Chapitre 18

«Tu n'as pas intérêt à utiliser ça contre moi

Point de vue de Justin.

Je venais de passer une mauvaise nuit. Abigail m'avait menti et je l'avais en travers de la gorge. Elle renvoyait à nouveau une image de salope et ce n'était pas l'image que je pouvais apprécier d'elle. Elle n'aurait pas dû me cacher qu'elle s'était remise avec Axel.

Malheureusement pour moi, cela m'affectait et je commençais à avoir peur de prendre tout ce qu'il se passait trop à coeur.

Le pire était que j'avais réussi à obtenir une fellation de sa part mais aucun moyen pour moi de m'en réjouir à cause de ce con d'italien. Une fellation merde. De la part de Waller. Parfaitement exécuté en plus. Ça aurait dû me rendre heureux pour une semaine au moins.

Après m'être fait tatoué et payé par mon ami, je partis en direction de la maison de Jazmyn. Sa nounou m'avait appelé et j'avais la journée libre pour passer du temps avec elle.

- Bonjour, me sourit-elle en ouvrant la porte.
- Bonjour, souris-je en retour.

Elle appela ma soeur pour qu'elle sorte de sa chambre.

- Tu n'es pas accompagné cette fois ci ? me demanda-t-elle.
- Non.
- Abigail est occupée ?
- Avec son petit ami, répondis-je.

Elle prit un air surpris et Jazmyn arriva au même moment m'épargnant une discussion sur la personne que je détestais le plus après mon père. Je pris ma petite soeur dans mes bras et lui embrassai la joue.

- On y va ?
- Oui ! s'écria-t-elle.
- Rentrez à l'heure, nous dit Isabel.
- Ne vous inquiétez pas.

Nous partîmes et regagnâmes ma voiture.

- Où tu veux aller ? lui demandai-je.
- Chez toi !
- Chez moi ? Tu ne préfères pas aller manger une glace dehors ou dans un parc ?
- Non, je veux aller chez toi.

Depuis le départ de mon père et donc de Jazmyn, nous avions dû déménager ne pouvant plus payer le loyer ce qui voulait dire que Jazmyn n'étais jamais venue dans notre nouvel appartement. Je ne savais pas si c'était une bonne idée que je l'emmène là bas et si ma mère était d'accord avec ça. Mais elle insistait tellement que je finis par céder.

Nous allâmes donc chez moi. Jazmyn se croyait dans un musée. Elle analysait et observait tout. Ça lui semblait important pour elle de voir où sa famille biologique vivait. Elle remarqua la présence d'une photo accrochée sur le mur où elle était encore un bébé. Elle était contente de se voir affichée dans cet appartement.

Elle visita ma chambre puis celle de ma mère avant de s'asseoir enfin et de souffler. Je lui servis à boire et de quoi goûter pendant qu'elle regardait la télé.
Pendant que ses yeux étaient scotchés sur l'écran, celui de mon portable n'arrêtait pas de s'allumer à cause des nombreux messages que Waller m'envoyait. Je ne lui répondais pas et cela l'agaçait.

Je vérouillai mon téléphone et partis m'asseoir à côté de Jazmyn pour profiter de sa présence. Puis une heure plus tard, on toqua à la porte. Je partis ouvrir et voulus faire marche arrière quand je vis Abigail plantée là devant moi. Vêtue d'un débardeur blanc qui dévoilait parfaitement la naissance de ses seins, pour la première fois sans veste hors de chez elle et d'un jean. Elle avait laissé ses cheveux détachés et ne portait pas ses lunettes.

- Qu'est-ce que tu veux ? lui demandai-je.
- Tu ne réponds pas à mes messages.
- J'en ai pas envie.

Elle fronça les sourcils.

- Qu'est-ce que tu as encore ? me demanda-t-elle.
- Abigail ? entendis-je crier ma petite soeur.

Nous l'entendîmes courir jusqu'à nous puis son visage s'illumina découvrant Waller sur le palier. Elle courut la prendre dans ses bras et Abigail ne refusa pas son étreinte. Je déglutis. Je ne voulais pas les voir proche.

- Tu viens passer l'après midi chez Justin ? lui demanda Jazmyn.
- Je ne sais pas ma belle.
- S'il te plaît, je veux passer du temps avec toi. Justin, est-ce qu'elle peut ? me demanda-t-elle.

Les deux filles me fixaient dès à présent avec insistance. Pourquoi se liguaient-elles toujours contre moi ? Évidement que j'allais accepter, je ne voulais pas gâcher la journée de ma petite soeur mais cela m'arrachait le coeur de dire oui.

- OK, soufflai-je.
- Merci ! s'écria Jazmyn.

Abigail me sourit puis elle entra avec ma petite soeur qu'elle portait dans ses bras. Je fermai la porte derrière elles. Je frottai mon visage réalisant ce que je venais de faire. Putain.

Waller posa ma soeur au sol et lui embrassai la joue. Puis elle vint vers moi.

- Tu veux qu'on parle ? me demanda-t-elle.
- Je n'ai rien à te dire moi.
- S'il te plaît Justin, dis moi c'est quoi le problème.
- Abigail tu viens jouer avec moi ? lui demanda Jazmyn.
- Oui, deux minutes ma belle je parle avec ton frère, se retourna Abigail pour lui adresser ces mots.

Elle me refit face. Putain je la détestais et j'avais toutes les raisons de la haïr mais elle arrivait facilement à me faire tourner la tête et je n'arrivais plus à lui dire non.

- Dans ma chambre, dis-je.

Elle s'exécuta et nous partîmes dans l'autre pièce laissant ma soeur seule. Je m'adossais au mur juste à côté de la porte fermée tandis qu'elle se mit debout en face de moi à moins d'un mètre.

- Alors je t'écoute, c'est quoi le problème ?
- Je t'ai vu embrasser Axel hier, lui déclarai-je.
- C'est lui qui m'a embrassé et ce n'était pas voulu de ma part.

Je ne l'avais pas du tout vu comme ça. Pour moi, ça avait été un baiser d'un couple qui se disait au revoir.

- Mais je comprends pas en quoi c'est un problème Justin, reprit-elle. Je ne suis pas ta copine et tu m'as bien fait comprendre qu'on ne sera jamais plus que des ennemis.
- Je pensais juste que tu m'avais menti, dis-je en mettant mes mains dans les poches.
- Pourquoi je te mentirais ? Je n'ai rien à te cacher. Je ne risque pas de te perdre puisque je ne t'ai pas.

Exact. Elle venait de me clouer le bec.

- Tu vois c'est marrant, tu prétends ne pas vouloir que je m'attache à toi mais quand je vais voir ailleurs, ça te dérange.
- Je veux juste que tu sois sincère avec moi, rétorquai-je. Je t'ai dit beaucoup de choses sur moi et...
- Mais moi aussi Justin, me coupa-t-elle. Comment tu peux croire que je ne suis pas sincère avec toi alors que je me dévoile à toi intérieurement et physiquement ? Ton problème c'est que ton père s'est foutu de ta mère et qu'elle en souffre beaucoup aujourd'hui et tu as peur de vivre la même chose alors tu ne t'attaches à personne pour ne pas avoir le coeur brisé et tu dis ne pas vouloir qu'on s'attache à toi pour faire bonne figure. Tu prends tout comme un jeu comme ça tu es sûr de ne pas être déçu. Je respecte ton choix. Mais il se trouve que tu n'es pas seul dans cette histoire et que moi aussi j'ai le droit de faire ce que je veux. Tu t'attendais à quoi ? Pouvoir faire tout ce que tu voulais de moi puis aller voir ailleurs et moi je restais assise en attendant que tu reviennes pour qu'on puisse recommencer nos conneries ?

Waller était en train de me balancer mes quatre vérités en pleine face et j'étais surpris. Je ne savais plus quoi dire. Je n'avais pas de quoi me défendre.

- Je sais qu'on doit rester ensemble jusqu'à ce que mon père se réveille et que l'année scolaire se termine et je suis consciente que tu t'en iras sans scrupule après, continua-t-elle. Alors j'aimerais que tu me laisses faire ce que je veux étant donné que je n'ai rien à attendre de toi.

Je contractai ma mâchoire et me grattai la tête. Elle était catégorique et me faisait douter. Pourquoi avais-je l'impression que j'étais en train de la perdre alors qu'elle n'était même pas mienne ? Et pourquoi cela me faisait peur ?

- En fait, je ne sais même pas pourquoi je me donne la peine de te dire tout ça parce que tu es bien la dernière personne à qui je devrais des explications, finit-elle.

Elle s'apprêta à partir mais je lui attrapai le bras et la tirai à quelques centimètres de moi.

- Waller, dis-je, attends.
- T'as pas de quoi te défendre Bieber.
- Je sais que t'es libre de faire ce que tu veux mais ça me fait chier que tu vois ton ex, j'y peux rien.
- Donc tu es bien jaloux ?
- Non. Je suis jaloux de personne moi. Mais oui ça me fait chier et ne me le fais pas répéter une troisième fois parce que ça me fait encore plus chier de l'avouer.

Je venais de baisser ma garde... pour Waller. Je n'arrivais pas à y croire. Putain. Pourquoi n'avais-je pas fermé ma bouche pour une fois ? Ma révélation la fit sourire. J'aurais vraiment dû fermer ma bouche.

Elle retira ma main de son bras et me regarda avec insistance.

- Merci de me l'avoir dit, sourit-elle amusée.
- T'as pas intérêt à utiliser ça contre moi.
- Si tu me connaissais bien, tu saurais que j'utilise pas les gens.

Elle passa une main dans mes cheveux et je frissonai. Pourquoi faisait-elle ça ? Voulait-elle me mettre hors de moi ?

- Évidemment la guerre n'est pas terminée Bieber.
- Jamais.

Elle sourit puis s'en alla vers la porte et avant de la franchir entièrement, elle s'arrêta et se tourna vers moi.

- Et moi ça me fait chier que tu couches avec n'importe qui, me déclara-t-elle avant de s'en aller.

Je ris. C'était bon à savoir même si je m'en étais douté. Nous étions donc tous les deux dans la merde. Des pauvres cons qui avaient voulu jouer avec le feu. Tant que je n'étais pas le seul à risquer de me brûler les ailes, cela m'allait. Pour le moment. En espérant que je ne me rendes pas compte trop tard des choses.

...

Nous avions raccompagné Jazmyn chez elle et nous étions de retour chez moi. Abigail était en train de prendre sa douche. J'étais dans mon lit en attendant qu'elle termine. Valentin m'avait appelé m'informant qu'il y avait une énorme soirée ce soir ressemblant aux soirées universitaires durant la pause de printemps et je mourrais d'envie d'y aller mais il y avait Abigail et je savais qu'elle refuserait de venir avec moi.

Pourquoi n'y allais-je pas sans son accord ? Je n'avais pas du tout besoin qu'elle accepte, je voulais dire, elle n'était personne pour décider à ma place mais une part de moi ne voulait pas la laisser seule surtout après notre petite altercation.

Elle sortit de la salle de bains après y avoir passé trop de temps et je la trouvai dans un des mes t-shirts, les cheveux détachés - pas mouillés - et sans pantalon ni chaussures. Elle tenait son téléphone dans sa main. Elle posa sa tête contre la chambranle de la porte et me regarda sans dire un mot.

- Quoi ? lui demandai-je.
- Je sais qu'il y a une énorme soirée ce soir, j'ai reçu un message et tous les lycéens de Boston aussi j'imagine, me répondit-elle. Vas-y si tu veux.
- Et toi ? Qu'est ce que tu vas faire ?
- Je reste ici si tu veux bien ou alors je rentre chez moi.
- Pourquoi tu ne veux pas y aller ?

Elle s'approcha de moi et déposa son cellulaire sur la table de chevet avant de s'allonger à côté de moi sans me toucher. Sa bonne odeur envahit la pièce. Elle se tourna de profil vers moi et appuya sa tête contre sa main.

- Je vais me retrouver seule. On ne peut pas rester ensemble parce qu'on ne doit pas nous voir ensemble.

Pourquoi refusait-elle tant de se retrouver seule ? Ce n'était pas si mal d'être seul parfois. Je la tirai vers moi pour qu'elle pose sa tête contre mon torse et m'enroule de son bras et de sa jambe. Elle le fit instinctivement. On aurait dit un couple. C'était bizarre mais ça ne me dérangeait pas.

- Qu'est-ce que ça veut dire ? me demanda-t-elle.
- Que je reste avec toi.

Elle sourit avant de déposer un baiser sur mon cou. Je frissonai. Pourquoi me remerciait-elle pour ça ? Et pourquoi avais-je décidé de rester ?

- Tu es allé voir ton psy depuis ces vacances ?
- Non. Ma mère m'a dit qu'il n'était pas disponible.
- C'est la première fois ?
- Oui.
- Comment ça se fait que tu puisses te payer des séances de psychanalyse ?
- C'est mon psy qui me les offre, répondis-je.

Elle se retourna et s'allongea sur le ventre, s'appuyant sur ses avants bras. Elle planta son regard dans le mien.

- Tu trouves pas ça étrange ? me dit-elle.
- Quoi ?
- Que ta mère parte en stage et ne soit pas là en même temps que ton psy et en plus de ça que ce dernier t'offre ses séances.
- Tu veux dire que...fronçai-je les sourcils.
- Je ne sais pas. Peut être qu'ils se fréquentent.

Ma mère avec mon psychanalyste... Sérieusement ? Non ! Pourquoi ne m'en avait-elle pas parlé ?

- Pourquoi t'offrirait-il ses services ? Ça m'étonnerait qu'il le fasse par simple gentillesse.
- Mon psy est sur ma mère ? le répétai-je comme pour m'y faire à l'idée.

Elle rit.

- Ça te dérangerait ? me demanda-t-elle.
- La dernière relation de ma mère est celle avec mon père et elle a presque fini en dépression. Je ne veux pas que ça se reproduise.
- La bonne chose est que, étant donné que c'est ton psy, il te connaît déjà assez bien.

Je réalisais que la bonne copine que ma mère voyait souvent était en réalité mon psy. Putain. Pourquoi avais-je été aveugle tout ce temps ? Je n'étais pas prêt à voir un autre homme entrer dans notre vie. Surtout quand cet homme connaissait mes plus grands secrets et qu'il devait sûrement les répéter à ma mère. Moi qui croyais que j'étais en sécurité en lui parlant sans gêne, je m'étais trompé.

- Tu lui en veux ?
- J'aurais préféré qu'elle me le dise.
- Comprends que ce n'est pas facile pour elle non plus.
- Je sais.

Après tous ces jours passés, elle continuait à me poser des questions sur ma vie et c'était toujours aussi cool de sa part. Je n'avais pas perdu la fille que j'avais découvert par message.

- Tu aimerais avoir un petit frère ou une autre petite soeur ?
- Non. Ma vie est déjà assez difficile comme ça.
- Peut être qu'elle a pour projet de faire un enfant.
- Pour remplacer Jazmyn ? lui demandai-je.
- Non, pas forcément.

Je n'avais jamais pensé à ça. Je m'étais habitué à ma vie d'aujourd'hui. Je ne savais pas si j'accepterais de changer ma routine.

- Il faut que je te dise quelque chose, reprit-elle.
- Oui ?
- Axel m'a dit qu'il voulait se remettre avec moi. C'est pour ça qu'il m'a embrassée.

Je fronçai les sourcils. Ce con ne pouvait pas lâcher l'affaire ?

- Et qu'est ce que tu lui as dit ?
- Rien. Je n'ai pas su quoi répondre, répondit-elle.
- Tu ne sais pas si tu veux te remettre avec lui ?
- Je ne veux pas mais si je refuse, je vais le perdre et ce n'est pas ce que je veux.
- Alors tu préfères être en couple avec quelqu'un que tu n'aimes pas juste pour ne pas le perdre ?
- Tu ne peux pas comprendre Justin.
- Il n'a pas le droit de t'obliger à être sa copine, rétorquai-je.
- Il ne m'oblige pas à l'être.

C'était du grand n'importe quoi, absurde et stupide. Je ne la comprenais pas. Vraiment pas. Elle m'énervait à chaque fois qu'elle parlait de son foutu d'italien. Il y en avait que pour lui on dirait.

Il fallait que ça change.

Je pris son bras et la tirai au dessus de moi. Je plaquai violemment mes lèvres sur les siennes. Elle se laissa faire. Je basculai alors au dessus d'elle. Je l'embrassai à nouveau, sauvagement, ne lui laissant pas le temps de reprendre ses esprits. Ses mains aggripèrent mon dos. Elle y creusa ses doigts.

Déjà sous mon emprise, je descendis sur son cou pour sucer sa chair et y laisser une marque très visible. Elle se tortillait sous moi. Satisfait, je me redressai et observai le résultat. Elle me regarda confuse.

- Comme ça, je suis sûr qu'il te laissera tranquille, lâchai-je.

Je partis sans dire un mot de plus. Tant qu'elle aura une marque de moi sur elle, elle ne pourrait pas voir Axel. Du moins je l'espérais.

Je partis me préparer pour rejoindre mes potes. Je n'allais pas me priver d'une énorme soirée pour une fille qui ne savait pas si elle allait se remettre avec son ex, ce mec qu'elle avait trompé à de multiples reprises avec moi. J'étais en train de gâcher mes vacances.

Je laissai Waller seule en plan et quittai l'appartement. Je comptais revenir dans longtemps. J'espérais qu'elle profiterait de ce temps pour réfléchir et faire les bons choix.

...

J'avais enchaîné les bouteilles et verres d'alcool. Je n'avais jamais autant bu en si peu de temps. Ma tête tournait. Je ne voyais plus clairement. La musique qui frappait fort contre mes oreilles n'arrangeait rien. Je n'étais pas dans un bon état.

Kenneth s'amusait avec une fille à côté de moi. Il prenait du bon temps. Je n'avais couché avec personne pour l'instant, je n'en avais pas envie. Je fumais - empirant ma mauvaise mine - bougeant ma tête au rythme de la musique. Il était peut être trois heures du matin et je n'étais pas encore prêt à partir.

Je vis une silhouette féminine familière s'avancer vers moi. Je fronçais les sourcils et reconnus Clara. Je lui souris et elle me rendit mon sourire.

- Ça va ? me demanda-t-elle. On peut s'isoler ?

J'aquiescai et me levai. Nous sortîmes de l'immense maison. Il était vrai que nous avions arrêté de parler après notre nuit ensemble et que ça s'était fait d'un commun accord mais je n'avais rien contre elle et elle n'avait rien contre moi non plus.

Nous décidâmes de nous isoler sous un arbre. J'appuyai mon épaule contre le bois tandis qu'elle se tenait devant moi les bras croisés sous sa poitrine. Clara était brune aux yeux verts et faisait partie des plus belles filles que je connaissais. Elle était à Imperial School et en dernière année également. Je l'aimais bien parce qu'elle était discrète et ne criait pas sur tous les toits qu'elle avait couché avec moi. Elle aurait pu être une bonne sexfriend si j'en cherchais une.

- Ça fait longtemps, me dit-elle.
- J'espère que tu as gardé un bon souvenir de moi.
- Bien sûr, me sourit-elle.
- Tu es venue seule ce soir ?
- Avec ma meilleure amie mais elle est en pleine partie de jambes en l'air avec ton ami Valentin je crois, me dit-elle franchement.
- Je vois, souris-je amusé.

Elle rit.

- Et toi ? Tu n'es pas occupé avec une fille ?
- Pas ce soir on dirait, à part si tu me proposes quelque chose, pris-je un air suffisant en plaisantant.

Elle rit une nouvelle fois.

- Malheureusement ça ne va pas être possible ce soir, grimaça-t-elle. Mais dès que je suis disponible, je peux t'appeler.
- Je ne suis pas du genre à coucher deux fois avec la même personne.
- Je ne parlais pas forcément de ça Justin. T'as l'air d'être un mec cool, je suis sûre qu'on pourrait être de bons amis.

Une fille qui voulait être mon amie ? C'était nouveau ça et ça me laissait perplexe. Était-ce vraiment son intention ? Jusqu'à présent, seule Abigail ne s'était pas intéressée à moi pour le sexe.

- Amis ?
- Oui. Ça t'étonne ?
- Ouais je te l'avoue mais ça me fait plaisir aussi.
- Je n'ai pas d'arrières pensées.
- Je compte pas céder de toute façon.
- En plus, je suis sûre que je suis la première à te parler d'amitié.
- C'est vrai mais qui te dit que je voulais avoir une amie ? rétorquai-je.
- Ne me fais pas croire que t'as pas de coeur au point de vouloir être seul.

Je n'étais pas sûr de vouloir révéler à nouveau mes problèmes personnels surtout à une personne qui partageait le même lycée que moi. C'était déjà assez dangereux pour moi d'avoir Waller aussi proche de moi et de ma famille.

- Tu m'appeleras quand tu seras décidé, me dit-elle. Je te laisse.

Elle posa sa main sur mon torse pour me saluer puis s'en alla. Je ne savais pas trop quoi penser de cette discussion. Je ne m'attendais pas à ça de la part de Clara.

...

J'étais de retour chez moi. Les lumières étaient éteintes. Il n'y avait pas un bruit. Abigail devait dormir ou était-elle peut être partie ? J'allumai la lumière. Il devait être presque cinq heures du matin. J'avais encore plus de grammes d'alcool dans le sang qu'il y en avait quelques heures auparavant. Je pouvais m'effondrer et m'endormir à tout moment.

Soudain, j'entendis des pas et je me tournai vers ce son répété. Abigail apparut dans mon champ vision, le visage à moitié endormi, les cheveux en bataille et le coin de mon t-shirt coincé dans sa culotte blanche. Putain. Dans l'état où j'étais, je ne serais pas en mesure de me contrôler.

- Oops, j'ai réveillé Waller, ris-je.
- Tu es bourré Justin, me dit-elle d'une petite voix.
- T'es pas partie rejoindre ton con d'italien ?
- Arrête de t'en prendre à lui.
- Je ne m'en prends pas à lui, c'est un con, c'est tout, dis-je un sourire amusé sur mes lèvres.

Je m'avançai vers elle et posai ma main sur le bas de sa cuisse avant de la remonter doucement sur la bordure de sa culotte et de retirer le tissu coincé à l'intérieur. Elle me laissa faire.

- Si c'était une tentative pour ne pas finir la nuit seule, c'est raté, ris-je.
- Je ne tentais rien du tout, rétorqua-t-elle sèchement.
- Je te connais bien Waller maintenant. Tu veux ta friandise du soir c'est ça ? lui demandai-je en faisant un pas de plus vers elle.
- Tu es vraiment mauvais quand tu es soûl, me dit-elle en s'éloignant. Qu'est-ce que tu as fait là bas ?
- Ça te regarde pas.
- Alors je peux retourner dormir alors.

Elle me tourna le dos et retourna dans la chambre de ma mère. C'était mieux qu'on ne fasse rien. Je ne voulais pas faire quelque chose que je regretterais.
Je me jetai sur mon lit après avoir ôté seulement mes chaussures. Une bonne nuit de sommeil m'attendait.

....

Je reçus violemment un tissu sur mon visage ce qui me réveilla. Je grognai et ôtai le vêtement avant d'ouvrir les yeux. Waller était là et me fusillait du regard.

- Debout Bieber, il est presque trois heures de l'après midi.

Je râlai. J'avais mal à la tête et je n'avais aucune envie de sortir de mon lit. De plus, je me rappelais vaguement de ce qu'il s'était passé la veille.

- Laisse moi, refusai-je.
- Je dois aller à l'hôpital.
- Pourquoi ?
- Je ne sais pas. On m'a appelée.
- À quelle heure ?
- Le plus vite possible.

Je soufflai. J'en avais marre de lui être redevable.

- Justin, insista-t-elle.
- Laisse moi vingt minutes, dis-je en frottant mes yeux.
- Tant pis, j'irai sans toi.
- Waller, me redressai-je, je te demande juste vingt minutes.
- J'ai besoin de savoir ce qu'on me veut.
- Viens, lui tendis-je ma main.

Elle s'exécuta et monta sur le lit. Je la pris dans mes bras. Je n'essayais pas d'être attentionné ou gentil, c'était juste une alternative pour qu'elle me laisse sortir plus tard du lit.

- On n'est pas bien là ? lui dis-je.

Je reçus un énorme coup dans mes testicules ce qui me fit crier de douleur. Je vais la tuer. Je me tenais les bourses, grimaçant, comme si ça arrangerait quelque chose tandis qu'elle se leva.

- Tu as cinq minutes, pas plus.

Salope.

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