Dans ce chapitre qui sort peut-être un peu des thèmes plus techniques que je traite en ce moment, je vais vous parler, enfin, nous allons parler (je compte sur vos commentaires!) du regard des autres et de la confiance en soi en photographie.

Un petit aperçu du chapitre qui va être assez long (j'adore quand c'est ordonné alors vous allez être servis hihi) :

I. A l'achat
→ Convaincre même alors que le regard des autres est lourd

II. Lors de la prise de vue
→ Avoir confiance en soi

A) Seul

B) Accompagné

C) Photo de rue

III. Après la prise de vue
→ Après la séance de shooting

A) Oser montrer ses photos

B) Ne pas se laisser moquer

C) Expliquer pourquoi et comment

IV. Faire face aux jugements
→ Parce que c'est NOS photos

I. A l'achat

Pour les photographes ayant déjà leur matériel, ce point sera inutile :)

Oui, j'ai connu ça moi aussi.
Devoir justifier pourquoi on veut acheter un matériel aussi cher.
C'est vrai que, pour les personnes n'y connaissant rien à l'Art de la photographie (mais ils ont le droit, je force pas tout le monde à être photographe xD), ça peut être incompréhensible de vouloir du matériel coûteux alors qu'on a déjà un téléphone qui, d'après les pubs, fait de très belles photos.

Ici, ma plus grande astuce est ICD (je viens d'inventer) : s'informer, comparer, démontrer.

S'informer est important. Déjà pour nous, être surs que l'appareil choisi est le meilleur dont on puisse faire l'acquisition. Et ensuite, pour faire face au regard des autres : si on est informé et sérieux sur le sujet, on est plus crédible !

Ensuite, comparer pour montrer que vous avez envisagé toutes les possibilités de matériel mais que celui que vous voulez est bien le meilleur.

Et enfin, démontrer. Démontrer quoi ? Et bien, démontrer ou prouver comme vous préférez, la qualité, l'intérêt de cet achat. Démontrer que cet appareil est NÉCESSAIRE pour avancer dans votre pratique. Montrer des exemples de photos (n'hésitez pas à bluffer en sélectionnant les meilleures, même si, évidemment, il faut énormément de pratique pour arriver à les réaliser. Car oui, c'est mal de mentir, mais si vos parents n'y connaissent rien, ils pourront être séduits par une simple photo).

Alors, compris ?
Même si demander fait très peur (un des plus gros moments de stress de toute ma vie, sans blague), OSEZ ! Car c'est ce dont VOUS avez envie, et personne ne vous empêchera d'acquérir du bon matériel si vous êtes hyper motivés.

(Personnellement, ça a été assez facile, car mon père avait acheté le même appareil photo quelques mois plus tôt. Cependant la bataille n'était pas gagnée d'avance ! J'ai passé des heures à rechercher le meilleur dans ma gamme de prix, mais finalement c'était lui eheh.)

II. Lors de la prise de vue

A) Seul

Prendre des photos en étant seul avec soi-même et son appareil, c'est vraiment super. On peut prendre le temps, et aller où on veut... Enfin, tant qu'on a pas peur du regard des autres !

Pour illustrer mes propos, je vais prendre mon exemple. Personnellement, je ne sais pas si c'est un manque de confiance en moi (hum hum) ou autre chose, mais je déteste prendre des photos avec des gens autour. J'ai peur d'être jugée, j'ai peur que les passants se disent des choses comme : « Mais qu'est-ce qu'elle fout cette gamine (ou ce gamin, pour les plus aveugles ahah) ? Pourquoi elle prend en photo un tronc d'arbre d'aussi près ?! » (chose qui m'arrive souvent uhuh). Alors, du coup, souvent, je n'ose pas m'approcher des sujets que je voudrais photographier, de peur que les passants me prennent pour une folle.
Mais je suis pas folle, juste terriblement incroyablement passionnée par la photo.

Donc, pour clore mon exemple, je vais vous demander de répondre dans les commentaires si vous êtes pareils que moi s'il vous plaît (pas de vent please) →

Mais, car je fais ce chapitre pour vous aider, comment vaincre ce sentiment ?

Car si on sort prendre des photos, c'est bien pour prendre des photos, et non rester posté près d'un arbre en attendant que les passants s'éloignent !

Pour ça, il y a plusieurs solutions.

Tout d'abord et tout simplement, vous pouvez vous dire que VOUS faites ce que VOUS voulez. Ce n'est PAS aux inconnus, ni à quiconque d'ailleurs, de juger ce que vous faîtes. ILS N'ONT PAS LE DROIT DE VOUS EMPÊCHER DE VOUS EXPRIMER.
Car oui, la photographie est un moyen d'expression.
Donc ils nous enlèvent notre liberté d'expression ! Quelle honte !
(Euh, Alice... T'es pas partie trop loin là ? - Hum hum...)

Une autre solution est de ne pas regarder les gens. Ils sont là ? Ils vous regardent ? A leur guise, on s'en fout, vous êtes venus prendre des photos vous !

Et enfin, une dernière solution, mais des plus radicales, et que je n'ai jamais expérimenté, c'est de crier aux passants : « J'ai le corona éloignez vous ! »
Et vous serez tranquille !
(Non, je blague. Ce livre contiendrait-il un peu d'humour ?)

B) Accompagné

Cette fois, vous sortez prendre des photos, mais vous n'êtes pas seuls.
Des amis, des proches, de la famille vous accompagnent.
Ils ne font pas de photographie, et vous regardent sans cesse prendre des photos.

Personnellement, sauf avec ma famille proche, je suis gênée (à croire que je suis gênée tout le temps). Donc, ça m'embête et restreint ma créativité qu'ils me regardent comme ça...

Et au fond, dans ces cas-là, ON N'EST PAS LIBRES de faire TOUTES les photos qu'on VEUT. Et ça, c'est dommage. Même INNACCEPTABLE ! Qui sait quelles photos on aurait obtenu en faisant ce qu'on veut ?

Alors, banissons la gêne de nos comportements !

Comme avec le point précédent, je vous conseille de ne pas y prêter attention de vous focaliser (verbe ici utilisé à bon escient xD) sur ce que vous faites.
Il n'ont pas le droit de vous gêner dans votre démarche artistique.

Et si vous vous prenez des commentaires blessants sur ce que vous faites, n'hésitez pas à riposter, ou, si c'est possible, ne voyez plus cette personne durant un certain temps.
Elle vous critique et vous juge ? Que fait-elle à vos côtés si ce n'est pas pour vous pousser vers l'avant ?
(Ce livre se transforme en guide relationnel mdr)

Et puis, comme on dit, il vaut mieux être seul que mal accompagné.
Alors si vos amis, vos proches, votre famille ; qui sont avec vous vous gênent, et bien partez seul(e) .

C) Photo de rue

La photo de rue, c'est encore plus dur.
Car dans la photo de rue, on prend parfois des rues bondées de monde où des têtes apparaissent ; parfois même, on prend les inconnus en photo (non, non, pas les Inconnus les humoristes, les inconnus dans la rue...
OK je me tais).
Faire un portrait d'un commerçant roux au milieu des étals de fruits, oui, c'est alléchant comme photo (notez le jeu de mot uhuh) !

Mais, car il y a un « mais », on ose pas.

Peut-être que prendre une rue avec des personnes se mêlant à la foule, ça peut paraître plus facile, mais faire des portraits dans la rue, c'est compliqué !

Il y a des questions de droits d'image, que je ne connais pas. Mais je pense qu'il suffit de prendre en photo la personne puis de lui demander si ça ne la dérange pas (ou plutôt l'inverse eheh).

Heureusement vous saurez tout sur ça grâce au commentaire de samisanthrope

(merci beaucoup !)

Cependant, ce n'est pas tout !
Personnellement, je suis loin d'être capable d'oser prendre quelqu'un en photo comme ça (déjà prendre mon grand frère sans son autorisation je stresse alors mdr).

Alors, comment OSER ?

Car oui, c'est ce dont on a parlé depuis le début du chapitre. OSER le faire, parce qu'on en a envie, besoin.

Comment OSER ?

Je suis mal placée pour vous aider, mais essayons.

Et bien, tout d'abord, on peut garder ses objectifs (non, pas le matériel) bien en vue dans sa tête.

Aujourd'hui vous vouliez faire un portrait d'un passant devant ce bâtiment ?
Faites le.
Personne ne vous en empêche.

Et, honnêtement, je ne pense pas que le sujet réagirait négativement.

Ensuite, gardez en tête qu'en photo de rue, tout est question de chance et de hasard (bon, pas tout).
Alors si vous croisez une famille, bien placée face à la rivière, qui scrute le soleil couchant, n'hésitez pas !
Même si les parents vous regardent bizarrement, O-SEZ !

Bon, après je suis d'accord qu'il y a des éléments qui jouent en notre défaveur, pour beaucoup. On est jeunes, et je suis désolée de vous l'annoncer, mais dans la tête des gens, on n'est pas photographe à 13, 14, 15, 16 ans...
(enfin je pense qu'en tous cas on n'est pas pris au sérieux)

Et pour ceux d'entre vous qui font de la photographie avec leur téléphone, c'est encore un autre élément péjoratif. Un jeune qui prend en photo quelqu'un avec son téléphone ? Je pense que dans la tête des gens, ça veut dire (même si c'est pas ça) : « Oh, il va me mettre sur insta », « Il va me montrer à ses potes », « Il se fout de ma gueule »...

Un dernier point de cette partie du chapitre, même si elle sort un peu du contexte. Je ne sais pas si vous étiez au courant mais les animaux ont leur droit à l'image. Donc ne prenez pas un chien en photo sans l'accord du propriétaire, et ne la postez surtout pas sans son accord (même si, on est d'accord, ils ne peuvent pas retrouver la photo logiquement, mais restons dans le légal quand même) :)

III. Après la prise de vue

A) Oser montrer ses photos

Car oui, c'est peut-être difficile de prendre les photos, mais les montrer, les tendre au jugement et au regard des autres, est tout aussi difficile.

Si vous assumez que vous faites de la photographie, alors tout est plus facile. Vos proches le savent et ne vont pas se moquer s'ils voient une fleur en gros plan (bonjour).

Mais si vous ne l'avez pas encore dit, alors c'est un peu plus compliqué. Montrer une de ses premières photos...

Mais dans les deux cas, vous serez exposés à un jugement : peu importe que le spectateur s'y connaisse ou non.
S'il s'y connaît, c'est pratique, vous pourrez avoir des conseils, mais aussi des critiques.
Par contre s'il ne s'y connaît pas, il y a deux cas de figures : soit il s'extasie et dit que c'est magnifique (tant mieux !), soit il critique parce qu'il ne voit pas les techniques employés, la difficulté de la photo, etc.

Tout à été bien précise dans le commentaire de Romywriting

Mais dans tous les cas, le jugement, vous l'attendrez. Vous voudrez toujours savoir ce qu'ils en pensent. C'est normal. Vous avez besoin d'avancer, d'évoluer. Sans regard critique, ce n'est pas possible.

Ce qui nous amène à...

B) Ne pas se laisser moquer

Des personnes qui n'y connaissent rien se moquent de vous parce que vous prenez de la mousse en photo ? Très bien, ripostez. Répondez avec intelligence.
Et comment faire ?

C) Expliquer pourquoi et comment

On se moque de vous, alors expliquez pourquoi et comment vous avez réalisé la photo ! Énumérez les techniques utilisées, n'hésitez pas à étaler votre science, agissez comme quelqu'un qui s'y connaît ; bref, soyez vous mêmes. Expliquez comment vous avez mis votre cœur pour réaliser la photo. Logiquement, la personne qui critiquait juste avant sera impressionnée et même admirative et donc arrêtera de se moquer de vous. Cependant si cette personne est un peu moins compréhensive (excusez moi mais c'est vrai, on ne critique pas sans savoir ^^"), et qu'elle continue à se moquer, laissez la dans son coin (ou ripostez... demandez lui si elle fait de l'Art, elle).

Et maintenant, prenons le cas de figure où on ne se moquait pas de vous. Mais par contre, une autre personne (je ne peux pas reprendre la même, je n'en suis pas capable ! Elle se moquait avant !) est totalement intéressée par votre travail et veut tout savoir.
Pas de problème, partez dans des discours avec des mots simples et expliquez peu à peu vos photos. Qui sait, vous ferez peut-être naître une passion...

IV. Faire face aux jugements

Ça revient un peu à ce que je disais avant. Expliquez bien tout, tous les détails, pour montrer que le jugement n'est pas approprié ici parce que vous avez travaillé à faire vos photos.

Et surtout, ne vous laissez JAMAIS abattre par QUI QUE CE SOIT. PERSONNE, OK ? Personne ne peut vous dire si vous devez arrêter de faire des photos.

Vous êtes toujours passionnés, alors continuez. Ne lâchez rien. Vous aimez faire ça, faites le. Même si vous vous faites juger par tout le monde. On s'en fout. FAITES CE QUE VOUS VOULEZ SI VOUS ÊTES HEUREUX POUR CA.

Oui, moi aussi on s'est déjà moqué de moi à cause de mes photos. Pas grand-chose, mais un rire ou deux quand des gens ont appris que j'avais fait 700 photos en deux semaines (merci papi, merci papa). Au contraire, ma mère et ma mamie ont dit de ne pas les écouter parce que je faisais ce que je voulais (là où tu vois qui est compréhensif ahah).

Donc après tout ça, je peux clore ce long chapitre. J'espère qu'il vous a plu et aidé, n'hésitez surtout pas à laisser vos expériences personnelles ici →

(Ce chapitre faisant 2 248 mots, ce doit être le plus long de ce livre eheh)