Chapitre 3

Suite un peu plus triste ...  :(

Chapitre 3

Les prochains jours, Sandor avait été vraiment infecte avec Emerys et le Septon Ray.

Depuis qu'il était à nouveau conscient et non sous l'emprise de la fièvre, il n'arrêtait pas de jurer pour tout et n'importe quoi. Il ne supportait plus de rester au lit enfermé dans une petite pièce sans pouvoir bouger ni même faire quoi que ce soit. C'était assez embarrassant pour lui, une situation pareille !

Emerys quant à elle faisait de son mieux pour ne pas paraître blesser à chaque fois qu'il disait des insultes ou réagissait brutalement. Elle comprenait parfaitement bien son envie de sortir d'ici, mais il n'était toujours pas encore en état de marcher et cela, il ne l'acceptait pas.

«Donne-moi du vin ! Pas cette merde ! L'eau m'assèche la gorge et je n'aime pas le goût.» S'énerva Sandor en jetant la gourde d'eau contre le mur en face de lui, croisant les bras sur sa poitrine comme un enfant en bas âge.

«L'eau ne peut pas asséchée votre gorge et c'est normal qu'elle n'a pas de goût ! Arrêtez avec vos idioties et buvez !» Gronda Emerys en mettant ses mains sur ses hanches. Septon Ray se mit à rire derrière elle lorsqu'il entra dans la chambre avec les nouveaux bandages.

«Il faut écouter, jeune Clegane, apprenez à obéir aux femmes !» Ridiculisa d'avantage Ray avec une touche d'humour dans sa voix. Il aimait mettre une couche supplémentaire surtout lorsque le Chien agissait comme ... Eh bien, un chien.

«C'est comme ça que tu as atterrit dans ce trou à rat ?! Je comprends mieux certaines choses maintenant !» Souffla d'amusement Sandor en reprenant à contre cœur la maudite gourde d'eau, marmonnant dans sa barbe. Il connaissait son nom maintenant ?!

«Non, les femmes ne sont pas derrière mon choix de construire ce village. Il y a d'autres raisons que je citerais un jour, mais pas aujourd'hui.» Renifla Ray en jetant la couverture hors de la jambe de Sandor.

«Ça m'emmerderais bien de les entendre. T'avise pas de déraper avec ton couteau ou je te le plante dans l'œil !» Menaça Sandor lorsqu'il vit la lame du couteau s'approcher dangereusement de son entre jambe.

Emerys pinça les lèvres pour ne pas rire puis leva les yeux au ciel, amusé par sa frayeur infantile. Elle reprit le seau d'eau tiède puis plongea le linge frais en attendant que Ray finisse d'enlever les bandages. Elle lui tendit puis s'essuya les mains sur le tablier à sa taille, un léger sourire aux lèvres quand elle croisa le regard soucieux de Sandor.

A cet instant, elle ne pouvait que pensée au mot adorable. Avec ses yeux ronds morts de trouille ! Comme si le Septon allait réellement lui prendre autre chose que le bandage ... Elle gloussa un peu lorsque le Limier siffla entre ses dents.

«Ce n'était pas si grave, si ? Même Emerys ne pleurait pas autant quand je soignais ses plaies !» Ray rit en voyant le visage énerver de Sandor à ses mots. Emerys se tendit un peu derrière l'homme sur sa chaise et cela ne passa pas inaperçu au Limier.

«Quand est-ce que je pourrais marcher ?» Demanda soudainement Sandor en voulant changer de sujet.

«D'ici deux à trois semaines, peut-être quatre cela dépendra.» Répondit calmement Ray en levant les sourcils alors qu'il enroulait le nouveau bandage autour de la jambe du Chien nerveux.

«Quoi ?! Qu'est-ce que c'est que cette connerie ! Dépendra de quoi !» S'écria-t-il en se redressant sur son lit, jurant sous son souffle lorsqu'il sentit son dos craquer douloureusement.

Emerys et le Septon Ray se regardèrent quelques secondes puis sourirent mesquinement avant de rabaisser leurs regards sur la forme du Limier. Il n'aimait pas du tout ce regard, il commençait à avoir une petite crainte au creux de l'estomac et une immense envie de tordre le cou de l'homme sur la chaise.

«De ton comportement exécrable !» Finit-il par dire en riant avec Emerys.

Ils le taquinaient, cela était évident mais même cette petite plaisanterie de mauvais goût le rendit encore plus énerver qu'il ne l'était déjà. De plus, cette espèce de Mestre commençait à le tutoyer !

Emerys arrêta de rire puis alla jeter le seau d'eau sale dans la cour derrière la maison, laissant un instant seuls Ray et Sandor. L'homme se racla la gorge en mettant son poing contre sa bouche puis se pencha lentement en avant, les yeux dans ceux de Sandor et les mains sur ses genoux.

«Trêve de plaisanterie. Ta jambe à parfaitement bien guérit et je pense que tu pourras commencer à marcher d'ici peu mais tu ne devras pas rester seul, Emerys serra auprès de toi.» Dit-il en hochant la tête, un léger sourire aux lèvres.

«Je n'ai pas besoin d'être accompagné pour aller pisser !» S'agaça Sandor, plissant les yeux à l'homme.

«Oh non, je ne pense pas mais je suis sûr que vous avez beaucoup de choses à vous dire, non ? Et de plus, je le vois dans tes yeux que tu n'attends que ça ! Etre tout seul avec elle ! N'essaye pas de mentir ou de faire l'homme dur car au fond, tu n'es pas si mauvais que tu ne le croit.» Ray cligna de l'œil puis se leva avant même que Sandor ne puisse lui crier dessus une autre injure inutile.

Emerys revint et vit le combat de regard que se faisaient les deux hommes. L'un amusé et l'autre serrant les dents de colère. Avait-elle manquée quelque chose d'intéressant ? Septon Ray posa une main sur son épaule en riant légèrement puis après lui avoir donné une tape amicale, il sortit de la pièce.

«Cet homme est un connard.» Marmonna Sandor en grimaçant lorsqu'il but un peu plus d'eau. Il jeta la gourde à ses pieds puis soupira exagérément en laissant tomber ses bras à ses côtés, sentant le regard pesant de la femme sur lui.

«Ne t'avises pas de l'appeler comme ça ! Il est quelqu'un de bien et c'est grâce à lui si tu es encore là et si je suis encore là ! Tu m'entends ?!» Cria Emerys en se penchant vers Sandor et en prenant sa chemise dans ses poings, le visage livide proche du sien.

Le Limier cligna des yeux, confus par l'approche brutale de la femme habituellement calme. Il venait de toucher une corde sensible apparemment et au lieu de se sentir désolé, il avait envie de la pousser encore plus loin pour voir où cela menait.

«Tu te décides enfin ? Il était temps, je pensais que je n'étais qu'un pauvre abruti, à tes yeux ! Mais ce genre d'homme possède un lourd passé et je ne suis pas certain que tu continuerais à le soutenir si tu savais ce qu'il a fait.» Répondit Sandor d'une voix calme mais grave. Il n'en savait rien mais il n'était pas dupe non plus. Il posa ses mains sur celles d'Emerys qui tenaient fermement sa chemise brune dans une poigne serrée.

«Peut-être que tu as raison, mais en attendant nous devons lui être reconnaissant. Il nous donne sa maison, de la nourriture et un endroit pour reprendre des forces loin de tout, loin de Port-Réal.» Elle finit en déglutissant, la colère redescendant à quelque chose de plus stable.

Elle relâcha ensuite le tissu de sa chemise puis lissa doucement ses doigts dessus, les grandes mains chaudes de Sandor sur les siennes. La tension entre eux était à nouveau redescendue et elle se sentait soudainement mieux en sa présence. Elle renifla puis sourit, baissant les yeux sur ses mains alors qu'elle était penchée au-dessus de lui.

«Tu as beaucoup de valeur à mes yeux, bien plus que n'importe qui en ce monde.» Elle se pencha et lui embrassa tendrement le front en glissant ses mains à ses joues. Elle n'était pas encore habituer à le tutoyer mais cela semblait plus intime quand elle le faisait, ce qui avait un meilleur effet sur l'homme.

Sandor ferma les yeux puis les rouvrit lorsque la femme s'éloigna de lui et disparu en travers la porte, le laissant à nouveau seul dans la pièce. Il soupira longuement par le nez, serrant la mâchoire alors qu'il regarda pensivement la porte ouverte.

Bien que ses quelques mots lui faisait un bien fou, il gardait en lui une petite colère et de la jalousie. Il voulait lui poser beaucoup de questions comme l'avait dit le Septon Ray, mais il ne savait pas encore comment engager la conversation sans faire du mal à Emerys. Après tout, ses sentiments étaient mitigés et il avait cette crainte qu'elle ne lui appartenait pas et qu'elle lui mentait.

Et si Barry Mallister n'avait pas menti à son sujet ... Qu'était-il arrivé à Port-Réal, dans les mains de son frère ? Les scénarios tournèrent en boucle dans la tête de Sandor et l'empêchèrent de dormir, la boule au ventre.

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Les prochains jours Emerys et Ray aidèrent Sandor à se lever et à effectuer des petites marches en travers la chambre et le salon. Après tout ce temps sans avoir marcher, il n'avait plus de force et rendait la tâche vraiment compliquée.

Les premières fois, Sandor jurait beaucoup et pouvait se montrer vraiment rustre et brutal. Puis au fur et à mesure qu'il réussissait toujours mieux ses exercices, il se calma et devint plus détendu avec la femme et le Septon. Il pouvait enfin se tenir correctement debout et faire quelques pas sans avoir à crier de douleur ou trébucher sur le sol.

Il se sentait comme un jeune enfant en bas âge apprenant à marcher. C'était dur d'admettre et de réaliser à quel point il avait été amoché par la main de son frère et qu'Emerys était là pour voir tout cela. Il maudit intérieurement lorsqu'il n'arriva plus à se tenir droit et dût se laisser tomber sur le petit coffre devant la fenêtre.

«Je suis trop faible ...» Dit-il entre ses dents serrés, de la sueur coulant le long de son front. Il n'était absolument pas fier de lui et encore moins lorsqu'Emerys s'approcha avec ce regard de tristesse et de compréhension sur son visage.

«C'est normal, il faut y aller doucement si tu ne veux pas te blesser et risquer une nouvelle infection.» Le rassura-t-elle en s'accroupissant devant lui, une main sur son bras et l'autre sur son épaule. Elle lui donna une petite pression avec sa main puis pencha la tête pour lui sourire.

«Les Clegane n'ont pas appris la faiblesse ! Cette jambe, ce n'est qu'une morsure de chien.» Dit-il rapidement en étendant sa jambe douloureuse devant lui, les mains posées sur ses genoux.

«Comme cette piqure de mouche ?» Rappela Emerys en levant le tissu hors de la morsure à son cou pour voir comment celle-ci avait guérit. Elle sourit d'un air nostalgique en se rappelant de ce qui était arrivé dans ce petit village.

Sandor la regarda mais ne dit rien. Il était content qu'elle soit là pour le soutenir et qu'elle n'avait pas abandonné aussi facilement avec lui. Il le savait qu'il pouvait être un vrai connard lorsqu'il n'était pas d'humeur, mais elle était là et l'examinait comme les nombreuses autre fois.

Il laissa un petit sourire en coin glissé sur ses lèvres puis prit la main d'Emerys hors de son cou et dans les siennes sur ses genoux, fixant son visage pâle. Il voulait à nouveau l'embrasser et sentir sa peau contre la sienne, comme il y a si longtemps avant qu'elle ne parte.

Mais le petit moment fut rompu par l'entrée du Septon Ray dans la pièce, apportant avec lui de la nourriture chaude. Il donna une bref excuse en voyant le petit moment entre les deux puis déposa le plateau sur la commode, un léger sourire aux lèvres et un petit soupir contemplatif.

Sandor continua ses exercices régulièrement jusqu'au jour où il était autoriser à quitter la maison et aller à l'extérieur. Il était heureux et soulagé de pouvoir enfin quitter cette maudite pièce infernale ! Il n'attendit pas les dernières consignes de Ray qu'il déboula hors de la maison à l'air frais.

Emerys le suivit avec un petit rire alors que l'homme prenait dans ses environs à la belle vallée dans laquelle le village avait été caché à la vue de tous. Il prit une profonde inspiration, le vent soufflant ses cheveux sur le côté et un véritable sourire sur ses lèvres. Oui, il était vraiment heureux et se sentait libre !

Il boitait encore beaucoup mais il pouvait au moins se tenir debout et faire plusieurs pas sans avoir de douleurs affreuses. Ses yeux parcoururent calmement le paysage paradisiaque autour de lui, prenant de grandes inspirations dans ses poumons. Son cœur battait vite au fur et à mesure que ses yeux prirent les environs.

Il y avait de nombreuses petites forêts aux alentours du village et il y avait très peu d'habitants, peut-être étaient-ils une quinzaine ? En tout cas, les maisons n'étaient pas rassembler comme un village normal et au centre se trouvait un petit marché où travaillaient ensembles femmes et hommes. Les enfants riaient et jouaient tranquillement autour d'eux en créant une ambiance paisible mais faussement en sécurité.

«N'est-ce pas un endroit magnifique ?» Demanda doucement Emerys derrière lui.

Sandor garda son expression ébahie puis se tourna vers la femme qui le fixait, les mains devant elle et un doux sourire aux lèvres. Il était à court de mot et sa poitrine criait pour plus de cet air frais et pur, voulant rester là à regarder. Il lui hocha timidement la tête en accord avec ce qu'elle disait.

Emerys observa encore et encore son visage devenu plus lisse et heureux. Cela faisait des semaines qu'elle ne l'avait pas vu aussi calme et paisible et cette image de lui lui donna une pression dans la poitrine. Elle avait réagi comme le Limier en découvrant cet endroit magique la première fois qu'elle était sortie de la maison.

Elle plissa un peu les yeux puis leva le menton lorsque le vent se mit à souffler. L'air sentait bon et le soleil de l'après-midi réchauffait son visage. Sandor était encore dos à elle à regarder autour de lui avec ce même sourire conquis aux lèvres, les bras ballants à ses côtés. Il lui fallut quelques minutes de plus dans le silence avant de finalement marcher un peu avec Emerys autour du village.

Ils se mirent à discuter de cet endroit et des personnes qui avaient voulus les aider dès leurs arrivés ici. Emerys parlait beaucoup du Septon Ray et d'une fille que Sandor avait déjà oublier le nom car il avait d'autres questions en tête et une envie folle de voir ce qu'il se trouvait au-delà des collines qui les entouraient.

«Sandor ?» Demanda soudainement la femme en arrêtant de sourire et de marcher. Elle attendit qu'il baisse les yeux sur elle pour poursuivre.

«Qu'est-il arrivé à Arya ?» Cette question lui brûlait les lèvres depuis qu'elle et le Limier s'étaient retrouvés. Elle ressentit un petit pincement au cœur lorsqu'il ne lui répondit pas tout de suite mais ensuite, l'homme renifla et baissa les yeux au sol.

«Je l'ai confié entre de bonnes mains, ne t'inquiète pas pour la petite louve je suis sûr qu'elle va très bien.» Répondit-il avec un léger rire en se rappelant de la femme imposante avec qui il s'était battu.

«Tu n'aurais pas dû la laisser.» Emerys déglutit, sentant son expression du visage tombée.

«Et te laisser crever à Port-Réal ? C'est ce que tu aurais voulu ?» Cracha soudainement Sandor, son sourire disparaissant derrière son froncement de sourcil.

«Sa vie a bien plus de valeur que la mienne et tu le sais.» Continua Emerys en détournant les yeux des siens, n'aimant pas le regard accusateur qu'il lui donnait. Elle bougea inconfortablement puis posa ses mains sur ses hanches en soupirant.

«Tu as fait un mauvais choix, ce petit trou du cul avait été le mauvais choix ! Pourquoi as-tu décidé de partir ?» S'impatienta Sandor en imitant la femme dans sa posture, les cheveux soufflés par le vent.

«Tu m'avais prévenu, certes, mais si tu savais que Barry était mauvais, pourquoi n'as-tu rien fait pour m'en empêcher ?! Le jour de mon départ j'avais espéré quelque chose qui pourrait me faire comprendre que ma place n'était pas de l'autre côté du Détroit ! Mais tu n'as rien dit, juste ce regard froid et insensible.» Elle calma sa voix d'une octave alors que les larmes de colère menaçaient de déborder de ses yeux noirs.

Sandor continua de la regarder fixement même si intérieurement, c'était un vrai combat avec les sentiments. Il voulait l'étrangler, l'embrasser et lui crier dessus et tout cela en même temps ! Il y avait des choses qu'il ne comprenait pas et qu'il regrettait à présent. Ce matin-là, il aurait dû l'empêcher de partir surtout après cette nuit qui les avait liés.

«Il n'y a pas de mots pour expliquer certaines choses mais j'aurais voulu avoir un signe alors que je courrais droit vers un destin fatidique. Barry avait été un ami de longue date, jamais je n'aurais pensée qu'il serait capable de me faire cela ...» Finit Emerys en levant ses yeux larmoyant dans ceux du Limier.

«Barry Mallister est l'une des pire ordures que je n'ai jamais connu ! Mais il faut que tu ouvres les yeux ! Le monde est fait de tueur et d'arnaque ! Combien de fois je dois encore le dire pour que ça rentre dans vos petites cervelles !» S'égosilla Sandor en grognant.

Il se souvint aussi du jour où il avait proposé à Sansa de venir avec lui lorsque la Bai de la Néra était en feu et dans les mains de Stannis Barathéon. Cette fille croyait elle-aussi en des choses complètement stupides comme la bonté ou des conneries du genre !

«Oui, sans doute, mais j'avais plus confiance en lui qu'en toi le jour où je suis partie !» Hurla Emerys en levant les bras puis en les laissant retomber mollement contre ses cuisses. Elle avait effectivement perdu confiance en cet homme ce matin-là et n'aurais jamais cru possible qu'il revienne pour elle.

Le visage de Sandor se crispa de colère et ses yeux reflétaient une sorte de trahison. Les mots qu'il venait de se prendre dans le visage était comme un seau d'eau froide renversé sur son corps chaud et alors qu'Emerys se détourna pour partir, il jeta sans y réfléchir à deux fois.

«Et est-ce que tu as aimé quand Barry t'as baisé comme une vulgaire putain ?! Te mettant un bâtard dans le ventre pour finir par te vendre comme du bétail aux Lannister ! Ou alors il est de mon frère ? T'a-t-il violé pour que cela arrive ou est-ce ce cher Jaime Lannister qui est derrière tout ça ?!» Cracha-t-il avec autant d'amertume qu'il le pouvait, les dents serrées de haine.

Emerys se retourna brutalement, la bouche ouverte de stupeur et le visage choqué par ses paroles. Elle pensait ne pas bien entendre et priait pour que cela ne soit qu'un stupide cauchemar et que le Limier ne lui avait pas dit ses paroles blessantes. Elle referma la bouche puis déglutit rapidement, laissant ses larmes d'injustice couler sur ses joues.

«Q-quoi ?! Comment peux-tu me dire ça ! Cet enfant ne venait de personne d'autre que toi !» S'écria-t-elle malheureusement, accablée par les paroles et les larmes.

Sandor referma immédiatement la bouche alors que la réalisation le frappa en plein coeur. Avait-il vraiment dit cela ? Il était surpris lui-même de cette soudaine méchanceté qu'il avait eu mais au lieu de s'excuser comme il le devrait, il ne dit rien puis continua de regarder fixement la femme en colère en face de lui, honteux.

«Je n'ai pas été avec l'un d'eux, en tout cas pas par choix !» Grogna-t-elle farouchement entre ses dents, les poings serrés et les yeux rouges de colère. Elle ne voulait pas entendre un seul autre mot de lui alors elle continua rapidement.

«J'avais espéré le sauver de cet enfer et lui faire découvrir un monde meilleur ! J'ai même eu l'audace d'espérée que tu ne repousserais pas l'idée d'être avec un enfant, mais peut-importe maintenant, je l'ai perdue et c'est fini.» Finit-elle plus calmement, retirant sa main de son ventre. Emerys renifla tristement puis essuya rapidement ses larmes hors de ses yeux tout en regardant fixement le Limier abasourdi devant elle.

Il ne dit rien, il la regarda simplement d'un air douloureux et rempli de pitié. Elle respirait rapidement alors qu'elle tentait d'effacer sa colère et sa tristesse loin de son visage. Il soupira longuement par le nez lorsque la femme rit amèrement puis partit loin de lui en direction de la forêt la plus proche.

Il aurait aimé pouvoir dire quelque chose, mais il n'en avait tout simplement pas la force ni même le courage. Ses mots résonnaient encore et encore dans sa tête lui disant qu'il avait été le père de cet enfant mort avant même de venir en ce monde. Il se sentait désolé et curieusement très triste qu'il n'eut pas l'opportunité de le rencontrer.

Septon Ray avait bien raison sur Emerys, elle aurait sans aucun doute fait une mère incroyable. Mais lui ? Sandor Clegane n'avait jamais une seule fois pensée à cette possibilité car ce n'était tout simplement pas pour lui. Déjà parce qu'il n'avait personne pour penser à ce genre de concession, mais aussi parce qu'il ne se voyait pas en père.

Il leva lentement ses paumes face au ciel puis les regarda longuement en fronçant calmement les sourcils. Des mains de tueur de femmes, d'hommes et de vieillards. Il avait même tué un enfant autrefois sous les ordres des Lannister, le fils du boucher qu'Arya appréciait tant. Non, il n'était définitivement pas fait pour cela.

Il releva la tête puis regarda pensivement le village, la poitrine douloureusement compressée et le cœur battant dans ses oreilles. L'idée de ne plus jamais la revoir après cet épisode lui laissa un goût amer en bouche. Il espérait que ce n'était pas la dernière fois qu'il verrait Emerys car il aimerait pouvoir s'excuser et lui faire retrouver le sourire.

Qu'importait le prix à payer, il voulait la rendre à nouveau heureuse.

A suivre ...

Vouiii c'est triste ... QwQ Mais nous sommes dans GoT, donc c'est normal.

A bientôt ! VP


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