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_ Oh, tu es là, chuchote-t-il, surpris, en entrant dans la chambre.
_ Tu pensais que je serais où ? marmonné-je, la couette remontée jusqu'au nez.
_ Dans l'autre chambre, avoue-t-il, en glissant à mes côtés.
_ Ne pense pas inutilement.
Hésitant, il sourit d'un air coupable, et n'ose pas me toucher, comme il pourrait le faire en temps normal.
_ Je suis désolé pour tout à l'heure, confie-t-il enfin, le regard fuyant, j'ai paniqué.
_ J'ai cru comprendre.
_ Tu m'en veux ? souffle-t-il, attristé et coupable, en plongeant timidement son regard dans le mien.
_ Ça m'a vexé, confié-je à mon tour, mais je sais que je ne dois rien attendre de toi. Je n'ai pas le droit de me plaindre, tu m'offres déjà beaucoup. C'est ma faute, je suis allé trop loin, marmonné-je, les yeux clos.
_ Je ne veux pas te faire souffrir.
Ses doigts caressent avec tant de délicatesse ma tignasse, que mon coeur ne peut qu'en fondre.
Je suis bien trop faible.
_ Dis-moi la vérité, Wonnie.
_ Je souffre bien plus quand tu t'éloignes de moi, avoué-je, la voix tremblante, le visage lover contre son cou.
_ Donc quoi que je fasse, tu souffres, soupire-t-il, les doigts se frottant à mon dos.
_ Je suis content, hyung, arrête de réfléchir, par pitié, supplié-je, en bloquant mes prunelles fatiguées dans les siennes, bien trop coupable.
Nous nous fixons de longues, trop longues minutes, et finalement, n'en pouvant plus de cette tension, je pose mes croissants de chair sur les siens, pour un baiser doux et chaste, avant d'enfin nous endormir.
Même si la fin était catastrophique, cette journée était la plus merveilleuse de toute.
· • —– ٠ ✤ ٠ —– • ·
Les repas du soir quand on est au complet, c'est vraiment ceux que je préfère.
Même en dehors des vacances scolaires, il arrive, comme ces derniers temps, que le restaurant de papa Son soit très souvent complet.
Dans ces moments-là, il est compliqué pour nous de l'avoir à table, sans compter que son épouse dévouée, sans qui personne dans cette famille ne serait rien, n'hésite jamais une seule seconde pour le seconder.
Nous retrouver ainsi à cinq en ces temps chargés, est donc vraiment un luxe, qu'on apprécie tous avec les sourires.
J'aime tellement cette famille.
_ Tu vas faire quoi de ton vendredi soir, hyung ? marmonne mon meilleur ami, la bouche pleine. Tu vas dans ta chambre, ou tu regardes un film avec les parents et nous ?
_ Kyun est parti rendre visite à sa famille, je vais passer mon week-end chez Seokkie, répond-il, calme.
_ Pour profiter de tout ce temps passé l'un sans l'autre ? pose Jin-ri, d'un sourire bienveillant.
Il hoche la tête, sérieux, alors que sa maman glousse pratiquement, touchée face à cette situation qu'elle juge attendrissante.
_ Adorable, murmure-t-elle, un sourire tatoué sur les lèvres.
_ En parlant de ça, souffle-t-il, en se levant. Je vais y aller, j'ai promis à Seok de manger avec lui.
_ Mais, bafouille-t-elle, les sourcils froncés, mon coeur, tu viens de manger.
Le visage sérieux, il fixe cette dernière, après avoir piqué une crevette dans mon assiette.
_ Il ne le saura jamais, marmonne-t-il, solennelle, en quittant la salle à manger.
Tu as vraiment de la chance d'être Son Hyunwoo, Hyunwoo.
Mes précieuses crevettes...
J'y crois pas.
_ J'y vais, conclut-il, en revenant dans la pièce d'un pas déterminé.
Après un signe de main général, ainsi qu'un doux baiser sur le front de sa mère, il quitte la maison.
Il me manque déjà cet idiot.
Finalement, je suis content de ne pas vivre seul avec lui. Au moins, cette nuit, je peux dormir avec mon ange gardien.
_ J'espère qu'il va bien profiter de son vendredi soir pour aller draguer, ricane l'aîné, satisfait. Mon fils doit trouver quelqu'un de bien, il est temps pour lui de trouver une relation stable et sérieuse.
_ Il trouvera quand il trouvera, chéri, soupire sa femme, tout en roulant des yeux.
_ Je sais, mais s'il ne sort pas, il ne trouvera jamais, c'est mathématique, mon amour.
_ Il sort, et puis, je suis sûre qu'il a ses chances aussi au travail, sourit-elle, euphorique.
_ C'est vrai qu'il aide beaucoup sa collègue, il serait tant qu'il se lance avec cette demoiselle.
_ Bon, s'écrie pratiquement Joo, en se levant, nous, on va vous laisser parler de nos avenirs au calme, on reviendra quand on aura digéré, conclut-il, en s'élançant dans le couloir.
Je trottine quelques secondes pour le rattraper, et l'entends marmonner tout seul dans sa barbe imaginaire.
Amusé, je pouffe discrètement, et lui claque la fesse lorsque je le rattrape, au milieu des escaliers.
Sans sourciller, il se retourne furtivement, et continue sa montée, bougon.
_ Ne les écoutent pas, chéri, souffle-t-il, agacé et attristé.
_ Je ne sais pas fermer mes oreilles, Joo, souris-je, calme.
_ Tu m'as compris, râle-t-il. Ils ne savent rien. Ils ne connaissent pas la situation, tente-t-il, entré dans la chambre, et déjà affalé sur son lit, les bras croisés derrière la tête.
_ Quelle situation ? posé-je, en faisant de même, les yeux aimantés au plafond étoilé. Celle où mes sentiments sont mis à rude épreuve chaque jour, parce que l'homme que j'aime me fait espérer dans le vide ? soufflé-je du nez, résolu. Je ne pourrai jamais me libérer de cette situation, à moins qu'il quitte cette maison, ou qu'il trouve quelqu'un et qu'on arrête cette relation ambiguë et pitoyable. Il est terrifié, soupiré-je, fatigué. Il aime ma présence, mais ne m'aimera jamais comme moi je l'aime. Je me contente de ça, mais reconnais-le, c'est pitoyable.
Soupirant bruyamment, il maintient ensuite le silence, et perdu dans mes pensées, je sursaute légèrement lorsqu'il trouve quelque chose à dire.
_ Est-ce que tu dois toujours faire ce devoir ? Celui en duo.
_ Le rapport, Jooheon ? soufflé-je, avant de l'entendre lourdement soupirer.
_ Tu m'as dit qu'une étudiante de ta classe semblait attirée par toi.
_ Oui, et ? posé-je, en me tournant vers lui, un sourcil arqué.
_ Hyungwon, bordel ! s'écrie-t-il, agacé. Demande-lui pour faire ce devoir avec toi. Qui sait, tu finiras peut-être par l'apprécier.
_ T'es sérieux ? soupiré-je, las. Ça fait plus de deux ans, Joo. Si j'avais croisé quelqu'un de plus intéressant que Hyunwoo, crois-moi que je le saurais déjà.
_ Qui ne tente rien n'a rien, dit-il, nonchalant.
_ Si tu veux chéri, si tu veux.
_ Je veux, argumente-t-il, en m'observant d'un regard déterminé.
_ Je lui envoie un message sur Katalk, soupiré-je, en prenant mon téléphone.
_ C'est bien, chéri.
_ Elle est dispo dimanche en journée. Ça te dit un Ghibli sur Netflix ? marmonné-je, tout en pianotant encore sur mon smartphone.
_ Ça me va, je vais chercher à manger.
_ T'es l'homme parfait bébé.
_ Je sais, je sais.
· • —– ٠ ✤ ٠ —– • ·
_ Les enfants ? crie maman Son, depuis le rez-de-chaussée. On va chez grand-mère Lee, j'imagine que vous restez ici ?
_ Oh ! hurle enjoué, Heonnie, en sortant de la chambre en quatrième vitesse. Hyungwonnie doit travailler avec une amie à lui, et je reste avec eux, mais fais lui un gros bisous de ma part !
_ Amie ? répète l'aînée, depuis ce que j'imagine être le salon, intriguée et amusée.
_ Oui, amie, entends-je râler l'abeille, tout en levant certainement les yeux au ciel. Bonne journée 'man.
_ Bonne journée, mes amours.
_ Eh sérieux, soupire lourdement mon colocataire de ce week-end, en revenant dans la chambre, ma mère parfois.
_ Elle est comme toutes les mamans, chéri. Laisse-la espérer.
Après avoir soupiré pour la énième fois, mon meilleur ami s'élance et s'écrase de tout son poids sur mon pauvre corps frêle.
La respiration coupée, je tente de trouver de l'oxygène comme je peux, tout en essayant vainement de le pousser.
_ Tu es nerveux ? stressé ? me questionne-t-il, nonchalant.
_ Stressé ? Cette fille ne m'intéresse pas, placé-je difficilement.
_ T'es vraiment le pire quand ça ne va pas dans ton sens, râle-t-il, boudeur.
_ Je n'ai pas la force de faire semblant et mentir, ça me demande trop d'énergie.
_ Pourtant, pour Hyunwoo, tu ferais le tour du monde à pied, s'il te le demandait, marmonne-t-il, irrité et amusé à la fois.
_ Ne compare pas l'incomparable, s'il te plaît, roulé-je des yeux, après avoir déclaré forfait, enseveli sous le corps de cet idiot insistant.
_ Je mélange rien, proteste-t-il, je dis juste que tu ne prends des pincettes qu'avec ton précieux hyung. C'est frustrant, confie-t-il, en s'installant à mes côtés. Mais bon, ça ne me dérange pas, je t'aime comme ça. Par contre, ne sois pas désagréable avec elle.
_ Je suis franc, mais je suis respectueux et poli, Joo.
_ Je sais idiot, c'était pour plaisanter.
_ Tu vas faire quoi pendant que je serai occupé ? demandé-je alors, couché sur le côté, le regard planté sur son visage adorable.
_ Travailler aussi pour mes cours, explique-t-il, perdu dans ses pensées. Je vais rester dans le salon, j'aurai mes écouteurs, je ne vous dérangerai pas, et vous ne saurez pas me déranger, conclut-il, nonchalant, en fixant le plafond.
Merci de ne pas me laisser seul avec elle.
_ On mangera quoi à midi ? posé-je ensuite, curieux.
_ Maman a laissé des trucs dans le frigo.
_ Oh, parfait !
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