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_ Chéri ? marmonné-je, en entrant dans la chambre le lendemain, la tête toujours dans le brouillard dû à ma longue nuit de sommeil.
_ Alors ? s'enquit-il, sans même me saluer. Comment c'était ? pose-t-il, toujours emmitouflé dans sa couette, les yeux à moitié clos.
_ J'ai dormi toute la nuit collé à lui, c'était, génial, murmuré-je, d'une voix lourde et rocailleuse.
Tout en baillant, et me frottant les yeux sans aucune délicatesse, je plonge à mon tour sous la couette, et m'installe confortablement contre le corps chaud et rassurant de mon meilleur ami.
_ Wow ! Si adorable, marmonne-t-il, le visage lové au creux de mon cou, les bras entourant ma taille.
_ On peut dire ça, soufflé-je, en fixant le plafond, les bras l'enserrant solidement. Jooheon, dis-je ensuite, piteux, je veux arrêter.
_ Oh... Oh, chéri... comprend-il. Je suis désolé, je n'aurais jamais dû t'aider à faire ce genre de choses, dit-il, coupable, en resserrant sa prise autour de moi. Ça ne t'a fait que plus de mal.
_ C'est pas grave, tenté-je de le rassurer, les yeux humides. Même si je savais que ça ne fonctionnerait pas, je me suis dit que ça ne coûtait rien d'essayer. Je n'avais rien à perdre, pas vrai ? pouffé-je tristement.
_ Je n'aime pas te voir comme ça, chéri, fronce-t-il les sourcils, le regard larmoyant plongé dans le mien.
_ Comment on va faire ? questionné-je, sans plus de cérémonie. Il faut trouver un moyen pour qu'il s'éloigne, moi je n'y arriverai jamais, il me poserait trop de questions.
_ Bah, le moyen le plus simple et radical, s'avance-t-il, après réflexion, c'est que tu lui avoues tes sentiments. Il ne pourrait rien faire d'autre que prendre ses distances. Et puis, d'une pierre deux coups, tu pourras soulager ton esprit d'un poids en moins, conclut-il, d'une simplicité sans nom.
_ Il n'y a aucun autre moyen de toute manière, pas vrai ?
_ Bah, j'en vois pas. À part essayer de faire en sorte qu'il soit attiré par toi...
_ C'est deux moyens complètement opposés ça, pouffé-je, troublé par toutes ces idées fusant bien trop vite pour mon cerveau et coeur douloureux.
_ Ouais, mais efficace dans les deux cas, place-t-il, sérieux, le regard posé sur le plafond lui aussi. Soit tu lui dis, et il s'éloigne parce qu'il ne veut pas te faire souffrir, soit tu ne dis rien, mais tu tentes de lui faire comprendre qu'il peut désirer un homme lui aussi.
_ Les deux m'effrayent, avoué-je. J'ai déjà tenté un truc hier soir, et c'était tellement violent que je ne me sens pas capable de faire quoi que ce soit d'autres. Le problème, marmonné-je, la poitrine douloureuse, c'est qu'on s'est rapproché depuis quelque temps. J'adorais cette idée, mais aujourd'hui, je ne veux plus de ça. Ça me fait plus de mal que de bien.
_ Chéri... L'option deux ne t'oblige pas à lui faire face directement.
_ L-l'exciter ?
_ C'est ça. Tu n'as besoin de rien lui dire, tu n'as pas à l'affronter directement, et si ça ne lui plaît pas, il s'éloignera discrètement, et donc tes problèmes seront réglés sans que tu n'aies besoin de réellement l'affronter. Ce sera sûrement plus facile pour toi, pose-t-il, en frottant délicatement mon dos, la voix douce et discrète. Par contre, si tu veux des conseils, demande à Min et Kyun, dit-il, en tournant son corps vers moi, la jambe posée contre ma hanche, un sourire fleurissant ses lèvres pulpeuses. Déjà parce qu'ils sont bi tous les deux, et puis surtout, parce qu'on parle de mon meilleur ami et mon frère, alors honnêtement, ça me dégoûte un peu d'avoir ce genre d'images en tête, avoue-t-il, l'air malade.
_ Je sais, t'inquiète, soufflé-je du nez, souriant discrètement, un peu plus apaisé. Je verrai avec eux de la semaine.
_ Bonne idée ! Mais n'oublie pas, ne te fais pas plus de mal, s'enquit-il, tristounet, après avoir orchestré ce plan que je sais déjà très foireux.
_ Oui, c'est promis, tenté-je de le rassurer, les doigts fourrageant sa tignasse noir corbeau désordonnée.
_ Tu dors avec moi cette nuit ? marmonne-t-il ensuite, de manière enfantine.
Je hoche simplement la tête, d'un rictus attristé et résolu sur le visage.
_ Viens là, sourit-il, compatissant, les bras m'étouffant pratiquement, le nez chatouillant la peau sensible de mon cou.
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_ Et donc ? capitule mon ange gardien, assis en tailleur sur son lit, tu veux que je fasse quoi au juste ?
_ Minhyuk m'a noté quelques idées sur un papier, confié-je, maladroitement debout près de la porte, et la plupart du temps, j'ai besoin de ton aide. Je sais que tu ne veux pas tout savoir, alors tu sauras le strict nécessaire. Aujourd'hui, j'ai juste besoin que tu fermes la porte à clé après mon départ, et s'il te demande ce que tu foutais, tu dis que tu voulais me faire une blague, mais que tu t'es endormi, expliqué-je en détail. Tu veux bien ?
_ L'excuse est aussi de Minnie ?
_ Oui, j'ai presque rien à faire.
_ J'aime trop ce gars, sourit-il bêtement. Il me connaît trop bien.
_ Tout le monde te connaît trop bien, soufflé-je, en roulant des yeux.
_ Pas faux.
_ Du coup ? C'est un oui ?
_ Allez, va-t'en, j'suis fatigué !
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_ Woo hyung ? Je peux entrer ? murmuré-je, toquant timidement à sa porte.
Après un accord oral, j'ouvre la porte, les cheveux mouillés, simplement vêtu d'une serviette autour de la taille.
_ Est-ce que je peux t'emprunter des vêtements le temps que Joo arrête sa blague stupide ? J'me les gèle, fais-je, nonchalant.
_ Euh, oui, dit-il, son téléphone toujours face à lui.
Dos au lit, j'inspire et expire une énorme fois, et enlève mon essuie, pour enfiler un boxer et sweat à lui.
Son odeur est si fortement imprégnée dans le tissu. Je ne me suis jamais senti aussi bien dans des vêtements.
Peu m'importe le style vestimentaire que j'aimais porter jadis, à présent, je ne veux plus que les vêtements de Hyunwoo sur mon corps.
Et le fait de porter l'un de ses boxers m'électrifie complètement, je ne sais même pas pourquoi.
_ Je crois qu'il s'est endormi alors que la porte est fermée à clé, complété-je mon excuse, pour cette situation pour le moins étrange.
Soupirant, habitué à son idiot de petit frère, il glisse sur le matelas pour me faire de la place.
Je souris, et monte sur ce dernier, à quatre pattes.
Il me fixe, alors que je lui offre mon sourire le plus innocent.
« Tu es si beau et sexy, bébé. Tu pourrais faire virer de bord le plus hétéro de tous ».
C'est ce que m'a dit Minhyuk, soutenu avec ferveur par Changkyun.
Je dois avoir confiance en moi si je veux envisager lui plaire. Si je ne me plais pas, alors lui ne le fera pas à ma place.
Je dois lui montrer à quel point je peux avoir des atouts, et le tout, sans avoir de poitrine.
Après lui avoir offert ma plus belle cambrure, les jambes totalement découvertes, je m'allonge tout contre lui, et pose l'une de mes jambes sur son bassin, les bras entourant l'un des siens.
Ma tête se pose sur son épaule, et dans un sursaut tout juste contrôlé, je sens sa main se poser sur ma cuisse nue.
Il pose son téléphone sur son torse, et tourne la tête, plongeant ainsi son regard sombre et doux dans le mien, tremblant et incertain.
Lorsque son pouce caresse délicatement ma peau, c'est là que je me sens réellement défaillir.
Je vais mourir comme ça, si jeune. C'est affreux, vraiment.
Il n'arrête pas de me fixer, c'est une réelle torture.
Qu'est-ce qu'il peut bien se passer dans sa tête ?
De tous les scénarios que j'ai pu imaginer avant d'entrer ici, jamais au grand jamais, je n'ai envisagé une seule seconde qu'une situation similaire se déroulerait naturellement, et surtout, sans que je ne sois perdu dans mes rêves.
Sa grande main douce et bouillante posée sur ma cuisse me fait violemment frissonner.
Sa main est sur ma cuisse, et ses prunelles sont totalement plongées dans les miennes.
Sa main est sur ma cuisse, putain de merde.
Arrête de me regarder comme ça, bon sang.
_ Qu'est-ce qu'il y a ? posé-je timidement, les joues bouillantes.
_ Rien du tout, sourit-il délicatement. Tu as la peau très douce, chuchote-t-il, en frottant ses doigts contre ma peau.
_ Et toi, tu devrais mettre de la crème hydratante plus souvent, soufflé-je, le coeur et bassin en feu.
Il rit doucement, et s'arrête alors.
_ Non ! dis-je, peut-être un peu trop précipitamment. Ne t'arrête pas.
Il étire ses lèvres, et recommence, descendant et remontant toujours plus haut sur la peau de ma cuisse.
Mes frissons sont tellement violents que je suis certain qu'il peut les sentir sous ses doigts.
Mon estomac se tord dans tous les sens, mon coeur joue du tambour contre ma poitrine, et mon cerveau me crie des choses impensables.
Je ne pourrais être à meilleur endroit, avec meilleure personne.
Je ne me suis jamais senti aussi bien de toute ma vie.
J'ai eu raison de suivre les conseils de Jooheon.
Si je lui avais avoué mes sentiments, je n'aurais jamais eu l'occasion de sentir sa peau courir contre la mienne.
Le regard posé sur ses magnifiques croissants de chairs pulpeux, je me retiens comme un fou pour ne pas fondre sur ceux-ci.
Il faut que je m'éloigne, sinon je vais craquer. Tout ça est bien trop intense pour moi.
Il ne se rend vraiment compte de rien, c'est affolant, affligeant.
Tentant de soupirer discrètement, pour faire redescendre toute cette pression, je m'éloigne avec lenteur, retirant ma jambe de ce Paradis vivant.
Je voudrais qu'il caresse ma peau chaque jour que Dieu fait.
Je veux caresser sa peau, chaque jour que Dieu fait.
Ainsi redressé, positionné sur le côté, je le fixe, mélancolique.
_ Tout va bien ? s'enquit-il, inquiet.
_ Oui, marmonné-je, mal à l'aise. Je ne vais pas te déranger plus longtemps, je vais tenter de le réveiller, conclus-je, en lui embrassant la joue, juste avant de me lever, pour rejoindre l'entrée.
_ Tu ne me dérange jamais Won, tu le sais, dit-il, calme.
Je m'arrête, la poignée enserrée par mes doigts, et me tourne, le sourire aux lèvres.
_ Je sais, hyung.
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_ Chéri ?
_ Mmh ? marmonne-t-il, la bouche remplie de café.
_ Je pense qu'il serait sage pour toi de quitter la pièce, conseillé-je, en tenant, stressé, la tasse fumante dans mes mains froides.
_ J'vais m'habiller ! s'écrie le jeune frère, en suivant le chemin vers l'étage.
Il n'a jamais été aussi obéissant.
Il a vraiment à coeur de m'aider, et pour ça, je ne pourrai jamais assez le remercier.
Debout, accoudé au plan de travail de la cuisine, le regard fixe sur Hyunwoo assis dans le canapé, je termine ma boisson chaude, stressé de ce que j'envisage faire.
Ça va aller Hyungwon, tu peux le faire.
Les cheveux hirsutes, et son adorable bouille du matin flanquée sur le visage, il se lève après avoir fini son petit-déjeuner, et s'avance vers moi, son bol de céréales à la main.
_ Tu ne t'es pas changé, hier ? dit-il, amusé, son regard croisant le mien.
_ Non, j'aime ton odeur hyung, et puis, il me tient bien trop chaud pour que j'envisage l'enlever, soufflé-je, un sourire béat sur les lèvres, en humant sans gêne le tissu autour de moi.
_ Garde-le autant de temps que tu le souhaites, dans ce cas, pouffe-t-il doucement, un sourire rassurant sur le visage.
_ Merci, hyung, murmuré-je, le coeur tapant bien trop fort contre ma poitrine. Hyung, l'interpellé-je ensuite, lui tournant le dos, le bras levé le plus haut possible près de l'étagère. Je me suis fais mal au dos de la nuit, je n'arrive pas à m'étendre plus, râlé-je, en me tenant le bas du dos, les fesses clairement visibles grâce à mon haut remonté.
_ Attends, bouge pas, déclare-t-il alors, en s'approchant.
Rapidement placé derrière moi, une main posée sur ma hanche pour prendre appui, il récupère le paquet de sucreries placé en hauteur dans l'armoire.
Son souffle se répercute dans le creux de mon oreille et sur mon cou, me laissant me tortiller sous ce supplice, tantôt agréable, tantôt le contraire.
Son bassin se frotte à mon postérieur seulement vêtu d'un sous-vêtement, de son sous-vêtement, et je frissonne derechef face à ce contact grisant.
Il finit par se reculer de quelques pas et pose le paquet sur l'îlot central de la cuisine.
_ Merci, Hyunnie hyung, placé-je simplement, en me retournant, les oreilles rougies.
_ Je t'en prie, chaton, sourit-il tendrement, en fourrageant négligemment ma chevelure.
Qu'est-ce que je dois faire pour t'exciter, bon sang ?
Porter des fausses oreilles et une petite queue touffue ?
Tu fais chier, Hyunwoo.
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