Chapitre 15
Ici, présence d'un personnage un peu particulier ... :p Il existe et il suffit de chercher sur Google pour voir à quoi il ressemble et dans quoi il joue. Petit Easter egg hehe !
Bonne lecture et surtout, bonnes découvertes !
Chapitre 15
Sa tête lui faisait horriblement mal. Tout son corps se sentait lourd et ses yeux ne voulaient pas s'ouvrir. Où était-il et surtout, qu'est-ce qu'il s'était passé ?
La dernière chose qu'il se souvenait fut ses derniers instants chez les Mallister, enfermé dans une cage comme un chien. Et cet homme, Barry, qui lui avait dit qu'Emerys avait péri sur un bucher ... Une minute.
Les souvenirs de la veille commencèrent à revenir à Sandor Clegane. Le vieillard qui était venu lui rendre visite avec cette boisson qui n'était pas du vin mais une sorte de poison ! Non pas du poison, un breuvage qui paralysait et rendait inconscient.
Sandor gémit puis se pencha sur le côté alors qu'une vague de nausée le frappa de plein fouet. Il vomit sur le sol puis jura dans sa barbe à l'amertume que cela lui laissait dans la bouche et au sentiment inconfortable dans l'estomac. Il avait l'impression de revivre sa toute première cuite à l'âge de six ans !
Lentement et après avoir repris son souffle le Limier se redressa et regarda autour de lui, perplexe à son nouvel environnement. Il était couché le long d'une table en bois dans ce qui semblerait être une petite maison. Lorsqu'il leva les yeux en bout de table il vit qu'il y avait un feu qui crépitait dans une grande cheminée et des casseroles et marmites accrochés sur le mur.
Sandor se glissa plus loin sur la table, trop près du feu à son goût. Il se redressa en position assise puis s'essuya grossièrement la bouche avec le dos de sa main, les souvenirs revenant peu à peu à son esprit perturbé.
«Elle est vivante ...»
Les mots que lui avait dits le vieillard avant qu'il ne tombe sous l'effet du breuvage empoisonné. Se pouvait-il que cet homme lui parlait d'Emerys ?! De qui d'autre sinon ! Mais Sandor n'allait pas croire les paroles d'une espèce de vieux fou qui avait tenté de le tuer ! Il n'était pas prêt à souffrir une deuxième fois.
La porte de la cuisine à sa gauche s'ouvrit avec un grincement et le vieillard en question entra, une canne dans sa main droite et plutôt bien habillé. Lorsqu'il le regarda, il lui adressa un petit sourire sympathique en baissant respectueusement la tête.
«Bonjour à vous Messire !» S'exprima-t-il en levant les sourcils. Il observa un instant le visage confus du Limier puis s'avança pour se mettre dans une chaise à proximité de la table, fronçant les sourcils de dégoût lorsqu'il vit le vomi sur le sol.
«Je vois que le réveil a été plus difficile que prévu.» Dit-il avec un léger rire.
«Qu'est-ce que tu me veut ! T'as envie de me bouffer ou quoi ?!» S'écria rapidement Sandor en regardant autour de lui aux nombreux ustensiles suspendus.
«Ciel non ! Je suis sûr que vous avez très mauvais goût ! En revanche je suis persuadé que vous mourrez de faim, pas vrai ?» Le vieillard se redressa puis agita sa main au-dessus d'une marmite sur la plus petite table.
Sandor plissa les yeux à lui puis sans attendre, il se leva et se servit grossièrement un bol de ragout. Encore du ragout ! Il adorait ça. Il ne perdit pas une seule seconde à boire la nourriture encore bien chaude qu'il n'avait plus eue depuis plus de trois jours maintenant ! Et de plus, c'était délicieux.
«Ralentissez ! La nourriture ne va pas s'envoler !» Gloussa le vieil homme à côté du feu, deux doigts frottant son front ridé.
Immédiatement, le Limier rabaissa son bol de ragout puis avala bruyamment le reste de nourriture dans sa gorge. Il n'avait pas pensé à vérifier avant de se jeter dessus ... Si la bonne cuisine n'avait pas été empoisonnée comme son vin. Il se tourna vers le vieillard puis le donna un regard douteux.
«Si j'avais voulu vous empoisonner, vous ne seriez pas là en ce moment même.» Dit froidement l'homme sur sa chaise, le sourire mourant lentement.
«Je ne sais pas qui tu es et je ne sais pas ce que tu me veux ! Pourquoi tu m'as libérer ?» Demanda Sandor en prenant un autre bol, maintenant plus confiant au sujet de la nourriture.
«Mon nom est Ser Edmund Burton !» S'enchanta le vieillard. Au regard confus que lui donna le Chien, il poursuivit ; «inutile de chercher. Bien que j'imagine que vous êtes un homme cultivé, je ne viens pas de cet endroit.» Il se moqua un peu, une lueur amusée dans ses yeux bleus.
«Ouais. T'as de la bière ?» Sandor tourna la tête vers Edmund et suivit du regard le doigt pointé vers un placard. Il l'ouvrit et prit une chope ainsi que son précieux breuvage.
«Comment est-ce que tu as fait pour me sortir des Mallister ?» Demanda Sandor après avoir pris un verre entier de bière, se posant en arrière contre la longue table en bois et lorgnant le vieillard presque chauve.
«Barry Mallister est un homme intelligent mais pas suffisamment méfiant.» Edmund sourit pensivement puis leva les yeux vers le visage du Limier ; «votre heure n'est pas encore venue et la sienne non plus.»
Sandor plissa les yeux puis leva le menton, n'appréciant pas les énigmes qu'il utilisait ni cette façon qu'il avait de le regarder. Il se redressa contre la table puis croisa ses bras sur sa poitrine, adoptant une position menaçante plutôt que détendue.
«Qu'est-ce que tu me chante !» Il serra les dents.
«Emerys est vivante. Elle est en vie à Port-Réal entre les griffes de la lionne.» Répondit Edmund en souriant légèrement, les doigts jouant dans un rythme sur l'accoudoir de sa chaise.
La nouvelle faillit faire perdre l'équilibre à Sandor et s'il n'avait pas mis ses mains sur le rebord de la table il aurait sans doute trébuché sur ses pieds. Emerys était vivante ... Barry lui avait menti. Il laissa sortir plusieurs souffles profonds puis passa une main tremblante dans ses cheveux, accablé par la nouvelle.
«L'histoire aurait été bien différente à plusieurs égards si vous ne seriez pas partit pour une vengeance personnelle avec Barry Mallister. Vous devez reprendre votre chemin avant qu'il ne soit trop tard !» Edmund se leva de son fauteuil et se positionna devant le Limier. Voyant son expression indécise, il poursuivit rapidement.
«Trop tard pour faire marche arrière ...» Finit-il en baissant son regard sur le sol à côté de Sandor.
«Arrête avec tes foutus mystères ou je te garantis que je te tranche la gorge ! Des vieux comme toi, j'en ai tué un sacré paquet !» S'agaça Sandor après un long moment silencieux entre eux. Il n'en revenait toujours pas d'apprendre qu'Emerys était vivante ! C'était un immense soulagement pour lui et il était une fois de plus déterminer à la récupérer.
«Emerys ne fait ni partie de la maison Raven ni de celle des Targaryen ! Elle est née de parents inconnus et n'a jamais eu sa place ici, en ce monde. Croyez-vous aux Dieux, Sandor Clegane ?» Interrogea soudainement Edmund en croisant ses bras derrière lui, les sourcils levés.
«Je ne crois en rien du tout !» Grogna Sandor entre ses dents, de plus en plus énerver de perdre du temps ici.
«C'est bien dommage, vous devriez. Il reste un petit espoir pour Emerys. Elle possède une puissance qui dépasserait toute espérance et si elle fait les mauvais choix, nous pourrions ne pas y survivre. C'est pour cela que vous devez la guider et avant tout, la sortir des griffes de Cersei Lannister !» Edmund plissa ses yeux au Limier puis avala.
«Elle est une femme extraordinaire, mais je crains que certains évènements risquent de faire de gros dégâts irréparables ... Il faut que vous la récupérer et que vous la protéger des mauvaises intentions ! Je souhaiterais que cet hiver ne soit pas le dernier, pas avec ce qui nous attends au-delà du Mur.» Il cligna des yeux puis sourit doucement.
«Tu es une espèce de sorcier qui voit dans l'avenir ou une connerie du genre ?!» Se moqua Sandor en reprenant un peu de bière, riant à lui-même car il n'y croyait aucunement.
«Viendra le temps ou vous comprendrez. Emerys vous fait confiance et elle vous attend. Port-Réal n'est qu'à quelques jours d'ici et quelqu'un sera là pour vous accueillir et vous faire passer les portes sans aucun risque.» Continua mystérieusement Edmund en levant un sourcil à Sandor lorsqu'il le dévisagea.
«Qui ?» Demanda le Chien après un moment silencieux entre eux.
«Une personne de confiance. Je ne peux m'avancer d'avantage dans cette conversation mais vous avez encore une longue route à faire avant de comprendre certaines choses. Comme je vous l'ai dit, votre heure n'est pas encore venue ni celle d'Emerys ! Elle peut être un espoir ou un souffle de destruction, cela dépendra.» Edmund reprit sa canne en main puis se dirigea lentement vers la porte.
«De quoi ?» Claqua Sandor en s'approchant vers le vieillard, confus.
«De vous et d'elle, de vos choix futurs et présents. Si vous réussissez, dites-lui qu'Edmund Burton la salue !» Il posa sa main sur sa poitrine puis donna une légère révérence au Limier, son étrange sourire à nouveau sur ses lèvres. Il quitta sans plus tarder la cuisine en laissant Sandor avec ses pensées.
Emerys était vivante, c'était tout ce qu'il lui importait pour le moment. Il avait une nouvelle détermination qu'il n'avait plus ressentit depuis très longtemps, celle de vouloir protéger quelqu'un au détriment de sa propre vie.
Sandor s'assit sur la table et ce fut là qu'il vit que son épée était posée contre le mur du fond avec ses gants et ses épaulières. Il sourit doucement puis secoua la tête, il se devait d'aller remercier le vieillard bizarre qui l'avait miraculeusement sorti de cette prison de merde.
Barry ... Ce petit fils de pute ne payait rien pour attendre ! Il avait vendu sa belle Emerys à la pire race qu'il existait ! Les Lannister et il lui avait menti sur toute la ligne ! Le poids sur ses épaules s'envola tout à coup et son cœur se sentit soudainement plus léger, la culpabilité s'effaçant de lui pour laisser place à l'espoir, chose rare qu'il s'autorisait à ressentir.
Il se recoucha le long de la table car l'extérieur était sombre et il avait besoin de prendre un peu de repos avant sa longue route à Port-Réal. Dès qu'il y sera, il trouvera un moyen de parler à cet abruti de Jaime pour qu'il le laisse voir sa putain de sœur ! Il ne voulait parler à personne d'autre qu'elle.
Sandor croisa ses mains sur sa poitrine puis reposa sa tête en arrière contre le bois, les yeux perdus sur les lattes du plafond. Il n'avait qu'une seule envie et c'était de retrouver Emerys pour la faire sortir de ce cauchemar.
Et plus rien ne l'arrêtera à présent.
Lorsqu'il se réveilla au petit matin, la cuisine était froide car le feu s'était éteint pendant qu'il dormait. Sandor frissonna puis se redressa sur la table en regardant bêtement autour de lui. La pièce était complètement vide ! Et les cendres dans la cheminée n'étaient plus que de la vieille poussière grise.
Vide ... Plus aucun ustensiles ni même meubles ! Juste la table où il dormait et ses affaires dans le coin.
Encore quelque peu perplexe, Sandor reprit son épée, ses gants et ses épaulières puis sortit rapidement de la petite chaumière fantomatique. Aucune pièce n'avait d'objets, comme si personne n'avait jamais existé ni même vécu à cet endroit.
Il sortit à l'extérieur puis prit quelques instants à regarder autour de lui pour tenter de savoir au moins où il se trouvait. Les lieux ne lui disaient rien du tout mais de la fumée au loin derrière la forêt signifiait que des habitants pourraient éventuellement l'aider pour retrouver son chemin vers la route du Roi.
Il entendit hennir derrière lui et vit que même Stranger avait été récupérer des Mallister. Il broutait tranquillement l'herbe, deux sacoches sur ses flancs remplis de provisions. Sandor prit les rênes et monta sur l'animal en le mettant rapidement au trot.
Sandor sourit à lui-même. Ce vieil homme avait plus d'un tour dans son sac et pendant un court instant, il crut aux Dieux et à la magie. Un jour peut-être leur chemin se recroiserons ...
Mais maintenant il faisait cap à Port-Réal.
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Elle voulait se laisser mourir. Elle ne voyait plus aucun intérêt à poursuivre sa misérable vie inutile.
Ses pensées n'étaient que plus sombres de jours en jours surtout après ce qui était arrivé lorsqu'elle avait essayé de fuir loin de la Capitale. Quelle idée d'avoir tenté de faire une chose pareille ... Mais Emerys n'avait plus espoir et cela empirait à chaque minutes qui passaient au sein de ses murs.
Ses yeux noirs fatigués parcouraient sa forme dans le grand miroir où ses trois servantes lui confectionnaient une nouvelle robe. De nombreux tissus pour faire une robe d'été, Emerys avait trouvé cela stupide dès le début.
La Reine avait insisté pour qu'elle vienne à la cérémonie des fiançailles de Tommen et de Margaery dans le Septuaire de Baelore. Un lieu de prière où toute la cour et surtout les pires personnages se retrouveront enfermés entre quatre murs.
Emerys n'avait plus envie de prier les Dieux, elle n'avait plus le courage ni l'envie. La déception dans son cœur était immense et lui laissait un goût amer en bouche. Les Dieux laisseraient-ils vraiment faire toutes ses choses horribles dans le monde ? Tous ses meurtres, viols et pillages s'ils existaient ? Prier des choses qui n'existaient pas ne servait à rien, elle le savait à présent.
Une petite grimace plissa les traits du visage d'Emerys lorsque l'une de ses servantes serra un bout de tissu trop brutalement autour d'elle. La femme souffla une petite excuse rapide, n'ayant pas voulu lui faire de mal puis reprit son travail sur la robe.
Emerys parcourut longuement du regard son corps et les femmes qui s'agitaient autour d'elle pour la rendre présentable. Elle se haïssait, elle haïssait ses filles et pire que tout, elle haïssait Cersei pour cela. L'utiliser dans son jeu de vengeance absurde qui ne tenait pas la route, un peu comme un chat avec une souris.
Emerys sourit froidement puis baissa les yeux sur le sol en face d'elle, les sourcils froncés dans l'expectative. Ce serait si simple de passer par la fenêtre et de mourir ici-bas ... Contre les marches du Donjon Rouge. Au moins elle ne laisserait pas gagner la Reine et elle ne pourrait plus atteindre Sandor en lui disant qu'elle la possédait.
Sandor Clegane ... Où était l'homme ? Que faisait-il ? Etait-il au Mur à l'heure qu'il était ? Pensait-il à elle comme elle pensait à lui ? Et Arya Stark, était-elle en sécurité avec sa sœur Sansa à Winterfell ? Tous un tas de questions sans réponses qui lui faisaient toujours plus de mal.
Elle ignorait tout ce qui se passait, tout ce qui se disait et elle allait devenir folle dans cette prison luxurieuse ! Une cage dorée pour un corbeau. Cette petite pensée donna un sourire écœurant sur les lèvres d'Emerys, une envie meurtrière tout à coup.
Il serait si simple d'emportée une vie ... Il suffisait d'être assez proche. Au moins elle mourrait avec dignité en sachant que ce monde se séparait d'un tyran. Peut-être qu'un jour effectivement la Reine des Dragons traversera Westeros et remportera le Trône de Fer.
Les dragons ... Créatures à la fois splendides et à la fois meurtrières. Emerys avait toujours adoré ses créatures puissantes et imprévisibles. Elle aurait aimé un jour pouvoir s'en approcher d'un et de lui parler, de le toucher et de lui ordonner de cracher le feu sur des armées ennemies. Cette Reine Daenerys devait réellement apprécier le faire, cette satisfaction lorsqu'un ennemi brûle sous son ordre.
Emerys ferma lentement les yeux puis pris une profonde inspiration, s'imaginant un instant à la place de cette femme. Elle était censée lui venir en aide de l'autre côté du Détroit mais la vie ne donnait jamais de cadeau. Barry l'avait dupé et trahi sans aucun remord. Son ami d'enfance, l'homme en qui elle avait décidé de mettre aveuglément sa confiance.
«Milady ?»
Emerys rouvrit les yeux et regarda sombrement le miroir en face d'elle et à la servante qui venait de parler. Il s'agissait de Myra, la femme aux cheveux bouclés noirs et peau bronzée. Elle était accroupit devant elle et la regardait au travers le miroir avec un visage inquiet, se léchant nerveusement les lèvres.
Lorsqu'Emerys ne répondit pas, elle détourna les yeux du miroir puis se racla la gorge en reprenant son travail sur la robe. C'était une robe de couleur rouge et or avec un lion cousu sur l'ourlet. Une façon qu'avait Cersei de lui montrer à quel point elle lui appartenait. Une moquerie qu'elle avait du mal à digérée ...
Soudain, les mains de Myra s'attardèrent sur son estomac et elle lui donna une pression à l'intérieur de ses hanches avec ses pousses, cherchant quelque chose. Elle avala une fois de plus sa salive puis redressa ses yeux bruns vers ceux d'Emerys, les autres servantes derrière elle l'observant en travers le miroir.
«Quand avez-vous eu vos dernières saignées ?» Finit-elle par lui demander sérieusement, les mains des autres servantes s'arrêtant de faire leur travail pour écouter attentivement
Emerys ne pouvait que se tenir là, à se regarder longuement dans l'immense miroir devant elle. Ses yeux noirs étaient vides de vie et son expression devint soudainement plate, la bouche en ligne mince. Elle ne pouvait penser à rien du tout et elle avait l'impression qu'à la place de son cœur il y avait un énorme trou.
Myra fronça doucement les sourcils en attendant une réponse de sa maitresse mais elle ne bougea pas de sa position droite et refusait de faire contact visuel avec elle. Les deux autres filles se regardèrent puis reprirent silencieusement leur travail sur le tissu de la robe, un silence pesant et mal à l'aise entre elles.
Finalement et après un long moment silencieux, Emerys avala difficilement puis cligna des yeux en laissant glisser des larmes sur ses joues pâles. Elle se voyait dans le miroir mais son esprit n'était pas là, il voyageait. C'était comme si tout son monde s'effondrait à ses pieds en morceaux de verres et que son reflet se moquait d'elle.
«Apportez-moi un tissu.» Commanda-t-elle soudainement d'une voix sûre et profonde. Elle pleurait mais ses larmes reflétaient la colère, l'incertitude et la peur. Lorsqu'aucune des servantes ne bougea, Emerys tourna la tête vers elles, désespérée.
«Il faut cacher ça, la Reine ne doit rien savoir.» La fin de sa phrase sortit dans un murmure tendit qu'une autre larme roula sur sa joue. Myra se leva et alla chercher le tissu qu'elle venait de demander.
Elle revint quelques instants plus tard et après lui avoir donné un regard de pitié, elle le tendit aux autres servantes pour qu'elles nouent le tissu autour de son ventre. Les deux filles hésitèrent mais firent tout de même ce qu'Emerys voulait, ayant beaucoup d'empathie pour elle.
Elles passèrent le tissu sous la robe puis serrèrent, encore et encore jusqu'à ce que son ventre soit complètement plat et qu'il ne risque pas de se développer. Emerys laissa sortir un petit gémissement lorsqu'elles serrèrent plus fort, les yeux ne quittant jamais son reflet dans le miroir.
Elle portait un enfant.
A suivre ...
Gros rebondissement dans cette histoire ! Qui est-ce qui s'en doutait ? J Commentaires !
PS : Edmund Burton est un personnage déjà existant, comprendra qui pourra ;) Clin d'œil à l'une de mes fandoms favorites !
A bientôt, VP
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