Chapitre 5


Hey :) Suite ! Nous allons faire un petit bon en avant.

Chapitre 5

Il fallut du temps jusqu'à la guérison et jusqu'aux jours plus paisibles. Le village et le contact humain étaient tous ce dont avait besoin Emerys pour se sentir à nouveau en vie et surtout, libre.

Mais elle n'était plus seule désormais, le Chien l'accompagnait dans cette longue route difficile et grâce à lui, elle pouvait réapprendre à sourire sans avoir des peines de cœur. Il a fallu des jours, des semaines entières même pour que les deux âmes brisées recollent les morceaux avec l'aide de l'autre.

Septon Ray, dans sa gentillesse inégalable, les aidaient à voir le monde sous un nouveau visage car après tout, il y avait de bonnes choses qui existaient, pas seulement le désespoir et la souffrance. Ce n'était pas de tout repos après ce qu'ils avaient vécus tous les deux, mais si un homme comme lui pouvait le faire, alors pourquoi pas eux ?

Sandor Clegane faisait de son mieux avec sa jambe endolori pour participer aux tâches du village. Il boitait énormément, surtout les premières semaines mais au fur et à mesure, il s'habitua et donna un coup de main aux autres hommes qui ne possédaient pas sa force. Ils étaient de braves hommes mais ne sachant pas se battre, ils n'arrivaient pas à soulever de lourdes charges. Alors il fit ce qu'il pensait être le mieux en apportant sa contribution.

Il n'appréciait guère les gens du village mais à vrai dire le Chien n'aimait quasiment personne. Il tentait des approches avec les autres mais à chaque fois qu'il recevait un regard, il vit de la peur dans leurs yeux et une petite lueur de dégout. Bien qu'il ait l'habitude de cela, il ressentait toujours une petite pointe de douleur dans son cœur.

Emerys quant à elle, s'intégrait au minimum car elle ne voulait pas se mélanger avec le reste des femmes tant qu'elle n'avait pas confiance. Elle n'aimait pas du tout les regards qu'elles lui offraient et encore moins ceux destiner à Sandor ... Il n'était pas un monstre et elle non plus !

A chaque fois et comme toujours, Septon Ray riait de cela et lui expliquait que les gens avaient peur des étrangers et encore plus des brutes comme le Limier avec un lourd passé de mercenaire. Ce n'était rien de personnel mais cette excuse énervait Emerys, ce qui la découragea radicalement d'aller vers les autres et plus particulièrement, les femmes.

Deux mois passèrent au sein de cette communauté pacifiste et la relation fragile entre Sandor et Emerys prospéra. Il n'y avait plus de tensions ni même de larmes versées aux souvenirs douloureux mais seulement de la compréhension et du soutien. Ils se complétaient, s'aidaient mutuellement en se protégeant des regards des autres.

Les rares fois où ils s'engueulaient violemment, finissaient généralement de la meilleure manière possible. C'était une façon pour eux de s'excuser sans rien dire, étant donné qu'ils n'étaient pas très à l'aise avec les mots. Une expérience très intéressante surtout avec toute l'adrénaline emmagasinée ... Des disputes qui finissaient toujours bien, dans les bras l'un de l'autre.

Ray se moquait régulièrement d'eux à cause de cela et de leur façon un peu surprenante de faire la Paix. Il disait qu'un couple qui faisait l'amour pour se pardonner était un couple près à se marier ! Ce qui fit d'abord rire Emerys mais pas Sandor, pas du tout même, car il ne supportait pas l'idée de faire des serments idiots, des paroles en l'air qui ne signifiaient rien du tout.

Puis un jour, c'était arrivé.

Partie d'une petite moquerie habituelle, Septon Rray proposa à Sandor de se marier avec Emerys pour que leurs âmes soient unies aux yeux des Dieux. Pensant qu'il allait lui maudire au visage comme toujours, Ray fut pris par surprise lorsque l'homme insensible accepta sérieusement sa proposition.

Faire un mariage intime qui ne serait connut que par le village et les fameux Dieux ... Emerys n'y croyait pas, mais effectivement Sandor lui demanda sa main sous le regard approbateur du Septon. Un homme qui disait ne jamais vouloir faire de vœux ni même de serment ... Elle n'en revenait toujours pas mais accepta joyeusement.

Seuls deux trois personnes étaient présents le jour où les deux âmes s'unirent sous un arbre derrière une petite colline, à l'abri des regards. C'était très difficile à croire, mais Sandor avait un sourire aux lèvres et paraissait heureux. Et Emerys aimait le voir comme cela et ne pouvait s'empêcher de cacher son propre sourire sincère.

«Devant les Sept, je scelle ici ces deux âmes de sorte à ce qu'elles ne fassent plus qu'un pour l'éternité. Regardez-vous l'un l'autre et prononcez ces mots.» Fut les mots de Septon Ray en déposant un tissu blanc soyeux sur les mains unis d'Emerys et de Sandor.

«Père. Forgeron. Guerrier. Mère. Vierge. Vieillarde. Etranger. Je suis sienne, et il est mien, en ce jour et jusqu'à la fin de mes jours.» Récita doucement Emerys en regardant dans les yeux bruns de Sandor.

«Père. Forgeron. Guerrier. Mère euh ... Vierge. Vieillarde. Etranger. Je suis sien et ... Elle est mienne, en ce jour et jusqu'à la fin de mes jours.» Sandor serra les dents lorsque ses mots réussirent enfin à sortir de sa bouche, le stress montant d'un cran mais soudainement soulagé d'avoir réussi.

Il vit Emerys pincée les lèvres pour ne pas rire et lui donna une petite pression sur ses doigts en signe d'avertissement qu'elle ne devait pas se moquer de cette situation plus qu'embarrassante pour quelqu'un comme lui ! Non pas qu'il ne voulait pas de cela, bien au contraire, il était juste littéralement tétaniser par la peur de faire un faux pas et de la décevoir.

«Ça va aller, on y est presque !» Encouragea Ray en souriant. Il fit des gestes avec ses mains pour qu'ils poursuivent avant que l'homme ne tombe à la renverse, amusé par le malheur du Limier.

Emerys serra sa main sur celle de Sandor puis l'embrassa pour conclure les vœux sous les applaudissements d'Erega et d'Aydan, les deux seuls villageois avec qui Emerys avait sympathisé durant son séjour ici. Un mariage intime qui avait failli donner un arrêt cardiaque au chien !

Lorsqu'ils se séparèrent, Sandor laissa sortir un énorme soupir de soulagement puis s'essuya le front transpirant, heureux que toute cette partie fût finie et qu'ils étaient maintenant liés pour la vie. Il avait horreur de ce genre de choses, mais il le faisait pour Emerys avant tout et pour son héritage des terres Clegane. Car elle le méritait, plus que quiconque.

La femme se mit à rire joyeusement en voyant la posture navrante du Chien devant elle. Il se balançait d'une jambe à l'autre et souriait bêtement en passant une main dans ses cheveux près de sa cicatrice. Elle le sera contre elle en posant sa joue sur son cœur, les mains se touchant à peine dans son dos large.

Emerys Clegane ...

Un nom si étranger sur sa langue mais qui lui donnait un haut le cœur en sachant qu'elle lui appartenait corps et âme à présent. Aux yeux des Dieux et surtout à ses propres yeux, il n'y avait rien d'autre qui comptait. Ils continueront ce qu'ils faisaient le mieux ensemble, se protéger mutuellement en s'aimant à leur façon.

Les jours passaient et la tranquillité régnait en maître sur ce petit village entre les collines dans les Eyrié. Les villageois appelaient Sandor et Emerys les inséparables car ils étaient toujours ensemble et très heureux, à l'écart des autres et soucieux de rien. Ici, personne n'était au courant de ce qu'il se passait au-delà des forêts et c'était pour le mieux, finalement.

Sandor proposa au Septon Ray d'apprendre aux hommes à se battre mais il refusa catégoriquement en lui expliquant que la violence ne résolvait rien du tout et qu'ici, tout le monde vivait en Paix. Bien qu'il ne fut pas en accord avec lui, le Limier n'insista pas plus et préféra se tourner aux tâches complexes comme par exemple réparé les toits des maisons.

Emerys et lui avaient un beau projet, faire leur propre maison pour avoir leur chez-soi maintenant qu'ils étaient mariés. La construction débuta avec l'aide des hommes du village et le soutien de Ray, comme depuis le tout début. Cette maison prendra beaucoup de temps mais cela ne posait plus aucun problème dorénavant car ils avaient la vie entière devant eux.

Un sourire las se dessina sur les lèvres d'Emerys alors qu'elle sentit le vent souffler sur son visage et dans ses cheveux platine, le soleil se couchant tranquillement à l'horizon. Bien que l'hiver approche à grands pas, ici ils ne ressentaient pas encore de grandes baisses de températures, ce qui leurs permettaient d'avoir des tenues plus ou moins légères.

La fumée des cheminées s'éleva dans le ciel tandis que les villageois s'activaient pour finir les repas communs au centre du village. Il n'y avait pas plus grande Paix ni meilleur endroit pour espérer une vie plus confortable et dépourvut de peur. Emerys ferma les yeux puis laissa le vide la remplir, s'intéressant plus particulièrement au vent.

Elle savait ce qui se passait dans la plupart du monde, à Port-Réal ainsi qu'à Essos mais n'arrivait pas à entendre l'écho de Winterfell ni de celui de la jeune Arya. Une petite boule se forma dans son ventre à l'idée d'avoir perdue sa jeune amie ... Elle était forte et courageuse mais trouvera-t-elle la Paix intérieure comme Emerys lui avait appris ?

Winterfell n'est plus qu'un amas de décombres !

Regarde bien mon visage, c'est la dernière chose que tu verras avant de mourir !

Pour la garde de nuit !

Les yeux d'Emerys se rouvrirent brutalement et elle inspira une grande quantité d'air dans ses poumons en feu. Elle avait entendue et vue des choses, ressentit de la douleur et éprouvée de la haine, mais cette haine ne venait pas d'elle. Elle posa sa main sur sa poitrine où battait furieusement son cœur sous ses doigts puis expira longuement par la bouche, les sourcils froncés.

Des choses horribles se produisaient au-delà des collines, à des centaines de kilomètres. Cersei, prise entre les griffes de son propre petit jeu ... Emerys sentit une montée soudaine de satisfaction en elle en ayant vue l'humiliation de la Reine aux mains des adorateurs fanatiques des Sept Dieux.

Tôt ou tard, la roue tournait et punissait ceux qui le méritaient.

Jon Snow. Pauvre garçon, trahi puis tué par ses propres hommes alors qu'il avait pensé faire le bon choix en laissant passer les Sauvageons. Il était quelqu'un de brave avec un cœur pur, mais dans ce monde, les gens biens ne survivaient jamais très longtemps, jamais au jeu du Trône. Malgré cela, Emerys gardait un espoir en elle que ce n'était pas la vraie fin.

Et Winterfell qui portait les bannières d'une terrible maison qui ne méritait que de disparaître ... Des lâches, des traîtres, ceux qui représentaient les Lannister lorsque Catelyn et Robb Stark furent cruellement assassinés. Elle n'avait pas de mots pour exprimer son dégoût et sa compassion pour l'horreur à venir.

Emerys reprit sa respiration puis se leva en dépoussiérant sa robe blanche avec ses mains. Cela suffisait pour cette fin de journée, elle avait vue et éprouvée bien assez pour les semaines à venir ! Elle commençait à ressentir la faim lorsque le vent amena les bonnes odeurs de la nourriture jusqu'à sa position sur la petite colline.

Alors elle descendit pour retrouver sa nouvelle famille et sa nouvelle maison. Et ainsi, une autre semaine passa et avec elle, de nouvelles rencontres.

Emerys s'était finalement mise avec un groupe de femme qui s'occupait de la couture et de la réparation des vêtements car elle souhaitait donner son aide elle aussi à la communauté. Bien qu'elle ne fût pas la meilleure dans ce domaine, elle préférait faire cela que son autre travail qui était de faire la lessive avec les filles qui la dévisageaient continuellement.

Aux alentours des midis, Sandor s'arrêta avec la construction de la maison car il commençait à souffrir à cause de sa jambe. Il gémit puis passa lentement sa main sur l'ancienne blessure à son fémur qui l'empêchait de marcher correctement, une petite grimace passagère sur ses traits de visage. Il entendit des ricanements derrière lui et lorsqu'il se retourna, il vit un groupe de femmes chuchoter entre elles et éviter son regard.

Sandor soupira puis s'assit péniblement sur un petit rocher en massant sa jambe douloureuse, faisant mine de ne pas entendre les moqueries. Il s'en fichait pas mal des autres filles ou même des habitants en général car il avait déjà tout ce qu'il lui fallait pour s'épanouir. Plus il restait à l'écart des gens, et mieux il se portait.

Emerys apparut dans son champ de vision et lorsqu'elle s'approcha de lui avec un beau sourire, il ne put s'empêcher de le lui rendre timidement. La femme marcha calmement vers lui puis vint s'assoir sur ses genoux en mettant ses bras autour de son cou, les rayons du soleil éclairant ses cheveux platine dans un halo lumineux.

Elle pencha la tête sur le côté tout en le regardant droit dans les yeux avec un large sourire contemplatif, observant pensivement son visage. Sandor ne dit rien comme il faisait de même, glissant ses grandes mains sur les hanches d'Emerys pour qu'elle ne tombe pas de ses genoux.

«Il y a du laisser-aller ...» Dit-elle en remontant sa main droite vers la barbe du Limier et en tirant légèrement dessus pour appuyer ses mots. Elle lui rendit un autre de ses sourires chauds lorsqu'en réponse, il monta ses mains le longs de son dos et sur ses côtes, tirant un peu le tissu blanc de sa robe.

Il avait effectivement volontairement laissé sa barbe poussée car non seulement ça l'emmerdait de se raser, mais en plus il trouvait que cela lui donnait un air beaucoup plus robuste et virile. Et Emerys aimait beaucoup, même si elle plaisantait avec lui à ce sujet.

Le Limier la tira un peu plus proche de lui en fixant ses mains à nouveau sur ses hanches, en parfait équilibre sur ses genoux. Emerys caressa tendrement sa joue puis se pencha en avant pour lui donner un petit baiser sur les lèvres, le vent soufflant ses cheveux sur ses épaules. Des petits moments comme ceux-là, ils en partageaient souvent dorénavant.

Les yeux de Sandor voyagèrent amoureusement sur le visage de la belle femme alors qu'il profitait des douces caresses contre ses joues et sa cicatrice. Il avait encore beaucoup de mal à l'accepter, qu'une femme comme elle puisse l'aimer, mais Emerys faisait en sorte qu'il s'en souvienne tous les jours. Il sourit puis rit doucement en baissant les yeux sur le corset noir de la femme, les doigts s'accrochant un peu plus à la robe, appréciant la proximité et la chaleur de son corps.

«Ai-je quelque chose sur mon visage ?» Demanda soudainement Emerys en arrêtant de sourire et en fronçant doucement les sourcils. Sandor secoua la tête mais n'effaça pas son petit sourire loin de ses lèvres, les yeux s'attardant sur les ficelles de son corsage avant de revenir à son visage confus.

«Oui. Un nez, une bouche, des yeux ...» Il s'arrêta lorsqu'il reçut une petite tape sur l'épaule de la part de la femme, riant plus fort à son expression faussement outrée.

Il se moquait d'elle ! Emerys voulait lui faire payer cette moquerie injuste ! Alors elle lui donna un petit sourire malicieux puis se pencha en avant pour lui susurrer quelque chose à l'oreille, ses mains de chaque côté de son visage. Les yeux de Sandor s'écarquillèrent et immédiatement après sa menace, il s'arrêta de rire et la dévisagea longuement.

«Ne t'avises pas !» Grogna-t-il en attrapant rapidement Emerys avant qu'elle ne s'éloigne de ses genoux.

La femme se mit à rire alors qu'elle essayait de se défaire de sa poigne mais le Limier ne lâchait pas prise et utilisa toute sa force pour qu'elle ne puisse pas se dégager de son étreinte. Ce ne fut pas difficile, elle n'avait pas beaucoup de force contrairement à lui. C'était ce qui était le plus amusant dans cette bagarre qui n'en était pas vraiment une ...

Il rit avec elle puis lui donna un doux baiser dans le cou, profitant de la proximité pour en tirer des avantages. Il continua son chemin sur sa clavicule puis remonta ses mains le long de son dos en fermant un instant les yeux, sentant le rythme cardiaque d'Emerys augmenter contre sa poitrine. Il aimait l'effet qu'il avait sur elle, surtout lorsqu'elle était à sa merci.

Le couple se sépara lorsque le Septon Ray s'approcha d'eux avec deux bols de nourriture et des verres de bières. Une chose que Sandor adorait énormément dans cette communauté c'était qu'ils avaient du vin et de la bière ! Rien d'autre ne le rendait plus heureux en ce monde ... A part sa femme bien-sûr.

«Désolé de vous interrompre, mais je pense qu'un bon repas ferait du bien après une si longue mâtinée !» Déclara-t-il joyeusement en tendant de la nourriture et un verre à Emerys puis au Limier. Elle le remercia contrairement au Chien qui ne dit rien en attaquant de suite le gibier dans son bol.

«Oui, effectivement. Je meurs de faim !» Répondit Emerys en s'efforçant de ne pas lever les yeux au ciel à l'impolitesse légendaire de Sandor Clegane. Elle ne disait rien car de toute manière, elle savait qu'elle n'aurait pas le dernier mot avec lui.

«J'ai un nouveau projet. Je n'en ai pas encore parlé aux autres, mais je suis sûr qu'ils seraient tous très heureux de le réaliser avec moi.» Continua Ray en s'asseyant sur le rocher à côté de celui du Limier et en face de la femme.

«Quel genre de projet ?» Emerys avala sa bouchée puis posa le bol sur ses genoux, les yeux dans ceux du Septon qui souriait largement à sa question.

«J'aimerais construire un Sanctuaire en haut de cette petite colline.» Dit-il en pointant son index vers l'endroit un peu en retrait du village mais tout de même assez proche.

Sandor leva la tête de son bol puis dévisagea longuement le Septon mais il se retint de dire le fond de sa pensée lorsqu'il vit le visage émerveillé d'Emerys. Alors il souffla de dédain puis continua d'avaler sa nourriture comme si de rien était. Même s'il trouvait cette idée complètement stupide, il ne pouvait gâcher la joie de sa femme.

«Ce serait une très bonne idée. Quand est-ce que vous allez en parler aux autres ?» S'exprima Emerys avec un sourire sincère même si intérieurement, elle n'était pas très sûre sur de comment elle devait se sentir face à cette idée.

Depuis son passage à Port-Réal, elle n'avait plus foi aux Dieux. Elle ne croyait en plus rien sauf en ce que ses yeux voyaient, la réalité. Elle déglutit silencieusement puis détourna les yeux du visage du Septon Ray lorsqu'il commença à expliquer pourquoi il voulait faire cela, trouvant sa nourriture nettement moins intéressante soudainement.

«En chaque homme réside une part de bon. Nous pouvons tous changer, il suffit d'y croire un petit peu. Et même s'il n'y a pas la présence des Dieux, nous avons besoin de lieu comme les Sanctuaires pour avoir un point commun entre nous.» Ray se tourna vers Emerys en mettant son coude sur son genou replié, louchant face au soleil derrière elle.

«Un point commun ? Pourquoi il nous faudrait ça ! Je ne préfèrerais pas en avoir avec certains connards de médeux ... Tout le monde n'est pas bien ni même bon, nous sommes tous une bande de couillon qui cherche à avoir le pouvoir sur l'autre et ton Sanctuaire ne changera rien à ça.» S'agaça le Limier en mâchant bruyamment sur sa nourriture.

Il vit le visage d'Emerys se crisper à ses mots mais il fallait qu'il le dise. Il commençait à en avoir ras le bol d'entendre ce genre de choses avec tout ce qui se passait dans le monde ! Depuis qu'il était tout petit, il entendait qu'en chaque homme il y avait du bon, qu'il fallait aimer son prochain et mettre les différences de côtés, mais ce n'était juste pas faisable ni possible.

«Tu dis ça maintenant Clegane, mais un jour viendra où tu comprendras mieux où je voulais en venir.» Le Septon ricana en entendant le Limier maudire à ce qu'il venait de dire.

«Et toi, quand est-ce que tu comprendras que tes putains de Dieux n'existent pas ?!» Cracha amèrement Sandor en se levant et en balançant le bol dans l'herbe au loin. Furieux d'entendre des conneries pareilles.

Emerys soupira alors qu'elle suivit songeusement du regard le Chien s'éloigné, ses doigts jouant nerveusement avec des brins d'herbe à ses pieds. Il n'avait pas tout à fait tort, mais le Septon non plus. C'était toujours très délicat de réunir plusieurs personnes sur le même sujet épineux, la croyance en les Dieux.

«En chaque homme sommeil une bête ...» Dit pensivement Ray en expirant bruyamment par le nez, prenant ses aises sur le sol. Il n'avait pas voulu contrarié le Limier mais l'homme ne se laissait pas facilement atteindre et gardait en tête que tout était injuste dans le monde ! Mais si cela était vraiment le cas, Emerys et lui ne seraient pas là aujourd'hui.

Il jeta un petit coup d'œil à la femme platine et lorsque leurs regards se croisèrent, il lui donna un petit sourire en coin, le silence s'installant entre eux.

A suivre ...

J'aime beaucoup le Septon, ça m'a fait beaucoup de mal lorsque ... Non, rien. Ceux qui connaissent les films/livres comprendront. Vraiment dommage.

Maintenant qu'Emerys et Sandor sont enfin réunis, ils vont pouvoir vivre heureux, n'est-ce pas ? J Là, à l'abri des regards, loin de la guerre qui se prépare et des personnalités néfastes ? Si seulement c'était si simple ... Si seulement.

A bientôt ! VP


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