Chapitre 15
Je suis vraiment navrée pour l'attente mais j'essaie de mettre mes histoires à jour le plus régulièrement possible ;w;
Bonne lecture !
Chapitre 15
Suivre les sans Bannières semblait être la meilleure des solutions après ce que Sandor et Emerys avaient vécus. De plus, ils n'avaient pas vraiment d'endroit où aller ni même de chevaux ou encore des vivres pour faire route seuls de leur côté.
Après tout, que pouvaient-ils faire maintenant qu'ils avaient tout perdu ?
Emerys n'avait pas dit un mot depuis qu'ils avaient repris la route vers une destination encore inconnue pour le moment. Elle avait gracieusement reçu un cheval pour elle toute seule et suivait tranquillement le groupe d'homme chantonnant en travers la dense forêt des Eyrié. Son esprit était tout chambouler. Non seulement à cause de ce qui s'était produit au village ainsi qu'avec ces barbares mais aussi à cause des nombreux doutes qui l'envahissait depuis quelques temps.
Des doutes sur ce qu'elle devait faire, ce qu'était son destin en ce monde car chaque personne avait un destin même s'il n'était pas prédéfini dès la naissance. Ce sentiment d'impuissance et d'incompréhension qui lui torturait continuellement l'esprit et qui la rendait en quelque sorte inutile ... Puis à cela venait s'ajouter le chagrin ainsi que l'immense culpabilité qui la rongeait.
Emerys se redressa contre la selle de son cheval puis ravala les larmes qui menaçaient de tomber les longs de ses joues. Elle avait assez versés de larmes pour aujourd'hui il n'était pas question que cela recommence de sitôt. Elle se devait d'être un peu plus forte aussi bien moralement que physiquement.
D'un profond soupir désespéré, elle leva les yeux vers le cheval brun devant elle où était assis son propriétaire Thoros de Myr, le Prêtre rouge. A sa gauche il y avait un homme aux cheveux longs dont elle ignorait encore le nom et à sa droite l'archer qui avait menacé Sandor une heure auparavant. Les membres des sans Bannières semblaient être des personnes avec un tempérament jovial contrairement à ceux qu'elle avait rencontré plutôt dorénavant morts pendus à un arbre. A son plus grand soulagement.
Le cheval noir de Sandor se rapprocha du flanc gauche de son propre destrier puis Emerys sentit le regard inquiet de l'homme sur elle, ce qui la rendit quelque peu mal à l'aise. Elle ne souhaitait pas parler pour le moment et encore moins évoquer le terrible drame du village. Leur ancien village. Rien qu'à la pensée, le menton d'Emerys trembla sous le poids des émotions.
A côté d'elle Sandor ne dit absolument rien comme il voyait le combat interne de sa femme, son visage chiffonner dans une douleur invisible mais pourtant bien présente dans ses yeux noirs souffrants. Lui aussi se sentait drôlement peiné pour les gens qu'il avait appris à apprécier avec le temps mais il restait le Limier et le Limier avait l'habitude de faire face à ce genre de drame.
C'était devenu un quotidien pour lui finalement.
Les hommes autour d'eux, insouciants, continuèrent à chanter joyeusement lorsqu'un l'un d'eux décida de chanter la chanson qu'Emerys avait elle-même chantée à Tyrion Lannister lors de son emprisonnement à Port-Réal. Le Lord de Castamere.
La femme aux cheveux platine déglutit aux souvenirs que cela engendra mais garda tout de même la tête haute et le regard bien droit devant elle sur le long chemin sinueux de la forêt en resserrant le manteau que lui avait donné Thoros autour de ses épaules. Elle n'osait pas regarder Sandor à côté d'elle car elle craignait que si elle le faisait elle craquerait.
Bientôt le groupe s'arrêta près d'une rivière qui traversait la forêt pour y faire un feu de camp puis pour éventuellement cuire de la nourriture. Les hommes avaient faims pour la plupart et les chevaux nécessitaient un peu de repos avant de reprendre la route jusqu'à une aube nouvelle.
Béric Dondarrion aida galamment Emerys à descendre de son cheval puis l'invita à prendre un siège sur le tronc d'arbre renversé à côté de Thoros qui lui buvait d'ores et déjà dans sa gourde en peau de bête avec deux autres hommes ivres. Il la regarda du coin de l'œil puis d'un gloussement lui tendit sa gourde qu'elle refusa poliment en secouant sa main de gauche à droite, un petit sourire perplexe aux lèvres.
Sandor suivit suspicieusement Béric du regard tout en desserrant les lanières de la selle de son cheval, pas trop à l'aise avec l'idée que cet homme soit proche d'Emerys, ni même Thoros ou encore les autres imbéciles qui lui tournaient autour comme des mouches. Il grogna des mots incompréhensibles dans sa barbe puis alla s'assoir sur un deuxième tronc d'arbre en face du petit feu qu'ils venaient de faire en mettant à cuire du gibier fraichement abattu.
Immédiatement, Emerys se leva de son siège puis alla s'assoir à côté du Limier en restant proche de lui pour plus de confort, ignorant les yeux curieux qui suivaient chacun de ses mouvements. Bien qu'elle sache parfaitement que ces hommes n'allaient pas lui faire de mal grâce à la présence du mercenaire, sa dernière expérience n'avait pas été très appréciable ... Alors elle restait sur ses gardes.
Cette proximité avait été ce que recherchait Sandor depuis qu'il avait retrouvé sa femme en vie alors presque instinctivement, il passa son bras autour de ses épaules et la tira contre lui en plaçant un baiser chaste sur sa tête. En temps normal il n'aurait jamais fait une chose pareille en face d'autres personnes et encore moins face à ses anciens ennemis mais la tentation était trop forte et le besoin vital. Il était extrêmement soulagé et heureux qu'elle était en un seul morceau pour ne pas faire preuve de gratitude, même en public !
Emerys en contrepartie poussa un faible soupir en mettant sa joue contre l'épaule de Sandor, à présent rassurée mais également très triste. Elle avait été sous le choc lorsque la Confrérie des sans Bannières l'avait retrouvé aux mains de ses trois brigands. Heureusement qu'ils avaient étés là sinon le pire serait arrivé pour elle ... Encore une fois.
Une larme silencieuse glissa le long de sa joue et sous son menton, l'entraînant à déglutir avec les frissons d'écœurement qui traversaient continuellement son corps depuis plus de deux heures maintenant. A chaque endroit où elle allait quelque chose de grave arrivait. Quoi qu'elle fasse en ce monde, le mal la rattrapait toujours et les innocents se faisaient massacrer en nombre incalculable. Il n'y avait rien qui puisse la soulagée de cette terrible culpabilité qui appuyait sur ses épaules.
«Ils sont tous morts ...» Chuchota-t-elle d'une voix tremblotante.
«Ce n'est pas de ta faute.» Répondit fermement le Limier en regardant sérieusement son visage pâle, une main rassurante sur sa cuisse. Il lui donna une petite pression pour qu'elle le regarde mais la femme refusait encore et toujours d'établir un contact visuel avec lui.
«Ces hommes, ils m'ont forcé à le regarder ... Quand ils l'ont pendu.» Hésita Emerys en refermant les yeux et en laissant les larmes courir librement sur ses joues.
Ses quelques mots révélateurs de son supplice déversèrent un vent froid en Sandor qui ne lui permit pas de dire autre chose pour tenter de la rassurer d'une quelconque manière. Il se souvint de l'image du Septon Ray pendu dans son propre Septuaire, les yeux gris dans le vide. Cette image de lui restera gravée pour toujours dans sa mémoire.
Il n'y avait sans doute pas de mot pour apaiser la peine d'Emerys alors Sandor la serra tendrement contre lui puis posa son menton sur le haut de sa tête en poussant un autre long soupir. Du coin de l'œil, il vit Béric Dondarrion s'éloigner de ses troupes pour ensuite venir auprès d'eux en apportant une gourde avec lui. Un jour il devra les remercier pour avoir sauvé Emerys ... Mais cela pouvait encore attendre ! Sandor n'était pas prêt à plier le genou face à ces gens très étranges.
Lorsqu'il releva la tête vers le centre du campement, il vit que l'archer était assis en face de lui et de l'autre côté du feu. Ce dernier le dévisageait longuement, les yeux écarquillés. De toute évidence l'homme ne s'attendait pas à ce que le Limier qu'il avait connu autrefois fasse ce genre de chose. Alors d'un raclement de gorge, il secoua rapidement la tête pour tenter de retirer cette drôle d'image de son esprit mais ne put s'empêcher de le chercher un peu.
«C'est vraiment ta femme ? Pour de vrai ?» Demanda-t-il en levant les sourcils de consternation, la gourde dans ses mains et les genoux écartés.
«A mon avis il l'a kidnappé car aucune femme ne voudrais suivre le Chien de son plein gré ...» Charia Thoros en souriant derrière sa propre gourde de l'autre côté du feu. Cela suscita un petit rire de Béric qui restait debout derrière lui.
«Qu'est-ce que ça peut te foutre tête de nœud ! Un petit conseil, t'avise pas de l'approcher si tu veux conserver tes jolis petits yeux bleus Prêtre de médeux.» Cracha grossièrement Sandor en parlant d'abord à l'archer qui se moquait de lui puis ensuite à Thoros.
Emerys se tut mais dû cacher son sourire grandissant à la petite querelle amicale qui se déroulait en mettant son visage contre l'épaule de Sandor. Elle resserra ses mains autour de son bras puis sourit encore plus lorsqu'elle entendit un grognement mécontent provenant de la poitrine du Limier. Elle n'avait aucun mal à s'imaginer la tête qu'il faisait actuellement ni même les yeux méchants qu'il essayait de faire.
«J'ai du mal à croire que quelqu'un arrive à t'aimer mais je pense que le pire dans tout ça, c'est de savoir que toi tu peux ressentir autre chose que cette haine profonde qui te ronge. Les dires de Westeros ne sont donc pas totalement faux.» Poursuivit l'rcher sur le même ton moqueur.
«Pas totalement vrais non plus ! Regarde-moi ça ! On entendait dire que la femme qui avait apprivoisé l'ancien Chien du Roi était belle mais je pense que le mot reste faible. Je comprends maintenant ce qui t'as poussé à faire cette mission suicide Clegane. Je te trouvais idiot avant mais sache que mon opinion sur toi est devenue un petit peu moins ... Significatif. Du moins depuis notre dernière rencontre.» Thoros rit doucement puis cligna de l'œil à Sandor lorsqu'il le foudroya du regard.
«Le courage est une chose mais la force d'esprit en est une autre. Je pense que c'est ce qui fait votre force aujourd'hui Clegane, l'amour que vous avez pour elle. Vous pouvez toujours vous cacher derrière votre grosse voix ainsi que votre tempérament explosif mais vous ne changerez plus rien à cette vérité.» S'exprima Béric en tendant sa gourde vers le Chien méfiant.
«Arrête, tu vas me faire chialer ! T'as bientôt fini avec tes conneries ? Je savais que tu étais un petit trou du cul à la minute ou je t'ai vu mais j'ignorais que tu t'étais reconverti en Mestre de l'amour.» Répondit sarcastiquement Sandor, piqué à vif par ce que racontaient les hommes sur lui.
«Comprenez-nous Clegane ! La dernière fois qu'on vous as vu, vous étiez si triste et rancunier et maintenant vous vous retrouvez marier a l'une des plus belles créatures que le monde ait jamais connu. Permettez-nous de nous poser des questions sur le pourquoi du comment !» Béric rit de bon coeur.
Lui et son compagnon Thoros se mirent à ricaner ouvertement lorsque le Limier arracha brusquement la gourde de ses mains puis qu'il commença à boire rapidement en fermant hermétiquement les yeux comme pour faire passer la vérité en travers sa gorge. Emerys l'observa faire de près, souriante lorsqu'il rabaissa la gourde et essuya grossièrement sa bouche avec le dos de sa main.
«Comment vous appelez-vous, ma chère ?» Demanda soudainement Thoros afin de changer de sujet mais surtout de faire redescendre la tension dans l'air. La femme platine s'écarta de Sandor puis le regarda timidement en se décalant sur le tronc.
«Emerys. J'ai déjà entendue parler de vous et je sais ce que vous faites.» Répondit-elle sans attendre lorsqu'elle vit Thoros ouvrir la bouche pour poursuivre. Elle lui rendit son sourire timide puis posa ensuite son regard sur Béric qui plissait son unique œil à elle comme s'il essayait de lire son âme en travers ses yeux noirs.
«Emerys ... En voilà un jolie nom. C'est étrange mais je n'ai jamais entendu parler de vous depuis que vous avez été chez les Lannister. J'ai comme l'impression de vous connaître ...» Renchérit Thoros en plissant les yeux à la femme, méditatif.
«Le monde est grand.» Dit-elle simplement en haussant les épaules puis en acceptant la gourde que lui tendait Sandor.
«En effet.» Acquit calmement Thoros en suivant attentivement ses mouvements.
Après avoir claqué ses mains pour ravoir l'attention sur lui, Béric se leva à côté du Prêtre rouge pour proposer quelques morceaux de gibiers aux hommes ainsi qu'au couple, voulant changer de sujet pour le moment. Mais Thoros de Myr n'avait d'yeux que pour Emerys de l'autre côté des vives flammes du campement de fortune. Comme le souhaitait silencieusement son compère il n'allait pas poursuivre la conversation pour l'instant. Ils commencèrent donc tous à manger le repas sans rien dire, les yeux sur chacun tout en se demandant qui sera le premier à reprendre la parole.
Thoros se leva en allant près de son cheval puis revint quelques minutes plus tard pour se rassoir à côté de Béric, une nouvelle gourde de vin à la main. Son ami lui accorda un petit sourire narquois à la nouvelle ration d'alcool, l'œil avisé sur Sandor qui mangeait tranquillement son morceau de gibier sans accorder la moindre importance aux autres présents. Emerys à côté de lui resserra son manteau autour de ses épaules et refusa le morceau de viande cuite lorsque l'archer le lui en tendit un.
«Ça va mieux ?» Demanda Thoros au Limier.
«Je préfère le poulet.» Grommela Sandor en jetant son morceau d'os de côté, une petite grimace habituelle aux lèvres. Le Prêtre ricana en réponse puis offrit ensuite sa précieuse gourde de vin que le Limier accepta rapidement sans l'ombre d'un remerciement.
«Tu veux te joindre à nous ? Tu nous serait utile.» Interrogea Béric, son œil passant de Sandor à Emerys. Il vit que la femme aux longs cheveux se décala mal à l'aise sous son regard pénétrant mais décida de ne rien dire.
«J'ai essayé de me joindre à d'autre, ça ne m'a pas réussi.» Répondit amèrement Sandor en secouant dédaigneusement la tête, un bras sur sa jambe repliée et dans l'autre la gourde.
«Clegane, on est là pour une raison.» Coupa Thoros en levant les sourcils. Les deux hommes se fixèrent longuement du regard puis il poursuivit en regardant maintenant Béric ; «le Maître de la Lumière garde Béric en vie pour une raison. Il a accordé à un Prêtre déchu et saoulard le pouvoir de le ramener, pour une raison.»
Thoros s'arrêta pour observer attentivement Emerys qui le fixait intensément d'une manière méfiante, la bouche en ligne mince et les yeux plissés. Il lui sourit doucement puis passa ses yeux bleus sur le visage cicatrisé de Sandor en penchant légèrement la tête sur le côté.
«On est une part de quelque chose de plus grand que nous.» Finit-il lentement. L'ancien mercenaire du Roi secoua la tête puis regarda à la rivière au loin, ne voulant pas croire un seul mot de ce que racontait le Prêtre rouge.
«Comment le saviez-vous ? Vous parlez d'un soit disant Maître de la Lumière qui ramène les hommes à la vie pour une raison. Qu'il existe quelque chose de plus grand que nous et pourtant qui est invisible. Qu'est-ce qui vous fait croire que tout cela est vrai et pas une simple imposture ?» Demanda soudainement Emerys en fronçant les sourcils.
«J'ai eu des visions dans les flammes. Le Maître de la Lumière veille en chacun de nous, bons ou mauvais. Il garde Clegane en vie parce qu'il n'en a pas encore fini avec lui. Tout comme vous ma chère.» Conclut Thoros en fixant la femme de l'autre côté du feu.
«Je ne crois pas en ce Dieu, ni même aux anciens et nouveaux Dieux. Si nous sommes encore en vie c'est parce que nous nous sommes battus pour l'être ! La magie n'existe pas.» S'énerva Emerys en tordant nerveusement ses doigts sur ses genoux.
«Vous avez pourtant un pouvoir de guérison ... Et quelque chose d'autre. D'une puissance inespérée.» Répondit mystérieusement Thoros, les yeux plissés à la femme tendue aux côtés du Limier.
Emerys sentit son expression endurcie faiblir un peu pour finalement baissa les yeux au sol, rompant le contact visuel avec lui. Béric se racla la gorge d'embarras puis prit la gourde des mains du Prêtre pour boire un coup tandis que Sandor leva un sourcil à sa femme devenue silencieuse après cette curieuse réponse inattendue. Voyant à quel point elle essayait de ne pas craquer devant tout le monde, il ricana sèchement puis leva les yeux à nouveau sur Béric Dondarrion et son imbécile d'acolyte.
«Il y a dans ce bas monde des saloperies qui sont au nom de quelque chose de plus grand que nous.» Poursuivit Sandor, aigri.
Béric baissa l'œil au sol puis s'arrêta lentement de sourire pendant que Thoros reprit ses aises sur le tronc d'arbre. Le Limier jeta un regard noir au Prêtre rouge et lui tendit rapidement la gourde lorsqu'il se leva sous les regards contemplatifs des hommes et d'Emerys qui restèrent silencieux. Il se dirigea calmement vers la rivière tout en délassant son pantalon lorsque Béric continua dans cette même voix énigmatique et perdue.
«Les vents froids se lèvent au Nord.» Il examina Emerys et vit qu'elle fixait encore Thoros de Myr.
«Et tu crois que tu vas les arrêter ?» Cria Sandor sans se retourner de sa position en face de la rivière. Emerys décala son regard introspectif sur le grand homme au bord de la rivière puis le regarda se soulagé dans l'eau dans laquelle elle avait bu tout à l'heure, le nez plisser de dégoût.
«Il nous faut des hommes qui savent se battre.» Béric fixait les flammes au lieu de Sandor en train d'uriner.
«La dernière fois que tu m'as vu tu voulais m'exécuter.» Rappela calmement ce dernier plus à lui-même qu'à l'homme assis qui cherchait à l'appâter.
«Je ne peux le nier. Mais le Maître de la Lumière vous a octroyer le pouvoir de vaincre, pourquoi ?» Tenta ensuite Béric en se tournant finalement vers Sandor lorsqu'il arrêta de faire son besoin dans la rivière. Il leva les sourcils puis le suivit du regard tout comme Emerys qui ne disait plus rien du tout dorénavant.
«Ha ! Je t'ai vaincu parce que je suis meilleur que toi Béric. J'étais déjà meilleur que toi avant que tu ne commences à brailler tes histoires de Maître de la Lumière ! Et je suis encore meilleur que toi maintenant.» Ricana le Limier en refermant son pantalon et en revenant auprès du feu.
Emerys le regarda s'approcha et ne put s'empêcher de sourire à ce qu'il venait de dire, s'écartant un peu lorsqu'il passa à côté d'elle pour reprendre sa place d'origine sur le tronc. Il avait bien raison sur cette dernière déclaration, il restait l'un des meilleurs combattants de tout Westeros. Sa curiosité prenait de plus en plus d'ampleur étant donné que les deux hommes se connaissaient déjà depuis un petit moment apparemment. Mais d'où se connaissaient-ils exactement ?
«Vous avez sans doute raison. Vous êtes un combattant, vous avez été un combattant depuis votre naissance. Mais vous avez tourné le dos au combat, qu'en a-t-il résulté ?» Lança soudainement Béric, appréciant la grimace qui traversa le visage du Chien. Il indiqua Emerys d'un bref signe de tête puis le fixa à nouveau avec ce même regard de défi.
«Bon et mauvais, jeune et vieux ... Ce que nous combattons les détruira les uns comme les autres. Vous pouvez aider bien plus que vous n'avez nui Clegane, vous en avez encore le temps.» Poursuivit-il sagement en souriant doucement. A côté de lui Thoros examina le Limier du coin de l'œil puis reprit une gorgée de son vin.
«Et vous n'êtes plus seul à présent.» Conclut Béric en acceptant la gourde que lui tendait le Prêtre après avoir jeté un regard complice à la femme en face du feu.
Sandor prit une profonde inspiration dans sa large poitrine, laissant les mots de Béric Dondarrion entrer dans sa tête. L'homme savait comment l'amadouer et cela le rendait quelque peu agacé mais il avait néanmoins raison. De toute manière seuls il n'y arriveront jamais. Aucun d'eux n'y arriveront avec ce qui les attendait de l'autre côté du mur. Maître de la Lumière ou pas. Il baissa les yeux sur Emerys à sa droite d'aspect septique mais relativement inquiète qui serrait méchamment le manteau autour de ses épaules, ses yeux noirs perdus dans les flammes.
Il lui donna un très léger sourire en coin puis hocha pensivement la tête, faisant le pour et le contre avec la proposition des sans Bannières. S'il voulait assurer sa sécurité il devait les suivre car à lui tout seul il ne pourra pas faire grand-chose contre le reste du monde, surtout pas avec sa jambe qui lui faisait encore atrocement mal par moment. Emerys se pencha à nouveau affectueusement contre son épaule puis glissa sa main sous son bras en fermant les yeux pour prendre un peu de repos, donnant silencieusement son accord.
Maintenant ce n'est plus qu'une question de confiance. Le Limier accepta la proposition de Béric Dondarrion.
A suivre ...
Emerys et Sandor se retrouvent avec la Confrérie des sans-bannières pour un voyage inattendue qui conduira peut-être à de toutes nouvelles découvertes *-* Qu'est-ce qu'ils les attendent dorénavant ? Vous connaissez sans doute la suite, mais pas exactement celle-ci haha Emerys cache encore un grand secret.
A bientôt ! VP
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