Chapitre 13
" Nom : Helisha Raker."
Les policiers sont à la lettre H.
Donc ça va bientôt être à mon tour de passer. Je n'arrête pas d'emmêler mes doigts entre eux . Je ne suis pas rassuré. Ça me stresse. À quand mon satanée tour ?
Et derrière moi, le corps de Celestin gît toujours comme un pantin qu'on a desarticulé . J'essaie de fuir son regard pour ne pas paniquer mais impossible . Ses yeux sont tournés sur eux même, blanc. Et maintenant que je me retourne, je vois de la matière grise sortir de sa bouche accompagnée d'une odeur nauséabonde . Puis une matière plus sombre. Oh dégueulasse.. Ses excréments.
Je ne dois plus le regarder. Je ne dois plus le regarder.
En plus c'est moi qui l'ai laissé mourir. Je suis son meurtrier. C'est ce que ma logique veut me dire mais je sais que c'est déplacé de penser comme ça . C'était la plus belle chose que j'ai pu faire pour lui. Je l'ai laissé mourir dans sa circonstance.
Le Poison.
Enfin... Qu'est ce que je raconte ? Et si je l'avais vraiment tué ?
Le pire, c'est que personne d'autre que moi ici ne ressent de malaise . Il a suffit que la police dise un mot pour que tout mes camarades soient rassurés : ils sont en train de discuter de la façon dont ils aimeraient mourir.
Et moi... Je dois être fou.
C'est trop bizarre mais je ne ressens rien de palpitant dans ce qui se passe.
Alors que ma mère m'a toujours baigné dans l'ambiance de ma propre mort, qu'elle a toujours vanter la façon dont je pourrais crever dignement un jour... C'est la première fois mais je me demande si c'est moi qui ne suis pas fou. Je frotte mes mains sur mon crâne comme ci cela pouvait calmer mes craintes . Mais rien .
Le cauchemar continue.
Maintenant, une élève hurle dans la seconde salle.
" N'HÉSITE PAS !!! FOUETTE LA !! "
Quelqu'un combat avec la police. Toutes les conversations se sont soudainement arrêtés .
On entend quelque chose comme une corde qu'on teste plusieurs fois sur un mur. Une fille est en train de hurler.
Le premier flash retentit....
Elle reçoit un coup . Le bruit me traverse dans l'estomac.
Le fouet s'écrase sur elle .
Qu'est ce qu'elle a fait ? Il se passe quoi ?
J'entends le craquement d'une colonne vertébrale. Un autre coup se répète juste derrière, puis un autre plus violent , encore un autre. Les coups s'enchaînent, une fille hurle et on entends maintenant le mur qui bouge. On est en train de frapper quelqu'un au mur...
Je me lève, me précipite .
" Reste à ta place."
Un policier me barre le chemin .
QUE JE RETOURNE À MA PLACE ???
Mes oreilles sifflent . J'ai envie de tout casser.
Et dans l'instant suivant, la porte de la seconde salle s'ouvre . Un silence s'abat sur nous .
Une brune titube devant nous, le T-shirt en lambeaux, les jambes taillés.
Sa figure est défigurée, secouée de bleus et son nez saigne abondamment . Elle s'effondre .
" Ta circonstance, c'est L'EAU . Tu va te noyer. Et n'essaie plus jamais de t'interposer face à la police ! Compris ?
- Enfoiré... Glisse t-elle, épuisée.
- Ne vous inquiétez pas les enfants. Elle ne voulait pas écouter sa circonstance ! Crie un autre officier.
- Quel blasphème ! S'exclame un élève. "
Les élèves silencieux se mettent à acquiesser. J'y crois pas...
Elle a le droit de refuser !!!
" Vous comprenez que l'attitude de la police doit être ferme face à de tels comportements.
- Tiens ! Isaac ! Comme tu est debout ! Ramène la a sa table ! Et ce sera à ton tour. Gueule t-il sur un ton moqueur. "
Je n'ai qu'une envie, lui, c'est de le defoncer ! Mais là, ce serait vraiment ridicule.
" Ne fais rien Isaac. Ne fais rien. "
Je soulève la brune du sol . Le contact de son corps m'envoie tout de suite une décharge que je n'arrive pas à contrôler.
C'est la première fois que j'ai un contact aussi proche avec une meuf.
Je retourne à ma place, l'allonge sur ma table .
" C'est à ton tour, gamin ."
J'ai a peine déposer la brune. Le policier devant la porte de la seconde salle me fait signe. J'essaie de tenir les battements de mon cœur, mais c'est un vrai concert...
C'est à mon tour.
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