C H A P I T R E 3 1
S O P H I E
- Merci Earwen, répétais-je.
Cette dernière n'arrêtais pas de me demander si j'avais besoin de la moindre chose, le regard empli de compassion. Elle m'avait d'abord felicicité pour mon discours imprévu, mais elle avait vite compris le problème à ma tête angoissée. J'avais rejoint la grande chambre après le passage au balcon, et avait décidé de commencer par changer cette robe bien trop belle en une robe de soie blanche, évasée en un concert de tissus et resserrée à la taille par une simple ceinture à la taille. La robe, bien plus ample et pratique, s'arrêtait à mes chevilles, me donnant une plus grande liberté de mouvement.
L'hydrokinesiste avait rechigné lorsque j'avais demandé à enlever ma couronne, mais n'avais insisté. Elle m'avais également proposé une petite dague sculpté, que j'avais caché sous ma manche. N'ayant aucun moyen de réchauffer ma peau face au métal froid de la lame, je pris celle ci comme un rappel de la menace qui pesait continuellement au dessus de moi.
Earwen avait demandé à me tresser les cheveux en racontant les dernières modes et les nouveaux potins que j'écoutais d'une oreille distraite. Mes oreilles pointus étaient à présent dégagés par une longue et complexe tresse qui tombait gracieusement sur mes hanches.
Je laissais ma paire de talons décorés de petites fleurs, n'ayant, grâce à mon talent, plus aucun mal à marcher avec ces chaussures que je voyais autrefois comme des instruments de torture.
Les choses avait bien changé en quelques semaines.
Un bruissement à la porte me sortis de mes pensées, remontant mon appréhension en flèche. Earwen me lança un regard entendu avant d'esquisser un petit sourire et d'ouvrir la porte pour laisser entrer mes amis. Il y eut un court moment de blanc avant que je me précipite les prendre dans mes bras. Je pris le temps de tous les analyser de la tête au pieds, à la recherche de la moindre blessure sous leur regards amusés.
Une fois tout le monde assis et une vingtaine de commentaire sur la décoration, ma tenue ou bien d'autre détails, je me décidais enfin à rentrer dans le vif du sujet :
- Bien, commençais je. Comme vous avez pu l'entendre sur le balcon, vous avez le droit de rester ici, sous la protection des piliers, jusqu'à la fin définitive de la menace. Ainsi que... Que le mise en place d'une équipe dans le sauvetage pour Keefe dans l'immédiat.
- Pourquoi j'entends un "mais" d'ici, avança Dex.
Je souris, amusée, avant de tendre ma main, vers eux et de sortir trois doigts.
- Il y a trois conditions. Vous êtes, jusqu'à un certain point, sous leur autorité, et pas celle du conseil. Vous devez donner l'entièreté de votre attention et de votre concentration à l'écrasement de la menace. Et enfin, vous êtes tenus au secret absolu jusqu'à la mort, avec interdiction de remettre les pieds ici après tout ça.
Je deglutis, angoissée à l'idée d'ajouter un poids de responsabilité sur leur épaules.
- Je suppose qu'il y a d'autre condition pour toi, prononça doucement Dex, une pointe d'appréhension dans le regard.
Je soupirai, n'ayant pas vraiment besoin de compter une nouvelle confrontation. Surtout avec eux.
- En mon cas...
Je le restins de m'arracher un cil, la gorge soudainement très sèche.
- Je suis maintenant déchue.
Le terme flotta un instant dans l'air, avant que Fitz ne rompe le silence :
- Qu'est ce que ça veut dire ?
- Vous avez très bien entendu, soupirais-je. Mes deux parents biologiques sont déchus, j'ai hérité d'un talent impossible à cacher dont je suis l'unique héritière et j'ai besoin d'une protection, pour moi comme pour vous.
Je vis leur visages se décomposer au fur et à mesure qu'ils comprirent les conséquence de les paroles.
- Tu pourra retourner dans les cités perdus... Pas vrai ? prononça Biana.
Je ne répondis pas, le regards perdus sur la vue de la ville qui s'étalait sous mes yeux.
- Oui, bien sûr, mais...
Je ne finis pas ma phrase, bien que je sentais leur regards impatient dans mon dos.
- Mais sous autorisation exceptionnelle et pour l'intérêt de la citée.
Je ne vis pas leur tête, dos à eux, mais le silence qui me répondit me frappa bien plus fort. Ce fut la voix de Fitz qui brisa la tension silencieuse :
- Tu veux dire qu'ils vont t'interdit de rentrer chez toi ?
Je ne répondit pas, concentrer à ne laisser paraître aucune expression, et sachant pertinemment que ma voix se briserai au moindre mot prononcer. Je ne voulais pas me retourner. Je ne devais pas me retourner. Je devinais d'ici l'espression de chacun d'entre eux.
Je me retournais, le regard imperturbable, et articulais je difficilement un phrase parmis les milliers qui me venaient à l'esprit :
- Je suis désolée.
Mon air calme ne plus pas, car immédiatement leur regard se voila.
- Tu ne peux pas... Tu peux faire quelque chose ! Tu peux négocier ou... Je ne sais pas, il doit y avoir un moyen ! s'écria soudainement Biana, mon silence pour seule réponse.
- Tu as vu comme il te respectait, tu es importante, tu dois pouvoir faire quelque chose, n'importe quoi ! continua Dex.
- Tu as du pouvoir ici, insista Linh.
Encore une fois, je ne prononçais rien. J'evitais soigneusement leur regard, à chacun. Le silence de Fitz me terrifiait. Je ne devais pas répondre. Leur cris me paraissait lointain maintenant, comme plongé dans un brouillard de paroles. Je brûlais d'envie de leur réponde, de fondre en larme, de hurler, au risque d'exploser. Mais je n'avais pas le droit. Je n'avais pas le droit d'exprimer mes emotions. Car ces émotions là sont bien trop dangereuse. Je sentais le voile rouge qui couvrait mes yeux s'étaler et s'intensifier, et mes yeux commencer à brûler sous l'intensité des émotions que je retenait.
J'avais besoin d'énergie. J'avais besoin de quintessence.
- Earwen... appelais-je. J'ai besoin...
Je sentis mes amis se taire, puis la porte se debloquer pour laisser passer une paire d'yeux charron. Earwen comprit immédiatement, et sortir une petite fiole de sa poche. Je sentais mon nœuds d'émotion se resserrer, prêt à exploser. Avant que je n'ai le temps de faire quoi que ce soit, je sentis une fiole contre ma bouche, et un liquide ambrée couler sur mon palet.
La quintessence me donna le regain d'énergie nécessaire pour étouffer mes émotions et calmer mon instalation.
J'entendis vaguement les cris et question de mes amis, et le silence qui leur répondit.
Une fois sur de mon contrôle, je fus prise d'un rire nerveu qui arrêta toute dispute :
- Vous pensez sincèrement que j' ai du pouvoir ?
Je repris mon sérieux, prête à leur répondre :
- Le vérité est que je n'en contrôle rien. Rien du tout. Mes émotions m'échappent, mes pensées m'échappent, la situation m'échappe. Je ne contrôle pas d'eux de mes talents, il a suffi que vous criez pour que mon installation se réveille. Vous ne comprenez pas. Je n'ai aucun choix. Je veux juste... Juste être normal. Et pas me transformer en une espèce de robot qui ne peut pas pleurer ou hurler sans tout détruire. J'ai besoin qu'on m'apprenne à me contrôler, et j'ai besoin de vous mettre en sécurité. Si pour ça il faut que je reste ici jusqu'à la fin de mes jours, autant douloureux que ça soit, je suis prête à en payer le prix. Désolé.
- Très bien, commença Earwen, une lueur dangereuse dans le regard. Je voulais pas intervenir dans vos petites affaires mais vous vous calmez ou vous passez les trois prochain mois dans le coma parce que vous avez de la compote à la place du cerveau.
Face au visages neutres de mes amis, je la vis tendre la main vers eux, me faisant rater un battement.
- C'est bon ! C'est bon, je... Tout va bien !
Earwen me considéra de la tête au pied, et commenta :
- Je sens ta migraine d'ici.
Malgré ces paroles vrai, elle s'effaca et quitta la pièce sans un dernier regard.
Je me retournais vers mes amis, fatigué.
- Je... Très bien. Je me suis expliqué vis à vis des raisons qui m'ont fait accepter, libre à vous de me frapper en hurlant.
Je vis leur regards s'adoucirent et devenir incertain, avant de soupirer.
- Je n'ai pas envie de vous imposer des responsabilités dont vous ne voulez pas, continuais-je. Si vous voulez, vous êtes libre de partir vers les côtés perdus. Vous oubliez tous ça, et surtout, vous m' oubliez moi.
-Est ce que tu veux vraiment, Sophie ? me demanda Biana.
- J'ai appris il y a bien longtemps à séparer mon cœur et ma raison, répondis-je simplement. Et le cœur est toujours le chemin le plus dangereux.
- Et c'est pour ta raison que tu te bas ? Ou pour ton cœur ? ajouta Dex.
- Ce n'est pas... essayais-je. Vous ne devez pas rester ici parce que Sophie Foster a le don de s'attirer dans les ennuis. Vous devez rester ici parce que vous voulez rentrer dans les ennuis.
Aucun d'eux ne bougea. Je lachais un soupir exaspéré avant de me laisser tomber sur l'immense lit. Je sentis le matelas se creuser, et je n'eut pas besoin de rouvrir les yeux pour deviner qu'ils m'avaient tous rejoint.
- Vous... commençais-je.
- On sait, me coupa Biana.
Je souris malgré moi, amusée par leur ténacité.
- On trouvera un moyen de te faire rentrer, Sophie, promis Fitz.
Je souris tristement, taisant les murmures de désespoir qui parcourait mon corps depuis que j'avais accepter l'accord. Je devais ignorer mes émotions, ignorer mes problèmes personnelles, et ignorer le regard brûlant de Fitz depuis son entrée dans la pièce.
Ou était ce mon imagination ?
Je pris quelque seconde pour me reconcentrer, les yeux fermés, allongé sur ce lit avec tout mes amis.
Tous mes amis sauf un.
Et j'allais tous mettre en place pour le retrouver.
Je remontais doucement sur pieds, le regard et la chevelure luisant dangereusement sous les rayons d'or du soleil laissant doucement place a la lune. Je pris machinalement la dague caché sous ma manche pour jouer avec, laissant apparaître ma détermination. Je me dirigeais lentement vers la grande baie vitrée, admirant les reflet de l'astre solaire, tant semblable à l'énergie qui parcourait mon sang, mes yeux ou mes cheveux.
Mon regard se perdit sur ma couronne abandonné sur un coin de la pièce, que je m'attraper et de poser sur ma tête, les yeux revenant sans cesse sur le soleil couchant.
Pendant un instant, un rayon de lumière toucha mon regard, réveillant chaque parcelle de mon être. Ma peau frisonna et mon regards brûla, en symbiose avec les émotions qui me parcourait. Je vis mes cheveux s'illuminer d'une douce lumière, et je devinais mes yeux en faire de même.
Sans que je sache pourquoi, lorsque je le retournais vers mes amis, ma couronne reflétant la lumière qui s'émmetait de mon être, ils me lancèrent tous un regard indéchiffrable.
Le colibri avait grandi.
Fitz fut le premier à me rejoindre, bien vite suivi de Dex, puis de Biana et enfin des jumeaux, Linh et Tam.
Bien que cette vision rechaffa chaque percelle de mon âme, une part de moi en pleura.
Keefe devrait se tenir là, avec nous.
Sans que j'en connaisse la raison, mon corps se crispa, pris d'un frisson annonciateur.
Mon souffle se coupa, permettant à mes oreilles de détecter l'infime bruissement venant de la porte. Je me retournais rapidement en direction de bruit et attrapais machinalement la dague qui s'arrêta à quelque millimètres de mon visage. Je remontais mon regard ver l'agresseur, qui se trouvait être... ma mère ?
- Il va falloir t'entrainer, prononça t'elle.
Elle regarda rapidement mes amis, avant de prendre la parole, un sourire princier scotché au lèvres :
- Ravie de voir que vous avez choisi de ne pas partir en hurlant.
Fitz sourit sournoisement, avant d'ouvrir la bouche pour raconter je ne sais quoi, mais je sentais que ces paroles n'allait pas plaire.
- Maintenant ? criais-je. Je veux dire, me repris-je, je dois m'entraîner maintenant ?
- Pourquoi pas ? Tes amis pourrait visiter la cité en attendant.
Je lançais un regard perdu à mes amis, auquel il répondirent par un regard entendu que je ne compris pas.
- Ce serais un honneur, coupa Biana.
- Au moindre problème, Fitz pourra...
- Sophie, me coupa Biana. Tout va bien.
Tout va bien.
Combien de fois avais je entendu, où même prononcé ces mots qui hurlaient à eut tout seuls un univers de mensonges.
Un bruit de pas irrégulier me sortit de mes pensées, me reconnectant instantanément au monde réel. Un gobelins apparu à l'embassadur de la porte, un air bien trop sérieux collé au visage.
- Pilier, salua t'il en direction de ma mère.
Il s'approcha de son oreille por lui chuchoter des mots que même mon oreille surnaturelle ne parvenait pas à capter. Immédiatement, un pli se forma entre les sourcils de la mère, ce qui ne fit rien pour calmer mon inquiétude.
- Je vais devoir m'absenter, s'escusa rapidement ma mère.
Elle quitta calmement l'embassadur de ma porte qu'elle n'avait pas quitté, mais une fois sortis le bruit de ses pas précipités confirmerent mes inquiétudes, soit le début des problèmes. Pas d'entraînement finalement.
- Quelque chose ne va pas, formula Dex, plus comme une affirmation qu'une question.
- On ne peut pas la suivre, avant que vous me demandiez. Mis à part le couloir principal, ce château est un véritable labyrinthe, on risquerai bien trop vite de se perdre. Lorsque je suis aller voir Forkle...
- Attends, me coupa Biana. Forkle est ici ? Et tu es aller le voir ?
Je hochais doucement la tête, avant d'abréger leur souffrance à la vue de leur tête impatiente :
- Il a été retrouvé au porte de la cité, inconscient. Il est dans une sorte... d'état second. Ces paroles n'ont aucun sens, sûrement à cause de la perte de son jumeaux. Oh, et il est fière de son travail, ajoutais-je, une moue dégouté au visage.
Je ne vis pas la tête de mes amis, puisque je me tournais aussitôt vers la porte en fesant tournoyer ma robe de soie d'un mouvement fluide, cachant mes yeux douloureux :
- Je suppose que je fais vous faire visiter la ville. À vrai dire, je ne l'ai jamais vraiment visiter, j'étais caché sous l'illusion d'une autre personne.
J'avais hâte de faire découvrir cette cité idéaliste à mes amis, et j'espérais voir cette étincelle d'émerveillement s'allumer dans leur regards, tout comme elle s'etais allumé dans la mienne.
En sortant, j'eut la surprise de voir une hybride, que je m'empressait de rapidement analyser, bien que j'étais incapable de définit son espèce. Elle avait indéniablement un côté gnome, marqué par sa peau de la couleur des feuilles, son épaisse chevelure de terre ou à même les traits de son visage. Mais sa musculature était bien plus développé, et sa carrure et sa taille bien plus impressionnante. Et je n'étais pas passé à côté de la longue dague attaché à sa hanche, ainsi que la lumière dangereuse qui dansait sans son regard n'appartenant définitivement pas au calme et la douceur des gnomes.
- Je suis Indis, se présenta t'elle. J'ai été porté volontaire pour vous guider à travers le château et la ville.
- Enchanté, répondit Biana, un sourire enchanteur au lèvres. Je suis Biana Va... Biana.
Chacun se présenta sous le regards attentif de l'hybride, et j'attendis patiemment mon tour :
- Et Sophie.
- Toute la cité à votre noms au lèvres, rigola ladite Indis, la voix étrangement aigu.
- Je suppose que je devrai m'y faire, soupirais-je. Pas que je n'y soit pas habitué, mais...
- Tout est différent, finit Indris. Et vos talent de Polygotte ne sont donc pas une légende.
Je mis du temps à comprendre le sens de ses dernier mots, avant que Fitz ne confirme mes pensées.
- Que venez vous de dire ? transmit-il.
- Vous venez de...
- Escusez moi, j'étais curieuse de voir les talents du Colibri en action, se justifia t'elle.
- Je ne suis plus le Colibri, coupais-je.
- Vous êtes bien plus à présent, répondit elle au tac tac.
Je ne répondit pas, ne parvenant définitivement pas à me faire un avis sur elle.
- Qu'elle est votre hybridité ? demanda Linh, brisant le silence tendu. Si ce n'est pas indiscret.
- Ne vous inquiétez pas, souris Indris. J'ai l'habitude de répondre à cette question. Ma mère étais une gnome, et mon père un gobelin.
- Comment se sont ils rencontrés ? demanda Biana, une étincelle de curiosité dans le regard.
L'hybride commença à raconter son histoire, que j'écoutais d'une oreille distraite, contrairement à mes amis que l'incroyable histoire de cette amour impossible semblait passionner.
Tout en parlant, Indris s'avança dans le haut couloir de glace, nous fesant doucement sortir du château. Je fixais notre guide d'un air méfiant, le feu dangereux dans son regard ne m'inspirant définitivement pas confiance.
Le soleil le brûla un instant la rétine, me ramenant soudainement à la réalité. J'étais tellement perdu dans mes pensées, obnubilé par la raison mystérieuse pour laquelle ma mère avait dû quitter la pièce si précipitamment.
- Sophie, m'appela doucement Dex.
Je relevais rapidement la tête, croisant son regard rieur.
- Détends toi.
- Mais je suis... protestais-je.
- Tu as un pli entre les sourcils, et tu t'es arraché au moins cinq cils.
Je ne sût pas quoi répondre face à ses arguments, et à la vue de ma tête gênée, le rire de mon meilleur ami ne tarda pas à envahir mes oreilles.
Je m'empressais de rattraper le petit groupe, bien vite suivi de Dex. Indris nous fis passer devant la grande école ou j'avais étudié en tant que Laurelin, les petites rues alambiqué bordé de petites maison, ou encore faire le tour de l'impressionnant château surmonté de huit hautes tourelles. Nos pas aboutirent même sur le petit marché, ou Indris nous permit d'acheter de délicieuses viennoiseries à peine sortit du four, que je pris sans rechigner.
Je leur appris également à se détacher des clichés humains que le conseil imposait, à mon plus grand bonheur. Bien que les valeurs ou l'art humain était bien moins noble et magique que certain, ils avaient cette simplicité porté un peu d'imagination qui les rendait unique.
Pour la première fois depuis longtemps, une vieille étincelle se ralluma dans mon regards, une étincelle qui avait été malmené et écrasé par les pertes et les poids. Une étincelle d'insouciance.
Aucun habitants, bien que certain nous fixait plus ou moins heureux, ne vint nous déranger. Ils se contentaient d'hocher la tête, le regards curieux. Je n'étais pas dupe, et j'avais bien conscience qu'on leur avait donner l'ordre de ne pas interagir dans la mesure du possible, et j'en remerciait silencieusement les piliers.
Indris nous avait laissé seuls à la limite de la cité, sur la colline où j'avais put apercevoir l'attaque d'Havenfield à travers l'esprit de Fitz.
Je laissais traîner ma robe immaculée sur les fleurs blanches à peine éclos qui recouvrait la colline, laissant mon esprit vagabonder. Je sentis une présence dans mon dos et reconnut immédiatement mon apparenté... Ou quoi qu'il soit, je reconnut Fitz.
Je me laissais tomber par mis les fleurs et vis distraitement Fitz en faire de même.
- À quoi penses tu ? demanda t'il, curieux face à mes yeux perdus dans le vague.
- Oh, et bien... hésitais-je. Je pensais au nombre de fois où la vie m'a parut si différente. Il y a 3 ans, je n'aurais même pas eut assez d'imagination pour prévoir ce qui allez m'arriver, et là... Me voilà.
- Il y a des aspect positif, argument t'il.
- Certe. Tu es un de ces aspect, ajoutais-je face à son sourire sincère. Mais je me demande à quel point ma vie serait différente si je n'étais pas... Tout ça, finis-je en pointant ma couronne, un rire nerveux au lèvres.
- Je n'aurais jamais eut la force mental de tout supporter.
- Je ne pense pas, prononçais-je. Les événements... Sont comme des coups. Tu les reçois et ils te changent, sans que tu puisse retourner en arrière pour les esquiver ou les provoquer. Le premier est le plus douloureux, puis au final, ton corps finit par s'anesthésier à cause de la douleur. Les précédentes blessures servent de boucliers face au nouvelles.
Je lachais un rire nerveux face à l'ironie de mes paroles :
- Tu encaisses, mais tu ne réponds pas. Tu as conscience d'être puissants mais incapable de contrôler ta force, et au final, l'élément qui est censé tout arranger se transforme en lourdes chaînes qui te maintienne dans un cercle vicieux de responsabilités.
Je me laissais tomber dans les heures herbes, humant doucement le parfum des fleurs.
- Je ne comprendrais jamais votre acharnement à me sauver, murmurais-je.
- Et c'est toi qui dit ça ? rigola t'il.
Je ne dis rien, et préférais me concentrer sur les rayons de soleil qui éclairait doucement le visage de mon apparenté.
Ces yeux ressortaient d'une lueur inédite sous le coucher de soleil, et ses cheveux, habituellement si bien coiffé s'emmelait à présent dans un esprit bien plus libre, n'enlevant rien à son charme.
Je le vis ouvrir la bouche, comme hésitant à dire quelque chose, mais mon attention fut bien vite distraite par un hennisement familier.
Je me levais précipitamment, fesant trembler la couronne poser sur ma tête, et courut vers Sirthaal, un sourire au lèvres.
Je me tournais lentement vers Dex, un sourire sadique au lèvres.
- Il le semble t'avoir promis une attraction, rigolais-je.
Mon rire redoubla face à la tête peu assuré de mon ami, et au regards amusé qui l'entourait.
J'attrapais délicatement Vana, endormie sur la tête de la jeune pégase. Je passais la main sur sa tête, la réveillant doucement de son sommeil.
Elle ouvrit brusquement les yeux, le regard en alerte. Elle poussa d'étrange cri aigu, le regard fixer sur l'herbe.
- Pourquoi agit elle ainsi ? demanda Biana, le regard incertain.
- Je ne...
Mon souffle se coupa, repassant en boucle les paroles qu'on m'avait confié lors que j'avais rencontré la moonlake.
" Ces petites bêtes ont l'air inoffensive, mais leur rareté réside dans leur capacité à voir à travers les illusions"
Voir à travers les illusions...
Je pris un instant pour le reconcentrer, avant de fermer les yeux, à l'affût du moindre esprit étranger.
Personne ne bougeait, à l'affût du moindre signe de ma part.
Je lançais mon unique dague à tout hasard, les cris de Vana résonnant encore dans mon oreille.
Ma dague fila tout droit, avant de dévier de trajectoire. Presque imperceptiblement, mais assez pour que je repère la manœuvre.
Je me rapprochais doucement de ma pégase, qui avait repéré mon changement radical d'attitude.
Nous ne sommes pas seuls.
Hey !
Je poste ce chapitre un peu plus tard cause de problème de connection 😭 mais j'espère qu'il vous a plus ( il se passe pas grand chose mais bon ... 😭 )
Le prochain chapitre sera un point de vue de Keefe ! ( non je l'ai pas oublié 😂 )
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