Chapitre X

Il s'est envolé. La soirée était magique et il a disparu parce que Gavin l'a interpellé. Comment se connaissent-ils ? Qu'est-ce qu'il peux bien lui vouloir ? Quelles sont ces choses qu'ils doivent « régler » ? Je ne comprends absolument pas ce qui vient de se passer sous mes yeux ... Pourquoi Matthew m'a t-il crié dessus ? Je sens que les larmes menacent et je reste assise sur mon canapé, Chaussette aux pieds, fixant mon téléphone en priant pour avoir un appel ou au moins un message de Matthew me disant que tout va bien ... Mais, rien. Je l'appelle mais au bout de trois sonneries, je tombe sur son répondeur. Une seconde fois. Une troisième fois. Je lui laisse deux messages vocaux et lui envoie trois textos. Après deux heures de harcèlement, je finis par capituler. Je vais dans la salle de bain me changer et me débarbouiller, puis je me suis réfugie sous les couettes, en sanglotant encore faiblement. Il m'a blessé en me tenant autant à l'écart de ses problèmes, de sa vie. On ne se connait pas vraiment, certes, et il veut me protéger mais ce n'est pas une raison pour hausser le ton de la sorte et me laisser après sans la moindre nouvelle.

Je me fais paradoxalement du soucis pour lui, et il me fait l'affront de ne pas me répondre alors que les derniers évènements ne rendent pas ce comportement silencieux et inquiétant supportable. « Je ne suis pas un gentleman », maintenant cela ne fait plus aucun doute ! Je me suis vraiment bercée d'illusions ... Je m'enfonce un peu plus dans mon lit, et tout en fouillant encore dans ma mémoire des explications qui ravivent ma colère, je finis par me faire emporter par le sommeil.

Le lendemain matin, lorsque je franchis la porte du cabinet, je vois Laura en pleine conversation avec un client, afficher un sourire à mon attention qui signifie qu'elle attend les détails croustillants de ma soirée de la veille. Elle va être déçue, et elle le comprends vite lorsque je lui fais un haussement d'épaule et une moue triste. Nous convenons silencieusement d'en parler plus tard, surement ce midi autour d'un plat de pâte thaï.

En entrant dans l'ascenseur, je m'adosse au fond pour souffler un peu. Je ne parviens toujours pas à comprendre ce qui a pu se passer hier soir, et cela me pousse à me poser d'innombrables questions. Mon esprit est flou et tourmenté, j'ai passé ma nuit à faire des rêves tous plus fous les uns que les autres. Et beaucoup envisageaient la mort de Matthew après qu'il se soit envolé... Lorsque les portes s'ouvrent, je vais dans mon bureau récupérer mon ordinateur portable avant de prendre la direction de l'office de Harry.

- Il n'est pas encore arrivé.

Une voix à l'intonation sèche et froide s'élève dans mon dos et je pourrais la reconnaitre entre milles. Clemence. Je tente de garder mon sang froid en répondant calmement, sur le ton du professionnalisme.

- Bonjour, Mademoiselle Chesterfield. Merci de m'avoir prévenue, je vais l'attendre dans mon bureau dans ce cas là.

Tandis que je reprends ma course vers mon espace, peut-être un peu pour la fuir, elle me stoppe net.

- Alors, on sort avec le fils du boss ? Il fallait le dire si vous faisiez dans la promotion canapé !

- Je vous demande pardon ?

J'ai dis ça un peu plus fort que ce que je ne le voulais. Comment peut-elle oser me dire cela alors qu'elle tourne autour de Harry comme un vautour !

- Vous m'avez bien entendu. Ce matin, en arrivant, j'ai trouvé un dossier sur mon bureau avec un petit post-it de Harry collé sur la première page m'indiquant que je devais reprendre votre affaire puisque vous deviez en traiter une plus importante pour le cabinet. Avec lui naturellement, et en urgence puisqu'un départ en France est prévu pour demain. J'imagine que vous êtes au courant ?

- Absolument. Nous avons travaillé d'arrache pieds samedi pour avancer avec plus d'efficacité, et je suis manifestement la plus compétente en l'espèce puisqu'il est question de droit français, c'était une de mes spécialité d'étude.

Elle fait une mine offusquée, elle commence à me sortir par les yeux.

- Mademoiselle, je refuse catégoriquement que vous empiétiez sur mes plates-bandes et je ne serai pas reléguée au second plan parce qu'Harry vous a recruté. Comprenez bien qu'ici, c'est moi qui dirige, et vous ne serez qu'un moucheron de plus que j'écraserai d'un revers de la main. Me suis-je bien fais comprendre ?

Je suis sidérée par un tel comportement ! Elle ne me connait pas, et déjà elle a une très grande animosité à mon égard, mais si elle croit qu'elle va s'en tirer et partir conquérante, elle s'est trompée de victime, d'autant plus que ce n'est vraiment pas le jour pour elle de me bâcher de la sorte.

- Je ne cherche à empiéter sur les plates-bandes de personne, j'exécute le travail qui m'est confié, et si vous n'êtes pas d'accord avec cette décision, vous devriez en discuter avec Harry. Je n'y peux rien si je suis plus compétente que vous en la matière. C'est purement professionnel, mais si vous pensez que je fais dans la promotion canapé pour obtenir d'importants dossiers, peut-être est-ce parce que c'est le chemin que vous avez vous même déjà emprunté par le passé ?

À mesure que je lui lance mes propos, je marche lentement dans sa direction, le bruit de mes talons frappant le sol d'agacement résonne dans tout mon corps. Une fois ma tirade finie, un silence s'abat et quelques ricanements se font entendre. Clemence jette un regard noir en direction des rires, avant de me toiser d'avantage, s'approchant un peu plus de moi si bien que nous sommes nez à nez, littéralement. Elle reprend avec froideur, sans ciller et de manière à ce que la conversation ne soit plus audible que par moi.

- Effectivement, vous n'avez pas pu coucher avec lui, sinon vous ne tiendriez pas de tels propos. Peut-être que vos charmes ne sont pas à la hauteur de vos espérances ? Vous n'êtes là que depuis un mois, pensez à rester à votre place, Mademoiselle. Harry et moi sommes des connaissances de longues dates, il sera plus favorable à m'écouter, moi.

Elle accentue volontairement la partie « connaissances de longues dates », comme pour me faire passer un message, et elle n'a pas démenti mes dires. Je sens une pointe venir s'enfoncer dans mon coeur mais je ne dois pas lui montrer ma faiblesse. Harry et Clemence ont eu une liaison. Peut-être est-ce toujours le cas ? Je meurs d'envie de lui répondre que mes charmes semblent être suffisants pour qu'elle se sente menacée par moi, je veux la vexer autant que la peine qu'elle m'a causé, mais je ne peux poursuivre l'expression de mes pensées.

- Que se passe t-il ici ?

Quand on parle du loup ...

- Harry ! Puis-je m'entretenir avec toi quelques instants, s'il te plait ?

Clemence prend soudain un air enjoué et surfait, elle joue parfaitement la comédie avec Harry. En avançant dans sa direction, elle me jette un regard glacial, si elle avait eu des revolvers à la place des yeux, elle m'aurait sans aucun doute fusillé sur place.

- Bien-sûr. Entre dans mon bureau. Eden, quand Clemence sortira, vous pourrez venir s'il vous plait ?

Je me contente d'un hochement amical approbateur en les observant s'enfermer dans son bureau. Toutes les têtes qui étaient spectatrices il y a encore quelques minutes, ont disparues, et cela me convient parfaitement, je veux être un peu seule. Je me rue dans mon bureau en prenant soin de fermer délicatement la porte derrière moi pour ne pas éveiller d'avantage de soupçons. Je suis dans une rage folle ! Pour qui elle se prend elle ? Qu'est-ce que c'est que cette manie d'agresser les gens ? Et de les insulter de surcroit ! Elle aurait dit que je fais le trottoir qu'elle n'aurait pas été plus explicite. Je fais les cent pas en tentant de me calmer tant bien que mal et tachant de ne pas me tirer les cheveux, je suis dans un sale état ce matin à cause de la nuit que je viens de passer, je ne vais pas en rajouter. Dans un moment d'accalmie interne, j'entends Harry et Clemence s'échauffer au travers de la fine cloison.

Visiblement, Harry prend ma défense quant au dossier Starling qui nécessite mes connaissances, et Clemence se plaint d'avoir à reprendre mes affaires alors qu'une petite nouvelle est prise dès ses débuts sur un si gros dossier avant d'avoir fait ses preuves. Mais Harry n'en démord pas et coupe court à la conversation, j'entends Clemence s'égosiller de plus belles en protestations, mais Harry ne veut plus rien entendre, c'est lui le futur patron, et c'est lui qui donne les ordres. J'entends Clemence se lever de sa chaise, le bruit de ses talons agressants le parquet en chêne et seul un faible murmure me parvient jusqu'aux oreilles. Je sors rapidement de mon bureau pour jouir de ma victoire face à Clemence. Elle mérite bien qu'on lui rabaisse son caquet, pour une fois. Lorsqu'elle franchit le seuil de la porte du bureau de Harry et qu'elle m'aperçoit, elle me fixe avec beaucoup de mépris et d'animosité et je vois les muscles de sa mâchoire se serrer alors que j'arbore une expression victorieuse alors que je suis négligemment appuyée contre le mur. Elle ne dit mot, et part se terrer dans son nid de vipère. « Ça fait mal de se faire remettre en place, hein sale vipère ? » jubilé-je intérieurement.

J'entre dans le bureau avant de fermer la porte et de prendre place sur le fauteuil en cuir en face d'Harry.

- Ah, Eden. Je voulais faire un point sur les détails qu'il nous reste à finaliser pour le dossier Starling. Nous avons avancé avec efficacité, et je dois reconnaitre que vous m'avez surpris. J'ai parlé de vos prouesses à mon père qui veut vous rencontrer aujourd'hui puisqu'il est enfin rentré de ses voyages.

Il croise ses doigts et pose sa tête sur la jointure de ses mains, et ce geste me rappelle l'attention que Matthew a porté à mes histoires hier soir, avant que tout ne dérape ... Harry se lève et fait le tour du bureau pour s'appuyer contre sa tranche et me faire face.

- Mais avant, j'aimerais savoir ce qu'il s'est passé ce matin avec Clemence.

Le ton qu'il emploie me rappelle les professeurs tachants de résoudre les conflits entre leurs élèves de l'école primaire. Je trouve presque cela grossier, comme si je ne pouvais pas régler mes problèmes moi même. Mais après tout il doit juste chercher à entretenir les bons rapports au sein de l'entreprise, je ne peux pas vraiment lui en tenir rigueur ... Et même s'il est clair qu'entre Clemence et moi ce n'est pas l'amour fou, je ne peux pas pour autant parler à Harry de cette prétendue histoire de promotion canapé et de la manière dont elle a tenté de me déstabiliser en dénigrant mes principes et mes valeurs. Le souvenir de ses mots au sujet de leur amitié de longue date me serre à nouveau la poitrine et je me sens obligée de détourner le regard.

- Elle est venue me voir parce qu'elle ne conçoit pas que je puisse travailler sur un dossier aussi important vu que je n'ai pas encore fais mes preuves, alors que vous lui avez confié celui sur lequel je me concentrais juste avant.

C'est vrai, je n'ai pas menti, mais je n'ai pas non plus raconté toute l'histoire. Je sens sa main se poser sur ma joue pour me forcer à le regarder et je me retrouve à quelques centimètres de son visage, ses yeux chocolat fixant intensément mes lèvres, puis de nouveau mes yeux. Nous restons ainsi durant de longues secondes et seules nos respirations de plus en plus saccadées se font entendre. Je parviens à sentir son souffle et hume une odeur de café et de menthe fraiche qui m'enveloppe de douceur ... Je suis tentée de lever ma main pour approcher son visage du mien, mais je me retiens, attendant un mouvement de sa part. Puis, comme s'il prenait conscience du danger de la proximité de nos visages, et comme l'autre jour, il a un net mouvement de recul. Le voilà mon mouvement tant attendu. Mais qu'est-ce qui ne va pas chez moi, à la fin ?

- Bien, je finirais de régler cette histoire tout à l'heure dans ces conditions. Suivez-moi, je vais vous présenter à mon père.

Je suis encore abasourdie. On dirait que rien ne vient de se passer, mais pourtant je ne suis pas folle, il a forcément ressentit ce courant qui passait entre nous, et il devait autant avoir envie que moi de l'embrasser ! Je ne comprends pas ce qui peut bien se passer sous ses petites boucles blondes ...

Nous nous engouffrons dans l'ascenseur, et encore une fois, cet espace clos pousse l'air à se charger rapidement de tension et d'électricité. À chaque fois que j'y entre, accompagnée d'Harry, je prie pour qu'il ne se bloque pas, nous laissant captif de ces murs de fer et de mes pulsions grandissantes. Ou peut-être que, justement, je prie pour qu'il s'arrête avec seulement nous à l'intérieur. Je préfére arrêter de songer à cela, je n'arrête pas de m'agiter, et je dois me concentrer sur ma rencontre avec Hector Crayton, ce qui me rend terriblement nerveuse ! Nous montons au dernier étage du building, le dix-neuvième. Une femme au téléphone est assise à un bureau dans un vaste hall où seules deux portes nous font face. Harry salue la jeune femme d'un mouvement de tête avant de s'avancer vers les portes en bois marrons massives. Il frappe doucement, avant de pousser la porte.

L'espace est grand, il y a un bureau, mais aussi une table relativement large qui doit servir à faire des réunions avec d'importants clients. De larges bibliothèques remplies de livre de droit se trouvent collées aux murs, une cheminée fonctionnant à l'éthanol recouvre également tout un pan de mur. Derrière un bureau démesuré se trouve un homme assis avec des lunettes entrain de lire un document ; il doit doucement s'approcher de la soixantaine. Il porte un costume italien anthracite sur-mesure, ainsi que des chaussures de la même origine, noires vernies. Lorsqu'il lève les yeux vers nous, il sourit instantanément, et retire ses lunettes en se levant pour venir à notre rencontre.

- Voilà la fameuse nouvelle recrue !

Il prend ma main qu'il serra avec vigueur et entrain.

- Vous savez qu'Harry ne parle que de vous depuis votre arrivée ? Il était temps que je fasse votre rencontre, d'autant que vous allez partir demain avec lui pour représenter le cabinet.

Je me tourne timidement vers Harry qui a déjà les joues rosies. Il ne parle que de moi ? Une certaine satisfaction et un certain plaisir naissent en moi. C'est toutefois une lourde responsabilité que de représenter une si grosse société.

- Vous êtes donc Eden ...?

- Clark, Maitre, Eden Clark.

Il fait un temps d'arrêt et marque un mouvement de recul. Est-ce que c'est une habitude pour la famille Crayton que de reculer en ma présence ? Qu'est-ce que j'ai encore fais ? Il me regarde silencieusement avec de grands yeux, cela devient gênant ...

- Tu vas bien ? S'enquit Harry pour son père.

Mais il continue de me fixer, totalement ébahit, avant de me demander.

- Etes-vous la fille du couple Clark ?

- Ou ... Oui.

Il affiche un large sourire. Je sais que mes parents ont fait appel à ce Cabinet suite à l'accident mortel de Teddy, mais je ne pensais pas que M. Crayton s'en souviendrait. Harry me dévisagea, ne comprenant visiblement pas la scène qui se déroule sous ses yeux. Son père éclaire alors son incompréhension.

- Ses parents ont fait appel à moi lorsque son petit frère est ...

Il jette un coup d'œil dans ma direction, comme pour s'excuser d'avoir dire ce qui allait suivre.

- Décédé dans un tragique accident de bus, en France. Elle était très jeune à l'époque, moins d'une dizaine d'années. Elle essayait de remonter le moral de ses parents en cachant sa propre tristesse. C'était très touchant. Je me souviens très bien de vous, et votre visage n'a pas changé.

Je ne sais pas quoi dire. Dès qu'on parle de Teddy, ma gorge se noue et je manque de verser une larme. J'ai du mal à lui répondre, même s'il est vrai que de savoir que ce Cabinet a défendu mes parents au cours du procès m'a énormément orienté dans le choix de ma profession, et mieux, dans l'entreprise dans laquelle je souhaitais travailler.

- Je ne me souviens pas de cette époque. Mon esprit a occulté tous les souvenirs liés à la mort de Teddy, y compris le procès. Ce sont mes parents qui m'ont dit que vous les aviez représenter et permis de pouvoir faire leur deuil correctement.

Ma voix se brise à mesure que j'avance dans ma tirade. Il frotte doucement mon dos de sa main droite, ce geste amical me fait chaud au coeur, puis, il me demande comment se portent mes parents.

- Ils vont bien mieux. Ils vivent en Californie désormais où ils s'épanouissent pleinement.

- J'aimerais bien les revoir un jour, dit-il, je dois avouer que j'appréciais énormément leur gentillesse et leur grandeur d'âme. C'est rare de rencontrer des personnes avec de telles qualités de nos jours.

J'acquiesce avec la tête. Je ne peux pas le contredire, mes parents sont les personnes les plus généreuses et bonnes qui soient. Je suis fière d'eux, et cela remplit mon coeur de joie que d'entendre une autre personne penser la même chose.

- Cela vous dérange si je vous tutoie ? Je vous ai connu si petite, et je dois reconnaître que de vous vouvoyez me file un sacré coup de vieux ...

- Je n'y vois aucun inconvénient, Maitre.

- Ah non ! Appelle moi Hector, pas de ça entre nous.

Le sourire qui fend son visage pourrais réchauffer un iceberg.

- Quand je vais dire à mon épouse que notre cabinet t'a embauché, elle ne va pas en revenir. Elle te considérait un peu comme la fille qu'elle n'a jamais eu.

- Votre épouse me connait ?

- Bien-sûr ! Tes parents et nous avions beaucoup sympathisés malgré les circonstances, tu as passé beaucoup de temps avec elle durant plusieurs mois, et elle s'est beaucoup liée à toi. On ne peut pas dire que ses fils lui permettaient de jouer à la poupée.

Il m'adresse un clin d'oeil complice.

- Je m'excuse de n'avoir plus de temps à te consacrer, dit-il en reprenant ma main entre les siennes, mais je dois terminer le dossier sur lequel je travaille, et je sais qu'Harry et toi avez du pain sur la planche pour demain. Pensez à me tenir au courant de l'affaire une fois en France. Monsieur Starling pourrait devenir un de nos plus gros clients.

Je le vois regagner son siège en fixant la porte par laquelle nous sortons, arborant son infatigable sourire amical. Je lui adresse un dernier signe de la main et nous nous retrouvons de nouveau seuls dans l'ascenseur.

- Pourquoi ne m'avez-vous rien dis sur votre passé avec le cabinet ?

- Comme je l'ai dis, je n'ai aucun souvenir de cette époque, je ne voyais pas l'intérêt d'en parler, d'autant que la perte d'un frère est assez douloureuse à évoquer en soi, et je ne voulais pas obtenir ce poste en vous prenant par les sentiments.

Il plonge son regard dans le mien, saisissant mon épaule de sa puissante pour ajouter avec gentillesse et compassion.

- Veuillez excuser mon intrusion, c'est juste que cela me perturbe que mon père vous connaisse autant.

Je le fixe silencieusement, je ne peux que comprendre, d'autant que je ne m'attendais pas à ce qu'Hector se souvienne de moi.

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Bonjour à tous et à toutes ! :)

J'espère que la lecture de ce nouveau chapitre était à la hauteur de vos espérances, et n'oubliez pas que la suite arrive très prochainement !

Je me permets aussi de vous rappeler de mettre H&H Crayton dans votre liste de lecture pour être informés en tant réel de la publication des nouveaux chapitres, si cette histoire vous plaît, naturellement.

À très vite !

Calypsote ♥️.

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