Chapitre 5

Suite suite suiiite !

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Place au suspense !

Chapitre 5

Ser Meryn Trant respirait bruyamment alors qu'il fixait Emerys contre le mur.

Il avait un sourire malsain aux lèvres et les yeux plissés à elle, sa main encore sur la poignée de la porte de sa cellule. Son armure dorée se reflétait au peu de lumière qui s'infiltrait en travers les barreaux et sa cape blanche traînait derrière lui.

«A qui tu parles ma belle ?» Demanda-t-il d'une voix ronronnante. Il pencha la tête sur le côté puis referma lentement la porte derrière lui.

«Personne.» Répondit Emerys qui devenait de plus en plus nerveuse. Elle jeta un rapide coup d'œil au trou dans le mur et vit que Tyrion lui faisait signe de se taire. Il avait l'air aussi effrayé qu'elle.

«C'est bizarre, j'entends le son de ta voix au bout du couloir. Est-ce que tu m'appelais ?» S'amusa-t-il en se penchant vers l'avant. Il prit quelques pas vers elle et lorsqu'elle voulut sortir de son chemin, il claqua son pied dans son tibia.

Emerys hurla de douleur et se courba vers le sol, les bras autour de sa jambe en feu. Elle grinça des dents puis leva les yeux vers la face heureuse de Meryn Trant. Elle prit plusieurs inspirations en laissant sortir quelques petits gémissements hors de sa bouche.

«Si la main du Roi l'apprenait ...» Grommela-t-elle dans une tentative désespérée de l'éloigner d'elle. Bien évidemment elle savait que c'était une cause perdue car de toute manière elle allait mourir.

«Je veillerais à ce que ça ne se produise pas. Qui croirait une traitresse au bord de la mort ? J'ai toujours eu un faible pour les enfants mais toi, ta beauté hors du commun ...» Il attrapa l'arrière de la tête d'Emerys et la força à le regarder. Il enroula ses doigts autour de ses cheveux platine en jouant avec les brins soyeux.

«Ne me touchez pas !» S'écria Emerys en frappant sa main loin. Immédiatement après son action, le poing de Meryn entra en contact avec sa joue et la jeta en arrière contre le mur.

Elle se sentait étourdit par la force du coup et dû d'abord prendre ses repères avant de pouvoir à nouveau regarder correctement le Chevalier. D'un geste brusque, il l'attrapa par les bras et la plaqua au sol, à cheval sur ses hanches.

Elle se débâtit de toutes ses forces mais l'homme au-dessus d'elle avait une force bien plus conséquente. Panique s'installa dans sa poitrine, des images de son viol passaient devant ses yeux alors que Ser Meryn la frappa encore et encore au visage. Le sang jaillit de son nez et de son arcade sourcilière et bientôt ses cris moururent dans sa gorge.

«Je te déconseillerais de poursuivre cette violence, Trant. A moins que tu ne veuille que j'en touche un mot à la Reine et à la main du Roi ? A mon avis ils ne seraient pas très enchantés d'apprendre que leur garde personnel s'amuse avec les détenus sans leur permission.» Dit soudainement une voix de l'autre côté du mur.

Meryn arrêta de frapper la femme sous lui puis se redressa pour voir Tyrion Lannister en travers le trou dans le mur. Il le regardait froidement, les mains derrière son dos et un air de désapprobation sur son visage.

«Tu vas mourir, nain ! Et je pense que Tywin Lannister se moque bien de ce que tu diras !» Ricana Meryn en mettant sa main sur le devant du corset qui couvrait la poitrine d'Emerys.

«En es-tu sûr ? Je suis encore un Lannister et je ferais en sorte que tes parties génitales soient jetées aux porcs si tu n'arrêtes pas cette barbarie sur le champ !» Gronda méchamment Tyrion en plissant les yeux au Chevalier borné.

Meryn hésita à répondre, regardant entre la femme sonnée sous lui et le nain de l'autre côté du mur. Il n'avait pas de pouvoir contre un Lannister même si celui-ci se trouvait être en prison. Il ne préférait pas avoir affaires avec Tywin ou même la Reine alors il se leva loin d'Emerys et claqua la porte de la cellule dans son sillage.

Tyrion ferma les yeux puis soupira, pensant pendant quelques instants qu'il n'allait pas réussi à faire planer sa menace vide. Il rouvrit les yeux puis se précipita vers le trou pour tenter d'avoir un aperçu de la femme sanglante sur le sol.

Elle ne bougeait pas mais elle respirait. Le sang coulait le longs de ses joues et dans ses cheveux platine, créant un dégrader de couleur à la fois beau et à la fois mortel. Sa lèvre inférieure était fendue en deux et à chaque inspiration qu'elle prenait, Tyrion entendait le bruit du sang dans sa gorge.

«Tenez bon Emerys ...» Dit-il plus à lui-même qu'elle.

Il ne pouvait rien faire pour elle sauf s'il voyait son frère Jaime seul à seul, à ce moment-là il pourra lui demander de l'aide pour lui ainsi que pour Emerys. Il avait une grande sympathie pour elle et désirait la voir libre des griffes de sa famille.

Il se laissa glisser contre le mur de pierre puis enterra son visage dans ses mains, écoutant attentivement les respirations difficiles de la femme de l'autre côté.

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Il avait voyagé pendant une semaine entière sans relâche. Prenant à peine le temps de se reposer et de s'alimenter, Sandor Clegane voulait battre le record entre les Eyrié et Port-Réal. Son temps et celui d'Emerys était compter.

Le jugement de Tyrion Lannister avait finalement débuté et cette réalité augmenta la crainte ainsi que la rage de Sandor. Il n'était qu'à la moitié de son voyage. Il espérait au plus profond de lui-même qu'il n'arrivera pas trop tard et qu'il n'aura pas la vision d'horreur de la tête d'Emerys sur une pique.

«Encore un effort mon grand.» Calma doucement le Limier en tapotant l'encolure de son cheval épuisé. Il savait que Stranger était capable de faire d'aussi longues distances avec si peu de pause mais il craignait que son cheval ne tienne pas le coup jusqu'à Port-Réal.

La fatigue se faisait ressentir pour les deux et s'il ne s'arrêtait pas pour prendre un peu de sommeil, il risquait de s'écrouler de son cheval. Sandor soupira puis arrêta lentement l'animal près d'une petite rivière dans la forêt.

Il laissa son cheval boire puis s'assit à genoux au bord de la rivière, prenant l'eau entre ses mains pour la mettre sur son visage. Ce n'était que maintenant qu'il se rendit compte à quel point il était épuisé et que son corps criait famine. Il lui fallait absolument de la nourriture et une bonne nuit de sommeil.

Malheureusement il était assez loin des villages et autres civilisations alors il devait chasser et cela risquait de lui prendre un précieux temps. Sandor essuya longuement son visage avec ses mains, les yeux fermés alors qu'il voyait le visage d'Emerys derrière ses paupières.

Il revit le jour où elle était partie et à quel point elle était belle ... Il s'en voulait énormément de ne pas l'avoir retenu d'y aller car tout serait si différent maintenant. Il suffisait de lui rendre son étreinte ou de dire quelque chose, n'importe quoi ...

Par moment il se demandait pourquoi il faisait ça pour une femme. Après tout il pouvait en avoir une juste en laissant des pièces sur un comptoir. C'était ce qu'il se serait dit à l'époque, avant d'avoir rencontré Emerys. Maintenant il n'était plus capable de faire marche arrière même s'il l'aurait voulu. Il était trop amoureux d'elle pour ne faire comme si de rien était.

Il ne pouvait pas la laisser tomber. Pas après tout ce qu'elle avait fait pour lui. Il lui était redevable d'une certaine manière et n'était pas prêt à avoir sa mort sur la conscience. Il manquait la chaleur de son contact, la douceur de sa peau sous sa main et de son visage aimant.

Une haine envahie la poitrine de Sandor en s'imaginant ce qui se passait actuellement à Port-Réal, dans ce trou à rat qui puait la merde de cochon. Il sera le poing en prenant un morceau de terre humide à côté de lui, la respiration devenant plus difficile à chaque nouvelle image horrible dans sa tête.

Il n'avait pas vraiment réfléchis à un plan de secours mais le Limier n'était pas le genre d'homme à réfléchir avant d'agir. Il ira de front à Port-Réal et demanderait la liberté d'Emerys contre la sienne, c'était la meilleure chose qu'il pouvait faire.

Et aussi le meilleur moyen de se pardonner à lui-même et de ses nombreuses erreurs passées.

Sandor plaqua sa main contre sa botte puis sourit en coin lorsqu'il sentit la petite bourse de pièce que lui avait donnée Emerys pour payer sa dette. Immédiatement ses pensées se tournèrent à la nuit qu'il avait partagée avec cette femme et qui n'égalait aucunes autres, loin de là.

Peut-être qu'avec cet argent il allait pouvoir s'acheter de quoi se nourrir pour une semaine de plus, il fallait juste qu'il trouve rapidement un village. L'autre bourse d'argent avait été donnée à Arya, celle qu'il avait volée au paysan et sa fille. Il voulait qu'Arya puisse se débrouillée toute seule si jamais il lui arrivait malheur.

Sandor se releva puis entraîna son cheval plus loin dans la forêt pour y dormir sans risquer d'être déranger par des gens qui passeraient par là. Sa poitrine se sentait si lourde, la culpabilité sur ses épaules. Il ne prendrait pas beaucoup de sommeil, juste ce qu'il fallait pour repartir vers Port-Réal.

Vers Emerys.

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La porte de la cellule de Tyrion s'ouvrit et un garde apporta de la nourriture sur un plateau avec un verre d'eau. Il referma brutalement la porte derrière lui ce qui réveilla Emerys de l'autre côté du mur en pierre.

Elle gémit puis posa une main sur son front bouillonnant. Elle ne savait pas combien de temps avait passé depuis la dernière fois qu'elle avait avalée quelque chose. Surement un ou deux jours ... Peut-être même trois.

Ses doigts touchèrent une substance gluante sur son sourcil ainsi que la plupart de son visage. Elle avait affreusement mal et elle était presque sûre que Ser Meryn lui avait brisé quelque chose mise à part le peu d'estime qui lui restait.

«Vous êtes enfin réveiller, j'ai bien cru que nous ne nous reverrons plus avant la deuxième cession de mon jugement.» Rit Tyrion en buvant l'eau froide qui venait de lui être apporter.

La porte de la cellule d'Emerys s'ouvrit rapidement et le même garde que Tyrion entra avec un plateau de nourriture et de l'eau. Il mit le plateau sur le sol et claqua durement la porte derrière lui. Emerys gémit une nouvelle fois car tous les muscles de son corps lui faisaient souffrir le martyr.

Elle se redressa lentement de sa position coucher sur le dos puis se traîna jusqu'au plateau, prenant le verre entre ses mains tremblantes et buvant goulument le liquide vital. L'eau n'était pas bonne mais cela suffisait pour étancher sa soif.

Tyrion de l'autre côté mangea silencieusement son repas rassit, écoutant les respirations peinées de la femme d'à côté. Elle avait dormi pendant deux jours d'affiler et il pensait vraiment qu'elle mourrait mais après lui avoir jeté un petit coup d'œil en travers le trou, il vit avec émerveillement que la plupart de ses blessures faciales cicatrisaient déjà.

«Vous possédez un immense pouvoir, n'est-ce pas ?» Dit-il doucement en avalant son morceau de pain. De l'autre côté, Emerys toussa violemment.

«Vous avez un pouvoir de guérison. C'est peu commun les gens qui savent le faire et je suis persuadé que la maison Raven y est pour quelque chose. Mais ce n'est pas la seule chose que vous savez faire ... Pas vrai ?» Tyrion se leva sur ses jambes courtes puis alla jeter un œil dans le trou dans le mur.

Emerys était dos à lui, accroupit dans la crasse devant son plateau de nourriture non entamé. Elle ne bougeait pas, elle fixait le mur et la porte en face d'elle mais Tyrion pouvait très bien s'imaginer les différentes émotions qui passaient sur son doux visage.

«Je ne voulais pas vous prendre au dépourvu, pardonnez ma curiosité.» La déception était lisible en travers les mots de Tyrion. Il sourit tristement puis alla s'assoir sur la petite caisse contre le mur en face de sa porte. Il cligna des yeux lorsqu'il entendit le son de la voix de la femme platine.

«Je possède quelque chose de bien plus grand et terrifiant, une chose qui sommeille en moi et que même l'homme le plus brave ne voudrait pas voir. Il m'a fallu de longues années d'apprentissage pour la maîtriser mais il est de plus en plus difficile pour moi ...» La voix glaciale d'Emerys retentit dans la cellule voisine.

«Quelque chose ... Qui pourrait détruire Port-Réal ?» Demanda calmement Tyrion en levant les yeux pensivement vers la porte.

Emerys ne répondit pas mais un petit rire amer sortit de sa bouche. Elle prit la nourriture entre ses mains, un grand sourire mauvais jouant sur ses lèvres qui la rendait d'autant plus sombre avec le sang sur son visage. Elle croqua dans son pain puis se glissa en arrière jusqu'à ce que son dos ne touche le mur à côté du trou.

«De quoi seriez-vous capable si l'on vous pousse à bout, Tyrion Lannister ? En chaque homme sommeil une bête, à quoi ressemble la vôtre ?» S'exprima-t-elle après avoir mangée le dernier morceau de nourriture dans ses mains.

«Je l'ignore. J'ai toujours favorisé la diplomatie plutôt que la violence depuis ma tendre enfance. Je n'avais pas vraiment le choix, soit je me faisais battre soit je me battais avec mon intelligence.» Répondit Tyrion, aimant la question qu'elle venait de poser.

Emerys roula sa langue dans sa bouche alors qu'elle regardait le nain en travers le trou. Il fixait toujours la porte en face de lui avec cette même expression nostalgique qui le hantait. Elle finit par baisser les yeux avec un petit hochement de tête.

«L'ignorance est parfois la meilleure des armes.» Dit mystérieusement Emerys en prenant une position un peu plus confortable sur le sol. Elle était épuisée moralement et physiquement et tout ce qu'elle souhaitait c'était de pouvoir dormir un peu.

«Ne pensez-vous pas que vous avez assez dormi ?» Tyrion fronça les sourcils en voyant la femme prendre ses aises contre la pierre, les yeux fermés et un sourire aux lèvres.

«La guérison est un travail long et difficile.» Murmura-t-elle en expirant longuement par le nez. Elle s'endormi assez rapidement pour quelqu'un qui craignait autant la mort, remarqua Tyrion.

Il soupira une nouvelle fois puis balança ses jambes d'avant en arrière, cherchant une solution à son propre problème. Son père voulait le voir mort, sa sœur aussi, les gens qui composaient la population de Port-Réal ... Il n'avait pas vraiment de chance de survie finalement.

Il se demanda brièvement comment sera les Sept Royaumes sous le commandement du Roi Tommen. Un garçon sensible et doux qui ne fera surement pas long feu avec sa gentillesse et sa naïveté. Il n'avait pas voulu que son oncle se fasse jugé mais rapidement Tywin et Cersei lui avaient fait comprendre à quel point c'était dans leur intérêt ...

Pour eux bien-sûr, mais le jeune Roi n'avait pas encore beaucoup de pouvoir et encore moins son mot à dire sur chaque petites choses injustes. Pour le moment, Tywin Lannister régnait sur les Royaumes et son futur sort qui n'aura pas d'issu.

Tyrion posa la tête en arrière contre le mur puis ferma les yeux. Il pensait à Shae qui devait être loin de Port-Réal maintenant. Il regrettait du fond du cœur de l'avoir traiter de pute mais il n'avait pas le choix s'il voulait la garder en sécurité.

Son ami Bronn lui avait assuré qu'elle était loin après leur dispute et cela brisa le cœur de Tyrion. D'être loin de la femme qu'il aime, ne pas savoir où elle se trouve ni si elle était bien ... C'était une véritable torture pour lui.

Il rouvrit les yeux puis tourna la tête vers Emerys qui dormait sur le sol dans le coin de la cellule. Elle avait sa tête posée contre son avant-bras, une expression paisible sur son visage porcelaine et les jambes repliées contre elle. Elle était belle, mais pas aussi magnifique que Shae.

Tyrion rit doucement à lui-même puis se positionna mieux sur sa caisse pour trouver un peu de sommeil avant la deuxième partie de son jugement qui sera très certainement bien pire que la première.

Il aurait aimé pouvoir voir son frère Jaime avant la deuxième séance mais l'homme ne s'était pas présenter à lui. Il craignait pour sa vie lui-aussi ! Il avait certainement peur de la réaction de son père ou de Cersei s'il venait le voir dans sa prison.

Une crainte d'être traité lui aussi de traître ? Parce qu'il avait parlé au monstre Lannister qu'était Tyrion ? Le nain se moqua, une douleur douce-amère dans sa poitrine. Il espérait beaucoup trop de chose venant de sa propre famille.

Quelques heures plus tard, quelqu'un s'approcha des cellules. Tyrion se redressa sur sa caisse puis regarda avec espoir la porte de sa prison, espérant qu'il s'agissait de Jaime. Les pas se rapprochèrent de plus en plus rapidement et d'après le bruit, il sut immédiatement que ce n'était pas son frère.

Il soupira puis déglutit difficilement. Son frère ne serait jamais venu seul car la personne qui venait ici n'était pas accompagnée, il n'y avait pas le bruit des armures. Il jeta un rapide coup d'œil au trou et vit qu'Emerys venait de se redresser contre le mur, le regard dans le vide.

Elle leva lentement les yeux vers la porte en bois puis attendit patiemment de voir qui venait à sa rencontre ou celle de Tyrion. Au fur et à mesure que les pas se rapprochaient, le cœur dans la poitrine d'Emerys se serra.

Elle ne voulait pas se retrouver face à face avec Tywin ou pire encore, Ser Meryn Trant. L'angoisse se déferla sans pitié sur elle tandis que les pas s'arrêtèrent juste devant la porte de sa cellule. Quelqu'un chuchota à voix basse au garde puis après un moment silencieux, la porte s'ouvrit avec un grincement.

Emerys déglutit, sentant les larmes lui montées aux yeux alors qu'elle leva son regard pour voir qui venait la voir.

«Bonjour Emerys.»

A suivre ...

Bouhouhou, ce sera de pire en pire moi je vous le dis XD Qui est-ce maintenant ? Ami ou ennemi ?

Merci pour vos commentaires !

A+



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