Chapitre 13
Suite ! La tristesse laisse place au désespoir ;)
Bonne lecture !
Chapitre 13
Il fallait qu'elle s'éloigne le plus loin possible et qu'elle trouve un endroit calme où personne ne pourra la déranger. Margaery lui courait après et l'appelait en lui demandant de ralentir mais Emerys n'avait aucune envie de discuter avec la future Reine.
«Emerys attendez je vous en prie !» Cria encore Margaery qui finalement rattrapa la femme.
«S'il vous plaît j'ai besoin d'un moment !» S'écria Emerys lorsqu'elle sentit la main de la brune sur son avant-bras. Elle ne voulait pas avoir de compagnie, pourquoi ne pouvait-elle pas comprendre cela ?!
«Je sais ce que vous ressentez, mais fuir le problème ne résoudra rien du tout ! Vous êtes en danger de mort à présent et si vous ne gardez pas contrôle sur vous-même ...» Margaery baissa le ton en voyant le visage sombre d'Emerys.
«Vous ne savez rien du tout vous et votre grand-mère ! Je n'ai pas ma place ici et tant que je respirerais mon calvaire ne cessera pas ! C'est comme ça que Sansa Stark se sentait, n'est-ce pas ? Prise au piège entre ses murs sans personne pour l'aider !» Siffla soudainement Emerys en arrachant son bras de l'emprise de Margaery.
Elle se détourna d'elle puis continua son chemin loin des jardins et en direction de sa chambre mais la jeune femme derrière elle n'était pas prête à la laisser dans cet état d'esprit. Margaery la rattrapa une nouvelle fois puis lui tint fermement les mains dans les siennes.
«Elle n'était pas toute seule et vous non plus ! Vous pensez que votre monde s'effondre mais je vous assure que vous n'êtes pas seule ici.» Dit-elle plus calmement en regardant droit dans ses yeux noirs.
Emerys redressa le menton, la respiration rapide et le visage lisse d'émotion. Elle n'avait confiance en personne mais Margaery avait toujours cette façon de parler qui arrivait à la calmer d'une certaine manière. La femme la regardait longuement dans les yeux comme si elle cherchait quelque chose puis soudainement, son sourire devint grand.
«Vous êtes amoureuse n'est-ce pas ? Vous pensez qu'il vous a laissé ici par choix ? Je vous assure Emerys que je sais ce que ça fait ...» Margaery répondit fermement puis boucla son bras sous le sien, l'entraînant dans un autre chemin.
«J'aimais mon ancien mari Renly Barathéon. Il était un homme doux et bon et je suis sûre qu'il aurait fait un Roi vraiment très talentueux même s'il avait des goûts un peu particuliers. Il était quelqu'un de bien et lorsqu'il a été assassiné, j'étais dévastée !» S'exclama Margaery en gardant une prise ferme sur le bras de sa nouvelle amie.
«Je suis désolée pour votre perte.» Mais rien n'égalera à la mienne, pensa Emerys en gardant un visage morose.
«Oui, mais maintenant j'ai Tommen et il est un garçon si gentil et doux comparer à son horrible frère.» Margaery chuchota la fin de sa phrase avec un petit gloussement. Bien qu'Emerys apprécie la compagnie de cette femme elle avait la mauvaise habitude de toujours tout tourner autour d'elle.
Margaery commença à parler de ses anciens maris mais Emerys n'écoutait pas vraiment ce qu'elle disait, son cœur lui faisait bien trop mal et sa tête voyageait au-delà des murs. De temps à autre elle lui hochait la tête ou lui accordait un sourire mais elle ne faisait pas attention, tout ce qu'elle voulait s'était d'être seule.
Finalement les deux femmes se retrouvèrent en face de la chambre accordée à Emerys. Inconsciemment ou presque elles avaient voyagés jusqu'ici, a son plus grand bonheur.
«Souvenez-vous ma chère, la Reine ne doit rien savoir ! Il faut que vous teniez le coup jusqu'à mon mariage avec Tommen dans trois semaines et là, je vous rendrais votre liberté ! Ayez confiance en nous comme vous avez eu confiance en votre protecteur.» Chuchota Margaery en tenant Emerys à bout de bras, le visage sérieux.
Emerys hocha faiblement la tête puis regarda la brune partir dans le couloir. Elle ignorait à qui elle faisait allusion lorsqu'elle parlait de son protecteur mais elle espérait qu'il s'agissait de Sandor ou de Varys. Qu'est-ce qu'elle donnerait pour être avec l'un des deux en ce moment ... Ou même Tyrion.
Loin d'ici.
Elle ouvrit la porte de sa chambre et se glissa à l'intérieur en reposant son dos contre le bois. Immédiatement, des vagues de larmes s'abattirent sans pitié sur elle et l'obligea à glisser sur le sol, les genoux tenus fermement contre sa poitrine.
Elle avait essayé de ne pas craquer en public et maintenant qu'elle était en sécurité dans sa chambre et loin des regards, elle se laissa pleurer sur le sol comme elle ne l'avait jamais fait en des années.
Prise au piège, en danger et ne sachant pas ce qu'était devenu ses amis ni Sandor Clegane.
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«Réveille-toi !»
Sandor sursauta à la voix de Barry qui le tira de son sommeil. Il grogna puis leva la tête vers l'homme de l'autre côté d'une grille. Il fronça les sourcils puis se concentra sur ses environs, un peu perdu après avoir autant été plongé dans le noir.
Il était dans une espèce de cage dans une écurie avec des chevaux, une prison semblerait-il. Sa cellule était assez spacieuse et derrière lui dans le mur il y avait une fenêtre à barreaux. Au moins ses poignets et ses jambes n'étaient plus fermement liés par des cordes ...
«Bien dormi Chien ? Comment trouves-tu ta nouvelle cage ?» S'exclama Barry en mettant ses mains derrière son dos, un regard hautain sur son visage.
«Où suis-je ...» Grommela Sandor, le menton tombant contre sa poitrine avec le mal de tête qui le frappait sans pitié.
«Chez moi, dans le territoire des Mallister !» Répondit un peu trop joyeusement Barry au goût du Limier.
Sandor soupira puis redressa la tête pour regarder l'homme derrière la grille qui les séparaient tous les deux. Il avait cette envie folle de passer ses bras en travers les barreaux et arracher la tête de Barry. Il n'avait pas le force de se lever ni l'envie pour être honnête, pas après avoir appris la tragique mort d'Emerys.
«T'as du vin ?» Demanda Sandor après un moment silencieux.
«Ai-je une tête à avoir du vin sur moi ?» Gloussa Barry en levant un sourcil, les bras croisés sur sa poitrine.
«T'as surtout une tête de con. Qu'est-ce que je donnerais pour être de l'autre côté de cette grille et de pouvoir mettre en pratique ma menace ! Tu méritais cent fois plus de mourir qu'elle !» Siffla Sandor entre ses dents, regardant Barry avec haine.
«Toujours de grands mots mais jamais les couilles de faire quoi que ce soit ! Tu savais quel genre de type j'étais et pourtant tu n'as rien fait. Donc c'est par ta faute si maintenant Emerys est morte.» Barry sourit en coin en voyant le visage du Limier tomber à ses paroles.
«D'ailleurs je ne comprends toujours pas pourquoi tu continu encore et encore avec cette histoire ! Tu devrais t'inquiéter pour ton propre sort au lieu de penser à cette stupide catin.» Se moqua exprès Barry, voulant voir les réactions de l'homme défiguré.
«Tu l'as trahi ! Elle te faisait confiance merde ! Pourquoi est-ce que tu lui as fait ça !» Hurla Sandor en se levant et en frappant sa main contre les barreaux, la respiration devenant plus rapide au fil des secondes.
«Du calme mon ami ! Je savais que tu lui attachais une certaine importance mais alors là ... Je suis presque sans voix. Tu l'aimais, c'est ça que t'essaye de me faire croire ? Bon sang mais quel bel abrutis que tu me fais.» Barry couvrit sa bouche avec sa main pour étouffer son rire moqueur.
«Qu'est-ce que tu me chante tête de nœud ! Et ne t'avise plus de me sortir une seule connerie !» Menaça Sandor en prenant fermement les barreaux, les dents serrées dans la rage.
«Ne joue pas aux innocents avec moi, tu sais très bien de quoi je parle. Tu pensais vraiment que tu avais une chance avec elle ? Toi la brute avec ta sale gueule ? Qu'est-ce que tu espérais !» Cracha méchamment Barry en s'approchant de la grille, son air rieur envolé.
«La première chose qu'Emerys a fait après être parti avec nous a été de me sucer la queue ! Il suffisait de lui demander poliment. Tu n'avais pas besoin de jouer au héro avec elle ni même d'essayer de lui faire croire que tu l'aimais !» Barry sourit en laissant apparaitre ses dents lorsque Sandor frappa ses mains sur les barreaux.
«C'est faux !» Hurla-t-il en exerçant une grande pression sur la grille, s'imaginant qu'il s'agissait du coup de Barry.
«Oh que non et tu le sais très bien ! Tu le savais depuis le début Clegane ! Qu'une aussi jolie fille qu'elle ne pouvait voir au travers de la laideur ! Ce n'était qu'un jeu et elle me la prouver.» Barry s'éloigna de la grille puis attrapa son entrejambe en riant furieusement.
«Ferme ton putain de clapet ! Laisse-moi sortir qu'on règle ça toi et moi ! Ou sinon ...» Cria Sandor en laissant planer sa menace, impuissant pour le moment et complètement détruit de l'intérieur.
«Tu aurais dû entendre ses gémissements ... Lorsque je l'ai baisé ! Elle criait mon nom et disait qu'elle n'avait jamais rien connue d'aussi incroyable !» Chantonna Barry, appréciant de plus en plus le petit jeu.
Sandor claqua son épaule dans la grille en grognant de colère vive. Il ne supportait plus d'entendre les mensonges que lui balançait sans aucune once de pitié Barry. Du moins il se forçait à croire qu'il ne s'agissait que de mensonges et non pas de la vérité.
«Franchement Chien ! Je ne te pensais pas aussi faible face à une femme ! D'après ce que j'entendais de toi, tu n'hésitais pas à en mettre sous terre et pourtant celle-là tu l'as épargnée ... Tu dois le regretter à présent, non ?» Barry suivit du regard l'homme derrière les barreaux s'agenouillé, abattu par ses paroles.
Il baissa la tête puis renifla d'amusement. Il n'aimait pas faire de la torture physique, non lui sa spécialité c'était la torture morale. Il jouissait de voir ce que pouvait devenir un homme comme Sandor Clegane en aussi peu de temps avec des mensonges comme les siens. Barry prit une profonde inspiration puis s'accroupit pour être au niveau du Limier.
«Tu sais ce qu'est la dernière chose que j'ai vu ? Son visage lorsque je lui ai retiré le sac de la tête. Tu aurais dû voir l'expression de son visage, la peur dans ses yeux noirs et surtout la trahison qui s'y reflétait. Elle était si naïve ... Mais maintenant ce n'est que de l'histoire ancienne ! Je négocierais avec les Lannister pour le prix de ta tête et deviendrais plus riche qu'avec celle d'Emerys Raven !» S'esclaffa Barry en se relevant et en levant les bras d'un air victorieux.
«Tu ne t'en sortiras pas comme ça ...» Marmonna Sandor, la tête basse.
«Détrompe-toi mon ami ! Je gagne toujours.» Répondit Barry en émettant un petit reniflement hautain. Il attrapa sa cape bleue puis tourna les talons, laissant seul Sandor avec ses sombres pensées dévastatrices.
Heureusement que la crapule venait de partir car il ne pouvait plus supporter un seul de ses mots. Il mentait ... Il mentait sur tout ! Il ne pouvait pas avoir raison, pas après ce qu'il savait d'Emerys. Il n'était pas dupe, il savait reconnaître le vrai du faux car il l'avait appris à le faire durant de nombreuses années au service des Lannister.
Mais pourtant, un immense doute planait dans sa poitrine et lui laissait un sentiment creux au fond de son estomac.
Culpabilité. Haine. Trahison. Un tas de choses qu'il aurait aimé ne jamais ressentir pour quelqu'un qu'il aimait. A quoi s'attendait-il tout compte fait ? Novice comme il était dans ce domaine il ne pouvait que se retrouver face à ce résultat.
Sandor s'agrippa aux barreaux puis se releva sur ses jambes, regardant autour de lui pour un moyen quelconque de sortir d'ici. Même après avoir été aussi rudement abattu, il devait se relever de ses cendres et continuer à se battre. Mais se battre pour quoi au final ? Qu'avait-il à gagner à présent ?
Il s'approcha du mur du fond puis se laissa glisser le long de la pierre froide, son armure grinçante au mouvement brusque. Qu'est-ce qu'il donnerait pour un peu de vin afin de noyer son chagrin dans l'alcool ... C'était ce qu'il préférait faire après la tuerie. Il leva les yeux et remarqua pour la première fois ses armes déposés le long du mur à sa droite, comme pour le narguer.
Il entendit les chevaux à côté de sa cage hennir à l'approche de quelqu'un mais le Limier ne s'en soucia pas. Il remonta ses genoux puis posa ses coudes dessus en frottant les paumes de ses mains contre son front. Une petite douleur à la poitrine lui rappela soudainement qu'il avait été touché par une flèche et par la suite guérit par Emerys.
Il sourit tristement à la pensée. Avoir fait tout cela pour en arriver là. La femme était morte, Arya n'était peut-être plus de ce monde et lui ... Enfermé dans cette cage aux mains d'idiots. Il n'avait plus envie de se battre désormais.
Sandor vit du coin de l'œil un vieillard s'approcher des grilles mais il ne fit aucun mouvement, ne voulant pas être déranger pour le moment. Il laissa un petit grognement désapprobateur lorsqu'il vit que l'homme le regardait fixement.
«Fiche le camp ...» Grommela le Limier.
Finalement, le vieil homme repartit avec une fourche en main en direction des box où les chevaux attendaient patiemment leur fourrage quotidien. N'avait-il pas été assez humilié bordel ?! Il gémit puis posa sa tête en arrière contre le mur, les yeux hermétiquement fermés et une grimace aux lèvres.
S'il devait mourir ici, il emporterait Barry Mallister dans sa tombe.
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Les deux jours suivant, Emerys ne parla à personne mise à part sa servante Myra. Elle ne voulait pas voir Margaery ni même Lady Olenna et encore moins Cersei Lannister. Elle la haïssait si fort ! Cette femme ne méritait en aucun cas sa place de conseillère du Roi.
En parlant du Roi, elle ne l'avait encore jamais rencontré. Etait-il comme le décrivait Margaery ? Un garçon gentil et attentionné ? S'il était un Lannister alors il faisait partie des monstres. Mais pourtant Tyrion en était un et il n'avait pas du tout le même état d'esprit que ses gens ignobles.
Emerys ne pouvait pas mettre tout le monde dans le même panier même si elle les détestait avec passion. Non, Tyrion n'était pas comme les autres loin de là et il se pouvait que le Roi Tommen non plus.
Elle soupira longuement puis se leva de son lit, les yeux encore rougis par ses pleurs. Qu'est-ce qu'elle donnerait pour partir d'ici et le plus loin possible ! Il y aurait un moyen ...
Emerys déglutit d'effroi puis secoua rapidement la tête pour éclaircir son esprit. Non ! Il en était hors de question ! Elle avait mis des années à le contrôler et ce n'était ni le moment ni l'endroit pour libérer sa colère. Même si elle haïssait passionnément les dirigeants des Sept Couronnes il y avait bien trop d'innocents à Port-Réal.
Elle s'étira doucement puis bailla, appréciant le bruit du craquement dans son dos. Il ne passait pas une heure sans qu'elle ne se demande ce que devenait Arya Stark ou Sandor Clegane. Les deux personnes en qui elle avait le plus confiance dans le monde.
Sa gorge se serra et l'empêcha de bien respirer en continuant de s'inventer des histoires tragiques sur le sort de ses amis en travers le monde. Elle se racla la gorge puis tenta d'effacer ses nouvelles larmes de tristesse et de désespoir en marchant calmement vers la porte de sa chambre.
Lorsqu'elle l'ouvrit elle trouva bien évidemment le garde Ser Meryn Trant. Il baissa les yeux sur elle puis se décala légèrement sur le côté pour la laisser passer. Emerys ne lui accordait pas un seul sourire car il ne méritait aucunement sa reconnaissance. Il lui haussa un sourcil puis décroisa les bras en la suivant dans le couloir.
Qu'est-ce qu'elle pouvait le haïr quand il faisait ça ! La suivre comme un chien partout où elle allait ! Par moment, elle préférait encore sa prison où elle était sûre que personne ne s'intéressait à elle plutôt que de vivre cela.
Emerys leva les yeux au ciel puis soupira exagérément, devenant de plus en plus agacer avec les minutes qui passaient. Cette situation commençait réellement à lui taper sur les nerfs et bientôt elle ne pourra plus se retenir de donner un morceau de sa façon de penser à la Reine et à son stupide petit jeu ! Elle n'avait plus rien à perdre de toute manière.
Elle entendit Meryn ricaner derrière elle et lorsqu'elle tourna la tête vers lui, elle vit qu'il la fixait vicieusement avec une main sur le pommeau de son épée. C'était comme s'il lisait dans ses pensées !
Emerys s'arrêta net dans ses pas, la respiration devenant de plus en plus rapide alors que les évènements des derniers jours brisaient le dernier brin de calme qu'elle possédait. Elle ne pouvait tout simplement plus en prendre ! Si elle continuait dans cette direction elle allait devenir folle !
«Je peux savoir ce que vous trouvez de drôle ?!» Siffla rudement Emerys, les poings serrés à ses côtés et les yeux dans ceux de Meryn.
Le garde renifla d'amusement puis la regarda longuement de bas en haut en s'arrêtant quelques secondes sur son décolleté puis à nouveau dans son visage. Elle portait une robe bordeaux qui s'attachait à ses courbes féminines, ce qu'elle regrettait à présent.
Comme elle s'y attendait, le garde ne lui répondit pas. Emerys arrêta son froncement de sourcil puis jeta sa tête dans une autre direction, vraiment agacée par son comportement puéril. Il fallait absolument qu'elle reprenne son calme et qu'elle arrête de ressentir cette rancœur et ce sentiment d'abandon.
Finalement elle sortit dans les jardins en jetant des regards aigris en direction des passants qui la dévisageaient puis marcha vers le sentier de prière vers la mer. Oui, c'était sans aucun doute ce qu'elle avait le plus besoin en ce moment.
Alors elle descendit le long chemin menant à un coin tranquille au bord de mer puis se mit à prier silencieusement.
A suivre ...
Petage de câble ! Retire cette idée de ton esprit Emerys, avant qu'il ne soit trop tard ...
A bientôt ! VP
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