Chapitre 6

«Je ne me mettrais pas à genoux pour toi.»

Point de vue de Justin.

Merde. Qu'est ce que j'ai fait ? J'ai doigté Abigail Waller. Et j'ai aimé ça.
Dans mon lit, je tenais mon érection qui n'était pas redescendue depuis hier. Ses mots étaient encore présents dans ma tête, son doux parfum - elle venait sûrement de se laver - ses mains me suppliant d'en finir. Je m'étais branlé, les images de la veille en tête, mais rien n'y faisait. Je voulais que ça recommence. Je voulais qu'elle me rende la pareille.

Je pensais qu'elle me repousserait mais elle avait succombé, plus rapidement que je ne l'aurais jamais espéré. Et c'était pire. Parce que je savais désormais qu'elle était ouverte à tout rapport sexuel avec moi ce qui me rendait euphorique rien que d'y penser.

Mais putain Bieber, tu détestes Waller.

Elle était la première fille que je ne pouvais pas supporter avec qui je faisais ça. Et malheureusement, elle était celle avec qui j'avais pris le plus de plaisir à le faire. Pourtant, nous n'étions pas allés plus loin, je n'avais rien reçu en échange mais la voir fermer les yeux et se retenir de crier mon nom m'avait suffit.

C'était indéniable, j'avais hâte de me retrouver à nouveau seul avec elle et de remettre ça.

J'eus à peine le temps d'enfiler mes vêtements et je filai directement au lycée en voiture. Je n'avais pas fermé l'oeil de la nuit. C'était la première fois que je n'arrivais pas à dormir à cause du sexe. Normalement, ça me donnait envie de dormir. Pourquoi ressemblais-je à un pré-adolescent qui venait de toucher une fille pour la première fois ? Merde Bieber, combien de filles as-tu touché avant elle ? Pourquoi les choses changeraient avec elle ?

Le problème était que je n'avais jamais envisagé de faire quoi que ce soit avec elle... Jusqu'au premier soir chez elle. C'était la faute de son décolleté. C'était la faute de ses lunettes. Non. C'est de ta faute abruti. C'est toi qui as posé ta main sur sa cuisse et as déclenché tout ça.

Je ne m'étais jamais autant posé de questions après un acte sexuel avec une fille. Ça avait toujours été : avais-je envie de le refaire ? Et ma réponse avait toujours été : non. Mais c'était différent avec Waller et je la détestais davantage.

J'arrivai en classe pratiquement à l'heure. Mes yeux se tournèrent directement vers elle. Elle était là. Elle avait eu le courage de venir. Elle ne m'accorda aucun regard. Elle devait être aussi gênée que moi. C'était pire que l'épisode des messages.

Je partis m'asseoir à côté de Valentin.

- Mec t'as vu ta tête ? On dirait que tu viens de baiser, me lança-t-il.

Je fronçai les sourcils. Il leva les yeux sur mes cheveux. Je passai alors ma main à travers pour les arranger mais en réalité, ça m'était égal.

- C'est peut être le cas, plaisantai-je.
- T'as fait quoi hier soir ? Tu ne répondais pas à mes messages.

J'ai doigté Waller. Putain. Je n'arrivais toujours pas à y croire.

- J'ai dormi assez tôt. Je ne me sentais pas bien, mentis-je.
- T'es malade ?
- Non, non. Juste un coup de barre.

Je n'arrêtais pas de la fixer. Assise cinq rangs plus loin, elle était dos à moi pourtant je la trouvais très belle. Elle avait laissé ses cheveux détachés, ils lui arrivaient au niveau de ses omoplates. Ils étaient châtains à la racine puis devenaient naturellement de plus en plus clairs jusqu'à devenir blonds sur les pointes.

Je fermai les yeux quelques secondes pour lutter contre cette pensée perverse qui s'était incrustée dans mon esprit.
J'empoigne ses cheveux et elle gémit. Putain.

Elle portait une écharpe. C'était sûrement pour cacher le suçon que je lui avais fait hier. Elle avait une marque de moi sur sa peau. Excitant. Je frissonai et touchai mon cou. Elle y avait creusé ses ongles et laissé des petites griffures - ce qui m'avait provoqué une douleur délicieuse - mais je n'avais pas besoin de les cacher.

- Qui est volontaire pour corriger l'exercice qu'il y avait à faire pour aujourd'hui ? demanda James.

Waller leva sa main. Elle avait eu le temps de le faire après ce qu'il s'était passé ? Le professeur la laissa aller au tableau. Je la scannais du regard. Elle avait remis son jean déchiré, celui qui moulait parfaitement ses fesses. Ses bras étaient toujours couverts, cette fois-ci d'un gilet gris.

- T'es toujours contre pour que je la baise ? me demanda Valentin.

Encore plus maintenant qu'il y avait quelque chose entre elle et moi. Y avait-il quelque chose ? Cela ne représentait peut être rien pour elle. Pour moi non plus d'ailleurs. Mensonge. Elle était le meilleur coup que je n'avais jamais eu.

- Ouais, dis-je sèchement.
- Il faut qu'au moins un d'entre nous le fasse.
- Arrête de parler d'elle comme si elle ne servait qu'à baiser.

Je déglutis. C'était la première fois que je défendais une fille, que je la défendais. Qu'est ce qu'il me prenait ? J'en avais rien à foutre d'elle.

- Qu'est-ce que t'as ? Depuis quand tu la défends ? rétorqua-t-il.
- Ouais. Je ne sais pas. Laisse tomber.

Mes yeux étaient scotchés sur elle. Elle avait une jolie écriture - une écriture de fille. Elle écrivait de la main droite. Elle était très concentrée. Quand elle finit, elle retourna à sa place sans m'épargner un coup d'oeil. Quelque chose se serra dans ma poitrine.

Comme à chaque fois, je cherchai la moindre erreur pour l'attaquer et j'en trouvai une. Je levai ma main et James m'interrogea.

- Elle a oublié un moins dans la dernière fraction, dis-je bien fort.

La classe approuva, du moins ceux qui avait fait l'exercice. Je souris. C'était encore mieux.

- Je ne pense pas qu'il puisse se permettre de dire quelque chose étant donné qu'il n'a pas fait l'exercice, me piqua-t-elle.

Je ris.

- Un problème Waller ? dis-je.

Elle se tourna et me tua du regard. J'affichai un sourire narquois. Rien avait changé.

- S'il vous plaît, intervint le prof. S'il n'y a rien de plus à ajouter, on peut commencer le nouveau chapitre.

Abigail lâcha l'affaire et se retourna. Valentin me tapa la main. Putain oui, je la détestais toujours autant.

...

Allongé sur le fauteuil, la séance débuta. Je ne me sentais pas aussi bien que les dernières fois. Je n'avais qu'une seule chose en tête. Plutôt qu'une seule personne : Abigail Waller.

- Je t'écoute Justin.

J'inspirai profondément. Devais-je en parler ou pas ? Je n'avais rien d'autre à dire de toute manière. Pourquoi était-elle omniprésente dans mon esprit ?

- Abigail Waller. Ma rivale, lâchai-je. Elle m'attire affreusement. C'était elle derrière tous ces messages intimes. Je me suis confié à la fille la plus détestable du monde. Je me déteste pour ça et je la déteste encore plus. J'ai merdé, je le sais.

Je frottai mon visage irrité.

- Mais j'ai merdé encore plus hier. Je... J'ai...

Je me sentais mal à l'aise d'en parler. Je n'avais jamais été embarrassé de devoir parler d'une fille jusqu'à aujourd'hui. C'était frustrant parce que c'était de ma faute.

- On s'est embrassé. Puis je l'ai touché.

Je marquai une pause.

- Et j'ai aimé la toucher. Je suis sûr qu'elle a aimé aussi. Mais c'est complètement stupide parce qu'on aurait jamais du faire ça et encore moins aimé faire ça. Pourtant plus j'y pense, plus j'ai envie que ça recommence.

Je me redressai et posai ma tête qui me tiraillait entre mes mains.

- Je ne comprends pas et ça m'énerve. Je ne suis pas censé apprécier ce genre de choses avec elle et en vouloir à nouveau.

Deux putains de doigts en elle et elle m'avait rendu accro.

- Qu'est-ce que tu devrais faire d'après toi ? me demanda mon psy après un long moment de silence.
- Je ne sais pas. Je suis perdu. Je la hais toujours, rien ne change de ce côté mais j'ai des heures à passer avec elle. Comment je vais réussir à me contenir ? Je suis un mec, j'ai des envies et elle me rend dur, dis-je honnêtement.

Cette érection tenace de la veille me revint en tête. Foutue érection.

- Elle est là, assise comme si elle ne savait pas qu'elle a du sex appeal. Elle fait des choses qui la rendent sexy mais elle en a aucune idée alors c'est pire parce qu'elle n'en joue pas et j'ai l'impression que...

Je grognai. Il fallait que j'arrête de penser sinon j'allais perdre la tête. J'avais fait une erreur, je devais m'assurer que ça ne se reproduise plus.

- Ça te dérange d'être attiré par elle ?
- Oui. Je ne peux pas détester et être attiré par la même personne. Je ne sais même pas si je l'attire. Peut être qu'elle m'a laissé la toucher parce qu'elle était en manque... Non. Je ne sais pas. Elle a un copain mais elle m'a laissé faire ça. Je ne la comprends pas.
- Je vais te laisser trouver les réponses à tes questions. La séance s'arrête là.

Je soufflai et me levai. Je n'étais pas certain de pouvoir trouver ces réponses. Mes pensées étaient beaucoup trop contradictoires pour le moment pour y comprendre quelque chose.

...

Je me retrouvai violemment plaqué contre la porte. Mon dos et ma tête heurtèrent le bois dur. Son visage s'avança à quelques centimètres du mien. Je mordis ma lèvre inférieure avec un sourire en coin.

- Plutôt sauvage Waller, dis-je.

Ses yeux bleus étaient plantés dans les miens. Je ne savais pas si c'était de la haine, du désir ou les deux à la fois. Mais c'était attirant. Terriblement attirant.

- Ferme la, cracha-t-elle.
- Qu'est-ce que tu veux ?
- Que t'arrêtes ton manège. Tout de suite, dit-elle fermement.
- Quel manège ? souris-je avec une arrogance extrême.
- T'es un putain d'enfoiré, serra-t-elle les dents. T'avais pas le droit de faire ça.
- Tu ne m'as pas repoussé.

Elle se tut et ses yeux firent le tour de mon visage cherchant une réponse. Je lui avais fermé la bouche.

- Connard.

Elle recula et me regarda avec rage. Une pulsion trop forte s'empara de moi et je plaquai mes lèvres contre les siennes. Mes mains attrapèrent ses hanches et la collèrent à moi. Un tourbillon d'émotions saccagea mon ventre avant de s'engouffrer dans mes poumons.

Elle répondit de façon inattendue à mon baiser en aggripant mon cou. Se contenir : impossible. Nos langues se mélangèrent. Je voulais la prendre là, dans ce placard à balais.

- Je suis toujours un connard ? murmurai-je entre ses lèvres.

Ces dernières me rendaient fou. Je ne savais même plus où mettre mes mains. Il y avait trop de parcelles de son corps à toucher. Waller mordit ma lèvre inférieure pour toute réponse. Elle voulait clairement que je la prenne ici et maintenant.

Soudain, quelqu'un toqua à la porte. Abigail me poussa et interrompit notre échange qui devenait incontrôlable. Comme si elle avait repris ses esprits en un instant, elle me contourna et quitta la petite pièce balayant un air frais de son odeur sur son passage. Je restais béat à fixer le mur jusqu'à ce que je sentis quelqu'un me tapoter l'épaule.

- Je peux savoir ce que vous faites ici ?

Je me retournai et l'ignorai pour partir à mon tour. Merde. J'avais encore succombé. Quel con. Ne pouvais-je pas contrôler mes hormones deux secondes seul en sa présence ?

...

Je me levai très tôt. J'allais passer la journée avec ma soeur. J'étais impatient. La nounou qui s'occupait d'elle quand ses parents d'accueil n'étaient pas là me rendait vraiment un grand service en acceptant de me la laisser le temps d'une journée.

Je savais où Jazmyn habitait parce que je l'avais suivie le premier jour où on nous l'avait enlevée. J'avais sonné une fois chez elle quand j'avais vu ses parents partir et c'était là que j'étais tombé sur sa nounou. Elle avait été très sympa avec moi. J'avais eu de la chance.

J'avais dit à ma mère qu'on avait la possibilité de rester en contact avec Jazmyn et de pouvoir continuer à la voir mais elle avait refusé qu'on fasse quoi que ce soit. Elle disait qu'elle était certaine qu'on ne la récupérerait jamais alors il était préférable pour elle - et surtout pour nous - de se détacher l'un de l'autre pour avancer. Elle disait aussi que si les parents apprenaient un jour que la nounou nous laissait Jazmyn, ils pourraient porter plainte contre elle et elle pourrait aller en prison et ma mère ne voulait pas lui causer des ennuis.

Je n'avais alors pas insisté pour qu'elle passe du temps avec ma soeur mais moi j'en avais besoin. Ça faisait trois ans qu'elle était partie de la maison et je n'arrivais toujours pas à m'habituer au vide qu'elle avait laissé. Elle courrait partout. Elle était une fille adorable et sans caprice. Mais surtout, je ne voulais pas qu'elle finisse par nous oublier. Nous étions sa famille biologique, elle n'avait pas le droit de nous oublier.

Certes, elle était trop jeune pour se rappeler de tous les moments passés ensemble quand elle habitait encore chez nous. Elle était partie à seulement quatre ans du domicile mais elle y avait vécu ses premiers pas, ses premiers mots, ce n'était pas à oublier.

Je pris ma voiture et partis en direction de sa maison. Je savais qu'elle avait hâte de me revoir. Nous nous voyions pas souvent ni longtemps mais à chaque fois que nous le faisions, je me débrouillais pour que ça soit mémorable.
Je toquai à la porte et comme prévu, c'était la nounou qui m'ouvrit. Elle avait une cinquantaine d'années, brune avec quelques cheveux blancs et de taille petite. J'appréciais toujours quand je la voyais.

- Ça va Justin ? me demanda-t-elle.
- Oui et vous ?
- Ça va. Entre !

Je ne rentrais jamais chez Jazmyn. Je ne trouvais pas ça correcte et surtout je ne le voulais pas. Voir des photos de ma soeur accrochées sur les murs où ni ma mère ni moi y étions me dérangeait.

- Non je vais attendre ici, dis-je.

Jazmyn déboula au même moment. Ses cheveux châtains tombaient de façon désordonnée sur sa tête. Elle fit un grand sourire en me voyant et courut vers moi pour me pendre dans ses bras. Je la soulevai en l'air et la fit tourner. Elle riait.
- Comment ça va princesse ? lui demandai-je en la reposant au sol.
- Super bien ! s'écria-t-elle de sa voix mignonne.

Je souris. La nounou lui mit sa veste puis nous souhaita de passer une bonne journée et me rappela de rentrer avant dix sept heures. Je la remerciai encore une fois puis nous entrâmes dans ma voiture. Je décidai de l'emmener à la foire. Il faisait beau, c'était un temps idéal pour s'éclater à la fête foraine.

- Où on va Justin ? me demanda-t-elle.
- C'est une surprise !
- Non ! Je veux savoir, fit-elle la moue.
- Si tu arrives à attendre jusqu'à ce qu'on arrive, tu auras le droit à un cadeau.

Je n'étais pas du tout le même quand j'étais avec elle. Je mettais le Justin arrogant de côté pour un Justin plus adorable et à l'écoute. Je reprenais mon rôle de grand frère.

...

La journée s'était bien passée. Jazmyn avait adoré ma surprise. Elle avait fait tous les manèges pour les petits et même certains pour les grands. Elle n'avait peur de rien. Je la ramenai chez elle à temps et lui promis de la revoir bientôt. Elle me manquait déjà.

Je marchais le long de la rue pour regagner ma voiture. Il faisait déjà nuit. J'étais allé dans un bar pour me changer les idées. Il y avait une soirée ce soir chez Kenneth mais je ne voulais pas y aller. Je n'avais pas la tête à finir dans le lit d'une autre fille dont l'alcool coulait à flot dans son sang et qui me supplierait de me rappeler de son nom.

Je continuais à marcher quand je remarquai une silhouette familière arriver vers moi. Cheveux mi-longs, le pas décidé. Abigail Waller. Elle avait la tête baissée sur son téléphone, sûrement en train d'envoyer un message à son copain. Je décidai délibérément de marcher droit devant elle pour qu'elle me fonce dessus et qu'elle se mette en colère.

Ainsi, nos deux corps rentrèrent en contact presque brutalement et son portable tomba par terre.

- Merde ! Tu peux p...

Ses yeux rencontrèrent les miens et elle ne sut plus quoi dire.

- Tu devrais faire attention où tu marches Waller, lâchai-je.

Elle se baissa pour ramasser son téléphone qui avait survécu parfaitement à la chute. Elle le rangea dans la poche de sa longue veste noire puis passa une mèche de cheveux derrière son oreille. Elle portait des escarpins, elle devait le faire exprès putain. Elle les plante dans le creux de mes jambes pendant que je donne des coups de reins au dessus d'elle.

Elle me toisa du regard puis se remit à marcher. J'attrapai son poignet et la retournai. Elle se retrouva ainsi à quelques centimètres de moi. Sa bouche s'entrouvrit surprise par mon geste.

- Qu'est-ce que tu fous toute seule dans la rue à cette heure ci ? lui demandai-je.
- Depuis quand tu t'inquiètes pour moi ? rétorqua-t-elle en haussant les sourcils.
- Je n'aimerais pas me retrouver sans fille à qui clouer le bec.

Elle sourit amusée.

- T'es loin d'en avoir fini avec moi Bieber, dit-elle d'une voix suave.
- Ah ouais ? la provoquai-je en collant mon front au sien.
- Arrête. J'ai un petit ami.

Son souffle était déjà saccadé. Elle n'avait pas trop l'air convaincue de ce qu'elle venait de dire. Je m'en fichais qu'elle soit en couple ou non. Elle devait m'enlever cette érection de mon boxer.

- Et alors babe ? murmurai-je.

Elle ferma les yeux et posa ses mains sur mes joues. Ses pouces s'écrasèrent sur mes lèvres. Elle luttait pour ne pas céder.

- Putain... T'as pas le droit... murmura-t-elle.
- Regarde moi.
- Non... Vas t'en...
- Regarde moi Abigail.

Elle ouvrit ses paupières et ses pupilles accrochèrent les miennes. Elles étaient dilatées. Elle ne pouvait plus lutter. Le désir s'était déjà emparé d'elle.

- Embrasse moi, lui ordonnai-je.

Elle secoua la tête. Plus elle résistait, plus c'était excitant. Comment faisait-elle pour me rendre si euphorique ? Elle passa une main dans mes cheveux et les aggripa. Je lâchai un soupir. Ses dents mordirent la chair de mon cou. Je frémissai.

- T'es qu'un égoïste, susurra-t-elle contre moi.
- Et t'aimes ça Waller.

Elle tira sur mes cheveux. Je souris entre l'amusement et le plaisir. J'attendais impatiemment qu'elle finisse par me demander de la plaquer contre une voiture et de l'embrasser follement. Je bouillais en moi.

Nos fronts se touchaient à nouveau. Nos respirations se mélangeaient. Il n'y avait définitivement qu'elle qui faisait tapait mon coeur contre ma poitrine si fortement. Ma main passa sous sa veste, descendit sur ses hanches avant de s'immobiliser sur ses fesses. Je la vis déglutir. Mes doigts sillonnèrent ses cuisses, Abigail ne respirait plus.

Je la poussai contre la première voiture à côté de nous. Elle bascula sa tête en arrière. Je léchai la contusion que j'avais laissée la dernière fois. Elle soupira.

- Je te déteste Justin, murmura-t-elle.

Je souris et suçais sa chair pour lui rappeler l'effet que je lui faisais. Elle planta ses ongles dans mon cou et je renforçai mon étreinte sur ses cuisses.

Je remontai à ses lèvres et les fixais. Pas de rouge à lèvres ni d'autres artifices mais elles étaient les plus belles que je n'avais jamais vues. Je les embrassais longuement et sensuellement. C'était comme une addiction.

- Je te déteste encore plus Abigail, mis-je fin au baiser.

Je la soulevai subitement et elle m'enroula de ses jambes. Je la portais pendant que j'avançais jusqu'à ma voiture qui se trouvait à moins de dix mètres. Je sortis non sans mal mes clés de ma poche et dévérouillai le véhicule. J'ouvris la portière arrière et la jetai sur la banquette. Je refermai la porte derrière moi puis m'allongeai sur elle.

Je rencontrai à nouveau nos lèvres qui s'étaient séparés beaucoup trop longtemps. Nous échangeâmes un baiser fougueux qui nous coupa le souffle. Je parcourais de mes mains ses hanches. Elle se tortillait sous moi. Je lui retirai sa veste et la jetai sur les sièges avant.

- C'est à ton tour de me satisfaire, lâchai-je.

Comme si mes mots lui donnèrent une soudaine confiance, elle se redressa et me plaqua contre la banquette. Elle dégagea mes cheveux de mon front puis se mit à califourchon sur moi. Je passai ma langue sur ma lèvre inférieure.

- Je ne me mettrais pas à genoux pour toi, dit-elle en déboutonnant mon jean.

Je ris. Elle baissa violemment mon pantalon vers le bas jusqu'à mes genoux. Elle avait donc vue sur mon boxer blanc. La bosse permanente depuis hier était bien là, très visible.

Ses doigts attrapèrent l'élastique de mon sous vêtement. Elle me jeta un regard comme si elle attendait mon autorisation. Je ne dis rien. Elle glissa alors le tissu qui rejoignit mon jean. Je me redressai en la gardant sur moi. Mon érection pointait vers le haut.

- Tu comptes faire quoi alors avec ça ? lui demandai-je.

Elle empoigna ma queue avec force et entreprit des va-et-vient. Je serrais les dents. Putain qu'est ce que c'est bon.

- Ça me va aussi, murmurai-je.
- Tais-toi.

Sa pression autour de mon pénis se faisait plus forte au fur et à mesure que ses mouvements se faisaient plus lents et maîtrisés. Je posai mon front qui commençait à suer sur le sien et fermai les yeux. Elle le faisait tellement bien. J'étais sous son emprise.

- Plus vite, suppliai-je.
- Laisse moi faire.

Si on m'avait dit que je me retrouverais dans ma bagnole avec Waller en train de me branler, j'aurais ris. Mais c'était bien le cas et c'était magique. Je ne voulais pour rien au monde que quelqu'un interrompe ce moment.

Sa main glissa le long de mon anatomie plus rapidement. Des soupirs s'échappèrent de ma bouche. J'aggripais fortement ses hanches pour canaliser mes gémissements rauques et mordis sa lèvre inférieure. Sa bouche ne voulut pas quitter la mienne et elle m'embrassa. Je ne savais pas quelle sensation était la plus forte ; sa main frottant ma queue ou ses lèvres contre les miennes. Mais dans les deux cas, c'était intense.

- T'aimes ça Bieber ? m'imita-t-elle.

Je souris et l'embrassais plus sauvagement pour lui montrer que j'étais encore en mesure d'avoir le contrôle sur la situation même si en réalité, ce n'était pas tellement le cas.

Je sentais que j'étais sur le point de venir et chaque va-et-vient devenait jouissif. Mes soupirs se coinçaient au fond de ma gorge.
Puis, je finis par éjaculer dans sa main et sur la banquette.

- Putain, soufflai-je.

J'ouvris mes paupières fébriles. Elle me fixait, un sourire scotché à ses lèvres. Ses fossettes étaient apparentes.

- T'es satisfait ? me demanda-t-elle en s'essuyant avec mon haut.
- Peut être, répondis-je.

Elle leva les yeux au ciel et récupéra sa veste. Je remontai mon boxer puis reboutonnai mon pantalon.

- On est quitte maintenant, dit-elle en arrangeant ses cheveux.

Elle ouvrit la portière et partit. Je ne la retins pas. Je pris ma tête entre mes mains. Putain. Quel bordel. Je venais de paraître faible face à elle. Je l'avais laissé faire ce qu'elle voulait de moi.

Je ne pouvais pas laisser ça se reproduire. C'était à moi de faire d'elle ce que j'en voulais. C'était Abigail Waller, la fille que j'arrivais à irriter avec un simple sourire. Je ne pouvais pas me retrouver à sa servitude. Je ne pouvais pas lui donner l'avantage.

...

J'avais passé toute la journée au lit. Quand je pensais que ça ne pouvait pas être pire, je m'étais trompé. Je fantasmais désormais sur Abigail la nuit ce qui me valait une érection encore plus tenace que la veille. Je sentais encore sa main s'exerçant contre ma queue. Je ne savais pas si j'allais tenir longtemps comme ça.

- Justin ? toqua ma mère à la porte de ma chambre.

Je cachai mon bassin à l'aide de mon drap et lui dis d'entrer.

- Tu vas bien ? Il y a tes amis en bas de l'immeuble, ils veulent te voir.

Je râlai. Pas aujourd'hui.

- Dis leur que j'arrive s'il te plaît.
- D'accord mais tu es malade ? Tu peux rester ici Justin, dit-elle en s'approchant de moi.
- Non ça va maman. Merci.

Je lui embrassai le front puis elle quitta ma chambre. Je pris mon téléphone et regardai l'heure. Il était dix neuf heures et j'avais dix appels manqués et cinq nouveaux messages. Je décidai de me préparer rapidement puis descendis rejoindre Valentin et Kenneth.

Je les trouvai dans la voiture de Valentin, tous les deux sur les sièges à l'avant. Ils firent une grimace en m'apercevant.

- Plus les jours passent depuis la semaine dernière, plus t'as une tête de merde, lança Kenneth.

Je préférai ne rien dire et tapai dans leurs mains.

- Tu viens chez moi ? On a organisé un petit truc, me proposa Valentin.
- Il y aura qui ?
- Entre et je te dis.

Je m'assis à l'arrière et il démarra la voiture. Je n'étais vraiment pas d'humeur à aller passer une soirée avec des gens mais il fallait que je me change les idées au lieu de rester cloîtré dans ma chambre.

- Il y aura Ava, Laura et... Elizabeth.

Putain ! Il le faisait exprès ou quoi ? Ce pot de colle allait me faire chier toute la soirée.

- Pourquoi tu l'as invitée ?
- Elle est cool même si vous vous entendez pas.
- T'aurais pu penser à moi quand même mec.
- Elle restera avec moi, ne t'inquiète pas.

Je soupirai. De toute façon, je partirais si elle me prenait trop la tête. Nous arrivâmes rapidement chez lui. Il habitait dans une petite maison. Nous entrâmes à l'intérieur et je partis directement m'asseoir sur le canapé.

Je sortis mon paquet de cigarettes et Valentin apporta à boire. Dix minutes plus tard, les filles arrivèrent. Elizabeth me lança un regard froid et je ris intérieurement. Les deux autres filles me firent la bise mais je ne leur prêtèrent pas trop d'attention. Je ne les avais jamais vues avant. Je ne savais même pas si elles étaient au lycée ou non.

Elizabeth s'assit comme prévu à côté de Valentin et Laura et Ava entre Kenneth et moi. Ava était blonde aux yeux bleus. Elle avait des cheveux très longs. Elle était à mon goût. Peut être que je m'occuperais d'elle finalement.

Je m'allumai une cigarette et commençai à fumer tandis que mes potes se mirent à jouer à la console. Ava me parlait mais je faisais mine de l'écouter. Je préfèrais qu'elle se taise et qu'elle me suce à la place. Je sentais le regard d'Élizabeth me percer. Elle ne pouvait décidément pas passer à autre chose.

Je décidai de prendre Ava à part dans la chambre de Valentin qui avait bien voulu me la laisser pour couper court à cette soirée. Je fermai la porte derrière moi. Elle se tenait debout devant moi, les mains derrière le dos avec un sourire suffisant sur ses lèvres.

Elle s'avança vers moi et attrapa le col de ma veste.

- Je pensais que tu te déciderais jamais à le faire, dit-elle presque en murmurant.

Ce n'était pas les mots fermes de Waller.

- Mets toi à genoux, l'ordonnai-je.

Elle s'exécuta. J'aurais préféré qu'elle me tienne tête et qu'elle me dise ce qu'Abigail m'avait dit. Cette dernière était involontairement en train de rendre inintéressantes toutes les autres filles de cette Terre à mes yeux. Merde. Je n'allais quand même pas être condamné à bander que sur elle ?

Je regardais Ava qui attendait comme un chien que je lui donne sa friandise. Aucune attirance pour elle. Aucune envie de la plaquer sur le lit et d'en finir avec elle. Aucune envie de lui tirer les cheveux et de l'insulter. Rien. Je secouai la tête et fis demi tour.

- Justin ! cria-t-elle. Où tu vas ?

Je ris et rejoignis les autres. Je trouvai Elizabeth complètement assise sur Valentin en train de lui embrasser le cou. Elle n'avait pas attendu longtemps celle là.

- J'y vais, annonçai-je.
- Déjà ?
- Ouais. On se voit demain.

J'attrapai mon paquet de clopes puis quittai au plus vite la maison. J'allais tuer cette Waller. Cette salope avait bouleversé mes hormones. J'avais besoin de baiser putain ! Pourquoi mon corps ne voulait pas le comprendre ?

...

Hello tout le monde, j'espère que vous allez bien. Je voulais vous remercier d'être toujours nombreux à me suivre, à commenter et à me faire rire. J'espère que Good Grades vous plaît.

Malheureusement, je ne vois pas tous vos tweets à propos de la fiction parce que les mots "good grades" sont beaucoup utilisés par les anglophones alors vous pouvez utiliser #GoodGrades pour que je vous retrouve plus facilement.

Je vous fais de gros bisous.

Christel ♡

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