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_ Du coup ? posé-je aux parents, à peine Hyungwon dans les escaliers, prêt à rejoindre son amoureux.

_ Je te ferai un virement bancaire, se contente de dire ma maman adorée, d'un sourire amusé, mais également frustré.

_ N'oublie pas, j'ai droit à un bonus de dix mille won, parce que c'est Wonnie qui vous l'a dit, insisté-je, le sourire jusqu'aux oreilles.

_ Et moi, j'ai droit à vingt mille wons, place papa, nonchalant, en terminant son repas.

_ Et pourquoi ça ? pose alors son épouse, suspicieuse.

_ Dix mille pour mon incroyable jeu d'acteur, et dix mille parce que j'avais dit que mon fils céderait en moins de six mois, répond-il, fièrement.

_ Tu es bien trop malin pour nous, papa, râlé-je, en soupirant bruyamment.

_ Je sais fils, je sais, sourit-il, le torse bombé. Apprends donc.

_ Mais qui te dit que ton fils va céder ? tenté-je, en continuant de manger, l'air calme. Ça a l'air mal parti, non ?

_ Voyons mon coeur, sourit tendrement la plus belle, tu ne nous penses pas quand même pas si naïfs ? dit-elle, chaleureusement.

_ Au moins, j'aurai essayé, haussé-je les épaules, euphorique.

Je suis si heureux !

J'ai envie de crier !

Mon Hyungwon a réussi à avoir ce qu'il voulait ! Enfin !

Il est si fort ! Si courageux !

Je suis si fier de lui !

Il est passé par tellement d'épreuves douloureuses. Il mérite plus que n'importe qui le bonheur.

Je suis heureux !

Je peux enfin me relaxer, et penser à autre chose qu'à ces deux idiots.

Peut-être que maintenant, je peux enfin penser à moi, à mon propre bonheur.

Mais comment m'y prendre ?

Est-ce que...

Est-ce que je peux réellement envisager cette piste ?

Oh putain !

Mais avec toute cette histoire, je n'ai même pas pris le temps de penser et répondre à Minhyuk !

Ça fait plus d'une semaine maintenant.

Répondre...       

Mais répondre quoi ?

Je ne sais même pas si le baiser qu'il m'a donné était sincère ou non.

Il est tellement doué pour ses marques d'affection qu'on ne sait catégoriser.

Il semblait l'être, pourtant.

Bon sang...

Mais bien sûr qu'il l'était !

Il a toujours été sincère, pour tout !

_ Je vous laisse avec les deux idiots enfermés dans la chambre, je dois passer chez Minnie ! m'écris-je, soudain, en me levant brusquement pour rejoindre la porte d'entrée, sans même m'être changé.

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_ Qu'est-ce qu'ils t'ont dit, quand je suis parti ? demande Hyun, allongé sur le dos, mon corps étalé sur le sien.

_ Protégez-vous.

_ Idiot, souffle-t-il, en me tirant une mèche de cheveux, avant de recommencer à fourrager dedans.

_ Jin-ri m'a juste suggéré de te rejoindre, et Sungyun m'a rassuré en me disant que tout irait bien, confié-je, apaisé et si heureux que les larmes ne cessent de timidement couler.

La pression qu'il exerce autour de ma taille se fait plus forte, et alors que ses lèvres se posent sur mon front, de nouvelles larmes s'échouent lamentablement sur mon visage lorsqu'il descend jusqu'à mon cou.

_ Est-ce que tu veux qu'on sorte ce soir ? pose-t-il, si timide que mon coeur en fond littéralement. On peut même proposer à Seok et Kyun de nous rejoindre, si tu veux.

_ Tu as fui cette situation si longtemps, pouffé-je, euphorique, perdu dans les limbes de ce rêve éveillé. Et regarde-toi maintenant. Tu sembles vouloir le crier sur tous les toits.

Ses doigts placés sous mon menton redressent ma tête, et avant-même que je ne capte son regard doux et chaleureux, ses lèvres se posent sur les miennes.

Je ne pourrai jamais me lasser de cet être indescriptible.

Je suis amoureux.

Si fort que ça me fait peur parfois.

_ Je suis heureux à tes côtés, souffle-t-il, transpirant la sincérité. Je veux que le monde comprenne que tu es à moi. Personne ne peut te regarder, ou te toucher, comme moi je le fais. Ma famille nous accepte, et pour moi, c'est tout ce qui compte, sourit-il, semblant apaisé et heureux. Excuse-moi encore d'avoir été aussi aveugle et lâche. Je vais faire mon possible pour que tu puisses me pardonner.

_ Hyunwoo, murmuré-je, la gorge nouée, et l'estomac se tordant violemment sous la sensation indescriptible que cet homme me fait ressentir.

_ Sortons, toi et moi, ce soir, continue-t-il de sourire, avant de placer de chastes baisers sur tout mon visage. Je veux profiter de ce moment seul avec mon petit ami.

_ P-petit- Hyunwoo, soufflé-je, la voix tremblante, et les larmes redoublants discrètement.

_ Quoi ? Ce n'est pas ce qu'on est ? souffle-t-il du nez, amusé.

_ Si, enfin, oui, sans doute, mais-

_ Chae Hyungwon, me coupe-t-il, en caressant tendrement ma pommette. Veux-tu être, officiellement cette fois, mon petit ami ?

Le sourire aux lèvres, et les joues encore et toujours trempées, j'enserre son cou de mes bras, le visage lové au creux de celui-ci, quelques hoquets me coupant la respiration et m'empêchant de répondre.

_ Tu as été si long, Son Hyunwoo.

_ Sois tranquille maintenant. Je vais te rendre heureux, je te le promets.

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