Chapitre 18
Chapitre décisif ! Pas de pitié hélas.
Chapitre 18
Encore un jour beau et chaud à Port-Réal.
Ici, les jours se ressemblaient et ne laissaient pas un seul instant croire que l'hiver venait aussi dans le Sud. Voilà maintenant quatre jours que Jaime était rentré de sa patrouille et que l'annonce imminente du mariage entre Tommen et Margaery parcourait les rues de la Capitale.
Cersei grimaça puis prit une autre gorgée de son vin.
Ses yeux sombres étaient perdus sur l'immensité de la cité en contrebas de la fenêtre de sa chambre dans le Donjon Rouge. Elle se laissa doucement sourire, tournoyant pensivement son verre de vin entre ses doigts.
«Nous pourrions mettre des hommes à disposition ici et une partie de notre armée à Castral Rock.» Jaime expliqua derrière elle, penché sur une carte du monde. Il portait sa main et son armure en or mais avait décidé de retirer sa longue cape blanche ainsi que son heaume.
«S'ils essayent de nous attaquer, nous les prendrons au piège ici.» Continua-t-il en pointant son index dans un coin de la carte puis sur Lannisport.
Cersei baissa les yeux sur la coupe de vin dans sa main puis joua tranquillement avec sa mâchoire, pas le moins du monde intéressée par la conversation que lui faisait son frère. Elle plissa les yeux puis reprit une autre gorgée de sa précieuse boisson.
«Cersei ? Est-ce que tu m'écoutes ? Qu'est-ce qui te tracasse ?» Demanda soudainement Jaime en levant les yeux de sa carte du monde.
La femme était dos à lui, les yeux rivés sur la cité et son verre presque vide dans l'une de ses mains délicates. Il soupira puis se redressa en mettant sa main gauche sur la hanche, sur le point de dire quelque chose.
«Elle est enceinte.» Répondit calmement Cersei en laissant un sourire amère apparaître sur sa bouche. Derrière elle, Jaime fronça profondément les sourcils puis leva les bras d'un air exaspéré.
«Cersei ... Ne penses-tu pas qu'il y a des choses beaucoup plus importantes à traiter en ce moment même ?!» Réprimanda doucement Jaime même si cette révélation le laissait quelque peu dubitatif.
«Je l'ai vu, j'ai vu son comportement agaçant. Elle essaye de le cacher mais je sais reconnaître une femme qui protège son enfant.» Continua Cersei comme si elle n'avait pas entendu son frère. Elle se souvint du jour où Emerys n'avait pas bu une seule goutte de vin, ce fut à cet instant précis qu'elle comprit.
«Alors admettons que ça soit le cas ! Disons qu'Emerys Raven soit enceinte, de toute manière cela ne changeras rien du tout ! Elle reste un traitre et son jugement sera fait tôt ou tard.» S'agaça Jaime en levant les sourcils, un peu inquiet.
«Penses-tu que je ne sois pas au courant de ce que tu as fait ?!» Cracha soudainement Cersei en se tournant pleinement vers un Jaime faisant mine d'être confus et cela alimenta encore plus sa rage alarmante.
«Tu as comploté avec notre ennemi, tu as comploté avec cette petite gourgandine aux grands yeux et maintenant tu me regarde comme si j'étais folle ! Je sais parfaitement que Margaery a réussi à convaincre Tommen d'avancer le mariage pour qu'elle prenne mon pouvoir de Reine, elle faisait aussi cela avec Joffrey.» Elle cligna des yeux lorsque des larmes lui montèrent aux yeux.
«Ecoute-moi, ce n'est pas ce que tu crois. J'ai vu le Limier et j'ai passé un accord avec lui, il veut récupérer Emerys.» Jaime s'avança vers sa sœur avec sa main tendue vers elle pour tenter de la calmer.
«Il veut cette petite Chienne ?! Moi je veux sa tête accrochée à une pique ! Mais tu m'as trahi, tu as trahi notre famille et notre fils ! Tu l'as corrompu en lui demandant sa clémence alors qu'elle ne la mérite pas !» S'égosilla Cersei, devenant de plus en plus en colère avec les secondes qui passent.
«Je sais que Tommen veut l'envoyer en exil, mais je ferais en sorte que Clegane et sa petite trainée se fassent tuer de l'autre côté du Détroit ! Je les pourchasserai et les traquerai jusqu'à ce qu'ils soient morts !» Hurla Cersei, les yeux livides dans le visage de Jaime.
«C'est pour cette raison qu'il n'a pas accepté le marcher.» Conclut doucement Jaime en se redressant et en croisant les mains devant lui. Le visage de Cersei se détendit légèrement à cela mais sa respiration était encore erratique.
«Il savait parfaitement de quoi tu étais capable et qu'un Lannister paye toujours ses dettes, quoi qu'il arrive. Alors je lui ai proposé une solution beaucoup plus radicale.» Jaime redressa le menton. Autant dire la vérité maintenant qu'il faisait face à la colère prévisible de sa charmante sœur.
«Un combat par ordalie. Tommen à accepter, le combat se déroulera dans deux jours sous les yeux des Dieux.» Dit-il calmement en levant les sourcils, attendant l'explosion.
Les mots de Jaime frappèrent Cersei en plein cœur et lui coupèrent même la respiration. Elle resta planter là à regarder le visage sérieux de son frère, une rage insurmontable la ravageant sans aucune pitié. Elle se sentait trahi, humilié et surtout repoussée par celui qu'elle aimait de tout son cœur.
«Tu m'as dupée ... Je pensais pouvoir te faire confiance ! Tu ne m'as rien dit et en plus tu as comploté avec notre propre fils sans me faire part de tes intentions ! Tu n'avais pas le droit de me faire ça, pas après ce que tu as fait pour l'assassin de Joffrey, Jaime !» Hurla Cersei en jetant son verre de vin vers son frère.
Il l'évita de justesse et entendit le verre se briser en mille morceaux derrière lui sur le mur. Jaime grimaça puis se décala pour se rapprocher de la femme hystérique à quelques pas de lui, de l'autre côté du bureau. Il n'avait pas voulu en arriver là ni même faire du mal à la femme qu'il aimait mais c'était pour la bonne cause.
«Cersei, calme-toi s'il te plaît ...» Tenta Jaime en encerclant ses bras autour d'elle. D'un geste brusque, elle le repoussa loin d'elle d'un coup de bras et siffla entre ses dents.
«Sors d'ici ! Va-t'en ! DEHORS !» Cria-t-elle en frappant ses mains sur le torse de Jaime. L'homme recula loin d'elle mais hésita à la laisser toute seule, sachant qu'elle n'était plus elle-même. Finalement il accepta et récupéra sa cape et son heaume avant de sortir de la chambre.
Après que la porte se referme, Cersei cria puis balança les affaires hors de son petit bureau dans la rage extrême. Un combat par ordalie ?! Il fallait que ce soit l'accuser qui le demande au Roi pour pouvoir être gracier de toutes ses erreurs. La petite garce lui avait joué un mauvais tour ! Et de plus, Jaime faisait partie de la machination.
Si Emerys gagne, Cersei ne pourra plus rien faire contre elle et ce fut cette réalité qui emporta la Reine dans une rage aveuglante. Perdre le contrôle n'avait jamais fait partie de ses plans.
Elle choisira la Montagne pour sûr et elle savait que son combattant ne la décevra pas car non seulement il allait se battre contre son propre frère mais en plus l'homme avait un plaisir infaillible de tuer. Mais même avec cette pensée, Cersei ne pouvait pas calmer sa colère et s'imaginait un scénario catastrophe où le Chien remportait le combat.
S'il gagnait, non seulement lui serait tranquille mais aussi cette traînée d'Emerys. Et elle ne pouvait absolument pas laisser cela se produire, en aucune circonstance.
«Gardes !» Hurla-t-elle soudainement en frappant ses mains à plat sur le bureau. Immédiatement après son cri, deux gardes Royaux entrèrent dans la chambre en attente des nouvelles directives.
«Apportez-moi Emerys Raven !» Clama Cersei, les dents serrés et les yeux furieusement fixés sur les deux gardes sortant rapidement de ses chambres.
Un mauvais sourire se dessina sur ses lèvres.
oOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOo
Ser Loras était une personne très agréable.
Emerys et lui marchaient tranquillement dans les jardins chauds de Port-Réal, discutant joyeusement sur le sens de la vie et des responsabilités. Il s'avérait que ce garçon soit une personne très cultivé et surtout très polie, c'était appréciable après avoir passé autant de temps aux côtés de la vulgarité.
Margaery avait requiert auprès du Roi Tommen qu'Emerys puisse avoir une après-midi au soleil et être entourée d'un peu de bonne compagnie. Le Roi, amoureux et soucieux comme il l'était accepta les demandes de sa bien-aimée même s'il craignait pour les retombés. Il savait qu'Emerys était un traître mais avec les beaux yeux de Margaery, il se sentait incapable de lui refuser quoi que ce soit !
Emerys s'arrêta un instant d'écouter les exploits de Ser Loras pour penser à sa jeune amie. Elle avait très certainement un talent pour faire jouer les choses en sa faveur. Mieux vaut pour elle qu'elle n'en abuse pas trop si elle ne veut pas qu'un jour cela lui retombe dessus ...
Le garçon aux cheveux frisés noua son bras sous le sien puis marcha plus loin dans les jardins en direction d'une petite marre entourée de végétation, lui disant qu'il avait amené la belle Sansa Stark à cet endroit lorsqu'ils avaient étés promis l'un à l'autre. Il lui raconta aussi qu'après la bataille de la Néra, Tywin Lannister souhaitait qu'il épouse Cersei ... Emerys grimaça en même temps que lui.
Vivement que Lady Margaery prenne le pouvoir et remplace Cersei Lannister. Même si cette femme ne se laissera sans doute pas faire par une petite jeune comme elle.
Emerys sourit sciemment à Ser Loras puis s'assit au bord du petit étang, sa main se posant doucement sur son ventre plat. Elle voulait retourner dans ses chambres et desserré un peu le tissu étouffant car elle commençait à avoir vraiment mal. Et de plus, elle craignait pour la santé de son enfant.
Surtout maintenant qu'elle était presque sauvée d'une mort certaine. Elle ne pouvait que se détendre et attendre patiemment son exil loin de Westeros. Elle espérait que Sandor l'accompagnerait de l'autre côté du Détroit et peut-être vers la vraie Reine ...
«J'aime beaucoup la couleur de vos cheveux, ils sont si brillant et intéressant. A Haut Jardin, nous n'avons pas l'habitude de voir des femmes comme vous !» Loras changea de conversation lorsqu'il toucha du bout des doigts les cheveux sur la poitrine d'Emerys.
Bien qu'elle fut surprise par cet acte, elle ne le chassa pas car elle savait que Ser Loras aimait les hommes et non pas les femmes. Donc elle se contenta de lui sourire et de laisser toucher ses cheveux qui avaient pris un peu de longueur.
«Ma sœur vous apprécie beaucoup vous savez ? Elle dit qu'elle n'a jamais connue une femme comme vous avant. Seriez-vous ... Intéressée par elle ?» Loras chuchota la dernière partie de sa phrase en se penchant en avant pour que personne d'autre n'entende.
«Ciel non ! Je vous assure que ce n'est pas le cas ! Lady Margaery est une femme charmante mais elle est vouée à son futur époux. Et je n'aime pas les femmes dans ce sens-là ...» Emerys pinça les lèvres puis examina le visage de Loras, espérant qu'elle ne lui avait pas fait de mal en disant cela.
«Oui, vous avez sans doute raison ...» Dit-il pensivement en regardant le sol avec un haussement des épaules. Un homme charmant certes mais un peu naïf, tout comme le Roi Tommen.
Emerys lui sourit grandement lorsqu'il la regarda dans les yeux puis continua de lui raconter ses exploits à Haut Jardin et ici même dans les tournois. Elle l'aimait bien mais il devenait un peu ennuyeux à force de raconter sa vie.
Elle soupira puis mit sa tête en arrière en profitant des rayons chauds du soleil. Son sourire s'agrandit alors qu'elle gardait une main protectrice sur son ventre. Un sentiment de Paix en elle qu'elle n'avait plus ressentit depuis des lustres ...
«Poussez-vous !»
Une femme cria dans les jardins et lorsqu'Emerys rouvrit les yeux pour voir ce qu'il se passait, des gardes marchaient rapidement en travers les jardins. L'un d'eux qu'elle reconnut étant Meryn Trant poussa une femme pour passer, ignorant ses cris de douleurs lorsqu'elle frappa durement le sol.
La gorge d'Emerys se serra et son cœur commença une course folle lorsqu'elle vit que les gardes s'approchaient dangereusement d'elle. Elle se leva avec Ser Loras qui était tout aussi confus qu'elle puis attendit que les hommes s'arrêtent pour demander ce qu'il se passait, une main protectrice sur son ventre.
«Bonjour Messieurs, que puis-je faire pour vous ?» Demanda poliment Loras mais Meryn Trant le poussa loin d'Emerys et agrippa fermement le bras de celle-ci en la tirant avec lui.
Elle cria immédiatement en griffant le bras de l'homme pour le faire lâcher prise, la peur au ventre. Ser Loras essayait d'intervenir mais l'un des gardes le poussa violemment en arrière en lui demandant de rester à l'écart. Meryn entraîna Emerys rapidement avec lui en travers les jardins sous les yeux paniqués et confus des passants.
«Lâchez-moi espèce de grosse brute, vous n'avez pas le droit !» Hurla Emerys en traînant les pieds. Elle avait si peur, ne sachant pas ce qu'il se passait et pourquoi ils venaient la chercher. Ses yeux s'élargirent lorsqu'il l'entraîna vers la salle du Trône, son corps se mettant à trembler.
Elle déglutit, la panique l'empêchant de respirer correctement car cela ne présageait vraiment rien de bon ! Meryn poussa les portes ouvertes, s'approcha du Trône puis balança Emerys vers l'avant, riant un peu lorsque la femme trébucha sur le sol à genoux avec un cri étouffé.
«La voici Votre Majesté.» Déclara-t-il en sortant rapidement avec les autres gardes Royaux, laissant Emerys seule face à son destin.
«Lève-toi !» Grinça Cersei qui se tenait devant le Trône de Fer, ses yeux froids sur la forme de la femme. Emerys reprit sa respiration mais garda la tête basse alors qu'elle se redressa sur ses jambes tremblantes.
Cersei descendit deux marches pour venir se placer devant Emerys en la fixant méchamment, la bouche tordue dans une grimace. Elle sourit froidement puis redressa son menton avec deux doigts pour qu'elle la regarde droit dans les yeux. Elle pouvait y voir une peur immense mélangée à de la défiance.
«Je me demande ce que tous les hommes te trouves ... Une fille idiote mais tellement jolie.» Dit-elle doucement en caressant sa joue droite avec son pouce. Elle relâcha le menton d'Emerys puis revint vers le Trône.
Ce fut là qu'Emerys vit qu'il n'y avait personne dans la salle mise à part la Reine, elle et un homme. Non rectification, il y avait un immense garde sur le côté droit de la Reine. Il portait l'armure dorée de la garde Royale et n'avait pas retiré son heaume donc elle ne pouvait pas voir son visage. Cet homme était si grand et si costaud qu'Emerys se demandait s'il s'agissait du frère de Sandor Clegane.
«Je suis contrariée. J'ai appris que tu complotais avec mon fils et avec mon frère Jaime. Comment suis-je censée me sentir à ton sujet à présent ?» Cersei leva la tête au ciel, faisant mine de réfléchir.
Les yeux d'Emerys s'élargirent à cette déclaration. Non seulement la Reine la tutoyait, chose qu'elle n'avait jamais faite auparavant mais en plus elle l'accusait d'une chose qu'elle n'avait jamais faite ! Elle jeta un rapide coup d'œil au garde imposant à côté d'elle qui ne bougeait pas.
«Votre Grâce, je suis confuse.» Dit-elle doucement en veillant à ne pas avoir la voix tremblante. Elle était morte de trouille à présent.
«Ne joue pas avec moi ! Tu as demandé un combat judiciaire pour ta libération ! Avoue-le !» Cracha amèrement Cersei en regardant furieusement Emerys.
«N-non ! Majesté je n'ai rien demandée ! Je vous le jure, je n'ai pas vue le Roi Tommen !» Balbutia rapidement Emerys en prenant un pas en arrière, sidérée par ce qu'elle entendait. Un combat par ordalie ?! Mais avec qui ?
La conversation de Jaime lui revint à l'esprit et un poids immense s'installa sur ses épaules, la faisant presque perdre l'équilibre dans le processus. La Reine se redressa puis descendit à nouveau les marches pour se tenir devant Emerys, les yeux froids dans les siens. Elle lui attrapa une poignée de cheveux à l'arrière de sa tête pour la forcer à la regarder dans le visage livide de colère.
«Tu n'es qu'une petite menteuse ! Tu te joues de moi alors que j'ai été clémente sur ton sort ! Tu n'es qu'une petite Chienne et tu vas payer ! Tout comme le bâtard qui pousse dans ton ventre !» Siffla-t-elle, son visage à un pouce de celui de la femme.
Le souffle d'Emerys se prit dans sa gorge, la bouche béate alors qu'elle fixait les yeux haineux de la Reine. Elle était au courant ... Soit l'une de ses servantes l'avaient mise au courant ou alors elle n'avait pas fait assez attention et maintenant elle allait payer, la Reine fera en sorte que ce soit bien le cas.
Soudainement, la main de la Reine descendit le long de ses côtes puis sur son ventre. Elle enfonça fortement son pouce près de son nombril puis sourit de victoire lorsqu'Emerys glapit de douleur et de surprise. Elle avait toujours eu un faible pour les enfants mais pas ceux des traîtres, jamais.
«Oui ... Je suis au courant. Je sais tout et je sais aussi que tu as perdus, tout comme cet imbécile de Clegane ! Que diras-t-il lorsqu'il verra sa précieuse femme avant le combat ? Sera-t-il heureux ou au contraire, éprouvera-t-il du dégoût ? Tôt ou tard, les monstres finissent par goûter à ma colère.» Cersei sourit puis relâcha brutalement Emerys qui rabaissa les yeux au sol.
«Connais-tu l'homme qui a mis en pièce le Prince Oberyn ? Celui qui a défendu mon honneur et ma famille à plusieurs reprises ?» Demanda soudainement Cersei en se mettant à côté de son garde, les sourcils levés comme si elle attendait une réponse.
Emerys n'osa pas lever les yeux vers l'homme en question, elle n'avait pas la force de le faire. Elle était tétaniser par la peur et craignait où voulait en venir la Reine. Cersei sourit hautainement puis s'avança sur le côté droit du garde en question en le regardant de haut en bas.
«Il s'agit-là de la Montagne, le plus grand et le plus puissant des combattants que Westeros n'a jamais connu. D'ici deux jours, il tuera son plus jeune frère Sandor Clegane et répandra son sang pour la justice.» Elle sourit vilement puis récupéra une coupe de vin près d'une table cachée derrière un pilier.
Emerys sursauta un peu lorsque le grand garde prit un pas en avant, le bruit de ses pas lourds résonnant dans toute sa poitrine. Son armure faisait du bruit et ses gants grinçaient lorsqu'il serra les poings à ses côtés. Il ne parlait pas mais elle pouvait sentir son regard sur elle.
«Le Roi Tommen sera mis au courant ...» Dit doucement Emerys en levant ses yeux vers le visage souriant de la Reine. Elle garda ses mains croisées devant elle pour retenir les tremblements de ses doigts même si cette tâche s'avérait très compliquée.
«Tommen est mon fils et il écoutera sa mère.» Renchérit Cersei en levant un sourcil. Elle aimait le peu d'audace qu'il lui restait mais elle préférait voir la peur dans ses yeux, surtout avec ce qu'elle avait prévue pour elle. Elle donna un bref signe de tête à Gregor.
La Montagne se baissa puis attrapa Emerys dans une poigne si serrée qu'elle sentit ses os craquer. Un petit cri de douleur s'échappa de ses lèvres alors qu'elle essaya de se défaire du bras de Gregor mais plus elle se débattait et plus il serrait.
«Elle est à toi. Fait-en ce que tu veux mais je t'interdis de la violer ou du lui abîmer le visage. Quoi que ... Elle serait peut-être un peu plus jolie avec quelques bleus ? Cela mettrait en valeur ses beaux yeux noirs.» Dit Cersei en penchant la tête puis en passant un doigt sur la joue d'Emerys.
«Gagne ce combat et je te l'offrirais en récompense !» Finit la Reine en reculant de quelques pas et en récupérant sa coupe de vin, fixant la Montagne droit dans les yeux.
Le visage d'Emerys se décomposa de terreur tandis que Gregor commença à l'emmener avec lui vers les portes de sorties. Elle se débattit de toutes ses forces lorsqu'il la relâcha mais au lieu de la laisser marcher, il la souleva sur son épaule blindée et la tint aussi serrer qu'avant.
Retrouvant sa voix, elle se mit à le frapper et à crier pour de l'aide mais le monstre n'allait pas la laisser s'échapper, elle était à lui dorénavant. Une peur viscérale la prit en s'imaginant ce qu'il allait lui faire, se souvenant vaguement de la cicatrice de Sandor.
«Non, non non ! Pitié ! Votre grâce, je vous en conjure ! Pitié ! PITIÉ !» Hurla encore et encore Emerys alors que la Montagne l'emmenait avec lui.
Cersei cacha son sourire grandissant dans son verre à vin alors que la douce mélodie des cris de la femme platine résonnait encore contre les murs.
Elle avait gagné sa vengeance.
A suivre ...
Wow, fini la plaisanterie nous passons du côté obscur de cette histoire. Gregor Clegane alias la Montagne ... Qu'est-ce qui arrivera à Emerys maintenant qu'elle est à lui ? *frissons* vous n'êtes pas préparés.
VP
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top