Chapitre 36

Coucou tout le monde, je m'excuse pour les deux mois d'attente. Je ne vais pas vous répéter pourquoi j'ai pris tellement de retard, j'imagine que vous mourrez d'impatience de lire la suite. Donc je vais être très rapide, vous aurez les cinq derniers chapitres cette semaine, ENFIN. Peut être aléatoirement, c'est à dire deux chapitres en un jour ou un chapitre par jour, cela dépendra de ma disponibilité. Et une surprise vous attend à la fin de l'histoire ! Pour ce qui est des autres fictions, je vous en parlerez dans la partie "Merci !". 

Bonne lecture, 

Christel.

...

«Les salauds payent pour leurs saloperies. »

Point de vue de Justin.

J'ai merdé. J'ai complètement merdé. Je l'avais blessée. J'étais désormais le pire salaud du monde pour elle. Impossible pour moi de réparer mon erreur. J'avais merdé. Je ne me rappelais même pas de ma nuit avec Clara mais de toute manière, le mal était fait. Et je me sentais comme le pire des connards. Je l'étais sûrement. Ses yeux remplis de larmes hantaient mes pensées. Si j'avais voulu l'éviter c'était pour ne pas me retrouver devant elle et la voir pleurer mais ça avait été inévitable. Je fixais le plafond. Je l'avais regardé tellement de fois que j'en connaissais parfaitement les fissures et les écailles dorénavant.

Je ne savais pas comment j'allais faire désormais. Il nous restait encore des jours avant mon départ et il était certain que nous nous recroiserions. Je ne pouvais pas être indifférent face à elle. Encore moins maintenant que je l'avais anéantie et que je me sentais terriblement coupable. Putain Justin. Tu es vraiment trop con.

Je lui avais donné une bonne raison de me haïr et même si cela rétrogradait mon départ au second plan, je n'avais pas voulu qu'elle me haïsse pour ça. Pas pour être allé voir ailleurs. Mais il était trop tard maintenant. J'avais honte. Je ne pouvais pas avouer à ma mère ni à Thomas ce que j'avais fait. Les gens au lycée étaient au courant et c'était déjà assez comme ça. Et je savais que Briana se chargerait de rappeler à tout le monde que j'étais un connard jusqu'à la fin de l'année.

Je ne voulais pas retourner au lycée. Je ne voulais pas voir la fille que j'aimais me regarder avec de la haine. Sa présence avait ravivé tous les sentiments que j'avais pour elle et c'était dur de faire avec. Je comprenais totalement Valentin désormais et je réalisais que j'avais aussi merdé avec lui. J'aurais dû le soutenir comme il l'avait fait pour moi. Je faisais vraiment n'importe quoi depuis quelques temps.

Il devait être bientôt huit heures et je ne m'étais toujours pas levé du lit. Je me sentais vide et sans plus aucune énergie. Si je pouvais rester ici jusqu'au départ, je le ferais. On toqua à ma porte puis ma mère entra. Elle posa quelques secondes ses mains sur ses hanches en me dévisageant avant de s'approcher de moi.

- Tu as oublié que tu avais cours Justin ?
- Non, grognai-je. J'ai juste du mal à me réveiller.

Elle me regarda avec plus d'attention. Elle avait dû remarquer mes yeux rouges à cause de ces foutues larmes qui avaient pu m'échapper quelques fois pendant la nuit.

- Tu as pleuré ? me demanda-t-elle sérieusement.

Je frottai mes yeux comme si ça changerait quelque chose tout en répondant non. Elle fronça les sourcils avant de prendre un air comme si elle s'était souvenue de quelque chose d'important.

- Tu as revu Abigail ?
- Oui, répondis-je en me levant.
- Alors ? Tu lui as dit qu'on partait ?
- Oui, mentis-je.
- Comment l'a-t-elle pris ?
- Mal.

Je chevauchai les cartons pour quitter la pièce et regagner la cuisine. J'entendais ma mère derrière moi qui me suivait.

- Ça ne te dirait pas qu'on l'invite à manger avec nous ? Histoire de partager un dernier repas avant notre départ, proposa-t-elle.
- Elle n'acceptera pas. Elle ne veut plus me voir, laisse tomber.

J'avais la gorge nouée quand je parlais d'elle désormais. Je me sentais terriblement faible et je n'avais pas l'habitude de ça.

- Comment ça ? Elle t'en veut d'avoir choisi ta famille ? me demanda-t-elle surprise et confuse.
- C'est trop compliqué maman. Tu ne peux pas comprendre.

Je frottai mon visage. C'était dur... Dur de parler d'elle, de faire comme si ce n'était pas grave, de simplement ignorer.

- Tu veux partir en mauvais termes avec elle ? Ça ne te dérange pas ?
- Je n'ai pas le choix, me résignai-je.

Je n'aurais peut être pas dû faire le lâche, je n'aurais peut être pas dû cogiter autant car maintenant nous étions tous les deux anéantis. Et moi plus qu'elle. Même si ça ne se voyait pas. Parce que je portais le poids de notre "séparation", parce que tout ça était de ma faute.
J'étais détruit mais puisque j'étais le fautif, je n'avais pas le droit de me plaindre, je n'avais pas le droit de montrer que je l'étais.

...

J'avais séché toute la matinée mais ma mère m'avait obligé d'aller en cours cet après-midi parce que les examens approchaient et que les dernières heures de cours étaient les plus importantes. Ainsi, après le déjeuner, je retrouvai l'Imperial. J'avais déjà les mains moites comme un gamin qui allait passer une audition devant un amphithéâtre rempli. Je ne voulais pas la croiser. Je ne voulais croiser personne d'ailleurs. Ni Valentin, ni Kenneth, ni Clara qui se faisait passer pour ma petite amie auprès de toute le monde, ni Briana, personne.

Il était quatorze heures et nous avions travaux pratiques. J'arrivai en retard et Monsieur Allan me réprimanda - pour une fois. Je balayai d'un coup d'œil la pièce et vis Abigail au premier rang avec Briana. Mon cœur se serra. Elle avait évidemment décidé de reformer un groupe avec sa meilleure amie. Je ne pouvais pas lui en vouloir de ne plus avoir envie de travailler avec moi. Elle ne m'adressa aucun regard. C'était comme si j'étais invisible, comme si je n'existais plus, comme si elle m'avait rayé de sa vie.

Mais il y avait plus étonnant, Valentin était de retour. Il était assis à côté de Kenneth. Il me toisa du regard. Il m'en voulait lui aussi. Je m'étais mis à dos les deux personnes qui comptaient le plus pour moi ici. Bien fait. Je partis donc m'asseoir au fond de la salle seul. Si on m'avait dit que ma relation avec Abigail se terminerait ainsi, je ne me serais jamais approché d'elle.

J'avais passé toute l'heure à la fixer. J'étais toujours fou de ses cheveux ondulés qu'elle avait attachés en un chignon, de sa nuque que je n'avais plus le droit d'embrasser, de son style, d'elle. Pourquoi avais-je tout foutu en l'air ? Je n'aurais pas dû merder, pas avec elle.

A la fin du cours, je préférai quitter le lycée. C'était au dessus de mes forces. La voir mais ne pas pouvoir la toucher, l'embrasser, ne serait-ce juste la parler ; ce n'était pas concevable pour moi. Les regards sur moi, je me pressai de rejoindre la sortie. Je savais ce qu'on devait dire sur moi ; que j'étais un gros con ou alors que ce n'était pas étonnant venant de ma part mais moi tout ce que je voulais savoir c'était : est-ce qu'Abigail regrettait ? Est-ce qu'elle voulait tout oublier ? Je savais qu'elle ne me pardonnerait jamais mais je ne voulais pas qu'elle m'efface de sa mémoire. Même si je partais en Australie et que je ne la reverrais plus jamais. Je ne voulais pas qu'elle oublie que j'avais été sa première fois, toutes les émotions par lesquelles elle était passée grâce à moi, je ne voulais pas qu'elle oublie qu'elle m'aimait.

Parce que j'allais mettre du temps avant de l'oublier et je savais qu'elle serait toujours dans un coin de ma tête. Elle, ses fossettes, ses yeux bleus, ses lunettes, nos disputes, nos nuits passées ensemble, nos bouteilles d'alcool ingurgitées, nos jeux stupides et encore pleins d'autres souvenirs. J'avais certes dû faire une croix sur nous mais ce n'était pas pour autant que je l'effacerais de ma mémoire.

- Justin ! m'appela-t-on.

Je me retournai et Valentin apparut. Il se plaça devant moi.

- Où tu vas ?
- Je rentre chez moi.
- Pourquoi ? Les cours ne sont pas terminés.
- Je ne peux pas mec. Elle est là.

Je déglutis, je sentais déjà les larmes me monter aux yeux.

- Donc tu comptes sécher jusqu'aux examens ? Et je croyais que c'était moi la fille ?
- Je suis désolé, j'ai parlé trop vite.

Il fit un pas de plus pour se retrouver à quelques centimètres de moi.

- T'as un diplôme à passer et après tu t'en vas pour l'Australie. Tu n'as pas le droit de rester seul chez toi à pleurer.
- Je ne pleure pas.

Il rit.

- Arrête, je te connais. Tu m'as laissé tomber mais moi je ne te laisserai pas tomber. Je resterai ton pote jusqu'au bout.
- Merci, c'est gentil mais...
- Mec, me coupa-t-il. C'est toi qui as choisi de coucher avec Clara, c'est toi qui as choisi que ça se termine comme ça. Assume maintenant, tu ne peux plus reculer.

Je m'assis sur le banc juste à côté de nous et plongeai ma tête dans mes mains. J'avais mal à la tête, mal partout.

- Tu regrettes ? me demanda-t-il.
- Oui.

Je relevai mon visage pour le regarder.

- Val, j'étais bourré. Je ne savais même pas ce que je faisais.
- Je sais mais qu'est-ce que tu veux faire maintenant ? L'éviter ? Ça ne sert à rien.

Mes yeux dérivèrent sur le côté. Elle était là avec Briana. Elle lui parlait. Elle ne semblait plus en colère. Indifférente ? Ça je ne savais pas mais mieux qu'hier, ça s'était sûr. Je ne pouvais pas ôter mes yeux d'elle. Je la regardais comme si elle pouvait disparaître à tout moment, comme s'il ne me restait que ça à faire : la regarder.

- Vous avez pu parler ? Ou tu veux le faire maintenant ?
- Elle ne veut plus m'écouter. Elle me déteste. Elle croit que j'ai fait tout ça pour notre compétition et que je n'ai jamais été sincère avec elle.

Les yeux de la blonde croisa les miens. Elle me lança un regard noir. Elle devait bien être heureuse de montrer à Abigail qu'elle avait eu raison. Elle avait tellement eu peur que je monopolise toute la place dans le cœur de sa meilleure amie. Ce n'était plus son problème maintenant. Je me reconcentrai sur Valentin.

- Laisse lui croire ça. Son opinion n'est plus importante maintenant que tu t'en vas.
- Tu ne comprends pas.
- Si je comprends. Tu te prends la tête pour rien. Tu t'en vas mec ! Tous ces gens là ne feront plus partie de ton quotidien dans moins de deux semaines. Elle ne fera plus partie de ton quotidien. Laisse la te haïr parce que c'est mieux comme ça et tu n'as même plus besoin de lui dire que tu pars !
- De toute façon, est-ce que j'ai le choix ?
- Je m'occuperai de tout lui raconter quand tu seras parti, ne t'inquiète pas. Elle ne gardera pas longtemps une mauvaise image de toi, me rassura-t-il.

Je ne savais pas pourquoi cela m'importait autant qu'elle ne me voie pas comme le pire des salauds. Peut-être que j'espérais au fond qu'elle me reparle. Ou alors je supportais mal la culpabilité.

...

Les cours étaient désormais terminés pour aujourd'hui. J'avais dû faire avec l'ignorance de Waller et les messes basses de tout le lycée. J'avais l'impression que cette situation arrangeait tout le monde sauf moi. Abigail semblait s'en être déjà remise. Même si je ne lui voulais pas de mal, j'espérais que ce n'était pas le cas. Parce que sinon cela voudrait dire qu'elle ne m'avait pas réellement aimé et qu'au final, j'étais le seul qui avait perdu quelque chose dans l'histoire.

J'étais sur la route du retour quand je sentis une main se poser sur mon épaule. Je tournai la tête et vis Clara avec un grand sourire aux lèvres. J'ôtai directement sa main de moi et mon regard d'elle.

- On peut parler ? Tu m'as complètement évitée cet après-midi.
- Commence pas à me faire chier, dis-je sèchement.
- Je suis ta copine quand même, j'ai bien le droit à des explications. Tu ne réponds pas à mes appels ni à mes messages. Je ne peux jamais te parler.

Je ris nerveusement.

- Tu sais très bien que ce n'est pas vrai Clara. J'étais déchiré. Je n'ai pas pensé un mot de ce que je t'ai dit. Je ne me rappelle même plus de ce qu'on a fait, rétorquai-je.

Elle m'attrapa fermement le bras arrêtant ma marche. Elle se mit face à moi et me fusillait du regard.

- Ce n'est pas ma faute si tu l'as blessé. Ça allait arriver un jour ou l'autre, j'ai juste accéléré les choses. Tu n'as pas le droit de déverser toute ta haine sur moi comme ça.
- T'es vraiment une salope Fennell. Dommage que je ne m'en rende compte que maintenant.
- Et toi un salaud. Tiens ? Qui se ressemble s'assemble non ?
- Pourquoi ? Pourquoi tu t'es sentie obligée de lui envoyer une photo ?
- Parce que tu n'aurais pas eu les couilles de lui avouer ce qu'on a fait sinon.
- Qu'est ce que t'as contre elle ? Elle ne t'a rien fait.
- Rien. C'est contre toi. Tu t'en vas en Australie bientôt, j'en ai plus rien à foutre maintenant mais je ne voulais pas que tu partes blanchi de tes erreurs.

Je secouai la tête un sourire amusé sur mes lèvres avant de m'écarter et de partir. Clara avait bien caché son jeu. Elle était plus maligne que je l'avais cru. Mais comme on dit, on ne récolte que ce que l'on sème alors si ça n'avait pas été elle, ça aurait été une autre de toute manière.

- Les salauds payent pour leurs saloperies, l'entendis-je au loin.

J'étais en train de payer mes erreurs et il semblerait que j'avais une grosse dette à rembourser.

...

Après avoir fait un détour chez le tatoueur pour lui informer de mon départ et pour discuter une dernière fois, j'arrivai devant chez moi en début de soirée. Je poussai la porte d'entrée et mes pieds se figèrent quand je vis cette petite tête que je connaissais que trop bien là sur le canapé. Un sourire naquit sur mes lèvres et le temps que je referme la porte, elle me sauta dessus.

- Justin ! cria-t-elle.

Je la pris dans mes bras et la serrai très fort contre moi. J'avais besoin d'elle dans un moment difficile comme celui-ci.

- Jazmyn, dis-je avant d'embrasser son front.

Je la reposai au sol et la regardai comme pour m'assurer que c'était bien réel. Elle était là, ici, dans notre appartement avec ma mère et Thomas.

- Elle n'était pas censée venir seulement dans quelques jours ?
- Il y a eut un changement de programme, répondit ma mère.

C'était tellement bizarre de revoir ma mère dans la même pièce que ma sœur. Cela faisait tellement longtemps depuis la dernière fois que c'était arrivé. Je me demandais comment leurs retrouvailles s'étaient passées. J'imaginais que ma mère avait dû pleurer. Je posai mon sac par terre et m'assis sur le canapé à côté de Thomas. Je fus vite rejoint par Jazmyn qui s'assit sur mes cuisses.

- Tu es contente de nous retrouver ? lui demandai-je.
- Oui et je dors avec toi jusqu'à ce qu'on arrive en Australie !
- Tu aimes bien dormir avec ton frère Jazmyn ?
- Oui ! Il est confortable ! rit-elle.

J'étais heureux qu'elle soit de retour mais encore une fois, je n'arrivais pas à exprimer ma joie. Il y avait cette partie de moi qu'on m'avait enlevé et qui m'empêchait de me réjouir d'une bonne nouvelle comme celle-ci.

- Est-ce qu'Abigail va venir avec nous ? demanda-t-elle soudainement.

Je sentais désormais tous les regards sur moi et je contractai ma mâchoire. J'avais oublié que ma sœur adorait Waller et qu'elle ne pouvait pas s'empêcher de parler d'elle.

- Jazmyn, elle a sa famille ici, elle ne peut pas partir, m'aida ma mère.
- Mais moi je veux qu'elle parte avec nous... En plus c'est l'amoureuse de Justin. Hein Justin ?

Je la retirai de mes cuisses et me levai pour quitter la pièce. Je passai une main dans mes cheveux et soufflai. Je me réfugiai dans ma chambre. Je ne voulais pas plomber l'ambiance alors je préférais m'écarter. Mais j'entendis quelqu'un entrer après moi. J'ignorai cela et m'appuyai contre la rambarde de la fenêtre. Habituellement, je fumerais pour passer mes nerfs mais comme je n'avais pas de clopes et que je n'en avais pas envie, je me contenterais d'observer l'horizon.

La personne qui m'avait suivi posa ses avants bras sur la rambarde de la même façon que moi et je tournai ma tête pour découvrir que c'était Thomas.

- Il y a un problème avec Abigail c'est ça ?

Je baissai les yeux et ne répondis rien.

- Elle a mal pris le fait que tu partais ?
- Elle ne sait même pas que je pars.
- Et c'est quoi le problème alors ?

Je soupirai. Je ne voulais pas le lui dire parce que j'avais honte mais j'avais vraiment besoin de parler. Surtout à celui qui était autrefois mon psy.

- J'ai couché avec une autre fille pendant son absence et elle l'a appris, déclarai-je en le regardant.

Il prit un air étonné et ne sut pas quoi dire pendant l'espace de quelques secondes.

- Just...
- Je n'étais pas dans mon état normal, je ne savais pas ce que je faisais. Je ne l'ai pas fait volontairement. Mais maintenant c'est fait et...

Je me frottai le visage

- Et je m'en veux terriblement.
- Je ne sais pas quoi te dire Justin. Je doute qu'il y ait une solution à ce problème.
- Il n'y en a pas je le sais. Mais je crois que je n'ai plus envie de partir sans lui avoir dit que... que je l'aime.

Il me regarda surpris une nouvelle fois. Il était vrai que je n'avais jamais dit à personne ouvertement que j'aimais Abigail Waller mais maintenant que la situation était critique et que je partais dans pas très longtemps, plus rien ne me retenait de dire réellement ce que je ressentais.

- Alors dis lui.

Je souris nerveusement.

- Alors dis lui ? répétai-je. Je vais lui dire que je l'aime mais que je m'en vais à l'autre bout du monde. Ça sera encore plus cruel de ma part.
- Tu te compliques trop la vie Justin. N'oublie pas que tu ne dois pas partir d'ici avec des regrets.

Des pas se firent entendre et nous vîmes Jazmyn débarquer en trombe dans la chambre. Elle se blottit contre mes jambes et je souris. Elle ne pouvait pas rester bien longtemps loin de moi.

- Vous faîtes quoi ? nous demanda-t-elle.
- On discute, répondis-je.
- Je peux discuter avec vous ?
- On vient de finir la discussion Jazmyn, lui dit Thomas.

Elle fit une moue triste.

- On aura tout le temps pour discuter maintenant, ne t'en fais pas, ajouta-t-il.

Nous décidâmes de retourner au salon pour rejoindre ma mère qui était restée seule. Ne pas avoir de regrets. J'en avais déjà beaucoup trop. Trop pour partir serein d'ici. Je ne savais plus comment appréhender ces derniers jours ici. Ce n'était tellement pas moi ; le genre indécis et pas sûr de soi. Elle me faisait perdre tous mes moyens, même sans le vouloir, même loin de moi. Je n'avais jamais eu d'histoire d'amour auparavant. Je ne savais pas comment gérer ça, comment limiter la casse. Je devrais sûrement arrêter de penser à ça mais c'était plus fort que moi. C'était plus fort que tout. Je l'avais en moi.

La drogue la plus dangereuse que je n'ai jamais connue a des yeux bleus et des fossettes ravageurs. Cette drogue s'appelle Abigail Waller.

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