18
Good As Well.
Heaven poussa la porte de sa chambre. Elle soupire et se laisse adosser contre la porte, les larmes coulant sur ses joues.
__Beh alors miss perfection, lance Karen sur son téléphone.
__Pas maintenant, s'il te plaît...
Celle à la queue de cheval leva la tête surprise d'entendre une voix tremblante de la part de sa colocataire. Elle vit cette dernière avec une mauvaise mine s'extirper dans la salle de bain. La brune ouvre la porte avant de fermer celle-ci et de venir se laisser tomber au sol. Elle commença à pleurer lâchement. Elle ne savait pas ce qui lui prenait. Elle ne savait pas où était parti la jeune femme si forte qu'elle était. Mais depuis la mort de Darla Henson, elle n'arrivait pas à regarder la vérité en face, elle n'arrivait pas à se dire qu'elle se levait chaque jour alors qu'elle ne le méritait pas. Elle s'en voulait terriblement de n'avoir rien fait, malgré que l'idée d'harceler cette petite ne lui avait pas plu, elle n'avait rien pu faire. Elle se leva et se regarda dans la glace, elle se trouvait minable et honteuse de porter ce meurtre sur son dos.
Elle n'irait certainement pas au paradis. Et elle le savait, ce n'était pas parce que son nom désignait ce dernier qu'elle le rejoindrait en première classe. Hélas. Elle fouilla dans les tiroirs et prit une paire de ciseaux avant de prendre quelques mèches de ses cheveux. Elle commença de nouveau à pleurer. Elle n'avait même pas la force de le faire. Elle serra des dents et coupa ses cheveux. Les mèches tombaient une par une au sol, sur le carrelage froid de la salle de bain. Alors qu'elle se passait la scène en boucle dans la tête en demandant pardon à la défunte.
Après des heures, enfermée, toute seule dans cette pièce froide et minimaliste, la jeune femme coiffa parfaitement sa frange et se fixa quelques minutes avant de sortir et de voir sa colocataire la regarder légèrement choquée.
__Ah oui, ça change... Mais ça te va bien...
__Merci..., dit-elle timidement.
Elle soupire longuement avant de garder la tête droite, une nouvelle femme était née en cette après midi. Elle arbore un sourire en coin avant de mettre correctement ses mèches rebelles derrières ses oreilles. Feeling good aurait pu être le titre le plus adapté pour cette renaissance de la protagoniste.
À minuit comme prévu la jeune femme était sortie de sa chambre. Elle était agréablement bien habillée. Un haut fleuri, et un pantalon noir qui lui collait aux cuisses. Elle soupire. Elle était légèrement maquillée et parfumée. Elle alla avec hâte sur le ponton, les lèvres rosées. Elle posa ses paumes sur la rembarde et souffla. Elle entend la porte s'ouvrir à ses arrières et frissonne. Le vent faisait voler ses cheveux mi courts. Elle se retourna à moitié et vit Bryson, les yeux rouges et le morale au plus bas.
__J'aurais même pas du venir...
__Mais tu es venu, dit-elle.
__Tu as tué Darla et parler avec son tueur est quelque chose de complètement ridicule...
__Je n'ai pas tué Darla.
__Alors qui est le putain de tueur ? Tu as intérêt à me le dire.
__Et bien...Je me souviens que... Dennis serrait le cou de Darla par l'arrière, de son bras, elle avait du mal à respirer. Je tenais le couteau dans la main, tremblante. J'étais pas du tout d'accord pour tout ça, j'étais même énervée. Et j'allais les dénoncer à plusieurs reprises. J'arrivais pas. Il voulait que je lui plante ce foutu couteau. Mais j'étais paralysée et j'hurlais de la laisser tranquille et que tout était parti trop loin. Lorena m'a insultée puis à prit le couteau et à planté ce dernier dans l'abdomen de Darla. Par la suite, Dennis, son frère, ne voulait pas qu'elle soit accusée, il voulait la protéger. Alors il a emmené le corps avec lui. Il est parti tout seul... Alors je ne sais pas où se trouve son corps dans la forêt. Le clan voulait juste les éliminer car elles allaient parler, du moins elles avaient menacées de tout dire au proviseur. Je pense que les jumeaux étaient beaucoup plus intrigués par le fait de tuer.
Elle soupire à la fin de son monologue et baisse la tête avant de regarder le jeune homme, qui était perdu. Il l'a regarda à son tour.
__Tu as couché avec la tueuse, lui avoue t-elle.
Il n'arrivait pas à en revenir. Il grogna avant de serrer les barreaux. Il lâcha quelques larmes sans le vouloir, sous le regard surpris de la brune. Cette dernière posa avec hésitation sa main sur son dos.
__J'ai essayé d'arrêter le pire... Mais... On m'en a empêché... Si tu veux savoir... Lorena à gardé la vidéo... Mais je ne sais pas où...
__Aide moi à savoir...aide moi à arrêter ces enfoirés.
__Je serais accusée de complice...
__Non, je m'en chargerai personnellement.
__Mais... Pourquoi tu tiens autant à cette histoire ?
__Je m'appelle Bryson Henson. Et elle s'appelait Darla Henson, lâche t-il en serrant ses mâchoires.
La jeune femme qui ne se doutait de rien jusqu'à présent ouvra la bouche et écarquilla les yeux avant de se rendre compte que tout coïncidait. Elle posa sa tête contre son épaule voulant tout de même le réconforter mais à la fois pour reprendre ses esprits. Elle avait tout de même honte d'être en face du frère de la défunte.
__Je suis désolée... Je ferai tout mon possible pour les arrêter, avec toi...
__Merci..., reprend t-il en serrant sa main posée sur son bras.
Elle fut légèrement étonnée par ce geste si affectueux. Elle releva la tête et le regarda dans les yeux. Il se redressa à son tour avant de se mettre face à elle. Elle le regarda dans les yeux, trouvant son torse extrêmement proche de sa poitrine. Son cœur battait agréablement vite, alors qu'elle est prise de frissons. Elle regarda les lèvres du jeune homme s'approcher des siennes. Elle fronça des sourcils en fermant petit à petit les paupières, laissant son souffle sortir par sa bouche alors qu'elle posa sa paume droite sur son omoplate, caressant le tissu de sa chemise crème, ce dernier vient frictionner entre ses doigts. Le noiraud embrassa violemment ses bouts de chair, en passant ses mains viriles dans le dos cambré de sa camarade. La jeune femme répond à son baiser avec ardeur tout en essayant de contrôler la rage de son amant. Ses paumes remontent sur son épiderme, caressant ses joues avant de passer ses phalanges dans ses cheveux, elle tire gentiment ses mèches, dans un soupir sans nul doute de plaisir. Leurs langues se mélangent dans une alchimie fantastique et parfaitement dévastatrice, et leurs corps étaient collés, complètement attirés l'un de l'autre. Bryson décide de rompre leur échange à bout de souffle avant de caresser de son pouce sa joue, sous le regard enivrant de sa belle, puis d'un mouvement chevaleresque il vient coller son front contre le sien, digne d'un conte de fée.
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