Chapitre 25
«Je ne peux pas être papa maintenant.»
Point de vue d'Abigail.
Vendredi. Je partais pour Harvard dans trois petits jours mais tout ce que j'avais en tête c'était le réveil imminent de mon père et tout ce qui se passait autour. Je n'avais pas encore fait ma valise et je me demandais bien quand est ce que je pourrais la faire.
Justin dormait encore à côté de moi. Je me redressai pour me lever mais je sentis une main me retenir par la taille. Décidément, il ne dormait jamais vraiment. Il me tira vers lui m'obligeant à m'allonger à nouveau et se plaça au dessus de moi. Il enfouit sa tête sur mon épaule et je frissonnai.
- Séchons les cours, me dit-il de sa voix la plus grave et suave.
- Histoire de me faire remarquer avant d'aller à Harvard, dis-je avec ironie.
- On dira que tu devais rendre visite à ton père.
Il se mit à saupoudrer ma chair de baisers tout en glissant vers le bas. J'étais en sous vêtements et ainsi très sensible et vulnérable.
- Justin, Justin... posai-je mes mains sur ses épaules pour le repousser. Je veux bien sécher mais pas pour rester au lit.
Il se redressa et passa une main dans ses cheveux avant de se lever du lit.
- Qu'est ce que tu proposes ?
- Je ne sais pas. C'est toi qui veux sécher, répondis-je en me levant à mon tour.
Il alla récupérer son téléphone pour le consulter. Pendant ce temps, j'enfilai un t-shirt.
- Ma soeur ne va pas en cours aujourd'hui, sa prof est absente, m'annonça Justin.
- On peut aller la voir ?
- Si tu veux oui.
- Il faut prévenir ta mère ?
- Non, on ne lui dira rien. On lui fera croire qu'on était au lycée.
J'avais déjà hâte de revoir la petite Jazmyn. Je ne l'avais pas vue beaucoup de fois et n'étais pas non plus restée longtemps avec elle mais elle m'avait beaucoup marquée à chaque fois.
De plus, c'était peut être la dernière fois que je la verrais. Je pouvais bien sécher une deuxième fois pour elle.
...
Nous arrivâmes là où elle habitait en voiture. Nous sortîmes de cette dernière pour nous présenter devant la porte d'entrée. Justin toqua. Quelques secondes plus tard, on nous ouvrit. Je retrouvai Isabel, la nounou.
- Ah ! s'exclama-t-elle. Abigail est de retour !
- Bonjour, lui souris-je.
- Comment ça va ?
- Bien et vous ?
- Très bien. Toujours décidée à rejoindre Harvard ?
- Oui. Je pars lundi pour un programme de pré rentré.
- C'est vrai ? fit-elle surprise.
Jazmyn arriva à la porte interrompant notre discussion. Elle sauta de joie en nous découvrant.
- Tu es prête ? lui demanda Justin.
- Oui !
- Comme convenu, je viens avec vous, nous dit Isabel.
- On vous attend dans la voiture.
Justin et moi retournâmes dans son véhicule tandis qu'Isabel s'occupait de réunir ses affaires et de fermer la maison. Je m'assis à l'avant avec lui.
- Ça va être sympa, dis-je.
Nous fûmes rejoins par les deux autres filles qui prirent place à l'arrière du véhicule.
- On va où ? nous demanda Jazmyn.
- À la piscine, répondit Justin.
- Cool ! s'écria-t-elle. Je sais nager en plus !
- Mais il faudra quand même faire attention Jazmyn, lui dit Isabel.
- Oui je sais !
Nous passâmes le trajet à écouter les petites anecdotes de la petite fille sans l'interrompre une seule fois. À la piscine, nous payâmes nos entrées avant de nous diriger dans les cabines pour nous changer. Jazmyn était toujours aussi excitée. Elle avait de l'énergie à revendre.
- Je vais avec Jazmyn dans une cabine, nous dit Isabel.
Ainsi, elles s'isolèrent toutes les deux dans une cabine. Je voulus faire de même mais Justin m'attrapa le bras.
- Je crois qu'on est en mesure de se changer ensemble, non ? me dit-il un sourire en coin.
- Et je crois que tu es assez grand pour te changer seul, non ? rétorquai-je.
Il rit.
- Quoi ? Tu as peur que ça dérape ici ? me provoqua-t-il.
- Oh parle pour toi, moi je sais me tenir.
- Bon allez viens Waller. De toute façon, toutes les autres cabines sont prises.
Je cédai et entrai dans la cabine suivie de Justin. Il ferma la porte derrière lui et nous étions désormais enfermés dans un petit espace.
- Mais en fait tu es claustrophobe que quand ça t'arrange, lui fis-je remarquer.
- Je le suis vraiment Abigail.
- D'accord Bieber, dis-je dubitative.
Je commençai à retirer mes vêtements pour me retrouver en maillot de bain. Justin faisait de même mais je sentais son regard sur moi. Il ne pouvait donc jamais s'empêcher de me reluquer.
Je rangeai mes affaires dans mon sac et retirai mes lunettes que je mis également dans mon sac. J'attachai mes cheveux en un chignon et Justin fut prêt au même moment. Il m'attrapa par la taille par surprise et me colla à lui. Je posai par réflexe mes mains sur ses épaules.
- Waller je sais maintenant pourquoi tu voulais aller à la piscine, me dit-il.
- Pas pour admirer ce torse en tout cas, lui dis-je amusée en pointant du doigt ses pectoraux.
Je me détachai de lui et ouvris la porte de la cabine pour sortir, attrapant au passage mon sac. J'entendis Justin rire avant de sortir à son tour. Cinq minutes plus tard, Isabel et Jazmyn furent enfin prêtes.
Nous traversâmes les différents couloirs avant d'arriver enfin au bord de la piscine. Il y avait du monde mais c'était seulement des adultes ou des bébés. C'était évident puisque le reste était occupé en cours ou au travail. Nous nous installâmes sur les quelques transats libres tandis que Jazmyn voulait déjà sauter dans l'eau.
- Abigail viens ! me cria-t-elle.
Je laissai alors Justin et Isabel ensemble pour accompagner la petite dans l'eau. Elle plongea sans hésiter tandis que j'entrais avec retenue pour tester la température. Cette dernière validée, je rejoignis Jazmyn au milieu du bassin, là où on n'avait déjà plus pied.
- Merci pour cette surprise ! me dit-elle.
- C'est rien, lui souris-je.
- Mon frère et toi, je vous adore.
- Nous t'adorons aussi Jazmyn.
Elle était vraiment mignonne. Nous commençâmes à nager ensemble avant d'être rejoins par Justin qui, sans grande surprise, arriva en nous éclaboussant. Il déclencha ainsi une bataille d'eau qui dura une bonne dizaine de minutes. Puis je m'eclipsai pour reposer mes pauvres yeux troublés par le chlore. Je m'allongeai à côté d'Isabel qui ne s'était pas baignée jusque là.
- Vous ne vous baignez pas ?
- Non je n'aime pas trop ça et je préfère surveiller de loin.
- D'accord.
Je pris une serviette et m'essuyai.
- Alors comme ça Justin et toi vous êtes enfin ensemble ?
- Non, bien sûr que non, dis-je avec un rire amusé.
- Comment ça "bien sûr que non" ?
- Vous savez très bien qu'il ne fait pas dans les règles.
- Mais vous avez l'air d'un couple. Je veux dire, même si je ne vous ai jamais vus vous embrasser, vous avez ce comportement de couple.
- Sûrement.
- Pourquoi il est si buté sur ce sujet ?
- Je ne sais pas et je ne veux pas me disputer là dessus. Cette situation me va pour le moment.
Je jetai un coup d'oeil vers les deux frères et soeurs avant de les reposer sur Isabel.
- Tu es prête pour Harvard ?
- Je crois.
- Tu vas réussir.
- Le problème est que même si je réussis le programme de pré rentré, c'est mon année qui va décider de mon intégration. Si je ne termine pas première de ma promotion, Harvard me passera sous le nez.
- Et Justin est celui qui peut te briser ce rêve... devina-t-elle. Mais il est au courant pour Harvard, il ne va quand même pas...
- Je ne sais pas. Je veux dire, on était des rivaux avant tout et il ne veut pas que je parte alors le...
- Je vois, me coupa-t-elle. Mais il ne va pas faire ça non ? Il ne peut pas en être capable.
J'haussai les épaules. Je ne savais vraiment pas à quoi m'attendre. Je ne savais pas si c'était toujours une compétition entre nous. Mais peu importe, je devais mériter cette première place. Il ne devait pas me faire de faveur sous prétexte que je voulais aller à Harvard. Cependant, il me devait un A en sport et ça je ne l'avais pas oublié.
...
Nous venions de passer près d'une heure à nous prélasser au bord ou dans la piscine. Ça faisait tellement du bien de prendre du bon temps et de ne pas être enfermés dans une classe avec des gens qui ne m'adressaient jamais la parole.
- Vous voulez manger et boire ? nous proposa Justin.
- Oui ! répondit Jazmyn.
- D'accord on va acheter quelque chose. Tu viens avec moi Abigail ?
Je me levai et accompagnai ainsi Justin. Nous fîmes le chemin inverse. Sa main effleura la mienne pendant que nous marchions avant de la prendre et d'entrelacer nos doigts. Je le regardais surprise. Il renforça son étreinte autour de main.
- Arrête de faire ça, lui dis-je avec un sourire nerveux sur mes lèvres.
- Pourquoi ?
- Parce que c'est bizarre.
- Y a rien de bizarre là dedans.
- Normalement tu es le premier à constater que tout ça est bizarre.
- Mais ce n'est pas bizarre, fronça-t-il les sourcils.
- Comme tu veux, soufflai-je.
- Viens.
Il me tira soudainement la main et m'emmena vers les cabines. Je voyais déjà où il voulait en venir. Il nous enferma dans l'une d'entre elles puis posa ses mains sur mes hanches en se penchant vers moi pour m'embrasser mais je le stoppai.
- Par contre ça c'est bizarre, lui dis-je.
- Quoi ? On a déjà fait pire.
- Je ne veux pas me retrouver à faire ça n'importe où et n'importe quand.
- Tant que ce n'est pas avec n'importe qui, je ne vois pas le problème.
Il plaqua ses lèvres contre les miennes me prenant au dépourvu. Une vague de chaleur s'engouffra dans mes poumons.
- On n'a même pas de préservatif, soulignai-je.
- Ce n'est pas grave. Tu me fais confiance ?
Je le regardais choquée de ce qu'il venait de me dire. Moi qui pensais que c'était important pour lui d'être toujours protégé. Pourquoi voulait-il prendre le risque que je tombe enceinte ou qu'on se refile une maladie ? Nous étions à la piscine, le sexe pouvait attendre.
- Arrête, c'est stupide, refusai-je.
- Je suis dépisté.
- Mais moi non. Et je ne prend pas la pilule.
- OK. Je comprends.
Je fermai les yeux quelques secondes maudissant mon corps. Mon désir était déjà en train de s'amplifier. Je savais que ce n'était pas raisonnable mais j'en avais désormais aussi envie. Abby, reprends toi.
- Si tu me promets de ne pas... De ne pas éjaculer en moi... OK, revins-je sur ma décision.
- Je ne te force pas à faire quoi que ce soit.
- Ça va, j'en ai envie maintenant.
Je passai mes mains autour de sa nuque et l'embrassai. Je fermai les yeux. Ses lèvres enflammaient mon corps. Je pouvais encore faire marche arrière mais je n'en avais aucune intention.
Je le sentais durcir contre moi. Il ne ferait pas marche arrière non plus.
Ses mains descendirent sur mes fesses et les agrippèrent m'arrachant un soupir.
- Vite, elles vont se douter de quelque chose, lui murmurai-je contre ses lèvres.
Ses doigts attrapèrent le tissu de mon bas de maillot et le glissèrent vers le bas. Il retira ensuite son short et se recolla à moi. Il me poussa jusqu'à ce que mon dos touche le mur pour que je sois soutenue puis entrai délicatement en moi.
Je fermai les yeux et blottis ma tête contre son cou pour retenir mes cris. Il donnait déjà des coups violents car nous n'avions pas beaucoup de temps. Je m'accrochais à lui et plantais mes ongles dans sa chair pendant qu'il me faisait du bien.
Chaque fois était meilleure et je ne savais pas comment il faisait.
Il attrapa mes cuisses et me souleva pour que nous soyons plus à l'aise et se remit à donner des coups de bassin. J'espérais qu'on ne nous entendait pas. Nous avions déjà eu de la chance avec le placard à balais et j'espérais que ce soit encore le cas.
Rapidement, Justin était déjà à bout et se sentait venir. Je lui demandai de me lâcher pour qu'il ne vienne pas en moi mais il ne réussit pas à se contrôler et fit le contraire de ce qu'on avait convenu. Putain.
Prise soudainement de panique, je récupérai mon bas de maillot et le revêtis avant de vouloir sortir en trombe pour rejoindre les toilettes et essayer d'extirper sa semence de mon anatomie. Mais il m'arrêta.
- Ne t'inquiète pas Abigail, une pilule du lendemain et on en parle plus.
- Ça ne fonctionne pas toujours.
Comment pouvait-il prendre aussi bien la chose alors qu'il venait d'éjaculer en moi bien que je lui en avais interdit ? Quel culot !
- Ça va fonctionner crois moi. Tu n'as juste qu'à la prendre avant ce soir.
- Je t'en voudrais toute ma vie si je tombe enceinte de toi.
- Ça n'arrivera pas.
Je le regardais longuement pour m'assurer qu'il disait vrai. Je voulais bien le croire. Il était tellement confiant, il avait sûrement raison. Nous nous dépêchâmes d'acheter à manger et à boire et de revenir vers Jazmyn et Isabel qui, j'espérais, ne s'étaient pas doutées de quelque chose.
Je priais pour ne pas regretter ce que nous avions fait. Je ne voulais pas que mon brillant avenir soit terni par une partie de jambes en l'air dans une cabine de la piscine publique de Boston.
...
Plus détendus, nous avions raccompagné les filles chez elles à temps et nous étions maintenant en route vers l'hôpital. Mon père avait incroyablement changé que j'étais désormais ravie de lui rendre visite. Le fait qu'il avait pris la décision lui même d'aller en cure de désintoxication me donnait beaucoup d'espoir pour la suite. J'étais certaine qu'il redeviendrait le bon père qu'il était quand il serait de retour à la maison.
Je le retrouvais dans sa chambre. Il avait bonne mine. C'était bien différent de son état il y avait encore quelques jours quand il était encore dans le coma.
- Ça va ? lui demandai-je.
- Oui ma fille et toi ?
- Super.
- Et toi Justin ?
- Je vais bien merci.
- Alors quand est ce que je verrais ta mère ?
- Elle est très occupée en ce moment mais bientôt je pense, lui répondit-il.
- Quand est ce que tu pars en cure ? lui demandai-je.
- Demain.
- Tu es prêt ? Ça va être intense et difficile.
- Je sais mais c'est ce qu'il me faut Abigail.
J'hochai la tête.
- Je suis contente, lui dis-je.
- Comment allez vous payer cette cure ? lui demanda Justin. Je veux dire, Abigail ne travaille plus et vous non plus. Il faudra bien que quelqu'un paye pour votre remise en forme.
- C'est pris en charge par l'hôpital.
- Ah oui ? Pourquoi ? Pourtant c'est votre décision.
- Je ne sais pas. Ils ont voulu me faire cette faveur.
Je regardais de manière confuse Justin qui semblait attaquer mon père avec des questions douteuses. Que lui prenait-il ?
- Très grande faveur alors, continua Bieber.
- C'est bon Justin arrête, intervins-je.
Je m'approchai de mon père et lui pris la main.
- On va y aller. Je vais faire tout mon possible pour te voir demain sinon on se reverra sûrement dans deux semaines. Tu sais que je te soutiens et que je crois en toi.
- Merci ma fille. Je ne te décevrais pas.
- Vous avez intérêt, entendis-je Justin chuchoter.
- Bon, à bientôt papa.
Je le pris dans mes bras avant de le quitter. Justin lui fit un simple au revoir de la main.
Dans la voiture, je voulais des explications quant à ses questions stupides.
- Tu ne le crois toujours pas ?
- On peut en reparler plus tard s'il te plaît Waller.
- Tu n'avais pas besoin de l'attaquer comme ça.
- Babe, s'il te plaît.
Il avait de la chance que ce surnom avait le don de rendre les choses plus agréables tout d'un coup sinon je n'aurais pas lâché l'affaire.
Nous passâmes rapidement chez moi pour que je puisse récupérer toutes les affaires dont j'avais besoin pour faire ma valise et ensuite nous prîmes le chemin pour retourner chez lui. Du moins, c'était ce que je croyais. La voiture s'arrêta devant le parc où nous nous étions introduits une fois. Je fixai Justin pour qu'il me dise ce que nous faisions là.
- Il faut qu'on parle, me déclara-t-il.
Je fronçai les sourcils. Je n'aimais pas cette phrase, c'était souvent mauvais signe. Je sortis de la voiture avec méfiance puis le suivis. Nous entrâmes dans le parc puis nous nous installâmes sur l'herbe, exactement là où nous étions la dernière fois. Mais cette fois ci nous n'étions pas seuls et des jeunes enfants jouaient autour de nous.
Justin s'allongea en soutenant sa tête de ses bras tandis que je restais assise en tailleur beaucoup trop nerveuse de savoir ce qu'il allait me dire.
- Parler de quoi ?
- Un tas de choses.
- Je t'écoute, lui dis-je.
Il ôta son regard du ciel pour le poser sur moi. Ses yeux caramels m'électrifièrent.
- Ton père t'a menti, me dévoila-t-il. Ce n'est pas lui qui a pris la décision d'aller en cure de désintoxication. Il a été forcé.
- Et comment tu sais ça ?
- C'est l'infirmière qui me l'a dit hier.
- Et tu m'as laissée être contente pour rien ? Pourquoi tu ne m'as rien dit avant ?
- Parce que je ne savais pas comment t'annoncer que ton père est toujours un menteur.
Je secouai la tête de frustration et baissai les yeux. J'étais tellement déçue.
- C'est pour ça que j'ai agi comme ça avec lui tout à l'heure.
Je ne dis rien. J'étais beaucoup trop déçue pour dire quoi que ce soit. Moi qui pensais que mon père avait changé, je m'étais trompée et cela m'attristait énormément. Je ne savais plus quoi faire. Devais-je espérer quelque chose de cette cure ? Devais-je le laisser revenir chez nous ? Je ne pouvais plus lui faire confiance.
Je ne pus m'empêcher de pleurer. J'essuyai directement mes larmes pour que Justin ne le remarque pas mais il se redressa immédiatement et prit mon visage entre ses mains.
- Pleure pas Waller.
- Je devais bien avoir l'air du conne tout à l'heure.
- Tu ne pouvais pas savoir.
Il approcha son visage et fit rencontrer nos lèvres. Ce contact fit vibrer tous mes sens. Justin était toujours là quand il fallait me réconforter et je lui en étais très reconnaissante pour ça.
- Ton père restera en cure le temps qu'il faudra et si ça ne marche pas, je serais toujours là pour te sauver, me dit-il avec un sourire arrogant à la fin.
- Merci Justin.
- Mais peut être que ça va marcher. Les gens changent, j'en suis la preuve non ?
Je déposai un doux baiser sur sa joue puis nous nous allongeâmes ensemble sur l'herbe. Chaque geste me rapprochait de lui et je ne savais pas comment j'allais pouvoir me séparer de lui pendant deux semaines.
- J'ai parlé avec Isabel et elle croit qu'on est en couple, changeai-je de sujet.
- Et qu'est ce que tu lui as dit ?
- Que c'est pas le cas même si...
- On n'est pas obligé de donner un nom à notre relation, me coupa-t-il.
- Tu penses que je veux qu'on soit un couple ?
- Non mais toutes les filles ont besoin d'être sûres de...
- Après tout ce temps, tu continues à m'assimiler à toutes les filles, le coupai-je.
- Je veux juste que tu saches que je ne suis pas encore prêt à être en couple, à avoir cette étiquette sur la tête qui m'empêche d'être moi.
- Je sais c'est pour ça que je ne te force à rien.
Je me redressai. L'entendre rabâcher la même chose alors que je commençais sérieusement à... à être amoureuse de lui m'énervait. Amoureuse. Putain... Sérieusement ?
- Allez debout, je te rappelle qu'on doit réparer notre connerie de la piscine.
Nous nous levâmes et quittâmes le parc pour nous rendre à la pharmacie la plus proche. Après avoir vérifié que personne nous verrez, je me présentai au comptoir pour demander une pilule du lendemain.
Dès que j'eus ce que j'étais venue cherchée, je quittai la pharmacie la boîte avec la pilule à l'intérieur à la main et rejoignis Justin qui m'avait attendue devant.
Nous nous empressâmes de rejoindre la voiture quand quelqu'un nous barra la route.
- Les tourtereaux, s'écria Valentin.
- Mec, refusa Justin ce surnom.
- Les rivaux pardon.
Son regard dériva malheureusement sur ma main qui tenait la boîte et il prit un air choqué. Je déglutis. Merde.
- Vous aussi ? lâcha-t-il.
- Non elle va prendre la pilule et tout sera réglé. Ne t'inquiète pas, s'empressa de dire Justin.
- J'espère pour vous mec mais en tout cas j'étais sûr que vous finiriez par le faire. Est ce que ça veut dire que vous êtes en couple ?
- Non toujours pas, dit Justin agacé.
- Pourquoi vous avez séché ?
- Mon père, mentis-je.
- Il va bien ?
- Oui merci.
- On doit partir, écourta Justin la discussion.
Il se remit à marcher m'obligeant à faire de même.
- Bonne chance à Harvard Waller ! me cria Valentin.
- Merci ! criai-je en retour.
De retour dans la voiture, je soufflai. Nous avions eu de la chance d'être tombés sur lui et pas sur quelqu'un d'autre.
- Il ne va rien dire, me dit Justin.
- Je sais.
- Et je m'excuse de ne pas t'avoir écouté. Je n'aurais pas du venir en toi.
- Je te pardonne. J'espère juste qu'il n'y aura pas de conséquences.
- Je ne peux pas être papa maintenant, je ne supporte pas les bébés.
- Et moi je ne veux pas d'un Bieber dans mon ventre.
Il rit. Je pris la pilule pour que cela soit définitivement une affaire réglée puis nous rentrâmes à l'appartement. Même si je pensais que la médecine avait beaucoup avancé et que je ne devais pas craindre une éventuelle grossesse, je me mettrais certainement à prier tous les soirs désormais pour ne pas me retrouver à porter l'enfant de Justin.
...
Je crois que je vais écrire des chapitres plus courts (comme celui ci) pour poster plus rapidement à moins que vous préférez les chapitres longs ?
Je ne suis pas très contente de ce chapitre non plus, très peu détaillé malheureusement. J'ai essayé de faire mon possible pour ne pas vous faire attendre.
Je suis triste de la défaite des bleus, étant fan de foot depuis toute petite, j'ai eu du mal à digérer cette finale... Mais #AllezLesBleus malgré tout.
Gros bisous à tous.
Christel.
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