Vive la fanfiction ! Grâce à elle, nous pouvons changer le déroulement des choses XD Mais, est-ce que ce sera suffisant ? ... Lire pour le découvrir.
Merci pour les votes et les lectures, c'est toujours un réel plaisir à écrire dans cette fandom :)
Chapitre 12
Les jours suivant cet incident furent relativement calmes, au plus grand bonheur du Septon Ray qui craignait que Sandor Clegane ne puisse point tenir sa langue à ce sujet. Après cette effrayante découverte, il n'y eu pas besoin de mots, les regards suffisaient pour comprendre l'ampleur de la situation.
Ray faisait de son mieux pour tenir la Paix et l'harmonie au sein de ce village si durement construit avec les habitants et ce n'était pas une visite inattendue qui allait tout chambouler. Il ne voulait pas engendrer une panique à cause des guerres et des problèmes venant de l'extérieur de cette petite bulle paradisiaque car trop de sang avait déjà coulé et il n'était jamais trop tard pour panser les plaies.
Même avec ce lourd secret en lui, Sandor n'était pas du genre à être impressionner pour un rien mais le dragon noir qu'il avait vu de si près, restait malheureusement graver en sa mémoire. Il voulait au moins le dire à sa femme, lui en faire part pour s'alléger un peu, mais le Septon restait catégorique là-dessus. Personne ne devait savoir ! Pas même Emerys.
Et après tout il n'avait pas tort. Cette nouvelle risquait d'effrayer la jeune femme qui guérissait encore de ses multiples blessures morales et tentait de reconstruire une nouvelle vie loin de la peur et de la mort. En fin de compte, le dragon n'avait été que de passage et à l'heure qu'il était il devait certainement être auprès de sa Maîtresse de l'autre côté du Détroit ...
Sandor soupira bruyamment lorsque le Septon Ray commença son baratin habituel sur les Dieux et leur pouvoir incommensurable. Aujourd'hui était le jour du partage et tous les villageois s'étaient rassemblés en cercle autour de leur Septon pour écouter ses récits, non loin du Septuaire qui prenait lentement forme en amont.
Emerys soupira puis changea de position sur l'herbe en ramenant ses jambes contre sa poitrine, un bras entourant ses jambes ainsi que le menton posé sur ses genoux, les yeux rivés sur le Septon. Le Limier se tenait sur sa droite et restait debout tout en écoutant attentivement ce que contait Ray.
«J'ai été soldat, jadis. Tous les sergents disaient de moi que j'étais un brave. C'était pas vrai ! Je veux dire, je n'ai jamais fui le combat et ça parce que j'avais peur que mes compagnons croient que j'avais peur. Voilà ce que j'étais, un poltron !» Il tournait sur lui-même en regardant chaque personne assise autour de lui avec intérêt.
«Ont obéissaient aux ordres, quelque puisse être les ordres ! Brûler ce village ? C'est bon, je suis votre incendiaire. Voler tout le blé de ce fermier ? D'accord c'est bon je suis votre voleur ! Tuer tous les jeunes, ils ne prendront pas les armes contre nous ! C'est bon je suis votre tueur.» S'exclama-t-il en marquant un petit temps de pause lorsqu'il posa son regard sur un jeune garçon proche de sa mère.
«Je me souviens d'une femme qui hurlait, nous traitant d'animaux alors qu'on traînait son fils hors de sa cabane en torchis ...» Ray paru soudainement lointain tout en regardant d'autres habitants, son collier en étoile des Sept se reflétant au soleil.
«Nous n'étions pas des animaux, les animaux sont fidèles à leur nature alors que la nôtre on l'avait trahis.» Il déglutit puis rouvrit la bouche, le regard perdu et tandis que le vent se mit à souffler, il poursuivit d'une voix nettement plus triste ; «J'ai égorgé ce petit garçon comme un goret ... Et la mère hurlait à la mort et mes amis tenaient la mère ...»
Sandor baissa honteusement les yeux au sol lorsque les mots difficiles du Septon reflétèrent un acte ignoble qu'il avait lui-même commis lorsqu'il était encore au service des Lannister. Emerys avala nerveusement à ses côtés puis joua avec un brin d'herbe entre ses doigts, le cœur douloureusement serré alors qu'elle s'imaginait la terrible scène et l'horreur qu'avait vécue cette mère en voyant son propre enfant périr juste devant ses yeux.
Plusieurs longues secondes s'écoulèrent puis enfin, Septon Ray soupira puis rejoignit ensuite une jeune fille et un garçon sur un tronc d'arbre en passant un bras amical autour de leurs frêles épaules. Il leur sourit tristement avant de regarder le reste des membres du village silencieux, leurs yeux reflétant une sorte de sympathie tâchés d'incertitudes à son égard.
«Ce soir-là, j'ai été rongé par le remord. A tel point que je ne pouvais plus rien avalé, que je n'en dormais plus. Les yeux dans le vague, je fixais la noirceur dans le ciel. J'entendais cette mère hurler le prénom de son fils mort.» Reprit-il, les yeux larmoyants face au souvenir douloureux.
«J'entendrais ses hurlement le restant de mes jours ...» Finit-il en déglutissant péniblement, gardant du mieux qu'il puisse ses larmes de honte et de tristesse.
Emerys posa sa main sur le tibia de Sandor puis lui accorda un léger sourire après qu'elle l'examina sans rien dire et qu'elle y vit sur son visage, de la peine et une sorte de souffrance morale, venant de vieilles blessures de sa vie d'avant. Ses yeux si tristes qu'il cachait tant bien que mal derrière son caractère rustre et aigri. Il ne voulait peut-être pas montrer de faiblesse mais pourtant, Emerys avait appris à voir en travers cette facette si durement acquise.
Son attention fut reprise lorsque le Septon Ray se releva pour s'avancer une fois de plus au centre du cercle, les bras levés afin d'avoir l'écoute de tout le monde.
«Je sais que je ne ramènerais jamais ce gamin, tout ce que je peux faire le temps qu'il me reste à vivre, c'est apporté un peu de joie en ce monde ! Et ça, chacun de nous peut le faire.» Dit-il en se tournant significativement vers le Limier, un sourcil haussé.
«Il n'est jamais trop tard pour arrêter de voler les gens, pour arrêter de les tuer ... Aidez vos semblables ! Il n'est jamais trop tard pour faire machines arrières.» Conclut-il en fronçant les sourcils lorsque Sandor releva les yeux dans les siens, le mettant presque au défi.
Le bruit d'un cheval qui hennit au loin interrompit ce moment de quiétude et immédiatement, tous les regards se tournèrent vers trois cavaliers en approche rapide. Emerys se leva puis resta proche du Limier, un très mauvais pressentiment au bas du ventre et une pression inconfortable à la poitrine tandis que ses yeux noirs suivaient avec appréhension les fameux cavaliers. Sandor jeta un coup d'œil nerveux à Ray qui lui se tourna pour se contenter de fixer les trois inconnus, réfléchissant d'ores et déjà sur les prochaines paroles et actes.
«Et il ne s'agit pas là d'attendre que les Dieux exhaussent vos prières ! Ça ne dépends pas des Dieux, ça dépends de vous !» Déclara le Septon en pointant du doigt les villageois de plus en plus nerveux.
Sandor bouscula sans ménagement le garçon assis devant lui pour venir se mettre non loin du Septon tout en plissant les yeux aux étrangers qui s'arrêtèrent à quelques mètres seulement du groupe. Les hommes, femmes et enfants se levèrent à l'unisson tandis que Ray s'approcha d'eux, un grand sourire accueillant aux lèvres.
«Sept Bénédictions à vous les amis ! On peut vous aidez ?» S'exprima-t-il poliment en regardant chacun des trois hommes. L'inconnu, assis sur le cheval du milieu avait un petit sourire dérangeant, parcourait du regard la totalité des habitants tandis que les deux autres à ses côtés restaient impassibles.
«Qu'est-ce que vous faites là ?» Demanda-t-il alors, sans retourner la politesse au Septon.
«Nous étions en train de deviser sur la vie ! Et vous ?» Répondit Ray en gardant son même sourire même si les trois hommes ne semblaient pas commodes du tout.
«On protège les populations !» Se moqua celui du milieu en levant les sourcils, faisant rire les deux autres. Ce sarcasme énerva plus qu'autre chose Sandor qui grimaça tout en fixant haineusement les trois hommes perchés sur leurs chevaux. Il savait parfaitement à quel genre de type il avait affaire !
«Eh bien, soyez-en remercier. De qui nous protégez-vous ?» Poursuivit tranquillement Ray qui croisa les bras sur son torse, le vent soufflant les nuages dans le ciel et couvrant ainsi les rayons du soleil.
N'ayant aucune confiance, Emerys glissa son bras sous celui de Sandor lorsque l'homme chauve sur la droite se mit à la regarder de haut en bas avec insistance, les yeux luisants de convoitise. Sa respiration se bloqua et instinctivement, elle se colla contre le flanc du Limier, la peur au ventre de ce qui allait se produire.
Les muscles de Sandor se tendirent lorsqu'il vit que les hommes regardaient avec obstination l'ensemble du groupe, comme s'ils cherchaient quelque chose ou quelqu'un ... Lui n'était pas dupe et il savait parfaitement ce qu'ils essayaient de faire. Il foudroya du regard le chauve qui fixait Emerys d'une manière perverse puis serra les poings à ses côtés pour ne pas faire de mouvement qui risquait de générer un combat. Il pouvait sentir une tension immense flotter dans l'air tout autour d'eux ...
«Est-ce que vous avez des chevaux ?» Interrogea celui qui semblait être le chef, celui avec un petit sourire niait.
«Non, aucun ! Non plus que de l'or ou de l'acier !» S'exclama Ray en secouant la tête dans la négation sans rompre le contact visuel avec l'étranger. Sandor contourna calmement le groupe afin de faire connaître sa présence aux hommes si jamais ils décidaient de faire une connerie. Sa carrure imposante et ses cicatrices devraient suffirent à les dissuader pour le moment.
«Des vivres alors ! Protégez les populations, ça donne faim !» S'écria le chef en se penchant vers l'avant sur l'encolure de sa monture, les sourcils levés et ce maudit mauvais sourire ...
«J'en suis bien conscient, vous êtes les bienvenus pour le souper mais nous avons ici des bouches affamées ...» Répondit rapidement Ray en désignant la population derrière lui. Il changeait de tactique et espérait que les étrangers se montreraient un peu plus compréhensifs et surtout, cléments.
La tension dans l'atmosphère augmenta encore d'un cran lorsque le chef perdit lentement son sourire et que ses yeux rencontrèrent ceux du Septon avec une petite lueur de colère. Sandor regarda rapidement entre les trois hommes, se maudissant de ne pas avoir amené avec lui au moins un poignard ! Il jeta un petit coup d'œil inquiet à Emerys qui restait figée debout là où il l'avait laissé, le regard rempli d'effroi.
«Faites attention à vous, la nuit est sombre et pleine de terreur.» S'exprima finalement l'homme du milieu en retrouvant son sourire moqueur en coin. Sans rien ajouter d'autre à cette phrase, ils partirent au galop par là où ils étaient arrivés initialement.
Septon Ray hocha pensivement la tête tout en fixant ces trois étranges hommes faire demi-tour. Il n'avait pas manqué le dernier regard haineux de l'homme à gauche ainsi que le rire de l'homme chauve, promettant que ce n'était pas la dernière fois qu'ils se voyaient. Il se retourna vers le groupe d'habitant puis regarda Sandor de l'autre côté mais le grand homme n'avait d'yeux que pour les étrangers en fuite.
Il prenait de courtes inspirations, les dents serrées et les sourcils froncés avec un visage à la fois colérique et très inquiet. Les chuchotements éclatèrent tout autour de lui et les questions fusèrent.
Bientôt, une rage meurtrière se déferla sur lui.
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La hache tranchait avec violence les buches lorsque Septon Ray s'approcha du Limier afin d'avoir une petite conversation en privé avec lui.
Sandor continua son travail avec ferveur puis regarda du coin de l'œil l'homme en approche silencieuse, n'ayant aucune envie de s'arrêter pour le moment car il craignait de sa réaction s'il s'arrêtait de frapper sur le bois et qu'il se concentrait pleinement sur le Septon trop calme à son goût.
«Sept Bénédictions sur vous les amis ?!» Se moqua furieusement Sandor en frappant une nouvelle fois sa hache dans une buche qui vola en plusieurs petits morceaux à ses pieds. La colère était si intense et fiévreuse, rares sont ceux qui l'ont vus dans cet état vivants.
«Tu es marrant ! Je suis un Septon, que fallait-il que je dise ?!» S'indigna Ray en levant les bras à ses côtés lorsque le Chien le regarda amèrement, la bouche tordue dans une grimace dégoûtée.
«Ils n'y croient pas à tes Sept Dieux ! Ils sont de la Fraternité des sans Bannières ! Ils prient le Dieu rouge ...» Grommela-t-il en posant le bout de sa hache contre le tronc coupé pour reprendre quelques secondes sa respiration.
«Ici tout le monde, est le bienvenu. Nous n'avons absolument rien qui les intéresses.» Se défendit le Septon en secouant la tête, pas sûr de comprendre où voulait en venir son ami. Sandor redressa la tête à cette dernière parole.
«Bien-sûr que si ! Vous avez de la nourriture, de l'acier même si tu leur as dit le contraire ! Et vous avez des femmes ...» Finit-il difficilement en plissant les yeux à la douleur dans sa poitrine lorsqu'il revit le regard qu'avait le chauve sur Emerys ... Rien que pour cette vision, il fallait qu'il coupe plus de bois !
«Qu'est-ce que tu préconise ! Tu vas les combattre ? Les tuer ?» Défia Ray les yeux plissés, écoutant attentivement ce qu'allait lui dire l'ancien Chien de la couronne pour sa défense. Le Limier détourna les yeux puis haussa les épaules en regardant en l'air comme pour chercher une solution invisible à son problème, mais le Septon reprit aussitôt.
«Tu serais seul contre tous ses hommes ! Personne de la communauté ne sait se battre !» Renchérit-il afin de faire entendre raison à l'homme furieux en face de lui.
«Toi oui !» Sandor s'arrêta de couper du bois puis pointa sa hache dans sa direction en levant les sourcils, une petite lueur d'espoir dans ses yeux.
«Jamais plus je ne me battrais.» C'était clair et nette, Ray ne voulait pas discuter sur cette possibilité.
«Même si c'est pour protéger ta vie ? Celles des gens qui vivent ici ?» Grogna Sandor alors qu'il fixait l'homme en face de lui comme s'il était un idiot fini. Lui ne laissera pas le moindre homme faire du mal à sa femme, même si cela devait finir en massacre total !
«La violence est un chancre. Qui donc soignerais une maladie pareille en la passant aux autres ...» Répondit tout naturellement le Septon, au plus grand damne du Limier qui perdait de plus en plus patience avec lui. Qu'il pouvait se montrer têtu par moment ...
«C'est pas en mourant que ça se soigne en tout cas !» S'agaça-t-il en refrappant sa hache violemment dans la buche, la lame s'enfonçant si profondément dans le bois qu'elle en resta bloquer. Il s'énerva sur son arme puis grogna lorsqu'il ne réussit pas après plusieurs tentatives infructueuses à retirer le morceau.
«Nous sommes en sécurité, j'en suis convaincu.» Dit calmement Ray en levant un sourcil à la situation plutôt comique qui se déroulait devant ses yeux.
Sandor se figea et arrêta le mouvement avec sa hache comme s'il venait de se prendre une gifle en plein visage, les yeux plissés à l'homme à ses côtés. Il portait une expression ahurie car il ne pensait pas que cet homme était aussi ignorant et aveugle. D'un rire sans humour, le Limier secoua la tête dans le déni le plus complet.
«Tu es complètement con de croire ça ! Il n'y a aucun endroit en sécurité sur cette putain de Terre !» Siffla-t-il entre ses dents, quelques mèches de cheveux volant dans ses yeux avec le mouvement brusque. Il resserra sa prise sur le manche de sa hache puis s'approcha à grands pas du Septon, les yeux dans les siens et la mâchoire serrée pour ne pas vomir d'injures.
«Je ne laisserais pas Emerys tomber entre leurs mains, tu comprends ? Qu'importe les sacrifices, qu'importe la violence, elle ne sera pas mise en danger par ta stupidité ! Toi et tes faux Dieux ... Vous vivez dans un monde à part !» Ricana le Limier en reprenant sa découpe de bois, marmonnant dans sa barbe.
Le Septon le regarda longuement sans rien dire, les bras le long du corps et un étrange sentiment de malaise au creux de son estomac. Il était peut-être beaucoup trop confiant après tout, mais qu'avait-il comme espoir finalement ? Il était vrai qu'ils possédaient une arme secrète, mais sera-t-elle opérationnelle si jamais une attaque survenait ?
«Tu as assez coupé de bois pour aujourd'hui, aller vient on va souper.» Coupa soudainement Ray avec un petit sourire lorsqu'il vit le Chien s'abattre sans pitié sur les buches. Cet homme pouvait se montrer très drôle quand il le voulait. Surtout quand il était aussi énerver qu'en ce moment même.
«La nuit va être froide. On a besoin de bois !» S'énerva le Limier sans même arrêter son travail pour regarder le Septon qui commençait déjà à s'éloigner. Plus il coupait du bois et plus il sentait la colère monter en lui. Il s'imaginait en train de découper l'un de ses hommes, surtout celui qui avait littéralement bavé sur sa femme ...
«Je te laisse un bol de côté. Peut-être que j'ai caché de la bière, quelque part ...» Amadoua Ray en se retournant vers le grand homme avec un petit sourire complice aux lèvres.
Sandor le regarda du coin de l'œil puis s'autorisa un léger sourire avant de reprendre son travail.
Sur le chemin du retour, Septon Ray croisa Emerys. Il lui accorda un sourire qui ne fut pas retourné car la femme n'avait pas l'air d'être dans son assiette. Elle ne le regarda même pas et tout ce qu'elle voulait à présent, s'était de s'entretenir avec le Limier pour lui parler en privé.
«Je ne ferais pas ça si j'étais toi ma chère, il n'est pas de très bonne humeur !» Rit Ray en mettant une main sur l'épaule d'Emerys lorsqu'elle voulut passer à côté de lui. Elle baissa les yeux dans ceux du Septon puis fronça soudainement les sourcils, les mains agrippant le bas de sa robe dans une poigne serrée.
«J'ai vraiment besoin de le voir. Ces hommes ... Nous sommes en danger ! Nous devons partir sur le champ !» Dit-elle précipitamment en clignant des yeux lorsqu'elle sentit les larmes d'inquiétude lui monter aux yeux.
Le Septon prit quelques secondes pour l'examiner physiquement. La jeune femme était nettement plus pâle que d'habitude et sa lèvre inférieure tremblait légèrement à cause de sa peur grandissante et de ses incertitudes. Elle semblait terriblement inquiète et ne cessait de regarder en contre bas au village puis à nouveau derrière elle vers l'endroit où se trouvait actuellement le Limier. Il lui sourit un peu puis tapota gentiment son bras.
«Laisse-lui un peu de temps. Il est très inquiet pour toi et pour nous tous, il a besoin de réfléchir un peu le temps qu'il trouve une solution au problème que nous allons sans doute avoir ! Je n'aime pas dire cela mais ... Je pense qu'il a raison. Peut-être pourrait-il se battre mais je ne pense pas qu'il suffira ...» Il s'arrêta puis leva doucement les sourcils en posant ses deux mains sur les épaules d'Emerys afin qu'elle soit complètement face à lui.
«Il faut nous battre si jamais ils reviennent ! Nous ne pouvons vivre dans la Paix si nous ne la défendons pas, Septon Ray ! Fait en sorte que les hommes les plus forts apprennent à manier une arme et je suis sûre que nous pourrons les repousser. S'il te plaît, de nombreuses vies sont en danger. Tu es en danger.» Emerys avala difficilement en le regardant désespérément, ses propres mains s'agrippant aux siennes pour qu'il comprenne où elle voulait en venir.
«Je vais te répondre la même chose que j'ai dit à Sandor Clegane. La violence est un chancre, elle ne résume jamais à rien et il y a d'autre moyen de communication. Nous pourrons très certainement trouver un terrain d'entente.» Répondit-il en mettant un bras autour de ses épaules et en l'emmenant tranquillement vers le village en contre-bas.
«J'ai peur ... J'ai l'impression que quelque chose de grave va arriver.» Chuchota Emerys d'une voix tremblante, la main sur le cœur et les larmes aux coins des yeux.
«Tu n'as aucune crainte à avoir Emerys, tu as un grand protecteur qui ne laissera plus jamais personne te faire du mal ! Même si ce n'est pas le Chevalier en armure étincelante comme dans les livres, il reste un homme fidèle à sa parole et très certainement l'un des plus courageux que j'ai pu rencontrer !» Loua Ray en riant à la légère. Il donna une petite secousse amicale à Emerys puis se rapprocha de son oreille lorsqu'il redevint plus sérieux.
«Il t'aime énormément Emerys, même s'il ne le montre pas souvent. Je vois son amour pour toi dans ses yeux et je peux te dire qu'il a une perpétuelle force et qu'il ne te laissera jamais tomber.» Lui dit-il en lui embrassant tendrement la tempe avec un sourire. Tous deux s'appréciaient réciproquement, tel un père et sa fille.
«Il a des yeux expressifs ... Un peu comme les tient.» Rit doucement Emerys en gardant la tête basse alors qu'ils marchaient tous les deux sur le petit sentier menant au village.
«D'accord, je te l'accorde ! Mais trêve de bavardage je meurs de faim !» S'exclama joyeusement Ray en relâchant Emerys pour marcher plus vite vers le soupé tant attendu. Elle posa ses mains sur ses hanches puis le regarda courir vers la nourriture qui n'attendait plus que lui mais son sourire disparut au fur et à mesure que ses sombres pensées envahirent son esprit en conflit.
Ses yeux trainèrent derrière elle et vers l'endroit où Sandor coupait son bois, se mordant la lèvre inférieure et se demandant s'il allait venir manger un peu ou s'il fallait qu'elle vienne lui en apporter plus tard à la tombée de la nuit ...
«Je lui met un bol de côté ! Maintenant vient manger et peut-être que tu auras aussi droit à un peu de bière !» Cria Ray beaucoup plus loin sur le chemin qui s'était tourné vers Emerys lorsqu'il remarqua son absence.
La femme rit sous son souffle puis secoua la tête aux pitreries de son ami, la crainte dans son ventre amoindri pour un petit moment.
A suivre ...
Nous approchons de l'une des pires séquences. Est-ce que le destin s'acharnera ? Ou bien, changera-t-il grâce à cette remise en question ? Vivre ou mourir, telle est la vraie question.
A+ !
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