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Le bras et la jambe opposée à lui poser sur son torse et bassin, je soupire d'aise lorsque je sens son pouce caresser ma cuisse.

J'aime tellement lorsqu'il fait ça.

Tout en traçant d'invisibles ronds sur ses pectoraux, à travers son haut, j'approche mon visage du sien, et embrasse timidement son menton.

          

_ Hyungwon, me réprimande-t-il.

_ Ça fait plus d'une semaine, je pensais que tu avais arrêté les tentatives pour me résonner, râlé-je, la moue boudeuse, en glissant mon index du creux de sa poitrine à sa mâchoire, que je retrace du bout des doigts.

_ Je ne veux pas que tu finisses par regretter, confie-t-il, en me couvant de son regard tendre. Je ne veux pas te voir souffrir.

_ Cette situation me plaît, claqué-je, assuré. Je ne souffre pas. Continuons comme ça, tu veux bien ? posé-je ensuite, d'un regard mielleux.

_ Je veux bien, cède-t-il, en un sourire coupable et contrit.

_ Hyunwoo hyung, murmuré-je alors, mes prunelles tremblantes aimantées par les siennes, fatiguées et inquiètes. Je ne te force pas à faire ce que tu ne veux pas, mmh ? Je sais que tu ne peux jamais me dire non, mais si tu ne voulais vraiment pas, tu le dirais, pas vrai ?

      

Bien sûr que oui. Je sais que c'est le cas. Il l'a bien fait la première fois, lorsque je lui ai demandé de m'embrasser.

Je veux juste l'entendre me le dire.

Dire qu'il apprécie et qu'il ne veut pas que ça s'arrête.

      

_ Bien sûr, confie-t-il, un sourire plus chaleureux sublimant un peu plus son visage, caressant tantôt ma tignasse, tantôt ma cuisse. Tu ne me forces pas.

_ Tu aimes alors ? le questionné-je, stressé.

_ C'est très agréable.

_ Donc, tu aimes, souris-je, la poitrine explosant sous le bonheur.

_ J'aime la douceur de tes lèvres, avoue-t-il, en caressant celles-ci de son pouce. Elles sont sucrées et confortables.

     

Oh.

Bah merde alors.

     

Retiens tes larmes Hyungwon, tu vas avoir l'air idiot si tu pleures maintenant.

Sois fort, et profite de l'assurance éphémère de l'homme que tu aimes.

     

_ Plus confortable que les tiennes, il n'y a pas, soufflé-je du nez, d'une voix faible et fragile.

_ Bien sûr que si, regarde, dit-il, en pressant ses croissants de chair contre les miens. Tu sens ?

_ Oui, marmonné-je, les joues bouillantes, je sens tes lèvres pulpeuses et moelleuses.

_ Tu ne sais pas ce que tu dis, insiste-t-il, en tenant toujours mon menton de deux de ses doigts. Les tiennes sont bien plus parfaites, confie-t-il, en m'embrassant à nouveau, d'une manière plus intense, ses lèvres se frottant sensuellement contre les miennes.

    

D'un coup violent sur la porte de notre chambre, nous sursautons en choeur, et forcés, nous nous séparons d'un même mouvement.

     

_ Restez pas- hurle le cadet de la famille, en entrant dans la chambre. Oh, pardon, souffle-t-il ensuite, étonné et déstabilisé.

     

Il quitte la pièce aussi vite qu'il est arrivé, et Hyunwoo et moi restons immobiles comme deux idiots, le regard fixe sur la porte à présent fermée.

Le coeur battant irrégulièrement, et le corps tremblant, je finis par me tourner vers l'homme allongé à mes côtés.

Il n'est pas dans un meilleur état, et à en juger par son corps crispé de la tête aux pieds, je comprends qu'il est bien plus effrayé qu'il n'y paraît.

      

Son frère vient de voir quelque chose qu'il aurait sûrement préféré garder pour lui.

Il doit être si effrayé d'être rejeté, blâmé, tout comme j'ai pu l'être lorsque je l'ai avoué à Jooheon.

     

D'un sourire compréhensif, je lui caresse tendrement la joue, et m'éloigne avec lenteur de son corps et sa chaleur que j'aime tant.

Après un baiser rapide, je m'assieds sur le lit et continue de l'observer, triste à l'idée que sa peur dépasse tout autre sentiment.

     

_ Je vais parler à Joo, je resterai sûrement avec lui, conclus-je, d'un sourire que j'espère rassurant.

    

Après quelques autres secondes de léthargie, il finit par soupirer bruyamment, tout en se frottant sans aucune délicatesse le visage, et hoche la tête d'une même action.

      

_ Bonne nuit, Hyunwoo hyung, chuchoté-je, avant de quitter la pièce.

_ Bonne nuit, Won.

       

Une énorme goulée d'air avalée plus tard, et me voilà toquant timidement à la porte de cette chambre, encore considérée comme la mienne, si on en juge par le lit simple toujours accolé à celui de mon ange.

J'entre sans attendre de réponse, et retrouve ma petite abeille allongée dans son lit, regardant je ne sais quoi sur son téléphone, la moue sérieuse.

Effrayé à l'idée qu'il m'en veuille réellement, pour la toute première fois, je m'avance silencieusement vers lui.

Il ne me regarde pas, alors que d'habitude son sourire me ferait immédiatement face.

Nerveux, je me couche à ses côtés, collé à lui dans ce petit lit simple.

Lui toujours sur le dos, et moi posé sur le côté, le bras replié sur sa poitrine, je l'observe enfin poser son téléphone, pour ensuite glisser ses prunelles inquiètes dans les miennes, tremblantes.

Les larmes aux yeux, je finis par soupirer bruyamment, la poitrine douloureuse. Ma gorge est nouée, et de toute façon, je ne sais pas ce que je pourrais lui dire. Tout est si flou dans ma tête. C'est le foutoir total.

      

Il est si patient.

Lui qui d'habitude est tout le contraire. 

Il est bien trop mature.

Mon ange gardien.

     

_ J'avais si peur, ne trouvé-je rien d'autre à dire, la voix tremblante et quelque peu brisée.

         

Les yeux à présent clos, je m'accroche à son haut, le nez posé contre son épaule.

Mon coeur bat bien trop vite, c'est douloureux.

        

_ Peur que tu me dises combien c'était mal, et combien je risquais de souffrir, marmonné-je, la voix de plus en plus déraillée. Et tu aurais eu raison. C'est la pire des décisions, je le sais, marmonné-je, les larmes cédant malgré moi la barrière de mes paupières, mais je n'étais pas prêt à ce qu'on me le dise clairement. Excuse-moi.

        

Tourné vers moi, sa main poussant sur mon crâne pour que mon visage se cale au creux de son cou, il me frotte délicatement les cheveux, l'autre bras enserrant avec fermeté mes épaules.

        

_ Et Hyun, souffle-t-il, il pense quoi de tout ça ?

_ J'en sais foutrement rien, avoué-je, la voix brisée par mes pleurs.

      

Étouffant pratiquement entre ses bras, je le remercie silencieusement de me serrer ainsi.

      

Et moi qui pensais être épanoui.

        

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