Chapitre 3
"Issac! Combien de fois je vais te le répéter !? Notre ville est sacrée ! Tiens ta langue !
- Sacrée tu dis ?
- Ne me parle pas sur ce ton ! Tu sais que j'ai horreur de ça !
- Je peux parler comme je veux."
Une gifle vient se plaquer sur ma joue. J'ai pendant deux secondes le tourni puis je recroise le visage rouge de ma mère. J'ai presque les larmes aux yeux. Elle comprends vraiment rien ! Une vraie traître...
J'ai maintenant envie de la clouer au sol.
" Tu sais, je meurs dans deux semaines. Lui dis-je avec sourire. "
Ma mère me regarde fixement de haut en bas car je pense que je l'ai choquée. Elle a l'habitude que je lui tienne mais aujourd'hui ce ne sera pas comme d'habitude.
Je suis chaud comme la braise.
Et soudain je vois ma mère me faire un large sourire tout en tendant les mains vers le ciel.
" Félicitations mon fils !!!
- Maman ?
- Je savais que tu regarderai ! Je suis tellement fier de toi ! Ça veut dire qu'il te reste deux semaines pour accomplir tout tes rêves ! Tu as intérêt à m'honorer en mourant !
-...
- Il faut que tu devienne un grand homme en mourant ! Quelqu'un qu'on respectera dans les archives ! Et si tu épousais quelqu'un cette semaine juste pour avoir une descendance ?
- Maman je t'ai dis que je ne mourrais pas à ma date.
- Oh mon fils ! C'est la tradition ! Dit-elle avec sourire. Ne fais pas ton grognon ! "
Elle tente de me caresser le front mais je l'esquive en attrapant mon sac. Si je reste ici, je vais péter un plomb...
Je me trimballe jusqu'à la porte.
" N'ai pas peur mon fils. C'est le moment de mourir. Je suis fière de la vie que tu as eu ! N'ai pas peur !
- Maman ! Je ne mourrai pas à ma date. Crois moi. C'est des balivernes.
- Si c'est vraiment des balivernes, tu m'expliques pourquoi personne n'est jamais mort après ou avant sa date dans cette ville ?
- Je... Je ne sais pas. Dis-je en croisant son regard.
- Tu vois ?
- Ça n'enlève rien à ma détermination ! J'ai pas envie de crever ici ! J'ai pas envie de crever tout simplement !
- Mais chérie !
- Je vais vous prouver que c'est de la foutaise ! Je ne vais pas mourir !
- Issac !
- Casse toi ! "
Je claque la porte de la maison et m'éloigne. C'est bon elle m'a carrément saoulé. J'en ai marre d'entendre la même chanson. Je prends alors la route de l'école.
J'ai soudain la gorge qui se noue au fur et à mesure que je marche. Je sais que derrière moi, j'ai laissé ma mère en larmes.
Mais ce n'est pas ça qui me fait peur. C'est autre chose. J'ai parlé trop fort tout à l'heure . J'ai voulu pèté un plomb mais je n'ai pas pensé à ce détail. On aurait pu m'entendre. Ici , c'est la tour d'observation qui nous observe. La police est à tout les coins de la ville. En voilà deux d'ailleurs. Je croise alors deux policiers qui passe juste à côté de moi dans leurs uniformes de cuir rouge tout en sifflant. Les deux me lancent un sourire.
Et j'ai ce coup de stress.
Je sais que la tour d'observation peut entendre tout ce qu'on dit et voir tout ce qu'on fait .
Mais la police passe sans rien me dire. Oufff...
Je place ma capuche sur ma tête. Je n'ai même pas pensé à leur sourire.
J'espère juste qu'on ne m'a pas entendu tout à l'heure.
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