Chapitre 14
Petite suite ;)
Chapitre 14
Quatre hommes riaient bruyamment dans la forêt non loin des Eyrié. Ils étaient des Ex-membres de la Confrérie des sans Bannières et revenaient tout juste d'un massacre qu'ils avaient faits dans un village paisible non loin d'ici ...
Les hommes étaient tous assis autour d'un petit feu de camp en mangeant et plaisantant sur ce qu'ils avaient commis et à quel point ce fût drôle. Cela faisait longtemps qu'ils n'avaient pas fait un aussi grand massacre et ils en étaient fiers. Ce village dans les collines, c'était justement ce qu'ils avaient eu besoin après un si long moment à errer dans les forêts, sans compagnie et sans argent.
«Tu aurais dû voir l'autre avec ses gros nichons comme elle courait ! Au secours au secours !» Se moqua l'homme chauve en mettant ses mains devant sa poitrine pour imiter la pauvre femme dorénavant morte.
«Toujours les mots qu'il faut, toi ! Un peu de respect pour ses pauvres gens ...» Dit un autre à côté de lui en plombant soudainement l'ambiance avec sa phrase. Les quatre se regardèrent en silence puis finalement celui qui avait dit cela fondit dans un autre rire bruyant. Evidemment qu'il plaisantait et qu'il s'en fichait pas mal des gens qui avaient péris.
«Ce qu'il faut savoir sur Getins, c'est qu'il avait un charme autrefois.» Raconta l'homme aux cheveux bouclés à côté du chauve du nom de Getins.
«Elles étaient folles de mes baisers ! Je suis sûr que j'aurais eu une chance avec cette petite salope aux cheveux blancs au village !» Grogna ce dernier en retour en mettant ses coudes sur ses genoux. Il parlait bien sûr d'Emerys Raven.
«Tu savais au moins embrasser ? C'est peut-être pour ça qu'elle t'a craché au visage !» S'esclaffa le blond en tapant l'épaule de son ami grognon assis sur le tronc d'arbre. Il regarda ensuite les deux plus jeunes en face de lui et arrêta de sourire pour foncer doucement les sourcils de confusion.
«Ces deux garçons-là savent embrasser comme il faut ?» Interrogea-t-il en les fixant intensément, tout à coup très sérieux. Les deux jeunes hommes se regardèrent bêtement puis acquièrent en déglutissant car ils ne comprenaient pas où cet homme voulait en venir ni pourquoi il posait une question comme celle-ci.
«Ouais, bien-sûr !» Répondit l'un en donnant un hochement de tête ferme. Le second reprit une bonne prise sur le bol posé sur ses genoux puis piocha la nourriture contenue à l'intérieur avec ses doigts.
«C'est pas pour les débutants mais j'ai une technique ! Vous êtes pas près.» Ricana le chauve en s'allongeant en arrière, un bras sur son genou et un sourire vicieux aux lèvres. Le plus jeune garçon s'écria qu'il était bel et bien près pour sa technique de drague, piqué à vif d'être traité de débutant. Alors il bondit sur ses pieds et fusilla le chauve du regard.
«Bon alors, fait bien attention !» Getins se dirigea vers le garçon en lui indiquant de venir près de lui. Il mit ensuite ses mains sur ses épaules puis le déplaça afin qu'il soit bien positionné devant lui et dans une posture droite.
«Tu mets ta main gauche sur la nuque de la Dame. Ta main droite vient se placer dans le creux de son dos, comme ça !» S'écria-t-il en faisant exactement ce qu'il racontait. Son ami derrière lui se mit à rire puis secoua la tête à ses pitreries, sachant d'ores et déjà ce qu'il comptait faire.
«C'est très romantique. Ensuite ton doigt du milieu ...» Continua-t-il d'une voix basse et ronronnante en s'approchant un peu plus près du garçon incertain mais attentif. Les deux hommes encore assis se regardèrent curieusement tandis que le chauve approcha sa tête de celle du garçon perplexe, comme s'il était prêt à l'embrasser tendrement.
«Tu vas lui fourrer dans le fion !» Cria-t-il en faisant exactement ce qu'il disait et en glissant son doigt dans le pantalon du jeune homme. Les rires explosèrent alors que le garçon s'échappa vite de la poigne du chauve, une grimace écœuré sur son visage après ce qu'il venait de lui faire subir. Quelle humiliation ...
«T'a failli y arriver, putain ! C'est comme ça que t'a fait avec l'autre femme ? Pas étonnant que tu t'es pris un râteau !» Railla l'homme aux cheveux bouclés en pleurant de rire lorsque Getins renifla son doigt en faisant semblant que l'odeur était exquise.
«Mhmmmm ça sent bon la moule par-là !» Chantonna-t-il en souriant bêtement et en découvrant ses dents noircis et pourries. Les deux hommes assis s'étouffèrent presque avec leur rire et pointaient du doigt le garçon prit au dépourvu et surtout piqué dans l'égo d'avoir été berné de la sorte.
«Regardez-le !» S'écria l'un deux en frappant une main contre son genou.
«Vieux porcs dégueulasse !» Cracha amèrement le garçon lorsque le blond lui demanda s'il bandait. Il remit en place son pantalon puis s'éloigna rapidement lorsque le chauve s'approcha de lui pour lui faire peur. Il leva les yeux au ciel puis reboucla sa ceinture, ignorant totalement que quelqu'un s'approchait à grands pas derrière lui.
«Enfoirés !» Maudit le garçon mais soudainement les rires moururent et les trois hommes assis se levèrent avec des visages nettement moins amusés, leurs yeux rivés sur la menace en approche rapide.
Voyant les visages terrorisés de ses compagnons, le garçon se retourna vers la source du bruit et n'eut même pas le temps de crier que la lame d'une hache passa en travers son cou et le décapita sans le moindre effort, l'horreur gravé à jamais sur son visage.
D'un cri bestial, Sandor s'approcha du plus jeune garçon et planta brutalement sa hache dans sa poitrine, le sang giclant sur ses vêtements et sur son visage. Il retira la hache de la poitrine puis se tourna à temps avant que l'un des hommes ne parvienne à lui mettre un coup dans le dos. Il jeta sa hache dans la gorge de l'un d'eux tout en souriant de satisfaction lorsque l'homme s'étrangla avec son propre sang.
Le chauve, qui s'approchait de lui d'un hurlement de rage avec une épée, fût violemment stopper dans son action lorsque Sandor jeta sa hache dans son entre jambe. Il tira d'un coup sec la lame et grogna quand il vit les parties génitales tomber sur le sol suivit par les cris douloureux de leur propriétaire. Il reconnaissait parfaitement cet homme, c'était lui qui était venu dans le village plus tôt.
«Où est-elle !» Gronda le Limier dans sa voix grave en mettant sa main sur le crâne chauve de l'homme puis en le forçant à le regarder dans les yeux malgré ses lamentables gémissements.
«Qui !» Cria frénétiquement l'homme avec des yeux larges, mourant peu à peu avec l'atroce douleur.
«Ne fait pas le con avec moi, je t'ai vu baver sur elle au village ! Où est-elle !» Hurla Sandor en secouant vivement l'homme. Il perdait vraiment patience avec lui mais il avait besoin d'avoir des informations sur Emerys avant qu'il ne soit trop tard.
«Va chier !» Cracha Getins en laissant sortir un petit sanglot de peur et d'agonie.
«Ce sont tes dernières paroles ? Va chier ? Allez, tu peux trouver mieux !» Reprocha le Limier en penchant la tête sur le côté, les yeux plissés au bouffon qui allait crever dans quelques secondes.
«Connard !» Hurla désespérément le chauve en levant les yeux dans ceux de l'ancien Chien du Roi. Sandor plissa les lèvres d'agacement puis secoua la tête dans la négation, plus tellement amusé qu'auparavant.
«Mourir tu ne fais pas ça bien !» Châtia-t-il en levant sa hache au-dessus de sa tête et en l'abatant sans une once de pitié sur la tête de l'homme à genou. Il hurla de rage lorsque le sang vola dans tous les sens, une folie meurtrière en lui de ne pas avoir obtenu ce qu'il voulait.
Il reprit sa respiration quelques instants puis regarda autour de lui le massacre qu'il venait de faire. Il ne l'admettrait pas à voix haute mais cela lui faisait un énorme bien et l'aidait à calmer un peu sa colère vivifiante. Il jouissait de voir des hommes souffrir et mourir à cause de leurs mauvaises actions, il était un peu comme un punisseur ou un meurtrier de la bonne cause suivant les points de vus.
Sandor se redressa puis retira ses cheveux trempés de ses yeux, fermant un instant les paupières en réfléchissant sur quoi faire à présent. Il n'avait pas reçu d'indications sur le lieu où se trouvait le reste de la bande et Emerys mais au moins il avait tué une partie de ses monstres ignobles. C'était l'un de ses plus chers souhaits après sa femme.
Il trébucha en arrière sur ses pieds puis regarda aux alentours en écoutant attentivement les bruits dans la forêt pour n'importe quel signe du reste des sans bannières. Ils ne pouvaient pas être bien loin si ce petit groupe d'hommes était ici autour d'un feu. Il lui fallait un cheval s'il ne voulait pas se faire distancer par les autres.
Passant une main tremblante de rage dans ses cheveux humides de sueur et de sang, le Limier suivit d'autres traces de sabots dans le sol boueux qui donnait une direction précise dans la forêt. Il devait continuer à chercher et prier pour que sa femme ne soit pas encore morte, son corps abandonné quelque part dans la brousse sans le moindre scrupule ... Rien qu'à la terrible pensée, Sandor frissonna violemment et sentit une peine immense prendre son cœur douloureusement compressé dans sa poitrine.
Sans plus tarder, il repartit sur le petit sentier en travers la forêt là où les traces des chevaux menaient. Il n'avait pas la moindre idée ou aller ni si ses traces étaient les bonnes mais il n'avait pas le choix et devait les suivre en espérant être sur la bonne voie.
Il avait une immense envie de satisfaire sa colère et son goût de vengeance ! Cela faisait si longtemps qu'il n'avait plus ressentit autant de haine envers des personnes. La dernière fois devait remonter à l'époque où il voulait abattre son frère pour récupérer Emerys des Lannister. Il grogna sous son souffle en se souvenant de son état et du petit sourire heureux de Cersei ce jour-là, lorsqu'il se battait avec Gregor alias la Montagne.
Sandor accéléra le rythme dans la forêt tout en boitant à cause de sa jambe qui recommençait à lui faire mal à force de marcher aussi longtemps. Il n'avait pas le temps de s'arrêter et de se reposer. Il n'avait plus qu'une seule et unique chose en tête, retrouvé Emerys et les hommes qui avaient faits toute cette foutue merde !
Si elle était morte ... Il n'osait même pas y penser. Que ferait-il ? Que deviendrait-il ? Arriverait-il à continuer sans elle, après tout ce qu'elle avait fait pour lui ? Sandor de tous les plus grands combattants de Westeros n'était pas vraiment sûr de ce qu'il allait devenir si effectivement Emerys avait péri durant cette attaque.
Aux mains d'hommes comme eux ... C'était tout simplement écœurant et révoltant. Donc il accéléra le pas en ignorant du mieux qu'il le pouvait le tiraillement constant dans sa jambe droite, une éternelle grimace collée sur son visage. Rien n'arrêtait la haine et la rage et encore moins le Limier quand il était dans cet état d'esprit !
Sandor remonta la bretelle de sa veste sans manche en cuir puis s'arrêta net dans sa marche lorsqu'il entendit, à sa droite, des voix. Il se redressa puis plissa les yeux en travers la dense forêt pour tenter de voir de qui il s'agissait. Il était presque sûr d'avoir déjà entendu ces voix quelques parts ...
Ne perdant pas un instant de plus, le Limier reprit une bonne prise sur sa hache et son sac en bandoulière puis se rapprocha d'un lieu un peu plus ouvert où trois hommes étaient sur le point de se faire exécuter par pendaison. Il reconnut l'un d'eux étant le chef qui était venu au village avant le massacre. Celui avec le petit sourire en coin détestable et qui avait littéralement bavé sur sa femme.
Tous les trois attachés à une grande et longue branche solide puis élevés sur des souches, attendant leur sort en plaidant pour leur clémence. Le Limier ne vit pas tout de suite les hommes ni même la femme qui étaient sur le côté proche du grand arbre à sa droite. Le chef des ex sans Bannières leva les yeux sur le Chien et cela ne passa pas inaperçu à l'homme devant lui qui s'apprêtait à punir les malfrats.
Voyant la nouvelle menace, un homme à sa gauche sortit son épée tandis que les autres le fixèrent d'un air méfiant. Toute une bande de sans Bannières que la plupart Sandor avaient déjà vus ou aperçût de loin.
«Clegane ! Qu'est-ce que tu viens foutre ici ?» Demanda calmement le prêtre Thoros de Myr avec un petit sourire en coin, les mains croisées devant lui.
Mais le Limier ne lui répondit pas car il n'avait d'yeux que pour la femme platine à sa droite près de la souche d'arbre et juste à côté d'un homme de taille moyenne. Elle avait la tête baissée, la main droite posée sur son avant-bras gauche dans une position de soumission ou de choc, il n'en était pas trop sûr mais mise à part cela elle était en un seul morceau.
Sans même donner un second regard aux hommes qui le dévisageaient, Sandor s'approcha à grandes enjambées d'Emerys puis passa tendrement un bras autour de ses épaules en plantant un baiser ferme sur sa tempe, les yeux fermés avec la vague de soulagement qu'il ressentait de la voir en vie. Il laissa sortir un souffle faible de sa bouche tout en remerciant les Dieux, s'ils existaient vraiment, de l'avoir épargnée.
«Tu la connait ?» Demanda Thoros en levant les sourcils, stupéfait par cette action romantique de la part d'un homme comme le Limier.
«C'est ma femme.» Grogna Sandor en retour en jetant un regard noir vers le Prêtre. Cela suscita des rires de la part des hommes autour de lui qui ne croyaient pas du tout ce qu'il disait, ce qui alimenta une fois de plus sa rage.
«Tu as une femme toi ?!» Rigola l'archer en le regardant de bas en haut, une main sur sa bouche pour couvrir son rire et son arc dans l'autre.
«Et vous, qu'est-ce que vous foutez là ?» Sandor ignora délibérément la moquerie de l'archer mais le regarda tout de même très méchamment tout en restant proche d'Emerys. La femme n'avait pas bougée ni même encore parler depuis qu'il l'avait retrouvé mais néanmoins elle lui prit le bras et le serra comme si sa vie en dépendait.
«On les pends !» Répondit Thoros en croisant les bras devant lui à côté des trois hommes avec une corde autour du cou, prêt à se faire pendre pour leurs infamies.
«Pour une raison précise ?» Questionna Sandor en plissant les yeux.
«Ce sont nos hommes, ou plutôt, ils l'étaient. Ils ont attaqués un Septuaire et massacrés des villageois. De plus, ils ont essayés de violée la jolie jeune femme ici présente. Et toi, pourquoi les veux-tu ?» Ce fut Béric Dondarrion qui répondit à la place du Prêtre, un bandeau cachant son œil crevé.
A ses mots, les doigts d'Emerys se resserrèrent dans le bras de Sandor et elle déglutit bruyamment, encore sous le choc de tout ce qui était arrivé. Le village, sa maison, le Septon Ray et les villageois, son enlèvement ... Elle leva craintivement les yeux vers le visage livide du Limier et y vit tout un tas d'émotions passer dans ses yeux bruns mais la colère restait la principale.
Elle tourna ensuite la tête vers l'homme avec tous un tas de cicatrices et un bandeau sur l'œil droit qui fixait Sandor intensément. Il la regarda un instant et au lieu de se sentir mal à l'aise, Emerys éprouva une sorte de confiance en lui puis lui esquissa même un petit sourire timide.
Sandor se dégagea de sa poigne puis s'approcha calmement des hommes qui allaient se faire pendre, la hache bien en main et la mâchoire serrée furieusement. Il les regarda l'un après l'autre en s'imaginant comment il allait les tuer à petit feu afin qu'ils regrettent chaque erreur commise et chaque meurtre. Surtout la toute dernière qui le mettait vraiment hors de lui. Personne à part lui ne touche sa femme !
«Pour les mêmes raisons que vous. Lequel d'entre eux à toucher à ma femme !» Siffla-t-il en pointant sa hache sur les trois puis en regardant Béric pour avoir une réponse. Les sans Bannières se regardèrent longuement sans rien dire puis finalement ce fut Thoros qui lui répondit en perdant lentement son sourire niais.
«Les trois.» Dit-il en levant les sourcils lorsque le visage du Limier se décomposa subitement et qu'il perdit sa couleur.
«Bande de fils de putain ... J'ai aidé à le construire ce Septuaire et ils ont tués un de mes amis !» Déclara Sandor en frappant sa main contre son torse, voulant à tout prix finir ces hommes en les faisant souffrir.
«Tu as des amis, toi ?» Ricana Thoros en retrouvant son petit sourire en coin. Il aimait chercher le Chien et surtout voir ses réactions plutôt inattendues.
«J'en ai plus. Ils sont à moi !» Grogna Sandor en s'approchant des hommes, les yeux plissés de rage.
«Ils ont traînés dans la boue la réputation des sans Bannières ...» Tenta Béric mais il fût violemment couper par le Limier qui lui jeta un regard noir pour avoir ouvert la bouche.
«Foutez-vous là au cul votre réputation, ils sont à moi ! Je veux les trois pour ce qu'ils ont faits et faillit faire subir à ma femme ! Je t'ai déjà tué une fois Dondarrion, je recommencerais avec plaisir !» Menaça sèchement ce dernier en grognant lorsque l'archer à sa droite le pointa avec son arc et sa flèche.
«Lâche ton arc toi la Demoiselle. Il y en a des plus coriaces que toi qui ont essayés de me tuer.» Prévint Sandor en levant sa hache vers l'archer sans quitter des yeux Béric. N'ayant aucune réaction de sa part après sa menace, il se détourna puis s'avança vers l'archer pour lui donner un bout de son esprit mais Dondarrion reprit aussitôt la parole.
«Je vous en accorde un des trois.» S'empressa de dire Béric. Sandor se retourna vers lui puis grimaça en secouant la tête dans l'indignation, une expression effarée au tout petit butin qu'il voulait lui donner en compensation.
«Deux !» Négocia-t-il en jetant un petit coup d'œil à Emerys en retrait de la bande. Elle osa le regarder mais son expression sombre ne lui en disait pas plus sur son état moral alors il passa ses yeux à nouveaux sur Béric qui lui cherchait l'approbation chez le Prêtre.
Béric Dondarrion soupira mais accorda son souhait d'un hochement de tête. Sandor ne perdit pas un seul instant pour se positionner en face du chef qui se tenait sur la souche du milieu puis leva sa hache pour donner le coup de grâce mais Thoros lui attrapa rapidement le manche avant qu'il ne puisse le faire.
«Nan nan nan nan nan ! On n'est pas des bouchers ! Nous on les pend !» Réprimanda-t-il en relâchant la hache de Sandor lorsqu'il reçut un regard haineux en échange.
«Les pendre ?! Ils meurent en un rien de temps ... C'est une punition ça ?!» S'énerva le Limier en se positionnant devant les trois hommes qui s'apprêtaient à mourir pour leurs crimes. Ils avaient l'air d'être sur le point de se chier dessus de peur ...
«Ils en crèves !» Renchérit Thoros en recroisant les bras devant lui.
«On crève tous ! Sauf se couillon là.» Dit rapidement Sandor en donnant un petit coup de tête vers Béric derrière lui. Ciel, il voulait en finir et les massacrer ! Il pointa ensuite sa hache vers le chef puis poursuivit dans cette même voix grondante ; «j'en étriperais qu'un seul !»
«Non !» Commanda rudement Béric en plissant les yeux à Sandor. Le Limier le regarda longuement sans rien dire et par l'apparence de son visage, il pouvait en déduire qu'il allait très certainement tenter de le tuer lui-aussi.
«J'coupe une main alors !» S'impatienta-t-il en tentant de négocier une dernière fois, les deux mains sur le manche de sa hache alors qu'il perdait rapidement patience avec eux.
«On vous en a accorder deux sur trois pour adoucir votre deuil et venger votre femme, c'est déjà généreux.» Renchérit Béric en baissant le ton de sa voix et en penchant la tête sur le côté. Sandor hésita mais finit par pousser un immense soupir exaspéré.
«Bande de pucelle !» Cracha-t-il en balançant sa hache sur le sol à la fois frustré et énervé de ne pas pouvoir au moins en décapiter un.
«Autrefois je vous aurais tués tous les sept pour avoir le plaisir d'étriper ces trois-là ...» Sandor foudroya du regard le chef des malfrats qui le regardait avec peur après cette déclaration. Il ne voulait pas mourir démembrer par ce type complètement fou.
«Tu deviens vieux Clegane.» S'amusa Thoros en s'approchant d'Emerys pour lui tendre son manteau. Elle le remercia silencieusement puis installa le manteau noir sur ses épaules en enroulant ses doigts dans la fourrure, ne disant pas un mot de plus alors que les hommes débattaient sur la punition des trois hommes avec une corde autour du cou.
«Pas lui !» Grogna Sandor en donnant un coup de pied dans la souche du premier homme à sa gauche puis en passant à celui du milieu qui était celui qui avait donner l'ordre d'attaquer le village, le chef. Il le supplia de ne pas le tuer mais le Limier ne savait pas ce qu'était la pitié et frappa son pied dans la souche en souriant de satisfaction lorsque l'homme s'étouffa bruyamment contre la corde autour de son cou.
Béric finit le travail avec le dernier. Il se retourna ensuite vers Thoros qui restait calmement à côté d'Emerys puis fronça les sourcils lorsqu'il entendit des bruissements derrière lui. Il vit qu'il s'agissait du Chien qui essayait les chaussures d'un des hommes pour voir si elles étaient à sa taille ...
Personne ne dit rien comme ils regardaient tous Sandor faire son essayage de chaussure, irrespectueux et insouciant des hommes qui s'étouffaient à côté de lui sur la branche. Après tout, ils ne méritaient que la mort, alors pourquoi ne pas profiter pour récupérer leurs vêtements ? Ce serait dommage de les laisser pourrir sur leurs anciens propriétaires alors qu'ils pourraient être utiles sur quelqu'un d'autre.
Sandor glissa sa deuxième nouvelle botte puis leva les yeux dans ceux ennuyés de Béric, beaucoup moins furieux qu'auparavant maintenant que les hommes avaient étés correctement punis.
«Vous avez quelque chose à manger ?»
A suivre ...
Non non, Emerys va très bien, juste un peu choquée ^^ Mais maintenant elle et Sandor sont avec les sans Bannières ! Que se passera-t-il, avec eux ?
VP
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