Chapitre 3

Ce chapitre est très important pour la suite. Il apporte son lot de découvertes.

Je suis désolée pour la taille de ce chapitre, il est un peu long mais c'est nécessaire, vraiment. Il est décisif pour la suite. Je ferais en sorte que le prochain soit plus petit x) 

Il y a aussi des touches de romance parce que Sandor ... Voilà tout. Il le mérite, c'est le principe même de cette histoire.

Attention risque léger de spoil pour la saison 8 ! Mais vraiment léger, c'est subtile. Si j'ose le dire ...

Chapitre 3

«Attendez. Nous n'avons pas finis.» Thoros resserra sa prise sur le bras d'Emerys, l'empêchant de partir.

La jeune femme sentit son souffle se prendre dans sa gorge mais se rassit tout de même près du feu en gardant un contact visuel avec le Prêtre rouge à côté d'elle. Elle se méfiait de lui comme de la peste. Surtout quand il la regardait de la sorte avec insistance, un sourire évasif, lisant en travers son âme sans aucune dignité ni retenue.

L'homme lui sourit gentiment une fois qu'elle reprit sa position initiale comme il le souhaitait. Il frotta son pouce sur le dos de la main d'Emerys tandis qu'elle resserrait son manteau autour de son corps, cherchant à se couvrir d'avantage ou faire barrage à ses émotions.

Il leva ensuite les yeux vers Sandor Clegane derrière elle mais le Chien qui était encore étourdi par ce qu'il venait de voir en travers les flammes préféra aller s'assoir à nouveau sur le banc pour retrouver ses esprits. Aux côtés de Béric Dondarrion.

«Pourquoi vous ne regarderiez pas dans le feu, Emerys ?» Proposa enfin le Prêtre en offrant l'un de ses sourires chaleureux mais forcé.

«Pourquoi ferais-je une chose pareille ? Je n'y verrais rien de toute façon. C'est ridicule.» Emerys rit nerveusement, la confusion lisible sur son visage porcelaine.

«Vous savez aussi bien que moi que c'est faux.» Renchérit Thoros qui perdit subitement son sourire.

Suite à cela l'atmosphère dans la pièce changea radicalement. Les sourires moururent instantanément, les regards se croisèrent et le silence régna. Sandor retira son visage de ses mains à ce soudain calme, n'ayant pas fait attention à la conversation depuis qu'il s'était rassit. Il lança un regard noir à Béric lorsque ce dernier plissa son œil à lui puis récupéra ensuite son verre à moitié plein d'un soupir exaspéré.

Emerys avala la boule qui s'était formée dans sa gorge, priant pour que personne ne pose de questions supplémentaires. Pas plus, par pitié. Mais Thoros n'avait malheureusement pas dit son dernier mot.

«Je crois que vous voyez aussi des choses, pas vrai ? Vous faites des rêves étranges. Vous avez toujours eu ce genre de rêve significatif et je suis sûr que le Maître de la lumière vous a déjà parlé Emerys.» Continua-t-il en plissant ses yeux à elle, de retour dans sa position accroupit avec un bras sur son genou.

«Ferme ta grande gueule de con Thoros, avant que je m'en charge ! J'crois que t'as pas saisi qu'il y a des limites. Fous lui la paix une bonne fois pour toute. Et puis tu nous fait chier avec tes questions et ton Maître du feu !» Râla le Limier à la table en frappant méchamment son verre sur le bois. Le vin déborda sur ses doigts par la force de frappe qu'il retira en secouant sa main vers le sol et sur un homme qui dégrisait.

«Je ne vois pas de quoi vous parler.» Emerys ignora les paroles de son mari contrarié, soutenant ses yeux noirs défiants dans ceux calculateurs du Prêtre.

«Je sais qui vous êtes. Vous vivez dans la peur et le désespoir avec cette envie furieuse de vengeance mais une petite voix à l'arrière de votre tête vous empêche de commettre une grave erreur ... Une erreur qui pourrait vous coûter cher. Je le sens.» Murmura-t-il en prenant l'une des mains d'Emerys dans les siennes et en pressant son visage contre ses doigts, les yeux fermés.

«Hey ! Lâche-la avec tes sales pattes !» Gronda Clegane au geste beaucoup trop affectif à son goût, les sourcils froncés ce qui lui donnait un air encore plus meurtrier qu'auparavant. Il se retenait de ne pas lui en claquer une pour lui faire perdre toutes ses dents.

«Tu vas l'effrayer Thoros, arrête donc ces idioties. Tu joues avec la mort mon ami.» Béric cacha son sourire amusé en reprenant une gorgée de sa chope de bière.

Emerys retint son souffle, la sensation rugueuse de la barbe sauvage du Prêtre sur ses jointures frêles. C'était ... Très particulier. Quelque chose était vraiment différent chez cet homme qui semblait réellement savoir qui elle était en réalité. Curieusement, elle ne chercha pas à s'éloigner de son contact qui l'aurait énervée dans d'autres circonstances.

Thoros redressa la tête pour poursuivre, le front sillonné alors qu'il examinait attentivement Emerys à court de mot et perplexe.

«Vous vous cacher, mais pourquoi ? Pourquoi ne pas montrer au monde ce que vous êtes vraiment, qui vous êtes en réalité, de quoi vous êtes capable !» Le Prêtre n'accorda aucune importance à ce que venait de dire Béric. Il relâcha la main d'Emerys puis leva les sourcils lorsque la femme tira sa main contre sa poitrine comme si elle venait de se brûler.

«Le Maître de la lumière m'a déjà parlé de vous.» Finit-il en détournant le regard dans les flammes.

«Alors pourquoi toutes ses questions ? Si le Maître de la lumière vous parle si souvent vous devriez déjà tout savoir non ?» Répondit alors Emerys en souriant d'un haussement de sourcil, pour le moment amusée par les tentatives du Prêtre à découvrir son identité.

«Il ne me dit pas tout. Certaines choses doivent être découvertes sans son aide.» Rétorqua-t-il en imitant son petit sourire ainsi que sa posture.

«Putain de merde, t'as vraiment décidé d'être casse couille ce soir ma parole ! Je commence à en avoir marre d'entendre vos vomissures. Je t'ai dit de lui foutre la paix.» S'agaça le Limier en serrant violemment la mâchoire, à deux doigts d'exploser.

Sans suite à son éclat de voix mortel, Il pointa son index vers Thoros pour lui jeter une autre menace cinglante au visage mais Béric le retint en posant sa main sur son bras, l'implorant du regard pour qu'il retrouve son calme. Le Chien lui jeta un autre de ses regards noirs prêt à en découdre avec lui pour avoir osé se mettre en travers de son chemin. Ce qu'il fit sans plus tarder en abandonnant momentanément les deux personnes assises au coin du feu pour s'en prendre à Dondarrion verbalement.

Emerys cligna rapidement des yeux au moment où le Prêtre agrippa fermement ses deux mains pour qu'elle se rapproche d'avantage et centre son attention sur lui au lieu du Limier furieux. Ce qui permit à Thoros de dire la chose suivante d'un ton proche du murmure.

«Pourquoi disparaître ? Mettez votre pouvoir au service d'un souverain. Ne cherchez pas la vengeance, cela ne mènera qu'au chaos !» Cette demande était précipitée, presque suppliante.

La femme incertaine sentit sa respiration devenir plus folle, l'amusement depuis longtemps disparu pour être remplacé par de l'incrédulité. Il voulait savoir mais il n'avait aucune idée. Aucune idée du danger qu'elle représentait sous l'emprise de la haine et de la colère. Face à la fureur, le contrôle lui échappait totalement comme de l'eau qui glisse entre ses doigts.

Elle secoua lentement la tête dans la négation, refusant d'admettre, la bouche entre ouverte et la gorge sèche alors que les larmes se formèrent dans ses yeux.

«Vous prétendez me connaître Prêtre mais vous ne savez rien sur moi, personne ne le sait. Je ne suis pas une personne au cœur pur comme beaucoup aimerait le croire. J'ai commis des erreurs, bien plus que vous ne sauriez l'imaginer. Je ne suis pas quelqu'un de bien et je ne le serais sans doute jamais malgré mes efforts.» Avoua-t-elle d'une voix tremblotante, optant pour un chuchotement pour ne pas alerter les deux hommes toujours en conflits verbales.

«Vous n'êtes pas quelqu'un de mauvais non plus, ça je peux vous l'assurer. Vous avez quelque chose en vous qui sort de l'ordinaire. Quelque chose de grandiose qui pourrait être la clé de toute cette guerre infâme. D'autres avant moi ont vu juste à votre propos.» Rassura le Prêtre en resserrant sa prise sur les mains de la femme perturbée quand elle secoua à nouveau la tête pour démentir ; «Oh non, n'essayer pas de le nier Emerys. Au fond de vous, vous le savez. Cela dépendra de vos choix. Le jour viendra où vous allez devoir choisir votre camp.»

Les larmes finirent par courir librement sur ses joues pâles. Sa gorge se serrait au point où elle avait du mal à respirer convenablement ou même parler. Non, il n'avait définitivement aucune idée où il mettait les pieds. Il ne savait rien du tout c'était une certitude.

Varys était le seul. La seule personne digne de confiance qui lui avait appris tant de choses pour maitriser cette force indomptable au fil du temps. Pour cacher sa véritable identité aux yeux des personnes mal intentionnés qui l'utiliserait à des fins drastiques sans aucun scrupule. Juste pour une question de pouvoir, l'égoïsme la seule motivation.

«J-j'ignore de quoi vous parler. Vous ne savez rien du tout !» Balbutia Emerys, au bord de la panique.

«Non, ne vous blâmez pas pour ce qui échappe à votre contrôle. Arrêtez de fuir votre passé. Mettez vos doutes de côté et sortez de l'ombre Emerys ! Il est temps de vous faire confiance.» Insista Thoros mais la femme en hyperventilation se retira rapidement de son emprise en mettant de la distance entre eux.

La maîtrise de soi mon enfant. Voilà la clé de la réussite en ce monde.

«Thoros, assez.»

La voix de Béric Dondarrion résonna, sombre et provocatrice. Un ordre qui ne laissait place à aucun argument de plus.

Les plis sur le front de Thoros se lissèrent alors qu'il fixait la femme en larme juste en face de lui, les mains toujours tendus vers elle comme s'il tenait encore Emerys. Il jeta un coup d'œil à Béric ainsi que Sandor Clegane à la table, tous deux le toisant sévèrement du regard pour qu'il cesse ses investigations infructueuses et personnels. L'homme à la grande cicatrice et au visage sévère le dévisageait d'une façon qui lui laissait des frissons tout le long de la colonne vertébrale. Il avait l'impression qu'il était sur le point de l'étriper vif ! Mais était-il même au courant ?

Apparemment il avait touché une corde sensible.

Le silence était de mise, un silence dérangeant où seul le crépitement du feu résonnait dans la pièce humide. Finalement Thoros de Myr baissa la tête sur ses jambes croisées puis contre toute attente il se mit à rire. Un petit rire doux presque moqueur ou embarrassé, personne ne le savait vraiment.

«Pardonnez-moi. Je me laisse emporter quelques fois. Un peu de vin ?» Le Prêtre releva la tête vers Emerys puis indiqua la cruche de vin à la table comme si de rien était.

Mais la jeune femme aux cheveux platine ne bougea pas d'un muscle. Elle continua de le regarder avec de grands yeux choqués, la bouche entre ouverte et de longs ruisseaux de larmes sur ses joues. Sa posture ressemblait à celle d'un animal faisant face à un prédateur, incapable de faire un geste pour fuir le danger.

Néanmoins, il se produisit quelque chose de surprenant.

A l'instant même ou Sandor ouvrit la bouche pour demander à sa femme si elle allait bien, Emerys changea radicalement de comportement. Sa bouche se referma d'un petit raclement de gorge puis son regard apeuré devint confiant, allant même jusqu'à esquisser un petit sourire narquois. Elle arqua un sourcil aux visages surpris des hommes tandis qu'elle se redressait pour adopter une posture similaire au Prêtre assis en tailleur. Les larmes plus qu'un lointain souvenir.

C'était presque effrayant.

«Nous allons jouer à un jeu, voulez-vous ? Un certain petit homme que j'ai connu autrefois voulait jouer à ce petit jeu avec moi. Mais ... L'alcool ici ne sera pas utile.» S'exclama soudainement Emerys en retirant certaines mèches de cheveux volatiles derrière son oreille.

«Regardez-moi.» Dicta-t-elle lorsque Thoros se mit à rire au revirement de situation inespéré.

«Je sens qu'on va bien rigoler.» Railla le Limier, un large sourire aux lèvres pendant qu'il se resservait une coupe de vin au lieu de la bière.

A la table, Béric plissa suspicieusement son œil pendant que Sandor se mit à ricaner, imperturbable par l'impressionnant changement de nature d'Emerys Raven. Pourtant c'était vraiment surprenant. Peut-être n'était-il pas réceptif à ce genre de chose ? Ou tout simplement qu'il ne s'y intéressait pas suffisamment pour s'en apercevoir.

«Regardez-moi ...» Chuchota Emerys lorsque le Prêtre se tourna vers elle et qu'il plongea ses yeux bleus dans les siens, encore amusé par ce qu'elle essayait de faire.

«Regarde-moi ...»

Il cligna des yeux une fois, deux fois puis trois fois.

Son sourire mourut calmement alors que ses yeux se plongeaient dans les yeux noirs d'encre d'Emerys faiblement éclairés par la lueur rougeâtre du feu à sa gauche. Il n'entendait plus rien d'autre que le battement de son cœur et le crépitement des flammes, pas même les moqueries de Sandor Clegane. Son amusement disparu, tout comme sa confiance.

La femme le fixait sans un mot, sans cligner une seule fois des yeux, immobile comme une statuette de pierre.

Elle le fixait, fixait, encore et encore.

Thoros se sentit soudainement mal. Très mal, une sensation d'oppression à l'arrière de sa tête et derrière ses yeux. Mais il ne pouvait plus détourner le regard de ces yeux noirs et profonds, comme aspirer par eux et noyer dans un océan de ténèbres.

Les pulsations de son cœur ralentissaient, il l'entendait dans ses oreilles. La lueur des flammes se reflétaient sur la peau ivoire de la femme et dans ses yeux.

C'était envoutant, hypnotisant.

«Qu'est-ce que tu vois ...» Vint la faible voix d'Emerys, quelque part autour de lui.

Thoros respirait très lentement, il avait l'impression d'être en proie à la somnolence. Oui il la fixait mais ses yeux et son âme n'étaient plus là.

«Qu'est-ce que tu vois ...»

Des nuages, je les survole.

Je vois, une sombre forêt. Des arbres calcinés et de la cendre flottante dans les airs.

Une odeur de brûlée, je ressens de la terreur. Je me déplace rapidement au-dessus des arbres morts et de la fumée qui s'en échappe.

Je vois, une armée faite d'or et de rouge brandir leurs épées sur un champ de bataille.

Je les survole. Le feu les enveloppe, les hurlements sont glaçants.

Ce feu est ravageur. Je sens la chaleur entourer mon corps mais je ne souffre pas.

«Qu'est-ce que tu vois ...»

Une créature recouverte d'écailles et muni de puissantes ailes. Un dragon, immense. Si grand qu'il couvre le soleil.

Une ville toute entière engloutie par les flammes ardentes du dragon. Les gens fuis, mais il est déjà trop tard, il n'y a pas d'échappatoire.

L'odeur de brûlée, les cendres ... Les cris d'agonie.

«Qu'est-ce que tu ressens ...»

J'ai peur.

Mais je me sens bien, satisfait.

Leurs cris de terreur résonnent dans le vent, je ne peux rien faire pour leur venir en aide. C'est trop tard.

Cette sensation, quelque chose de viscérale et puissant ... La fureur me ronge. Le feu est en moi.

Je me retrouve à nouveau dans cette forêt morte, autrefois verdoyante. Quelqu'un me surveille dans l'ombre, je le sens. Qui est là ?

«Qui est là ...»

Cette présence est derrière moi ... Je le sais, mais je ne peux pas me retourner. Je l'entends qui s'approche dans un murmure inquiétant et dans une langue étrangère.

J'ai peur, tellement peur, je veux fuir !

Les arbres morts commencent à reprendre flammes tout autour de moi, menaçants de m'engloutir à tout jamais.

«Valar Morghulis.»

GRAAAAAAAAAAAAAAAAH

Thoros sursauta presque hors de sa peau en bondissant en arrière lorsqu'il revint finalement au présent. Il était à bout de souffle, les yeux grands ouverts horrifiés. De la sueur perlait sur son front et sur ses joues rougies par l'intensité de ce qu'il venait de vivre.

«Thoros, est-ce que ça va ? Tout va bien ?» Questionna Béric en plissant son œil à lui, soucieux.

«Regarde-le, on dirait qu'il s'est pissé dessus !» Se moqua Sandor d'un ricanement grotesque. Il n'avait pas vraiment l'air d'être surpris par ce qu'il venait de se produire entre le Prêtre et Emerys.

Mais Thoros ne dit absolument rien, il en était juste incapable. Il regardait cette femme d'allure indifférente devant lui qui n'avait pas bougé du tout depuis tout à l'heure, toujours assise en tailleur avec une expression calme sur son visage. Doucement mais surement, le Prêtre reprit sa respiration puis se rassit en avalant sa salive, une main sur le cœur.

«Qu'est-ce que tu as vu ?» Interrogea Béric qui se leva pour venir se mettre à côté de son ami sous le choc. Normalement plus rien en ce monde ne le surprenait après tout ce qu'il avait vécu mais là c'était bien différent, et cela l'inquiétait.

«Le dragon noir ...» Avoua Thoros en levant les yeux dans ceux d'Emerys en face de lui.

Les flammes luisaient toujours dans ses yeux noirs indéchiffrables, gardant cette expression platonique qui le rendait si anxieux tout à coup. Il finit par se remémoré les images qui avaient défilées dans son esprit lorsqu'il était sous le charme envoutant d'Emerys. Cette femme était bel et bien celle qu'il croyait.

Il avait vu une femme dans une cape rouge. Peut-être une Prêtresse, il n'en était pas sûr car elle lui faisait dos et portait une capuche lors de sa brève apparition dans sa vision. C'était elle qui chuchotait à son oreille à la fin de son voyage spirituel, il n'avait pas reconnue la voix d'Emerys.

Mais la dernière image restait gravée derrière ses paupières et restera gravée à jamais. Le fameux dragon. La créature noire d'écaille lui avait violemment bondit dessus, la gueule grande ouverte avec un rugissement des plus assourdissants. Pendant un court instant il pensait qu'il était véritablement mort lors de ce périple mystique.

Toutes ces visions, odeurs et ressentis semblaient si réelles ! Ce n'était pas un rêve. Il s'agissait d'un avertissement.

Et il avait vu tout cela dans les yeux d'Emerys Raven.

«Maintenant tu sais de quoi je suis capable.» Répliqua Emerys, son visage s'assombrissant d'avantage alors qu'elle se leva sans un autre mot puis qu'elle quitta les lieux, laissant Béric Dondarrion et Thoros de Myr en plan.

«Bravo. Bande de merdeux ...» Soupira Sandor en jetant brusquement son verre sur la table.

Il se leva également du banc et après avoir fusillé du regard les deux imbéciles abasourdis sur le sol, il sorti de la maison pour retrouver sa femme.

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Ce n'était pas très difficile de retrouver la trace d'Emerys dans la neige. Il se doutait bien qu'elle irait dans l'ancienne grange, cherchant la solitude et le calme pour retrouver ses esprits. Loin des sans-Bannières.

Bon sang, pourquoi cet idiot de Prêtre cherchait toujours à foutre la merde avec ces questions ?! Rien que pour ça il aimerait le couper en morceaux.

Emerys faisait les cents pas lorsqu'il passa la porte de la grange. Il n'eut même pas le temps de refermer correctement derrière lui que la jeune femme se précipita devant lui, complètement perturbée par quelque chose qui n'avait apparemment rien à voir avec l'épisode de tout à l'heure.

«Tu l'as vu, n'est-ce pas ? Dans le feu ...» Emerys leva ses yeux inquiets vers le Limier bien plus grand qu'elle. Il semblait hésiter sur le coup, ne sachant pas de quoi elle parlait mais ensuite il soupira avec lassitude.

«Je ne sais pas ce que j'ai vu dans ces maudites flammes ! Je n'y crois pas à tout ça, ce sont des conneries !» Tenta-t-il de raisonner mais lui-même ne croyait pas en ses paroles, alors sa voix bourrue sonnait fausse.

«Ne me mens pas Sandor ! Dis-le moi. Dis-moi que ce n'est qu'un mauvais rêve, un cauchemar ! Que tout ça est irréel !» Paniqua Emerys, cherchant la vérité dans les yeux du Chien incapable de lui mentir. Elle posa ses mains sur ses avant-bras puis se pencha vers lui, attendant avec angoisse sa réponse.

«Oui. Je l'ai vu.» Capitula-t-il d'un autre soupir.

Il avait vu son frère Gregor, la Montagne, toujours en vie à Port-Réal. Pourquoi lui avoir montré ça ? Il l'ignorait mais cette découverte ne le surprenait pas vraiment. Son frère avait toujours été un très grand combattant même si cette vérité lui faisait du mal à l'admettre. Pendant un bref instant il se demanda comment était-ce possible après le terrible combat qu'ils avaient fait où il en était ressorti vainqueur. Il fallait lui arracher le cœur pour être sûr que cette ordure ne se relève plus jamais.

Sandor savait comment cela allait finir.

Son cœur se serra quand il vit de nouvelles larmes de terreur dans les yeux d'Emerys, ses mains tremblantes sur ses bras couverts. C'était un choc et il se sentait désolé pour elle. Apparemment elle l'avait aussi vu malgré qu'elle ait assurée du contraire à Thoros de Myr tout à l'heure. Mais pour quelle raison ? Il voulait lui demander, mais la femme s'écartait déjà de lui.

«Non ... Non. Ce n'est pas vrai. Il doit y avoir un autre moyen ...» Emerys regarda frénétiquement autour d'elle, sa vision brouillée par les larmes.

«Emerys.» Appela doucement le Limier, mais elle n'écoutait plus.

«Non, ça ne peut pas être possible ! C'est un mensonge ! Il est mort, je l'ai vu mort en train de se vider de son sang !» Cria-t-elle encore et encore en se dégageant de l'homme au visage brûlé quand il essaya de l'atteindre, ce qui fit perdre le dernier brin de calme à Sandor.

«Ecoute-moi, bordel !» Rugit-il en agrippant fortement son bras pour l'empêcher de bouger. Il la tira brusquement plus proche de lui sans jamais rompre le contact visuel avec elle, sa voix menaçante et forte ; «je ne sais pas ce que j'ai vu ! J'en sais foutrement rien. Mais si c'est vrai ce que dit leur Dieu, alors j'ai un travail à terminer.»

«S'il te plaît, je t'en prie ! Tu n'es pas obligé de le faire. Ne cours pas après ta rédemption, Sandor-» Emerys fût couper avant même qu'elle ne puisse finir sa phrase.

«Ce fils de pute doit crever ! Pour tout ce qu'il m'a fait subir à moi mais aussi à toi. Toute ma foutue vie je ne jurais que par la vengeance, jusqu'au jour où je t'ai rencontré. Toi et la petite louve agaçante. Alors j'avais un autre but dans la vie pour une fois. L'envie de vivre et d'aimer.» La voix du Limier baissa en intensité alors qu'il relâcha doucement le bras d'Emerys.

Rien que de la sincérité, il lui devait bien ça. Il reprit avec cette fois-ci un petit sourire triste pendant qu'il admirait la femme bouleversée devant lui.

«Mais je ne serais jamais en paix avec moi-même et mon passé tant que mon monstre de frère est en vie. Si c'est vrai qu'il l'est encore, alors il doit payer ses erreurs.» Sandor leva une main pour caresser la joue d'Emerys tandis que l'autre toucha son ventre couvert, là où il savait qu'elle portait sa plus grande cicatrice offerte par la Montagne. Une rage insurmontable s'abattit sur lui.

Ce n'était pas seulement sa vengeance pour sa brûlure, mais également la sienne.

«Même si je dois y laisser mes putains de tripes.» En disant cela, il serra furieusement la mâchoire, ses doigts traînants là où il y avait la longue cicatrice sur le corps de sa femme.

Le visage humide de larme, Emerys sauta au cou de Sandor en l'agrippant de toutes ses forces comme si sa vie en dépendait dans une étreinte désespérée. Son cœur battait la chamade dans sa poitrine, au même rythme que l'homme qui la tenait fermement contre lui. Son amour pour elle était grand, bien plus qu'elle ne pourrait l'imaginer, mais la vengeance avait un prix. Etait-ce réellement nécessaire de tout sacrifier ? Tout ce qu'ils avaient construit ensemble jusqu'ici ?

Emerys prit plusieurs inspirations tremblantes, sachant que c'était peine perdue pour le faire changer d'avis à ce sujet-là. Les meurtrissures étaient bien trop profondes pour oublier. Mais c'était la peur qui parlait à sa place. La peur et la terreur.

Car elle l'avait vu mourir.

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Plus tard dans la soirée, les sans-Bannières poussèrent la table et les bancs de côtés pour faire une place au centre de la pièce et auprès de la cheminée afin d'avoir une source de chaleur le temps qu'ils se reposent.

Mettant les minces couvertures ainsi que leurs manteaux sur le sol, les hommes s'installèrent pour la nuit.

Thoros et Béric restèrent contre les murs éloignés des autres hommes, restant tous deux à l'affut si jamais il y avait un intrus durant la nuit. La plupart s'endormant presque instantanément à cause de la fatigue et de l'alcool il ne resta bientôt plus qu'Emerys éveillée au centre de la pièce contre Sandor, non loin de ceux qui ronflaient déjà.

Elle regardait pensivement le plafond où dansait la lumière rougeoyante des flammes dans la cheminée. Les yeux a mis clos et les mains croisées sur sa poitrine, Emerys respirait tranquillement tout en se remémorant certains évènements marquants de sa vie. Surtout ce qu'elle avait vu plus tôt dans le feu. Ce n'était pas très clair, mais elle espérait sincèrement que ces mélanges d'images incohérentes avaient été mal interprétés.

Elle priait pour que ce soit le cas.

Emerys déglutit difficilement puis cligna des yeux pour effacer les larmes naissantes, ses cheveux platine s'étalant autour de sa tête et sur les manteaux qui leurs servaient de couchage.

Elle donna un bref petit coup d'œil aux autres hommes puis enfin à Sandor qui lui tournait le dos mais elle pouvait toutefois voir que l'homme ne dormait pas à point fermé d'après sa respiration peu profonde. Elle continua de le regarder longuement tout en jouant pensivement avec ses doigts sur sa poitrine, quelque peu nostalgique ce soir.

Finalement elle tendit une main puis toucha le dos tonique de l'homme dans un geste qu'elle espérait être un peu réconfortant. Elle le sentit se crisper sous son toucher mais bientôt il se détendit puis soupira faiblement par le nez, appréciant ce que faisait Emerys. Elle connaissait ses points sensibles depuis le temps. Il se concentra sur sa main qui traçait des cercles paresseux dans son dos tout en fixant le mur de pierre en face de lui, ses doigts tambourinant contre sa cuisse.

«Tu ne dors pas.» Sandor pointa l'évidence même dans une voix basse et calme. Il voulait savoir pourquoi elle ne se reposait pas.

Emerys ne dit rien mais décala ses doigts fins le long de sa colonne vertébrale jusqu'à son omoplate gauche tout en le regardant pensivement, frottant un nœud qui s'y était formé à cet endroit-là à force d'être raide. Elle essayait de garder un contrôle sur sa respiration fébrile malgré les tas d'émotions conflictuels qui se déversaient actuellement dans son cœur.

«Non, je pense.» Répondit-elle enfin au Limier d'un soupir épuisé.

Son massage prenant doucement fin, elle tourna la tête face au plafond puis se mit à regarder une fois de plus les motifs qui dansaient sur la pierre sombre.

Sandor soupira une nouvelle fois par le nez, déranger par la réponse peu convaincante de sa femme derrière son dos. Il finit par se mettre sur le dos en imitant la posture d'Emerys avec ses mains au-dessus de son ventre, les yeux scrutant les mêmes motifs au plafond. Il se concentra sur sa respiration ainsi que celle de la femme à ses côtés, cherchant les bons mots à dire car il savait parfaitement bien ce qui la mettait dans un état pareil.

«Te souviens-tu de notre projet ? La maison qui n'a jamais été terminée. Nous voulions prendre un nouveau départ et espérer vivre une vie meilleure.» Continua Emerys d'une voix mélancolique, son sourire s'agrandissant au souvenir.

«Oui.» Acquit Sandor après un temps de pause, la mâchoire serrée et le cœur lourd. Ses yeux descendirent le long des pierres puis sur la cheminée en face de lui où dansait le feu.

«Une vie tranquille, loin du danger et de toutes ces guerres stupides. Loin du pouvoir et de la violence. Avec le Septon Ray et les villageois qui ne faisaient de mal à personne. Juste loin de tout et pouvoir se dire que nous pouvons penser à un avenir.» Inconsciemment, Emerys glissa sa main sur son ventre où autrefois grandissait une vie.

Elle caressa lentement du bout des doigts le tissu qui recouvrait ce dernier tout en continuant de fixer le plafond, l'estomac noué à cause des visages horribles qui accompagnaient ses souvenirs. Toutes ces personnes qui avaient fait d'elle ce qu'elle était devenue aujourd'hui qui n'étaient toujours pas punies pour leurs torts. N'y avait-il vraiment pas de justice divine comme le prétendait le Limier ?

Cela angoissait Emerys, ce qui alimenta d'autant plus son envie de vengeance croissante. Elle se racla doucement la gorge puis retira sa main loin de son estomac en nouant ses doigts contre sa poitrine, un sourire amer aux lèvres alors qu'elle reprit d'une voix défaillante.

«C'était une idée stupide et peut-être que si je n'avais pas fait les mauvais choix, nous n'en serions pas là aujourd'hui ...» Poursuivit-elle en secouant la tête.

«Ce n'est pas de ta faute. Ça ne sert à rien de s'apitoyer sur notre sort. Nous vivons dans un monde cruel et froid, ça a toujours été comme ça et tu n'y changeras rien du tout. Une vie de chien rempli de sac à merde et de peau de cul.» S'exaspéra Sandor sans même la regarder.

Il savait que ses paroles pouvaient sembler crues mais c'était la vérité et Emerys avait besoin de l'entendre pour continuer à avancer dans la vie. Il n'avait pas envie qu'elle souffre pour rien en se retournant sans cesse sur le passé.

Du coin de l'œil il vit sa femme hocher la tête à ce qu'il venait de dire puis soupirer tout en jouant avec les ficelles de son corsage noir, les yeux baissés sur eux. Il voyait bien qu'elle voulait encore dire quelque chose car elle ouvrait et refermait la bouche mais apparemment elle n'avait pas le courage de dire ce qu'elle avait sur le cœur.

«Rien n'est de ta faute.» Sandor insista sur ses mots et lorsqu'Emerys lui accorda un regard, il baissa significativement les yeux sur son ventre avant de revenir à ses yeux noirs tristes.

Son cœur se déchirait à chaque fois qu'elle le regardait de cette façon. C'était désolant, même pour un ancien mercenaire comme lui. Il haïssait avec passion voir le malheur sur le visage de cette femme si courageuse et belle, encore plus quand il se sentait incapable d'y remédier efficacement. A coups de haches par exemple.

Rien ne pouvait être dit pour réparer le mal qui la rongeait. Un mal qui était aussi devenu le sien maintenant.

Malgré son envie écrasante de se venger d'une façon ou d'une autre et de faire sortir sa colère au grand jour, Sandor garda le silence. Au lieu de se retourner dans l'autre sens pour essayer de trouver un peu de sommeil il récupéra Emerys puis la glissa contre lui en encerclant ses bras forts autour d'elle, les lèvres à son front. Elle avait besoin de cette proximité autant que lui en avait besoin.

La jeune femme sourit timidement à lui lorsqu'elle leva sa main pour toucher son visage mal rasé, comme toujours depuis qu'ils étaient mariés. Sa barbe avait à nouveau prit de la longueur tout comme ses cheveux. Bientôt il deviendra officiellement un ours des montagnes s'il continuait comme ça ! Pas qu'elle s'en plaignait.

Avec ou sans barbe, elle le trouvait beau et attrayant donc peu importait du moment qu'il se sentait bien avec lui-même. Elle traça tendrement avec son pouce l'endroit où la cicatrice de brûlure grave rencontrait la peau saine sur la pommette, sentant le regard de l'homme sur elle.

Sandor se délectait de cette sensation qu'il aurait absolument détestée autrefois. Il n'y avait que Madame Clegane qui avait le droit de le toucher de cette façon aussi intime sans qu'il n'éprouve de la répugnance ou de dégoût de soi. A cette dernière pensée il sourit intérieurement. Il ne s'habituera sans doute jamais à ça, d'avoir une femme qui l'aime tel qu'il était sans jugement ni honte.

Une heure passa et Sandor ne trouvait toujours pas le sommeil malgré la fatigue. Il écouta attentivement les respirations profondes d'Emerys contre lui puis prit quelques inspirations de son doux parfum mais rien ne l'apaisait ce soir. Pas même sa chaleur rayonnante ni même la sensation de son corps pressé contre le sien.

Finalement il abandonna le combat perdu d'avance. Après s'être plutôt facilement délié du corps de sa femme endormie, le Limier se leva et marcha silencieusement vers les deux cadavres recouverts d'un drap au coin du mur à l'arrière de la pièce. Loin des autres, à l'abri des regards.

Les yeux de Thoros s'ouvrirent au moment où la porte à côté de lui se referma doucement. Il prit quelques instants pour sortir de son sommeil mais lorsqu'il entendit des coups de pelle répétitifs, il se redressa rapidement et récupéra son épée avec lui. Il sortit à l'extérieur dans le froid glacial muni d'une lanterne ainsi que de son arme, curieux de savoir qui s'aventurait jusqu'ici à cette heure tardive.

Le Prêtre se détendit d'un soupir soulagé quand il s'aperçut que ce n'était en fait que Clegane en train de creuser une tombe en plein milieu de la nuit et du froid hivernal. Il déposa sa lanterne au sol puis s'approcha calmement du Chien, un peu perplexe.

«Qu'est-ce que tu fous Clegane !» S'écria-t-il alors que le grand homme plongea son épée dans une pile de terre à ses côtés, évaluant son travail d'un œil avisé.

«J'enterre les cadavres.» Répondit nonchalamment Sandor en se baissant et en prenant soigneusement les deux squelettes enveloppés dans le tissu dans ses bras. Il s'accroupit devant le trou puis les plaça côte à côte en veillant à ne pas les casser durant le processus.

«Tu les connaissait ?» Interrogea Thoros.

«Pas vraiment ...» Grommela le Limier en retour, les yeux tristement rivés sur les deux morts dans le trou. Il renifla puis récupéra la pelle qu'il avait planté sur le côté et commença à les recouvrir rapidement sous les yeux stupéfiés du Prêtre.

Observant attentivement l'homme Clegane faire son travail, Thoros mit son épée dans le sol puis récupéra lui aussi une pelle pour lui donner un peu d'aide. Il lui jeta un regard compatissant mais ne reçut rien en retour car le Limier n'appréciait guère ce genre d'affichage malgré son état émotionnel qu'il clarifierait d'instable.

Les deux hommes travaillèrent en silence jusqu'à ce que les deux cadavres soient complètement recouverts de terre. Sandor et Thoros se redressèrent au-dessus de la tombe, le vent glacial ainsi que les flocons de neige frappant leurs visages et les montagnes derrière eux, créant un spectacle plutôt apocalyptique.

«Nous prions le Père de nous juger avec mansuétude, nous prions la Mère et ... Euh ...» Sandor s'arrêta puis se mit à réfléchir à la suite sous le regard intense de Thoros qui ne dit rien pour le perturber dans sa prière improvisée.

«Fait chier ! Je ne me rappel pas de la suite !» Jura-t-il soudainement en fronçant les sourcils.

Le Prêtre en face de lui hésita à parler et lui donner de l'aide pour finir mais le Chien le devança après s'être débarrassé de ses cheveux qui trainaient sur son visage refroidi, quelques cristaux de glace dans sa barbe.

«Votre mort me désole, vous méritiez mieux ! Toi comme elle ...» Poursuivit Sandor d'un soupir triste. Il jeta abruptement la pelle sur le sol puis marcha rapidement en direction de la maison où l'attendaient le sommeil et Emerys, le cœur enfin un peu plus léger.

Le Limier passa sans un mot à côté de Thoros qui le suivait silencieusement du regard, les mains jointes sur le manche de sa pelle. En travers le bruit du vent, il entendit vaguement Clegane laisser un grand souffle sortir de sa poitrine puis disparaître à l'intérieur de la maison chauffée. Décidément cet homme avait beaucoup de culpabilité en lui et rencontrait des difficultés à cacher ses émotions dorénavant.

Thoros sourit doucement. Sandor Clegane n'était plus celui qu'il était autrefois, le combattant féroce insensible et rustre rempli de haine et de colère. Du moins plus depuis qu'il vivait avec Emerys. Peut-être qu'il l'ignorait, peut-être qu'il le savait, mais cette femme était devenue son remède.

Son chemin vers la rédemption.

A suivre ...

J'ai voulu refaire une scène du film Split avec Emerys mdrrr quand il change de personnalité en deux secondes x) j'espère que ça s'est ressenti.

En tout cas j'aimerais bien savoir vos hypothèses maintenant. Qu'en avez-vous penser de ce chapitre assez particulier ?

Dans le prochain les choses vont s'accélérer. 

VP


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