Zénith
Un petit air s'échappe du battant
Oh Sunny
Révèle un monde
Un véritable aquarium de vinyle rouge et or
De vieux habitués qui boivent leur café avant de reprendre la vilaine besogne à la pompe qui attendent encore un peu de toute manière des voitures par cette chaleur peu probable
Le pièce étrangement lumineuse
Envahie d'enfants
De corps de filles en formation sous les robes
De poils qui perlent au creux des joues des garçons
Semblants d'adultes de juin à août.
Mes pieds qui claquent et tremblent sur le lino.
Qu'est-ce que je vous sert ?
Deux limonades, merci.
Regard complice cherche avec moi la fleur parfaite
À ma droite petit Charlie trépigne
Je paye le Coca-cola qui fait rêver
Celui de la réclame vue et revue
La véritable drogue du petit frère
Un clin d'oeil à Carlos déjà loin
La monnaie pour le jukebox tombe, les verres, non
Traversée circulaire de la pièce regard de bronze qui fixe jauge évalue,
Tressaillement de paupières,
Lèvres qui se serrent.
Dans le verres les glaçons craquent sous la tempête de bulles
Rien qu'un doux reflet de mon crâne
Un éclair de ce qui se qui est sur le point de se former réagir s'envoler entre ton corps et le mien
C'est l'été 65
C'est l'été de tes longs cheveux roux qui flambent tout le dioxygène de l'air
Me renversent - presque à suffoquer
C'est l'été des limonades dans nos gorges trop beaucoup trop
C'est l'été de tes yeux clairs dans la lune sur le capot d'une voiture qui sort d'on ne sait où,
C'est nos corps qui s'approcheront à peine avant que tu brises la frontière définitive qui coupe le Missouri et le Texas.
Coule le long de ma joue ma dernière goute de courage
Tu es belle comme le jour
Comme le Soleil à son zénith
Ta peau si pure
Oh Sunny
Bonjour
Bonjour ?
You used to be my love
Je commandé par accident deux limonades au lieu d'une je peux me permettre de te l'offrir ?
Je te connais.
Oh Sunny
Pardon ?
Je t'ai toujours connu.
La main accepte le verre
Puis plus rien.
Tes lèvres minces contre le carton pâte
Ton sourire de petite fille
Les cheveux roux qui font tourner les yeux
Le sourire idiot coincé entre les pommettes
Tu es celui de mes rêves et tu pleures parfois souvent parce que tout ce que tu voudras c'est qu'on se marie et qu'on soit heureux et moi je veux pas je veux pas et je pars et tu pleures et ta veste glisse de mes épaules tes yeux se brisent et moi je pars quand même
Au fond de moi une voix est sortie de la tombe
Du trou,
Du fin fond des cellules grises de ma boîte crânienne qui chaque jour chaque seconde se créent et se détruisent,
Elles chuchotent
Elles chuchotent ton nom,
Tu t'appelais Grace.
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