Chapitre 8
«Je n'ai jamais eu le coeur brisé.»
Point de vue de Justin.
Des yeux bleus, des lèvres charnues, du répondant et du naturel et j'étais prisonnier de son être. Moi, Justin Bieber, garçon solitaire, dépendre d'une fille ? J'étais complètement en train de délirer.
Son mec avait de la chance de pouvoir dire qu'elle lui appartenait. Quoi ? Non. Le pauvre plutôt ! Je ne voulais pas que Waller m'appartienne. Elle pouvait très bien rester avec lui. Il était très différent de moi, calme, gentil, c'était sûrement pour ça qu'Abigail et moi ne nous entendions pas. Elle voulait un mec qu'elle pouvait mener du bout des doigts et je n'étais pas celui là. Mais son copain ne l'excitait pas assez pour être parfait alors elle ne pouvait pas s'empêcher de céder à mes provocations.
Elle avait vraiment bien caché son jeu. Je l'avais imaginée plus fermée d'esprit par rapport au sexe et je la voyais différemment depuis quelques temps. Surtout qu'elle m'avait fait payé son dîner avec son italien et qu'elle m'avait laissé en plan après m'avoir chauffé.
Je finis ma cigarette puis ma mère m'appela. Je vins la trouver dans la cuisine. Je lui souris.
- Tu vas bientôt partir au lycée ?
- Oui, répondis-je.
- Il faut que je te dise que pendant les vacances, je pars pour un stage d'auxiliaire de vie à Los Angeles.
- Tu ne veux plus être femme de ménage ? souris-je.
- Non. Je veux reprendre ma vie en main.
Je la pris dans mes bras. J'étais content qu'elle ait fait ce choix. Je savais qu'elle n'était pas heureuse en faisant ce travail. Désormais, elle pourrait l'être avec cette nouvelle étape dans sa vie.
- Aucun frais n'est à ma charge. Ne t'inquiète pas pour les billets d'avion et l'hôtel.
- Je suis content pour toi maman.
Je lui embrassai le front. Je ne m'inquiétais pas pour elle. Je savais qu'elle réussirait son stage. Je la laissai et pris ma voiture pour partir au lycée.
Même si cette nouvelle semblait assez bonne pour égayer ma journée, je n'étais pas trop dans mon assiette ce matin. J'avais pensé toute la journée. À mes mains aggripant les merveilleux seins de Waller et l'effet que cela me faisait mais surtout aux discussions que nous avions l'habitude d'avoir le soir par message et que cela me manquait. Même si j'avais découvert que c'était elle et que cela me faisait chier que ça soit elle, je ne pouvais pas nier le fait que me confier à quelqu'un m'avait fait le plus grand bien et que je regrettais cette petite période de ma vie.
Cependant, jamais je me confierais à Abigail volontairement alors je n'avais plus que mon psy à nouveau pour le faire.
...
Abigail avait obtenu une meilleure note que moi en physique mais elle n'avait pas réagit. Elle ne m'avait pas nargué. Elle avait juste remercié le professeur puis avait rangé sa copie. La compétition entre nous n'existait plus ? C'était la dernière chose que je voulais.
Mon psy avait un empêchement alors je n'avais pas rendez vous avec lui aujourd'hui. Comme je n'avais toujours pas envie d'aller en philosophie, je décidai de m'asseoir dans les escaliers du couloir et attendre que l'heure passe.
J'avais une envie de fumer mais aucune de sortir et de rester devant l'Imperial School ou encore moins d'aller faire un tour alors je restais dans les couloirs.
Les gens allaient et venaient pour rejoindre leur prochaine salle de classe. Certaines filles me lançaient des regards que j'ignorais. Pourtant, j'ignorais jamais cela. D'habitude, je repérais les filles qui me plaisaient puis je trouvais leur numéro pour leur envoyer un message et dans la semaine, je finissais dans leur lit. C'était comme si du jour au lendemain, j'avais perdu tout intérêt pour les filles de ce lycée.
Les couloirs se vidaient. Je pouvais m'asseoir plus convenablement sur les marches sans me faire bousculer. Je sortis mon téléphone de ma poche.
- Justin ?
Je levai ma tête. Je souris en voyant Abigail et Briana debout en face de moi.
- Waller, dis-je.
Elle fut d'abord hésitante puis demanda à son amie de partir. Briana s'en alla alors et nous laissa seuls dans les couloirs.
- Qu'est-ce que tu fais ici ? me demanda-t-elle. C'est ici que tu passes toutes tes heures de philo ?
Elle ôta son sac de son épaule et le posa par terre avant de s'asseoir à côté de moi. Je la regardais intrigué de son initiative.
- Non mais toi qu'est ce que tu fous ? T'as cours Abigail.
- Je n'ai pas envie de voir Monsieur Beaton me faire des reproches parce que tes prises de notes n'avancent pas.
Elle inclina sa tête et l'appuya contre sa main. Ses yeux accrochèrent les miens. Quelques mèches de cheveux tombèrent sur sa joue mais elle ne les remis pas en place. Elle était incroyablement belle.
- Pourquoi tu restes ici au lieu d'assister au cours ? Tu perds ton temps, ajouta-t-elle.
- Normalement je suis avec mon psy là. Il a eu un empêchement.
Ses lèvres formèrent un O.
- Ton psy... C'est vrai... fronça-t-elle les sourcils.
Je rangeai mon téléphone dans ma poche et posai mes avants bras sur mes cuisses.
- Tu aurais voulu lui reparler de moi ? sourit-elle.
Je ris.
- Tu parles de moi à ta mère alors tu n'as pas le droit de faire la maligne, rétorquai-je.
Elle mordit sa lèvre inférieure et baissa les yeux. Ses fossettes ressortaient.
- Qu'est-ce qu'il y a ? lui demandai-je. Pourquoi tu n'as pas réagit quand tu as eu ta note en physique ?
- Rien, répondit-elle en me regardant à nouveau.
- Arrête, je sais que tu n'aurais jamais manqué une occasion de te moquer de moi en temps normal.
Elle déglutit puis se redressa, prenant un air sérieux.
- Mon père refuse que j'aille à Harvard si j'obtiens pas une bonne bourse. C'est beaucoup trop cher pour nous.
- Alors pourquoi tu...
Elle se gratta la tête.
- Il a voulu comme moi que j'aille là bas, expliqua-t-elle. Il m'a aidé dans les démarches. Il a payé tout ce qu'il fallait payer. Même mon dossier est déjà envoyé.
Elle marqua une pause.
- Mais j'imagine qu'il n'a plus envie que j'y aille parce que ça voudrait dire que je le laisserais seul. Je suis sûre que la bourse est un prétexte puisqu'il a toujours su que c'était cher et ça ne lui a jamais posé de problème jusque là. Même après la mort de ma mère.
Elle baissa les yeux.
- Je ne sais même pas pourquoi je te dis tout ça, rit-elle nerveusement.
- Non mais ça m'intéresse Abigail.
- Je ne savais pas que tu écoutais les problèmes des gens Bieber, dit-elle en s'appuyant à nouveau sur sa main.
- C'était bien ce que je faisais quand on se parlait par message, lui rappelai-je.
Elle ne dit rien.
- Alors ? Qu'est ce que tu vas faire maintenant ? lui demandai-je.
- Je ne sais pas. Il ne nous reste plus beaucoup de temps pour les dernières inscriptions. Je ne vois pas d'autres universités que celle là qui me conviendrait. Je ne veux pas continuer à avoir de bonnes notes si c'est pour faire quelque chose que je n'aime pas.
- Tu peux toujours prendre une année sabbatique.
- Non, secoua-t-elle la tête. Ça ne sert à rien.
- Pourquoi ? Je trouve que c'est une bonne idée.
- Non. Laisse tomber.
Je fronçai les sourcils. Je pensais qu'elle serait capable de tout pour intégrer cette école mais je m'étais trompé. Ou alors, elle me cachait quelque chose.
- C'est pour ça que sécher le cours de Beaton ne te paraît plus être un problème ? repris-je. Tu t'en fous d'avoir une mauvaise réputation auprès des profs maintenant.
- Oui. Ne t'imagine pas que c'était pour passer un moment avec toi, dit-elle un sourire aux lèvres.
Je ris. Mon regard descendit sur ses lèvres quelques secondes. Je voulais les embrasser mais je me retins car nous étions au lycée et n'importe qui pouvait nous surprendre. Aussi parce que je voulais arrêter de ressentir l'effet qu'elle me faisait.
- Ton mec va bien ?
- Ne fais pas comme si tu t'en souciais.
- Si, souris-je en coin. Il s'est douté de quelque chose ?
- Tu aimerais bien qu'il sache la vérité.
- Non. C'est ton mec, tu règles tes problèmes avec lui. Je mettrais pas la merde entre vous, expliquai-je.
- Justin, tu l'as déjà mise la merde, tu le sais.
Je ris.
- Je ne vois pas de quoi tu parles Waller, plaisantai-je.
Elle roula des yeux.
- Tu as déjà été amoureux ? me demanda-t-elle soudainement.
- Pourquoi tu veux savoir ça ?
- Je sais pas. Tu fais le garçon qui ne pense qu'au sexe mais je suis sûre que c'est parce que tu as déjà eu le coeur brisé.
Elle souriait. Les fossettes qu'il y avait sur ses joues la rendaient irrésistible. Arrête Justin. Arrête de la contempler. Je voulais qu'on le fasse ici, dans les couloirs. Nous avions fait jusque là que se toucher et j'aimerais bien qu'on passe à l'étape supérieure.
- Je n'ai jamais eu le coeur brisé Waller.
- T'es plutôt celui qui brise des coeurs c'est ça ? garda-t-elle son sourire.
- Tu as peur que je brise le tien ?
- Oh... S'il te plaît Justin, tu sais que le tien sera brisé avant.
Encore du répondant et je la détestais encore plus.
- Les enfants, levez vous ! nous cria une femme. On ne reste pas dans les couloirs.
Nous tournâmes en même temps la tête vers cette femme et nous la vîmes plantée devant nous, les mains sur la taille et la colère dans ses yeux. Nous nous levâmes et attrapâmes nos sacs pour éviter une sanction. La sonnerie retentit une minute plus tard alors nous regagnâmes la prochaine salle de classe.
Pour une fois, nous avions eu une conversation sérieuse hors téléphone et j'étais bizarrement content même si c'était elle qui s'était confiée et pas moi.
Je savais maintenant pourquoi j'avais l'impression qu'il n'y avait plus de compétition entre nous et ce n'était pas pour autant que j'arrêterais de la provoquer.
...
J'arrivai en cours de sciences en retard et la première chose qui me frappa était que Briana était assise au premier tandis que Abigail se trouvait au dernier. Je n'allais quand même pas de nouveau travailler avec elle ?
- Ah Justin ! s'exclama le prof. Je vous attendais !
Je m'avançai dubitatif vers lui.
- Votre binôme a très bien fonctionné avec mademoiselle Waller la dernière fois c'est pourquoi vous serez ensemble jusqu'à la fin de l'année ! déclara-t-il.
Je serrai ma mâchoire. Bien que j'avais passé un moment calme avec elle ce matin, cela ne voulait pas dire que tout était réglé et que je l'appréciais. Je partis m'asseoir à côté d'elle sans protester. Elle me fuyait du regard. Le prof nous donna directement les documents qu'il fallait étudier puis nous laissa tranquille.
J'entendis Waller souffler. Elle était donc dans le même état d'esprit que moi.
- J'ai pas envie de travailler, lui dis-je.
- Mais tu vas quand même travailler, rétorqua-t-elle. On aura la même note à la fin et je ne veux pas me taper un D.
- Ton père veut bien que tu ailles à Harvard finalement ? la piquai-je.
Elle me lança un regard noir.
- T'es toujours aussi con.
Je ris.
- Ne te vexe pas Waller.
- Je travaillerai seule, ce n'est pas grave, dit-elle sèchement.
Elle prit toutes les feuilles sur la table et les disposa de son côté en laissant mon côté vide. J'affichais un sourire moqueur sur mes lèvres. Quand elle était contrariée, ça se voyait clairement.
Elle commença à travailler sans me prêter plus aucune attention. Pendant ce temps, je jouais avec mon stylo en observant les autres groupes. Jusqu'à ce qu'une idée - plutôt une envie - me vienne à l'esprit. Je posai mon stylo sur la table et rapprochai ma chaise de celle d'Abigail. Elle ignora cela et gardait son nez dans sa feuille.
Je posai ma main sur sa cuisse. Elle releva directement sa tête pour me regarder. Notre contact semblait déjà la perturber, elle avait l'air paniquée.
- Qu'est-ce que tu fais ? Retire ta main, murmura-t-elle.
Elle voulut la prendre pour l'enlever de sa cuisse mais j'attrapai sa main et entrelaça nos doigts pour lui faire perdre encore plus la tête. Elle fronça les sourcils et retira ses doigts laissant ma main libre. J'en profitai pour reposer cette dernière sur sa cuisse et commencer à la caresser. Elle portait un short. Sa peau frémissa à mon touché.
- Justin, s'il te plaît.
Je glissais doucement mes doigts vers son entre jambe. Je souriais intérieurement. Je savais qu'elle en avait envie, autant que moi, sinon elle aurait déjà ôté ma main. Là, elle était plutôt en train de me demander sans grande conviction d'arrêter.
Ma main arriva sur son anatomie, par dessus son short. Elle entrouvrit la bouche ce qui me poussa à aller plus loin. Je pressai mes doigts contre elle. Elle ferma les yeux. Je commençais déjà à durcir. Putain.
Je passai sous son short puis sous sa culotte. Elle mordit sa lèvre inférieure. Elle luttait pour garder ses yeux ouverts et ne pas gémir afin que personne ne se doute de rien. Je voulais la mettre à bout. Je voulais qu'elle crie mon nom, ici, dans la classe.
- Déjà trempée Abigail, murmurai-je.
J'entrepris des mouvements circulaires sur son clitoris. Elle ne respirait plus. Elle cherchait de ses mains où elle pouvait s'accrocher en vain. J'aimais la voir complètement hors d'elle, sous mon emprise. C'était ma vengeance pour hier et pour la fois où elle avait été un peu trop sûre d'elle après m'avoir branlé.
Je descendis mes doigts entre ses lèvres vaginales et en introduis un en elle. Elle aggripa mon bras.
- Justin, murmura-t-elle, ne fais pas ça.
J'ignorai ses mots et pénétrai un deuxième doigt en elle. Elle soupira discrètement et baissa la tête. Elle était très mouillée et j'arrivais facilement à faire des va-et-vient en elle. Je tenais de mon autre main mon érection. J'avais beaucoup trop chaud moi aussi dès à présent et du mal à me contenir.
Puis, Abigail laissa s'échapper un gémissement un peu trop fort de sa bouche. Je retirai par réflexe ma main et la ramenai sur ma cuisse. Toute la classe se tourna vers nous. Mon coeur battait soudainement un peu trop vite.
- Pardon, s'excusa Abigail très gênée.
Le professeur s'avança vers nous, les mains derrière le dos et le regard très attentif. Je le fixais et essayais de paraître le plus naturel possible. Je sentais Waller plus déstabilisée que moi, elle tentait de reprendre son souffle.
- Je peux savoir ce qu'il passe ici ?
Nous ne disions rien. Je savais que c'était à moi d'arranger la situation étant donné que c'était de ma faute mais je ne voulais pas.
- Bien, dit-il. Vous irez en heure de colle dans ce cas. Je suis très déçu ! J'étais habitué à plus de sérieux de votre part.
Il nous tourna le dos et regagna son bureau. Les autres retournèrent difficilement à leur tour au travail.
- Je vais te tuer Justin, me cracha Abigail.
- Quoi ? Une heure de colle c'est rien.
Elle transpirait presque du front. Ses joues avaient rougi comme sa lèvre inférieure qu'elle avait mordu durement. J'étais content de savoir que j'étais la cause de ça.
- Je n'ai jamais eu d'heure de colle de ma vie et j'aurais aimé que ça reste comme ça !
Je ris.
- Ça va, tu pourras aller à Harvard, même avec une heure de colle, la taquinai-je.
- Je te hais Bieber. Tu vas me le payer.
...
Je sortis de chez Louise, ou Louisa, sans lui dire au revoir. Ça avait été une catastrophe. Impossible de bander. J'avais essayé de mettre un préservatif, puis deux et trois mais rien n'y faisait. Je n'avais pas pu entrer en elle et j'avais été obligé de partir pour ne pas rendre la situation plus embarrassante. Heureusement qu'elle n'était pas une élève d'Imperial School.
Tout ça était de la faute de cette salope de Waller. Elle m'avait trop mis en attente et maintenant ma foutue queue attendait d'être en elle avant de fonctionner à nouveau correctement. Je devais en finir avec elle et tout rentrerait enfin dans l'ordre.
Je pris ma voiture et partis à la soirée prévue chez Valentin. C'était une soirée où tout le lycée était invité. Je ne pouvais pas la manquer. Quand j'arrivai, il y avait déjà énormément de monde dans le jardin. Je saluais les personnes que je connaissais puis entrai dans la maison.
La musique tapait dans mes oreilles, la fumée emplissait l'air. Les gens buvaient et dansaient sans retenue. C'était une soirée digne de ce nom. Je trouvai directement Valentin et Kenneth sur le canapé avec deux filles que je ne connaissais pas.
- Oh Justin ! s'écria Valentin. Je pensais que tu ne viendrais pas !
- Tu sais que je ne loupe jamais tes soirées, dis-je.
Je leur tapai la main puis partis me servir à boire en me faufilant à travers la foule. Ensuite, je retournai avec mes potes. J'allumai une cigarette et commençai à fumer, mon verre d'alcool dans une main et la cigarette dans l'autre.
- T'étais où après les cours ? me demanda Kenneth.
- Je suis parti coucher avec une fille, répondis-je.
- Ah ! tapa-t-il mon épaule. C'était un bon coup ?
- Ouais, mentis-je. Il y a mieux.
- Mais tu vas quand même attaquer ce soir ?
- Je verrais si il y a quelqu'un qui me plaît.
- N'hésite pas.
J'hochai la tête et me levai pour m'asseoir plus loin, à côté de la fenêtre. Je fumais et buvais tranquillement. Aucune fille n'était encore venue me parler mais je savais que ça n'allait pas tarder.
- Justin ?
J'eus raison. Je tournai ma tête vers cette voix et je fus surpris découvrant Briana, la meilleure amie d'Abigail, se tenant devant moi. Elle portait une robe fleurie et avait un gobelet rouge à la main. Elle avait attaché ses cheveux blonds en une queue de cheval.
- Briana, souris-je.
- Je ne vais pas faire l'hypocrite et te demander comment tu vas et si ta soirée se passe bien donc je vais aller droit au but.
Je tirai une dernière fois sur ma clope puis la jetai à travers la fenêtre. J'étais très curieux de savoir ce qu'elle comptait bien me dire de si intéressant.
- Qu'est-ce qu'il se passe entre toi et Abigail ?
Je fronçai les sourcils.
- Comment ça ?
- En sciences cet après midi, j'ai bien compris ce qu'il y a eu.
- Je l'ai pincé pour l'embêter. Elle a crié. C'est tout.
- Justin, ce n'était pas un cri de douleur. Je suis très bien placée pour deviner qu'elle a gémit, rétorqua-t-elle.
Je déglutis. Merde. Elle ne devait pas connaître la vérité.
- Qu'est-ce que t'insinues ?
- Tu sais très bien de quoi je parle, répondit-elle sèchement.
Je souris amusé.
- Tu te trompes. Je déteste ta copine et elle me déteste aussi. Il ne se passera jamais rien entre elle et moi.
- Je pense pas que ça soit un argument solide, croisa-t-elle les bras sous sa poitrine.
- Elle ne m'intéresse pas.
- Tu pourrais bien coucher avec n'importe qui tant que ta bite est satisfaite.
- Pourquoi tu n'irais pas lui demander au lieu de venir me voir ? C'est ta meilleure amie.
- Parce que je sais qu'elle ne me dira rien.
- Justement parce qu'il n'y a rien à dire Briana.
Elle me regarda longuement. Je souriais en coin pour ne pas paraître comme quelqu'un qu'on venait de prendre en flagrant délit.
- Je vous surveille, reprit-elle. Tu n'as pas intérêt à te moquer d'elle. Elle a un copain et elle est très bien avec.
Elle partit. Si seulement elle savait que sa meilleure amie n'était pas toute rose dans l'histoire, elle arrêterait de la défendre. Valentin revint me voir avec une fille. Il avait son bras autour de ses épaules.
- Briana Chambers ? Elle n'avait pas un copain ?
- Mec, elle m'a juste posé une question. Je compte pas la baiser.
- Ah tu m'as fait peur, rit-il. Sinon ça voulait dire que je pouvais baiser Abigail.
Ma mâchoire se contracta impromptement. Pourquoi n'aimais-je pas qu'il parlait d'elle comme ça ?
- Bon allez je te laisse, dit-il. On se retrouve plus tard.
Il monta à l'étage avec la fille à son bras. Je terminai mon verre et le posai sur le rebord de la fenêtre. Puis je sortis de la maison, la musique commençait à me faire mal à la tête.
Je me demandais ce que pouvait bien faire Waller à cette heure ci. Sa meilleure amie était ici et elle, elle devait être encore chez elle à travailler. Pourquoi se donnait-elle autant de peine ? Surtout après que son père lui ait presque dit qu'elle pouvait dire adieu à son école de rêve. J'avais l'impression qu'elle ne voulait pas profiter de son adolescence. Je comprenais que ça pouvait être dur étant donné que sa mère était morte et qu'elle devait se sentir vide sans elle mais elle ne pouvait pas éternellement s'empêcher de vivre sous prétexte qu'elle avait perdu un être cher.
Je frottai mon visage réalisant tout ce que je venais de penser. Moi, me préoccuper de la vie personnelle d'Abigail Waller ? C'était encore du grand délire.
Je m'adossai à un arbre et vis une belle fille s'approcher de moi, les mains dans les poches arrières de son short un peu trop court. Elle avait des cheveux bruns très longs - le contraire d'Abigail - et les mêmes yeux que moi. Elle portait un haut à bretelles qui dévoilait sa poitrine parfaitement et un rouge à lèvres couleur prune qui se voyait de très loin. Elle me sourit.
- Justin Bieber, c'est ça ? me dit-elle.
- Oui, souris-je.
- Eva Cahill, tendit-elle sa main.
Je la pris et l'embrassai.
- Il paraît que t'es le coup du siècle.
- Qui t'a dit ça ?
- Beaucoup de filles ici.
- Donc tu es la seule qui a eu le courage de venir me parler ?
- Voilà, sourit-elle.
- Et tu n'as pas peur de dire ce que tu veux.
J'aimais les filles qui allaient droit au but et qui n'essayaient pas de faire bonne copine puisque ce qu'elles voulaient au final c'était finir dans mon lit. Je détestais qu'on me mente et qu'on joue un double jeu avec moi.
- Non. Je ne suis pas du genre à perdre mon temps.
Je souris. Cette Eva Cahill m'intéressait beaucoup.
- Alors ? mordit-elle sa lèvre inférieure.
- Qu'est-ce que tu me proposes ?
Elle s'approcha de moi et attrapa le col de ma veste pour me tirer vers elle. Elle colla son front au mien. J'attrapai sa taille. Elle plaqua ses lèvres contre les miennes. Je fermai les yeux. Je ne savais pas si c'était l'alcool ou ses lèvres mais je commençais soudainement à avoir chaud.
Elle entra sa langue dans ma bouche et m'embrassait fougueusement. Elle se débrouillait très bien. Je glissais mes mains sur ses fesses et les aggripais pendant que nous continuions à nous embrasser. Elle se frottait à moi. C'était excitant pourtant je ne durcissais pas.
J'arrêtai le baiser pour reprendre mon souffle et en ouvrant les yeux, je vis Briana qui me fixait. Elle secoua la tête et s'en alla. Eva rencontra nos lèvres à nouveau sans me laisser le temps de réagir.
...
Ma tête me faisait mal. J'avais une putain de gueule de bois. Je ne me rappelais pas de ce qu'il s'était passé la veille. Valentin m'avait dit que j'avais fini dans un lit avec une fille. Je n'avais aucun souvenir de cela. J'espérais quand même que ça s'était bien passé et que j'avais réussi à avoir une érection.
Je me tenais la tête en plein cours de mathématiques. Chaque bruit me tapait dans le crâne. Je n'étais pas en mesure de participer au cours. Abigail non plus ne répondait pas aux questions du professeur. Elle semblait aussi mal en point que moi. Elle était avachie sur sa chaise et elle ne s'asseyait jamais comme ça. Était-elle allée à la soirée ? Je m'en serais rappelé non ?
- Waller était chez toi hier soir ? demandai-je à Valentin.
- Non.
- J'ai l'impression qu'elle va s'évanouir à tout moment.
- Peut être qu'elle était à une autre soirée, supposa-t-il.
Soudain, Abigail se leva et partit en courant de la salle. Tout le monde fut très surpris, moi le premier. Je voulais me lever et la rejoindre pour savoir ce qu'elle avait mais j'étais bien le dernier ici à être censé m'inquiéter pour elle. Monsieur James demanda à Briana d'aller la voir et elle s'exécuta.
- Sa soirée a dû être très arrosée, rit Valentin.
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