Chapitre 13

           

La Paix ne dure jamais éternellement ... Chapitre 13, chiffre 13, vous comprenez ? ;)

Chapitre 13

Emerys ne pouvait tout simplement pas dormir, pas avec cette immense menace silencieuse qui planait au-dessus du village et de ses habitants.

Elle se tournait et se retournait dans le lit, soufflant les mèches de cheveux qui se collaient sur son visage moite. Elle n'arrivait pas à calmer son angoisse grandissante au sein de sa poitrine. Bien qu'elle essayait de changer ses pensées sur quelque chose d'un peu plus positif, elle se retrouvait systématiquement à repenser aux trois hommes qui étaient arrivés de nulle part.

D'où venaient-ils ? Qui étaient-ils ? Reviendraient-ils ? Des questions qui tournaient en boucle dans sa tête et l'empêchaient de s'endormir paisiblement.

Le Septon Ray avait l'air bien trop confiant à son goût, c'était l'une des préoccupations majeures d'Emerys. L'homme qui en avait pourtant vu des choses horribles au cours de sa vie ne craignait pourtant pas plus que cela l'arrivé d'un éventuel danger.

Emerys se positionna sur le dos puis regarda longuement le plafond éclairer par la bougie qui brûlait dans le coin de la pièce sombre. Tout était très silencieux dans la maison, pas un seul bruit ne venait rompre ce calme pas même la respiration de Sandor à ses côtés. Cela voulait sans doute dire que l'homme ne dormait pas non plus car habituellement il respirait fort lorsqu'il dormait.

Elle soupira doucement par le nez tout en continuant de regarder pensivement les motifs que produisaient les mouvements de la flamme de la bougie au plafond. Elle tentait d'instaurer une sorte de Paix intérieure en elle mais chaque battement de son cœur était douloureux dans sa poitrine, alors elle cligna des yeux puis déglutit tout en jouant avec son pouce contre le dos de sa main.

«Pourquoi tu ne dors pas.» Grommela une voix bourrue à sa gauche.

Emerys s'arrêta de respirer puis tourna doucement la tête pour regarder le visage de Sandor qui lui, gardait les yeux fermés. Elle passa doucement ses yeux sur l'immense cicatrice qui recouvrait tout le côté droit de son visage puis laissa un nouveau soupir sortir de ses lèvres.

«Je suis inquiète. J'ai un mauvais pressentiment.» Dit-elle après quelques instants dans un silence pesant.

Sandor prit une profonde inspiration dans sa large poitrine et sans même le regarder pour confirmer ses doutes, elle sut qu'il portait une expression agacée sur son visage balafré. L'homme rouvrit les yeux pour fixer le plafond alors qu'il se mit à réfléchir sur quoi lui répondre sans pour autant augmenter d'un cran son anxiété, ses doigts jouant sur le tissu recouvrant son estomac.

«Ça devait arriver un jour ou l'autre.» Finit-il par répondre en tournant la tête pour regarder sa femme. Il la vit se tendre sous les draps et ouvrir la bouche à plusieurs reprises mais aucun son n'en sortit. Peut-être s'attendait-elle à une autre réponse, mais il n'avait pas pour habitude de mentir ...

«Oui, c'est vrai mais je ne pensais pas aussi tôt. Quand penses-tu qu'ils reviendrons ?» Demanda-t- elle ensuite en tournant également la tête vers lui, la bouche entre ouverte et les sourcils légèrement froncés.

«Bientôt. Ce genre d'homme est le pire qu'il puisse exister. Ils tuent et volent juste pour le plaisir. Ça ne m'étonnerais pas qu'ils reviennent rapidement pour empocher le foutu butin.» Continua Sandor sans détourner les yeux du plafond. Lui aussi n'arrivait pas à dormir car il était bien trop nerveux et soucieux.

«Qu'allons-nous faire ...» Chuchota soudainement Emerys qui sentit les larmes lui venir à l'idée d'être une fois encore confrontée à ce type d'homme. Il semblerait qu'il n'y avait plus que ça dans l'univers tout entier.

Cette fois-ci, Sandor tourna la tête dans la direction d'Emerys pour la regarder directement dans les yeux, prenant plusieurs inspirations par le nez pour calmer ses inquiétudes à son sujet. Grâce au peu de lumière dans la pièce, il pouvait entrevoir son expression apeurée et inconsolable. Cela lui donna un douloureux haut le cœur, il n'aimait pas la voir souffrir inutilement. Bien qu'il sache parfaitement se battre jamais il ne pourra faire face à toute une bande de sans bannière si jamais ils revenaient.

Sans rien dire de plus parce qu'il n'était pas doué avec les mots, le Limier attrapa le bras d'Emerys et la tira contre sa large poitrine dévêtue, un bras autour de ses épaules et l'autre sur sa hanche sous la couverture, les lèvres posées sur son front chaud. Quoi qu'il dise ou fasse, il n'y avait rien qui puisse apaiser la peur et le doute.

Il sentit les bras d'Emerys l'encercler au niveau de la taille et sa tête se reposer juste en dessous de son menton. Même s'il ne pouvait plus voir son visage ni son expression, il savait qu'elle n'essayait toujours pas de dormir. Pendant plusieurs minutes, Sandor chercha les bons mots pour rassurer sa femme, mais s'il ne croyait pas lui-même à une solution miracle alors qu'avait-il à dire ?

«Essaie de dormir un peu.» Dit-il après un petit moment. Il planta un dernier baiser dans ses cheveux platine puis s'installa mieux contre les coussins tout en gardant une prise ferme sur Emerys. Il ne voulait pas la lâcher par peur que quelqu'un ne la prenne pendant son sommeil.

La femme contre lui ne dit rien. Le reste de la nuit, elle se contenta de fixer le mur avec des yeux noirs brillant plus intensément qu'habituellement.

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Le Septon Ray lui avait ordonné d'aller couper plus de bois pour la construction du Septuaire sur la colline au Nord-Ouest du village. Cela énervait Sandor de devoir quitter Emerys alors qu'il y avait un grand risque d'attaque mais ils leurs faillaient d'avantage de bois et il était l'homme parfait pour cette tâche.

Donc ce fut avec un cœur lourd qu'il monta sur la colline avec pour compagnie sa femme. Il était heureux et soulagé qu'elle soit avec lui, même si ce n'était que pour un court lapsus de temps mais au moins il avait un œil sur elle.

Les deux premières heures, Emerys discutait de tout et de rien avec lui mais comme la plupart du temps, Sandor ne répondait pas ou que très rarement. Non seulement parce qu'il était très occuper avec ses découpes mais en plus il n'aimait pas parler pour rien dire. Donc il l'écouta d'une seule oreille tandis qu'il tranchait le bois avec férocité, imaginant la tête de ses pires ennemis à la place du bois.

«C'est une femme adorable, je t'assure ! Tu devrais essayer d'apprendre à la connaître.» S'exclama Emerys en croisant ses jambes sous elle alors que ses doigts jouaient avec une mèche de ses cheveux platine. Elle était assise sur une souche d'arbre et admirait le travail du Limier.

«Je me fiche des autres femmes !» Se moqua Sandor sans se tourner vers elle.

Il gloussa à lui-même puis pencha la tête sur le côté lorsqu'il s'imagina essayant de sympathiser avec la femme du nom de Farah, l'amie d'Emerys. Rien que l'idée lui donna l'envie de grogner d'agacement. Emerys lui suffisait amplement, il n'avait besoin de personne d'autre et surtout pas d'amis qui ne servaient strictement à rien.

«Ce n'était pas la question et tu le sais. Ça me fait de la peine de te voir toujours seul, Sandor ... Avec personne à qui parler à part moi ou Septon Ray. Pourquoi n'essaie-tu pas de t'intégrer un peu à la communauté ?» Demanda Emerys en fronçant doucement les sourcils et en penchant la tête, vraisemblablement curieuse.

«Je viens de te le dire, je me fou des gens ! Je n'ai besoin de personne. Et surtout pas une bande d'hypocrite à la mord moi le nœud.» S'impatienta Sandor en soupirant exagérément lorsqu'il eut du mal à retirer sa hache du bois qu'il venait de trancher.

«Tu te fou aussi de moi, n'est-ce pas ?» Dit-elle soudainement avec une touche de reproche dans sa voix, assise innocemment sur sa souche.

Cette déclaration stoppa net Sandor dans son travail et glaça son sang dans ses veines. Il leva les yeux avec une expression furieuse pour lui crier dessus d'arrêter de dire ou même de penser à ce genre de choses stupides mais il vit son petit regard niais et su dès cet instant qu'elle s'amusait seulement avec lui. Alors il claqua sa langue dans sa bouche puis laissa sortir un petit sifflement d'air entre ses dents.

«Tu n'imagines même pas à quel point.» Grogna le Limier en plantant significativement sa hache dans une branche pour la couper en deux. Il se redressa mais grimaça lorsque son dos craqua douloureusement. D'une main, il s'essuya le front rempli de sueur puis s'approcha tranquillement d'Emerys qui gardait un petit sourire en coin.

«Tous les jours, je me demande comment j'ai fait pour ne pas t'étrangler dès le premier jour ! Toi, une femme aussi douce et aussi belle ... Qui se retrouve avec un vieux Chien au beau milieu de nulle part.» Finit-il en caressant pensivement du bout des doigts la joue d'Emerys, ses lèvres s'étirant également dans un sourire nostalgique.

«Je te l'ai déjà dit, c'est cette barbe qui te vieillit.» Plaisanta-t-elle en se penchant contre son toucher. Tous les deux se cherchaient mutuellement, c'était comme un jeu pour eux mais ils savaient qu'à la fin, rien n'étaient vrais. Ou presque.

Sandor s'accorda un autre petit sourire avec ce qu'elle venait de dire. Elle plaisantait souvent au sujet de sa barbe un peu plus longue mais au fond il savait qu'elle l'aimait comme ça, elle le trouvait plus virile et plus robuste d'une certaine manière. Il traça son pouce sur sa pommette puis remonta jusque dans une mèche de ses cheveux qui tombait sur sa joue.

«Je me suis souvent poser la question. Pourquoi moi, pourquoi pas un autre ? Pourquoi tu m'as choisi ? Tu savais que je n'étais pas le meilleur choix pour toi.» Demanda-t-il sans vraiment attendre de réponse car il la connaissait déjà.

Pourquoi l'aimait-elle aussi profondément et voyait au-dessus de ses nombreuses cicatrices et de son mauvais caractère ? Au début, ce fût très difficile de l'admettre. Non seulement pour lui de lui dire qu'il l'aimait mais aussi de voir au-delà des blessures qui avaient fait de lui ce qu'il était devenu aujourd'hui. Il se haïssait, se répugnait lui-même lorsqu'il avait l'occasion de voir son visage et en voulait à Emerys de jouer avec lui en lui faisant croire qu'elle l'aimait.

Mais maintenant, il savait que ses doutes étaient faux. Elle lui avait prouvé le contraire à mainte et mainte reprises aux cours des derniers mois. Ce n'était pas un jeu qui consistait à le punir d'une façon ou d'une autre pour ses erreurs, non. Emerys l'aimait autant qu'il pouvait aimer une femme comme elle. Juste parfaite.

«C'est toi qui m'a choisi. Souviens-toi.» Répondit la femme devant lui. Sandor baissa les yeux dans les siens puis fronça doucement les sourcils pour correspondre à son expression tout aussi confuse.

Elle avait raison. C'était lui qui avait choisi cette voie lorsqu'il avait pris la décision d'épargner sa vie et ensuite sauver de cette prison des griffes de Cersei Lannister. C'était lui et lui seul qui avait tracé ce chemin vers un destin vraiment très intéressant et bien plus lumineux qu'il ne pensait jamais avoir.

Le Limier renifla de dédain avec un petit sourire en coin puis traça doucement son pouce sur la mâchoire d'Emerys alors que ses yeux bruns passaient sur les traits familiers de son visage. Dieux qu'il l'aimait ... Même si elle avait de lourds secrets encore profondément cachés en elle et qu'il se sentait frustré de ne pas les connaître, il continuera de l'aimer jusqu'à la fin. Et un jour peut-être, l'occasion de parler de ses secrets se présentera.

La main d'Emerys couvrit la sienne sur sa joue et elle resserra ses doigts alors qu'elle ferma doucement les yeux en profitant de la proximité de Sandor. Elle prit plusieurs inspirations calmes dans sa poitrine puis rouvrit les yeux pour regarder le visage soucieux de l'homme devant elle. Il semblait perdu dans ses pensées, sa main glissant lentement loin de sa joue pour reprendre sa hache en main.

Emerys sourit tristement quand le Limier reprit son travail en lui tournant le dos sans rien dire. Elle pouvait voir qu'il était énerver et qu'il essayait de sortir sa colère en travers ses coups violents dans le bois. Ses muscles se tendaient à chaque fois qu'il levait la hache au-dessus de sa tête et elle savait très bien qu'il s'imaginait abattre des gens. Après tout, c'était sa nature ! Il restait et restera un mercenaire très redouté dans Westeros.

Au bout d'un certain temps à le contempler dans le silence, Emerys redescendit vers le village afin de donner un petit coup de main aux femmes pour le repas de midi, laissant Sandor seul avec son travail acharné. L'homme en question soupira lourdement alors qu'il regardait sa femme lui faire un signe d'adieu. Il avait un drôle de pressentiment au creux de l'estomac qui le laissait quelque peu perplexe.

Il ignora cette étrange impression qui rampait en lui puis changea d'endroit pour ramasser plus de bois, toujours plus de bois. Toutes les cinq minutes environ, Sandor levait la tête et regardait autour de lui en écoutant attentivement ce qu'il se passait aux alentours pour tous bruits suspects. Depuis qu'Emerys était parti, le Limier ne se sentait pas bien. Il avait une drôle de sensation qui ne voulait plus jamais le quitter et il avait vraiment hâte de finir le travail pour revenir auprès d'elle et des habitants.

Les frappes devinrent plus forte et plus précises au fur et à mesure que le temps passait et bientôt il avait une grande pile de morceaux de bois à ses pieds prêt à être utiliser à bon escient. Sandor se redressa puis passa le dos de sa main sur son front en sueur, à bout de souffle après avoir autant travailler.

Cela faisait une bonne heure qu'Emerys était partit au village. Peut-être devrait-il redescendre maintenant ... Le Limier sortit sa machette puis l'abattit dans des branchages qui seraient certainement utiles pour les hommes qui s'occupaient de la structure du Septuaire. Il finit puis se redressa en posant une jambe sur le tronc renversé à ses pieds, reprenant son souffle et dégotant sa gourde d'eau attachée à sa ceinture.

Il prit une grande gorgée en fermant les yeux lorsque le liquide froid apaisa sa gorge et son estomac qui commençait à lui faire mal. Il rabaissa sa gourde puis laissa sortir un grand souffle de ses poumons, les yeux parcourant la forêt calme. Trop calme même.

Soudainement, un grand cri résonna dans les collines.

Sandor tourna la tête vers la source du bruit puis sentit son cœur se serrer violemment dans sa poitrine lorsque d'autres cris suivirent le précédent. C'était les villageois. Sans perdre un instant, il commença à marcher vers le sentier menant au village et finit par courir du mieux qu'il pouvait avec sa jambe douloureuse quand d'autres hurlements à glacer le sang résonnèrent à nouveau.

«Emerys !» Hurla-t-il, manquant de peu de trébucher sur le sol.

Lorsqu'il arriva enfin sur les lieux qu'étaient autrefois un village paisible, Sandor sentit son cœur littéralement couler à ses pieds.

Les yeux écarquillés et la bouche béate par le spectacle d'horreur qui s'offrait actuellement à lui, il déambula entre les cadavres inertes sur le sol pour la plupart ensanglantés. Ils avaient tous été sauvagement tués, abattu comme du gibier par des flèches ou des coups de matraques. Il n'y avait plus un seul bruit autour de lui mise à part les sifflements du vent qui emportait une odeur de cuivre sur son passage.

Un énorme frisson parcourut la colonne vertébrale de Sandor. Tout le monde sans exception avait été réduit au silence. Il regarda avec écœurement les corps des femmes, enfants, hommes et vieillards qu'il avait appris à connaître malgré lui en un peu plus d'un an. Au fur et à mesure qu'il traversait cette étendue de morts, un seul nom résonnait sans cesse dans sa tête.

Emerys !

Où était-elle ?! Il cherchait calmement du regard pour tous signes distincts de la belle femme platine, une pierre à la place du cœur. Sa gorge était si douloureusement compressée par l'angoisse et la peur qu'il ne pouvait même plus respirer, ses mains tremblantes incontrôlablement à ses côtés. Sandor priait les Dieux pour ne pas croiser le cadavre de la femme qu'il aimait passionnément ...

Emerys. Emerys. Emerys.

Encore et encore, en boucle dans sa tête, tandis que ses yeux visualisaient chaque mort sur le sol avec toujours plus de crainte et de dégoût. Il vit la femme à la peau noire qu'Emerys appréciait tant allongée sur le ventre avec les yeux grands ouverts fixés sur le cadavre de son bébé non loin d'elle, un bras tendu vers lui. Il détourna rapidement les yeux puis marcha vers sa maison en espérant y trouver la personne qu'il cherchait désespérément.

«Emerys !» Rugit-il quand il vit son précieux cheval Stranger mort devant la porte de la maison.

L'animal avait été égorgé à coup de couteau sans la moindre pitié, ses yeux noirs devenus opaques reflétaient le ciel pluvieux. Sandor grimaça à l'accablante tristesse qu'il éprouvait pour son fidèle cheval allongé sans vie devant lui. Il passa une main tremblante dans ses cheveux puis contourna le corps de l'animal pour entrer dans sa maison.

Comme il s'y attendait, il n'y avait personne à l'intérieur. Tout avait été ravagé et mis sens dessus dessous. Les meubles brisés, les placards fouillées et les quelques biens qu'ils possédaient volés. Mais toujours pas de traces d'Emerys ...

Sandor déglutit et ne put cette fois-ci s'empêcher de laisser sortir quelques larmes de désespoir. Qu'était-il advenu de sa femme ? Il continua ses recherches dans les autres pièces de la maison puis ressortit à nouveau à l'extérieur en marchant en travers l'hécatombe. Toutes ses bonnes gens qui avaient étés assassinées sans raison particulière ... Cela lui donnait l'envie de vomir.

Le Limier leva les yeux vers le Septuaire sur la petite colline et sentit tous les muscles de son visage se détendre lorsqu'il aperçut quelque chose de suspendu ... Ou plutôt, quelqu'un.

Il se rapprocha rapidement en boitant légèrement pour voir de qui il s'agissait même s'il s'en doutait déjà. Le Septon Ray avait été pendu, les yeux grands ouverts et fixés à jamais dans le vide. Cette vision de l'horreur restera à jamais gravée dans la mémoire du plus jeune Clegane. Il en avait vu des choses durant sa vie mais celle-ci, voir son seul et unique ami pendu, allait le marquer au fer rouge pour le restant de ses jours.

Sandor laissa sortir un petit souffle faible hors de ses poumons alors qu'il louchait face au soleil derrière le Septon, l'abattement et les remords finalement remplacés par de la haine et une rage aveuglante. Il prit plusieurs grandes inspirations, son visage devenant de plus en plus sombre avec l'envie de se venger et de venger toutes ses personnes. De le venger lui.

Ce fût avec le cœur lourd que le Limier se détourna tristement du Septon Ray puis marcha rapidement vers une hache plantée dans un tronc, ses yeux brillants d'une colère sans limite. Il la récupéra fermement dans sa main puis se dirigea vers les traces qu'avaient laissées les chevaux des assaillants dans le sol.

Fini la tranquillité, fini la Paix et le pardon. Maintenant, Sandor Clegane était de retour et la boucherie allait reprendre de plus belle. Il allait venger son ami et les villageois mais surtout, il allait récupérer Emerys.

Il n'avait pas retrouvé le corps de sa femme dans les décombres donc cela ne pouvait que signifier qu'elle avait été emmenée par les sans bannières. Sandor avait failli à sa promesse de ne plus jamais laisser personne lui faire du mal et cela alimenta d'autant plus sa rage incommensurable. Ce n'était qu'une question de temps, mais il la récupèrera. Rapidement et sans aucunes négociations. Mais que les Dieux le pardonnent si l'un de ses hommes touchait à sa belle Emerys ...

Car il n'aura plus aucune pitié.

A suivre ...

Où est Emerys ? Est-elle vraiment avec les sans-bannières ? Qu'adviendra-t-il de Sandor ? La suite au prochain épisode :)

Non sans rire ce passage était très difficile à écrire. C'est l'une des scènes les plus prenantes de la série.

VP

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