L'homme me reluqua de haut en bas et apostropha le mec à côté de lui : "Eh Jack, tu commandes les filles chez moi maintenant". Le dénommé Jack me scruta et répondit qu'il n'avais appelé personne mais que si il n'en voulais pas, il me prendrai volontiers. Vexée qu'on parle de moi comme d'un objet de plaisir, je les informai sèchement que j'étais la garde du corps, et non une escort. Le premier mec, me demanda comment je pouvais le prouver, vu que je n'en avais absolument pas le profil. L'homme qui m'avait ouvert la porte entra alors, le visage encore crispé par la douleur. Satisfaite, je leur rétorquai : "Eh bien, demandez-le lui !". Jack et mon "patron", ébahis, me lançaient un regard ahuri. Jack s'exclama : Eh bien, Kévin, on t'a pas menti, elle est balèze. Ce que je compris du dialogue qui suivit, c'est qu'ils s'étaient renseigné sur moi et étaient surpris de mon apparence, car on leur avait décrit une vraie tigresse, qu'il faut mieux avoir comme alliée que comme ennemie. Satisfaite, je m'assis sur le canapé et, avisant le paquet de clopes du dit « Kévin », j'en tirais une et l'alluma, laissant la fumée toxique s'infiltrer dans mes poumons. 

- « Eh, c'est mes clopes, demande avant de te servir, ça s'appelle la politesse »

Je me tournais vers lui pour déceler quelconque ironie mais son visage exprimai clairement sa sincérité et sa naïveté. Ébahie, je me tournai vers son ami avec une question muette: Qu'est-ce que ce gars venait faire ici, avec sa politesse et ses bonnes manières, dans ce monde qui prônait la loi du plus fort. Voyant mon air ahuri, Jack sourit et me dit : Je sais, c'est un cas. Mdr un cas, un cas désespéré, oui. Ma mission risque de me prendre plus de temps que ce que j'avais prévu. Jack se leva soudainement en jurant. Kévin lui demanda qu'est ce qui lui prenait tout à coup et Jack lui répondis qu'il avait un date et qu'il était en retard. En moins d'une minute, il était déjà dehors. Je lui criais : Au revoir surtout, hein !? Mais il était déjà trop loin pour qu'il m'entende. Kévin s'assît à côté de moi et me demanda quel âge j'avais car je paraissais plus jeune que lui. Je lui demandai son âge, qu'il me donna. Il avait 25 ans. Consciencieuse de ne pas briser notre deal muet, je lui dit que j'avais 22 ans. Étonné, il se tourna vers moi et me fit : "T'as que 22 ans". Je résistai  à l'envie de lui dire : "Non t'es sûr c'est absolument pas ce que je viens de dire". A la place, j'hochais simplement la tête mais je ne pu dissimuler le léger sourire narquois qui se dessinai sur mes lèvres. Le remarquant, il s'affala dans le canapé et me dit :

- «Tu sais, pas besoin de le cacher, je sais que je n'ai pas une tendance très maligne et sournoise. Ce n'est pas dans ma nature »

Lorsque j'entendis ses mots et le ton triste dans sa voie, mon côté sentimentaliste pris le dessus et je lui demandai qui avait proféré ces mots. Après un long silence, il ferma ses yeux et me répondis :

- «Mon père »

Hébétée, je réussi malgré tout à retenir ma langue, comprenant le besoin de se confier à quelqu'un sans que cette personne ne l'interrompe. On se parla, enfin il me parla plutôt, pendant une heure et demi, et, interrompant son monologue, finit par me demander:

- «Dis, tu voudrais pas m'aider ? »

-« Mais t'aider pourquoi ? » lui demandai-je, interloquée

-« Bah tu as l'air de t'y connaitre, et vu que tu es ma garde du corps, tu seras toujours là pour m'éviter une connerie »me répondis-t-il

Son ton, pragmatique, pouvait passer comme banal, mais si l'on faisait attention, on pouvait y déceler une pointe de tristesse mêlée d'amertume.

C'est ainsi que notre accord fut celé, et c'est à ce moment-là que tout bascula, lorsque d'une poignée de moi, nous nous sommes liés.

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Désolée du retard !!!!!!!!!! 😔😣😟

J'étais débordée en ce moment, et j'ai complètement oublié de continuer cette histoire !!!!

J'espère que vous me pardonnerez...

Mais bon, les vacances arrivent à grand pas, alors je devrai avoir plus de temps pour publier.

A bientôt pour la suite 😘