72# Bonus Tome 2
Hello, tout le monde ! ça va bien ?
J'étais en train de faire du tri dans mon ordinateur, et j'ai retrouvé les quatre premières versions (brouillon) du chapitre 1 du tome 2, et je sais que certaines d'entre vous aiment bien voir "ce que ça aurait donné". Du coup, j'en ai gardé une, et je vous la poste aujourd'hui en attendant d'avoir le deuxième chapitre (et devinez quoi... je suis en train de l'écrire !).
Si le coeur vous en dit, si non... tant pis !
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Chapitre 1 – Make a choice
14 Août 2017
Une semaine après la finale de l'Euro
- A quoi tu penses ?
Deux bras encerclèrent ma taille tandis que le menton d'Antoine se posait sur mon épaule. Un sourire étira mes lèvres alors que je me blottissais contre lui avec bonheur. J'aimais le fait que nous puissions être si proches, et de pouvoir me sentir autant en sécurité avec lui. A dire vrai, ça ne m'était jamais arrivé avec personne d'autre que mon frère, Noah.
- A rien en particulier..., répondis-je alors que mon regard était fixé sur les rues chaudes et animées de Madrid, au loin.
- Je sais que tu mens...
Ses paroles, à peine murmurées, me firent frissonner dans la chaleur de ce mois d'Août. Il les accompagna d'un baiser sur la joue qu'il fit lentement redescendre sur ma mâchoire.
- Qu'est-ce qui te fait dire ça ? le taquinai-je.
Je savais qu'il savait à quoi je pensais, il voulait juste que je lui en parle. Seulement, je n'étais pas sûre de vouloir encore me confier à lui sur le sujet. J'avais besoin d'y réfléchir seule, de prendre du recul et de savoir comment j'allais me positionner.
- Tu es toute tendue quand tu mens...
J'eus un petit rire qui le fit sourire contre ma peau, et ses bras me serrèrent un peu plus contre lui.
- Tu me connais si bien, Griezmann, je suis épatée.
- Je t'ai pas encore dévoilé tous mes secrets, se moqua-t-il. Mais plus sérieusement, Laëtitia...
D'une pression du poignet, il me fit me retourner vers lui et garda ses mains sur ma taille. Je tournai donc le dos à la vue impressionnante que nous avions du balcon ; le soleil me brûlait le dos et les épaules, et le fait de devoir le regarder dans les yeux me déstabilisa quelque peu.
Je détestais le voir aussi sérieux.
Les choses s'étaient aplanies et adoucies entre nous, il était vrai que nous nous prenions moins la tête qu'au début, même si certaines crises subsistaient. Malgré tout cela, il n'en restait pas moins obstiné et moi, pas moins réservée, ce qui créait quelques conflits que nous parvenions cependant – et heureusement – à résoudre.
- J'ai pas envie d'être sérieuse, Antoine..., tentai-je en plantant mon regard dans le sien.
Il m'observa un instant, comme pour tenter de déceler si j'allais m'énerver s'il insistait, ou si j'allais céder, et il dut penser à la première option car il soupira et se détacha de moi pour aller s'accouder à la rambarde de son balcon.
Je n'avais pas voulu le vexer mais il savait très bien que je ne voulais pas lui parler de tout cela maintenant. Rien que le fait de penser à Manchester me nouait l'estomac et me donnait l'impression d'être oppressée...
Fermant brièvement les yeux pour faire disparaître mon angoisse, je pris une profonde inspiration afin de me donner du courage pour affronter la situation et me dirigeai vers lui à mon tour, glissant mes mains le long de son dos pour les poser sur ses épaules, que je pressai légèrement.
- S'il-te-plaît, Anto... j'ai pas envie qu'on se dispute maintenant, ni même de parler de ça...
Il pencha sa tête vers l'avant, comme pour s'intimer au calme, et je l'entendis soupirer une nouvelle fois. Finalement, il se retourna vers moi, mais ses yeux étaient fuyants.
- Ta décision n'est pas prise, alors ? demanda-t-il d'une petite voix.
Je sentais que c'était la question qu'il se posait vraiment. Quel qu'ait été son discours, lors de la finale de l'Euro, il avait peur que je m'en aille. Et même s'il n'osait pas me le dire, je pouvais le voir. Cela ne m'aidait clairement pas à prendre ma décision...
- Non, j'ai encore rien décidé, soufflai-je en le laissant me prendre dans ses bras. J'essaie de me poser les bonnes questions.
Il m'entraina ensuite à l'intérieur en me tirant par la main, et je m'assis sur le lit, le regardant préparer ses affaires de sport.
- Tu devrais pas hésiter trop longtemps, tu sais, me dit-il distraitement, tandis qu'il jetait un t-shirt dans son sac sans prendre la peine de le plier, ce qui me tira un sourire.
Il ne me regardait pas, mais je comprenais que lui, contrairement à moi, essayait d'être le plus raisonnable possible.
- Une opportunité comme celle-là, ça se reproduit pas deux fois.
- Je sais.
- Alors qu'est-ce qui te fait hésiter ?
Il posa sur moi un regard que je trouvais incandescent, et je savais qu'il ne portait sur moi aucun jugement. Je savais bien qu'il essayait juste de m'aider, mais je n'arrivais pas à réfléchir correctement à cette décision qui, quelle qu'elle soit, me ferait inévitablement souffrir.
- Antoine...
- Il faut que tu y réfléchisses sérieusement, Laëtitia.
- J'ai...
J'étais agacée par son entêtement. Pourquoi tenait-il tant à savoir ça ?
Irritée, je me levai brusquement du lit et son regard me suivit alors que, les mains sur les hanches, je commençais à faire les cent pas dans la chambre.
- On est vraiment obligé de parler de ça ?
- Oui, parce que tu veux pas y réfléchir.
- Mais qu'est-ce que t'en sais ?
Il souffla lourdement et ferma son sac de sport.
- Je te connais, Laëtitia.
D'un geste, il mit le sac sur son épaule et me regarda de nouveau.
- Mais j'ai compris, tu veux pas te confier à moi. Je voulais juste t'aider, quelle que soit la manière.
- C'est pas que je veux pas me confier, m'indignai-je, qu'est-ce qui te fait dire ça ?
- Ton comportement en ce moment, t'es distante et tu me dis plus rien, j'ai bien compris ce que ça voulait dire.
- T'as rien compris du tout.
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