée contre son visage et redescend contre mon torse avant de continuer ce qu'il avait commencé.

Tremblant, je souffle de dégout alors que mes yeux me piquent. Des sanglots remontent au fond de ma gorge, mais tente de les étouffer difficilement. Mes mains engourdies ne répondent plus à mes demandes malgré que mon cousin m'ait lâché les poignets. Je suis paralysé, paralysé par la peur que tout se fasse savoir. Des souvenirs du passé s'entrechoquent dans mon crâne douloureux alors qu'il frotte sa main habilement contre mon entre-jambe encore endormi. Des larmes coulent contre mes joues gonflées que je laisse glisser le long de ma mâchoire serrée. D'un coup sec, il retire le drap, le laissant flotter à travers cette atmosphère lourde. Ma seule armure vient de m'être retirée, mais je ne peux bouger. Je suis complètement paralysé. Je jure contre ma personne intérieurement et tente de me départir de ce poids invisible qui m'empêche ne serait-ce qu'un mouvement. Mais rien ne bouge. Pas même un doigt.

Quelques secondes plus tard, lorsque Jungkook assuma qu'il était enfin temps de passer à l'acte, je me retrouve contre le ventre, les jambes vulgairement écartées et complètement à sa merci. C'est sans aucune préparation qu'il s'enfonça en moi, donnant d'innombrables coups secs de bassin alors que je serre la couverture entre mes doigts souhaitant inconsciemment qu'elle gère cette douleur affreuse dans le bas de mon dos alors qu'il me déchire l'intérieur.

Mes larmes redoublent alors que je me laisse lamentablement faire. Son souffle chaud s'écroule contre ma nuque et je frissonne de dégoût. J'avais espéré qu'il ait changé au cours de ces deux dernières années. Faut croire qu'encore une fois, j'avais tort. Nos respirations saccadées ainsi que les claquements grossiers de nos peaux sont les derniers bruits que j'entends avant que tout ne devienne noir.