C H A P I T R E 3 5

( je vous conseille de relire les chapitres précédents si vous ne vous souvenez plus de l'histoire )

- Lady Édaline.

Mon corps se crispa à l'entente de ce nom, et je m'empressais de me retourner en direction de l'inconnu fesant par la même occasion voler quelques feuilles coincés dans mes cheveux.

Me retrouvant nez à nez avec le conseil au grand complet.

Mes muscles se crisperent immédiatement face aux oeillades que je devinais attentive du Conseil. Ils décorticaient le moindre de mes mouvements et s'en cachait à peine.

- Conseillers, m'inclinais-je.

- Nous voudrions voir votre mari, si vous le permettez, me coupa Bront avant que j'ai le temps d'ajouter une formule de politesse forçé.

- Si le problème ne concerne pas directement mon mari je peux prendre ne charge vos demandes, remarquais-je,un sourire crispé au lèvres.

Les elfes avait tendance à se souvenir de moi comme l'elfe brisée qui n'était pas sortie pendant des années suite au meurtre de sa fille. Pas qu'ils est tord, mais j'avais fait mon deuil de Jolie, bien que ma petite fille resterai à jamais dans mon cœur.

-Bien sur, prononça Oralie une voix douce, les yeux faussement compatissant. À vrai dire, le problème concerne plutôt Sophie.

- Elle s'est beaucoup donné à s'entraîner ces derniers jours, particulièrement sa télépathie, mentis-je tout naturellement. Ces exercices l'ont beaucoup épuisés, elle a fini par prendre un sédatif.

Oralie me regarda étrangement, tandis que le stress prenait doucement possession de mon corps, faisant trembler mes mains sous les regards insoutenables qui n'incitait qu'à ce que je baisse mes yeux. Je soutins chacun de leurs regards. 

Je détestait cette situation. Tout paraissait si gros. Si faux. 

- Et bien ! s'exclama Oralie, brisant la guerre de regards qui s'imposait sur la pelouse d'Havenfield. Nous repasserons plus tard dans ce cas !

Je ne répondis pas, les regardant tous un par un me sourire poliment et partir par un cristal comme si il ne s'était rien passé.

Ces elfes avaient ils été une fois honnête durant leur longue vie ?

Un frisson de dégoût remonta le longs de ma colonne, tandis que mes pas cherchèrent instinctivement la précense rassurante de mon mari.

Depuis l'arrivée de Sophie, tout semblait s'enchaîner. Les secrets, les sociétés secrète, les mensonges, toute vérité finissait par se savoir.

L'ancien chef du Cygne noir était fou et tout les adjectifs insultants qui le caractérisait, mais il avait eut raison sur un point.

Sophie allait changer bien des choses dans ce monde trop usé par les anciens, et oui insuffler le souffle de jeunesse qui le libérerait.

Ma fille était la clée, j'en étais certaine 

D E X

- Je veux la voir, répétais-je, plus déterminé que jamais. Aucun de nous ne l'a vue depuis plus de trois jours. Est ce qu'elle mange assez au moins ? Elle dort ?

- Non, je crois que c'est toi qui n'a pas compris.

Je soupirais, excédé. Voilà bien trois jours que je tentais désespérément de voir Sophie, enfermé dans sa chambre à faire on ne sait quoi. L'hydokinesiste, Earwen, reprit ses arguments avec hargne :

- Elle m'a demandé de ne laisser personne rentrer sauf sa génitrice, soit je ne laisserai personne rentrer quitte à vous assommer un par un.

- Si nous avions toujours laissé Sophie faire ces choix, je doute qu'elle soit encore de ce monde. Je la connaît par cœur. 

Je la vis hésiter, ce qui alluma une flamme d'espoir en moi.

- Dis moi, c'est toi le technopathe qui lui a arraché un talent ?

Un flash douloureux me dévoile nettement une Sophie plus jeune se tordre de douleur devant le regards neutre du Conseil, ma création à la tête. Je chassais rapidement cette image de mon esprit. 

- Crois moi, j'ai bien pris conscience de mes responsabilités depuis. 

- Si elle te demande de sortir, ne discute pas. J'ai plus d'armes sur ma peau que tu n'en tiendra jamais dans ta vie.

J'hochais docilement la tête, pas le moindre du monde effrayé. Méfiant, oui, comme tout le monde ici. Mais la peur avait quitté mon corps à l'instant où j'avais compris que Sophie leur faisait confiance. Alors moi aussi. 

Je poussais sans délicatesse la lourde porte des appartements de Sophie dont la garde avait été mon principal problème depuis plusieurs jours. Sans étonnement, la vision de la silhouette de Sophie penché sur un énorme tas de documents m'apparut au détour d'un mur. Je soupirais. 

- Sophie, l'appelais-je doucement. 

Elle sursauta et me fixa d'un air ébahie. 

- Dex ? Que...

Elle s'interrompit à la vue de mon regards désolé. Ces cheveux ne brillait même plus, soutenu en un drôle de chignon à moitié défait. Elle ne portait qu'une espèce de large pantalon, un truc humain appelé jogging je crois, et un immense pull beige de deux fois sa taille. Ses yeux était cernés et ce fameux plis entre les sourcils ne quittait plus son visage. 

- À ce point ? soupira t'elle. Je suppose que je me suis un peu emportée...

Je lâchais un petit rire et m'avançais vers elle pour jeter un coup d'oeil à son bureau. De vieux livres se recouvraient sans cesse, recouverts de tant à autre de postait furieusement annotés. C'était sans compter les innombrables photos et documents qui emmêlaient le tout. 

- Arrête de regarder ce bureau comme si il allait exploser, soupira mon amie. 

- À vrai dire, c'est plutôt ton était qui m'inquiète, répliquais-je. Qu'est ce qui t'obsède tant pour rester cloitré dans ton bureau ?  C'est Keefe qui t'inquiète ?

- Si tu savais à quel point... C'est sans compter l'angoisse permanente qu'il vous arrive quelques choses, celle de ne pas être à la hauteur, celle de faire des erreurs fatales. Je suis perdu, Dex. Tu ne peux pas savoir à quel point. J'ai l'impression d'être une bombe qui peut exploser à tout moment, et pas forcement au bon endroit ou au bon moment. 

- Tu es largement à la hauteur, Sophie. Personne n'oserai prétendre le contraire. 

Elle me fixa, les yeux brillants. Cette image me fit infiniment mal au coeur. Pourquoi devait-elle toujours avoir à se battre ? Avait elle seulement un jour cessé de se battre ? Elle avait été confronté au pire situation, toute la pression sur ces épaules, sans jamais voir le soutien qu'elle nous apportait. Je pris doucement sa tête en la poussais vers moi, le menton posé sur sa tête. Elle se crispa immédiatement, avant de se détendre et de se laisser aller dans mes bras. Ses mains se crispèrent à mon haut, me suppliant silencieusement de ne pas reculer. Je passais une main rassurante dans sa longue chevelure, laissant ma meilleure amie se libérer de quelques larmes nerveuse contre moi. 

- Tu n'as pas à prendre tout le monde sous ta responsabilité, Sophie, la rassurais-je. Tu n'as jamais eut à le faire. Tout ce qui a pu t'arriver n'a jamais été ta faute. 

- Oh que si, Dex... Bien que que si...

Je raffermis ma prise sur elle. Inutile d'essayer de la résonner. Pour l'instant, je n'avais qu'à être là pour elle. 

- Comment vont les autres ? me demanda Sophie, la gorge serrée. 

- Ils vont tous bien, répondis-je. Linh voit une professeure qui l'aide à contrôler son talent, je crois que ça l'aide beaucoup. Biana essaie d'établir un contact avec les habitants de la cité, je crois qu'elle apprécie particulièrement les boutiques de a citée. Fitz est avec elle, la plupart du temps. Tam se méfie de tout le monde. Et enfin, tout le monde est inquiet pour toi. 

- Je suis contente qu'aucun incidents n'est eut lieu, alors. Je pense que cette cité me donne la même impression que les cités perdus, tu sais. Au début, personne ne me connaissait, pas même mes géniteurs. J'avais enfin l'impression de n'être personne. Ça m'a fait un bien fou. 

- Tu n'es pas personne, Sophie. 

- Malheureusement, soupira t'elle. Il a fallut que la fille des deux personnes le plus recherchés de cette planète naisse chez les humains, couverte d'une multitude de talents controlé par une organisation secrète. Je me demande bien quelle planète ai-je aligné pour en arriver là. 

- Je me pose la même question, ironisais-je. Mais dit moi, qu'est ce que ces trois jours cloitré t'ont apporté ?

- J'ai commencé à me renseigner sur la cité, m'expliqua Sophie. C'est bien plus différent de ce que je pensais. Puis, je me suis intéressé à mon talent. C'est terrifiant, Dex. 

- La quintessence ? demandais-je, intrigué. 

- Oui, celui là. C'est bien plus vicieux que ce que je pensais. Et surtout, ça fait bizarre de changer de visage. Enfin, c'est toujours le même. En mieux. 

- Tu as déjà réussi à l'utiliser ? 

- Non, me répondit-elle fermement. Je ne veux pas l'utiliser. Tout comme l'instillation. Tu as vu ce qui c'est passé la dernière fois que j'ai relâché mon noeuds d'émotion. Forkle a failli y passer. 

- Et ça n'aurait pas été une grande perte, grommelais-je. 

- J'ai senti que j'aurais put le tuer, Dex. Je tenais sa vie entre mes mains. Ça m'a terrifié. 

Je n'ajoutais rien et la laissais se détendre contre moi jusqu'à qu'elle ne finisse enfin par s'endormir. Sophie avait relevé une question importante. Celle de la mort. Avant, tout était si simple. Je suivais l'avis général, celui que tuer allait briser mon esprit. Pourtant, beaucoup d'elfes avaient déjà tué, malgré le risque. Étais-ce une espèce d'envie irrépressible, qui ferait braver tout les interdits et risquer sa santé mentale. Qu'est ce qui poussait à la mort ? La cupidité, la peur, la rage, le pouvoir ? Pouvait on qualifier l'acte de légitime défense ? 

Quelle ironie, d'accuser les humains à ce propos. Eux au moins avait la qualité de ne pas faire des interdits un secret pour conserver une image saine et propre de leur espèce. Nous préférions briser un esprit que de le tuer et achever ces souffrances. Qui était le plus barbare, au final ? 

Et ui, je ne suis pas morte 😗✌️

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