- Puis-je m'asseoir ?

Antares redressa la tête dans un léger sursaut, entraînant un sourire de son interlocuteur. Il fronça le nez dans une mine gênée avant de se reconcentrer sur son verre.

- Oui..., bien-sûr.

Le nouveau venu s'installa à ses côtés, les coudes appuyés négligemment sur le bar.

- Et puis-je savoir ton nom ? fanfaronna celui qui venait d'arriver.

Le rouquin mit quelques secondes à répondre.

- Antares, souffla-t-il, le nez plongé dans sa boisson alcoolisée, et vous, vous êtes Freddie Mercury ?

Le fameux Freddie Mercury hocha doucement la tête en souriant. Il commanda quelque chose qu'Antares n'écouta pas et, tandis que la barmaid le servait, il se rapprocha un peu plus du plus jeune.

- Alors dis moi, commença Freddie en portant le verre à ses lèvres, comment se fait-il qu'un aussi beau jeune homme avec un prénom aussi bizarre se retrouve dans un bar à se saouler ?

Antares releva la tête avec un sourire mi-amusé, mi-embarrassé.

- Je pourrais vous retourner la question Mr. Mercury, il insista bien sur le vouvoiement. Que fait un artiste aussi adulé que vous à se saouler dans un bar pas si réputé que ça ?

- Un "artiste" ? Vraiment ?

- Vous êtes chanteur, musicien et un peu danseur, non ? Pour la plupart des gens vous êtes bien plus que le chanteur de Queen, vous êtes une légende.

- Et je le suis pour toi ?

Antares prit une longue gorgée de son alcool, se délectant de le faire attendre un peu.
Il reposa son verre et adressa un étrange sourire à Freddie Mercury.

- Pour être honnête, je n'aime pas tant que ça votre musique.

Freddie le regarda en haussant les sourcils de surprise avant de se mettre à rire. Antares le regarda faire, commandant un autre verre pour lui.

- Tu as le mérite d'être franc, s'esclaffa l'artiste, c'est inhabituel.

- L'industrie musicale est-il donc si fausse ?

- Tu n'imagines pas à quel point.

Ils marquèrent une pause, tous deux savourant leur boisson en silence, appréciant la compagnie de l'autre et réfléchissant aux prochaines répliques qu'ils pourraient lancer.
C'est finalement Freddie qui reprit le cours de la conversation, toujours ce sourire charmeur aux lèvres.

- Et tu crois donc que je me saoule ?

Antares hocha la tête en souriant et Freddie prit un air faussement outré, faisant ricaner son vis-à-vis et continua :

- Alors, saches jeune homme, que je ne me saoule pas. Du moins, plus maintenant.

- Comment ça ?

- Et bien, je me saoulais tranquillement, continua le brun, quand soudainement, quelque chose est venue déranger ma vision périphérique. C'était une personne à la tête rousse qui avait tout bonnement l'air de vouloir se prendre une sacrée cuite pour noyer ses problèmes.

Antares perdit son sourire replongea illico dans son verre en marmonnant.

- Je ne nois pas du tout mes problèmes, maugréa-t-il en finissant son verre.

Freddie commanda une nouvelle tournée.

- Vraiment ?

- Vous êtes pénible Mr. Mercury.

- Pénible, il va sans dire; têtu, encore plus, ricana le chanteur en tirant légèrement sur une mèche rousse d'Antares.

- Je n'en doute pas une seconde. Qu'est-ce qu'il faut que je vous dise pour que vous me fichiez la paix ?

Freddie fronça les sourcils avec un sourire enfantin.

- Tu vas vraiment tout me dire ?

Antares haussa les épaules.

- Pourquoi pas, on ne se connaît pas de toute façon, ça ne changera rien. Et puis comme ça, vous me laisserez tranquille après.

- Oh ! Tu veux que je te fiche la paix alors ? Moi, le grand Freddie Mercury, tu veux que je te laisse tranquille ?

Antares ricana.

- Pourquoi pas, après tout, il y a plein de gens comme moi.

- Comme toi oui, mais il n'y a pas plein de Freddie Mercury, c'est pour toi.

- Donc si vous restez c'est pour moi, c'est ça ? Parce que vous êtes altruiste et brave ?

- Tout à fait, ricana le chanteur, tu vois que tu es intelligent quand tu veux.

Antares fronça les sourcils dans une mine faussement contrite.

- Êtes-vous en train de sous entendre que je ne suis pas intelligent ?

Freddie finit son alcool et lui adressa un sourire rayonnant.

- Je ne me permettrais pas, enfin.

- Mais bien-sûr, souffla le roux en finissant son verre à son tour. Plus sérieusement, qu'est ce que vous voulez savoir ? Parce que si c'est pour avoir pitié de moi ou faire bonne figure au près des gens-comme-tout-le-monde, ce n'est pas la peine. Je n'ai pas besoin de ça.

Freddi posa sa main sur le bras du jeune homme qui ne pu réprimer un frisson.

- C'est mal me connaître, répondit gentiment Freddie.

- Je ne vous connais pas, répliqua l'autre en commandant un autre verre.

Il ne les comptaient plus à présent.

Freddie eut un sourire moqueur.

- Ne lis donc tu pas les journaux, tu n'écoutes pas la radio ?

- Pas spécialement non. La vie des gens ne m'intéresse pas.

- J'aime cette façon de voir les chose.

Antares lui coula un regard amusé et regarda la main du chanteur sur son bras.

- Je vois ça Mr. Mercury, même si ma vie à l'air de beaucoup vous intéresser.

Freddie soupira malgré le sourire scotché à ses lèvres.

- Premièrement, arrête un peu de m'appeler comme ça s'il te plaît. Et ensuite, j'ai dis que j'aimais cette façon de voir les choses, je n'ai pas dis que je faisais pareil.

Antares ignora la deuxième partie de la phrase, il ne voulait pas revenir là-dessus et Freddie venait de lui offrir un changement de sujet sur un plateau d'argent.

- Et comment dois-je vous appeler alors ? Mr. Venus ? répliqua-t-il.

Cette fois, le chanteur écarquilla grand les yeux avant d'exploser d'un rire franc. Antares le regarda en souriant, sirotant son énième verre de la soirée.
Quand il fut calmé, Freddie essuya les petites larmes qui perlaient au coin de ses yeux et adressa une petite tape dans le dos du rouquin.

- On ne me l'avait jamais faite celle-là !

- Suis-je donc si original que ça ?

- Pour que je vienne te parler, il me semble oui.

Antares ne put réprimer le sourire touché qu'il adressa à Freddie.

- Vous avez sûrement raison.

- J'ai toujours raison.

- Il ne faut pas abuser non plus.

- Tu doutes de moi peut-être ?

- Je ne me permettrais pas, répondit-t-il d'une voix innocente.

Freddie ne répondit pas, il sauta de son siège et balança quelque billets sur le comptoir sous le regard circonspect de son interlocuteur. Il lui attrapa le bras et la seconde suivante, ils quittaient le bar.

Quand ils furent dehors, Freddie écarta les bras et inspira à plein poumons. Il se tourna vers le rouquin, un sourire lumineux aux lèvres.

- J'aime tellement l'air de la nuit ! s'exclama joyeusement le chanteur.

Antares passa une main embarrassée dans ses cheveux.

- Moi aussi, j'ai l'impression qu'il est plus agréable à respirer.

- Je n'aurais pas dit mieux, viens maintenant !

- Pardon ? Où ça ?

- Tu verras ! Tu me fais confiance non ?

- Pas du tout, Mr. Venus.

Freddie pouffa de rire mais, ignorant les protestations indignées d'Antares et prit sa main dans la sienne. Le rouquin rougit jusqu'à la racine des cheveux et il remercia intérieurement la visibilité réduite de la nuit qui masquait ses rougissements à la perfection.
Voyant que le chanteur ne l'écoutait pas, il sourit d'amusement et resserra sa prise autour de sa main.

Quand Freddie s'arrêta enfin, ils étaient devant un hôtel bas de gamme. Un vieux bâtiment aux lumières grésillantes et jaunâtres.

- On va aller là, déclara le plus âgé en d'avançant vers le guichet.

- Pourquoi ne pas aller dans un hôtel luxueux plutôt ? Vous en avez les moyens, non ?

- Oui, confirma le concerné, mais les hôtels luxueux ne sont pas très inspirants. Il me faut quelque chose d'authentique !

Antares fit la moue.

- Ah oui, la précarité c'est inspirant ?

- Ce n'est pas ça que j'ai dis, riposta Freddie sans se défaire de son sourire.

Antares haussa les épaules et Freddie paya une chambre pour la nuit avant d'y entraîner son nouvel ami.
Ils s'installèrent, Antares sur le lit et Freddie au bureau. Ce dernier sortit quelques feuilles et des stylos et crayons d'un tiroir avant de braquer ses yeux noisettes sur le rouquin qui ne cessait de fixer le plafond poisseux, allongé en étoile sur le lit datant d'une autre époque.

Alors il commença à écrire. Freddie Mercury grattait le papier jaunie à une vitesse folle, levant les yeux de temps en temps vers le plus jeune. Ce dernier regardait Freddie, étonné par son petit manège.

- Qu'est-ce que vous faite ? demanda finalement le roux au bout de quelques minutes, vous me dessinez ?

Freddie le regarda en fronçant les sourcils, un léger sourire moqueur flottant sur ses lèvres.

- Je ne suis pas dessinateur, répliqua-t-il en se remettant à la tâche, je suis chanteur, compositeur et musicien. Et arrête de me vouvoyer bon sang, ça me stresse.

Antares se frappa le front du plas de la main.

- Mais bien-sûr, je suis bête. T'écris une chanson !

- Bien joué, se moqua Freddie.

- Oh ça va, te moques pas de moi, râla Antares en se laissant tomber une nouvelle fois sur les couvertures.

Le silence s'installa, seulement dérangé par les grattement de la mine de carbonne contre le papier. L'atmosphère était calme, détendue. Antares avait fermé les yeux et essayer de réaliser ce qu'il se passait.

Il était dans une chambre d'hôtel. Avec Freddie Mercury.
Et il l'inspirait.
N'importe quoi.

Antares ricana amèrement et il regretta aussitôt. Freddie l'avait entendu et il le regardait d'un air indescriptible, les sourcils froncés.
Le rouquin se redressa embarrassé tandis que Freddie se levait pour lentement se diriger vers le lit. Il s'assit aux côté du plus jeune et posa sa main sur celle d'Antares.

- Ça ne va pas Antares ?

Le roux frissonna.
C'était la première fois que Freddie prononçait son prénom et il devait avouer que ça lui faisait un drôle d'effet.
Il baissa la tête, laissant ses mèches auburn tomber négligemment en travers de son visage et la secoua, dépité.

- Rien de bien important, murmura-t-il.

Freddie replaça une mèche derrière son oreille et ce dernier leva les yeux, surpris du geste si intime. Puis un sourire goguenard étira ses lèvres ponctuées de tâches de rousseur.

- Seriez vous en train d'essayer de me séduire Mr. Venus ?

Freddie fronça les sourcils.

- Je t'ai dis d'arrêter de m'appeler comme ça.

Antares ricana.

- Très bien Freddie, tes désirs sont des ordres.

Le brun se leva en soupirant et observa Antares de toute sa hauteur.
Le jeune homme était légèrement plus petit que lui et il semblait avoir quelques années de moins.
Sa peau pâle était mouchetée de tâches de rousseur et ses cheveux flamboyants étaient coupé mis-nuque. Il avait un visage fin dont le nez retroussé et les sourcils épais mais pas trop étaient froncés quand il prenait un air contrarié.
Il était allongé sur le dos et s'était redressé sur ses coudes de façon à pouvoir le détailler à son aise également.

Un sourire tendre éclaira le visage halé du chanteur et lentement, il se pencha au dessus du plus jeune jusqu'à se retrouver au quatre pattes au dessus de celui-ci.

Antares rougit violemment par la position plus que tendancieuse et Freddie pût admirer le rougissement des joues du jeune homme dans la lumière tamisée de la chambre.

- Je peux t'embrasser ? souffla-t-il doucement.

Le rouquin déglutit, son cœur battait à mille à l'heure. Il hocha doucement la tête et tout en douceur, Freddie Mercury supprima la distance qui les séparait. Il cella ses lèvres à celles d'Antares dans un chaste baiser.

Ils se séparèrent au bout de quelques secondes et le chanteur plongea ses yeux voilés de désir dans les orbes noisettes toutes aussi enflammées de son partenaire. Cette fois c'est Antares qui combla la distance. Plus ardemment, plus passionnément.
Le rouquin attrapa la nuque de Freddie et colla leurs lèvres, quémandant de sa langue l'entrée à la bouche de Freddie. Celui-ci ne se fit pas prié et écarta les lèvres.

Leurs langues valsèrent dans un ballet qui ne semblait pas vouloir prendre fin. C'est finalement le plus âgé qui les sépara pour reprendre son souffle. Mais le repos fut de courte durée car le brun se jetta avidement sur son amant d'un soir, entamant caresses et baisers sans savoir comment s'arrêter.

Antares, submergé d'un désir à peine contrôlable se laissa guider par les gestes experts de son aînée. Et bientôt il répondit avec autant d'ardeur à ses caresses.

Leur deux corps dansèrent ensemble durant une bonne partie de la nuit, alternant entre tango endiablé et slow plein de douceur. Le plaisir affluait en continu. Ils se perdaient dans les caresses de l'autre. Perdant la tête, lâchant l'esprit pour quelques heures de repis.
Leur tendresse mêlé à leur désir déchaînaient en eux des torrents de sensations nouvelles. Des sensations qu'ils ne voulaient arrêter pour rien au monde.

C'était leur moment. Leur nuit. Leur plaisir. Leur amour éphémère et inconstant. Cet amour qui comblait un vide dans leur coeur.
Du moins c'est ce qu'ils pensaient au début. Mais au fur et à mesure que les heures s'enchaînaient, leur coeur changea de bord. Il se rangea du côté des sentiments. Ceux qu'on ressent pour un être cher, un être que l'on veut protéger, chérir, gâter, aimer.

Ce genre d'être qu'on n'aime pas le premier soir.

Et pourtant, leur coeur leur hurlait le contraire. Mais ils mettaient leur coeur de côté le temps d'une nuit d'amour, une nuit de chaleur.
Une nuit où leurs vieux démons ne venaient pas les hanter vicieusement.

C'est seulement quand l'aube pointa le bou de son nez, balayant le firmament d'une légère mousseline rose qu'ils s'endormirent.
Enfin, seulement Antares.

Freddie Mercury se leva lentement du lit où son amant d'une nuit s'était endormi. Il enfila un peignoir de chambre et porta ses yeux noirs sur le corps dénudé du jeune homme.

Le chanteur pensa qu'il était magnifique.

Mais il ne resta pas longtemps à contempler le rouquin.
Il s'étira et se réinstalla au bureau prêt à finir cette chanson, ou du moins le texte, en un temps record. Pour la musique, il s'en occupera quand il sera chez lui, il utilisera ses souvenirs.

Les heures passèrent et quand Freddie posa enfin son crayon, satisfait de la version finale de son travail, le soleil était déjà haut dans le ciel. Ses cheveux d'or glissaient par la fenêtre pour venir réchauffer leur chambre.
Il s'étira longuement, faisant craquer chacune de ses articulations. Il s'habilla en vitesse mais le plus discrètement possible pour ne pas déranger la marmotte avec qu'il avait passé la nuit et avec un dernier regard pour celui-ci, quitta la chambre en coup de vent.

Quand Antares émergea, le soleil était presque à son zénith. Il tourna la tête pour embrasser son amant mais le lit était vide. Le rouquin se redressa d'un bond, les volutes de la fatigue complètement disparues.
Son coeur s'emballa.
La chambre était vide.
Les affaires de Freddie avaient disparues.
Il était seul.

Un froid polaire l'enveloppa, caressant et léchant vicieusement son épiderme, le faisant frissonner de dégoût. Antares retint difficilement un haut le coeur. Il se recroquevilla sur lui-même, enfouissant sa tête dans ses jambes et commença à sanglotter à chaudes larmes.

Ça recommençait.
Lui qui pensait que Freddie était différent. Il s'était bien trompé.
Antares ricana intérieurement, amer.
Non mais sérieusement, à quoi il s'attendait en couchant avec une célébrité mondialement connue et adulée. Freddie Mercury (un autre sanglot l'étrengla quand il y pensa) était une légende, il avait qu'il voulait. Il couchait avec qu'il voulait. Et lui n'était qu'un de plus sur son tableau. Antares était sûr et certain que le chanteur l'avait déjà oublié.

Le roux était tellement submergé par son soudain désespoir qu'il n'entendit pas la porte de la chambre s'ouvrir. Il n'entendit pas non plus Freddie se rapprocher de lui, le coeur serré de le voir dans cet état.
C'est seulement quand Freddie prit Antares dans ses bras que ce dernier remarqua la présence du chanteur. Il sursauta incrédule avant de se jetter dans les bras rassurants du brun.

- Je suis désolé..., murmura Freddie en carressant doucement la tête rousse.

Antares étouffa un petit rire gêné.

- Non c'est moi qui suis désolé, je n'ai pas vraiment réfléchi...

- C'est pas grave, je suis là Antares.

Antares releva la tête et Freddie trouva qu'il ressemblait à un petit renard apeuré, il sourit tendrement.
Le rouquin sourit à son tour et embrassa doucement son amant.

Un baiser salé.

Rapidement rompu par Freddie qui sauta sur le sol, sur-excité. Il lui tendit une poche en papier remplie de viennoiseries françaises et l'invita à s'assoir en face de lui, au bureau.

- Qu'est-ce qu'il y a Freddie ? demanda Antares en croquant dans son croissant.

- J'ai terminé la chanson ! Enfin le texte mais c'est ça le plus important.

- Vraiment ? Déjà ?! s'exclama le plus jeune, éberlué par la vitesse du compositeur.

- Et oui !

Freddie Mercury bomba fièrement le torse en lui tendant la feuille chiffonnée.

Il la prit, faisant attention à ne pas la salir avec ses doigts pleins de miettes et l'a lu.
À la fin, ses yeux brillaient d'émotion.

- C'est magnifique, souffla-t-il.

- Elle t'est dédiée, répondit Freddie sur le même ton.

- Et comment elle s'appelle ?

- Good Old-Fashioned Lover Boy.

Antares murmura un vague remerciement bien vite perdu dans les baisers échangés avec son amant.

Des baisers d'un amour démodé.

.
.
.
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bonsoir, ici l'auteur.
j'espère que ce petit one-shot écrit il y a trois ans et réécrit à l'instant vous aura plu. de mon côté, j'ai beaucoup aimé le retravailler.
je tiens beaucoup à cette chanson, elle a vraiment un sens pour moi et je me sentais presque obligé d'écrire quelque chose là-dessus.
enfin bref, merci de m'avoir lu <3

zuko.

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