Chapitre 17

«Je n'aurais jamais pensé recevoir ça de toi un jour.»

Point de vue d'Abigail.

Je quittai mon lit discrètement tandis que Justin, comme à son habitude, dormait encore profondément. Rien ne s'était passé durant la nuit. Il fermait déjà les yeux quand je l'avais rejoins après m'être lavée.

Je l'avais senti contrarié en fin de soirée. Il n'avait aucune raison de l'être. Moi oui. Et je l'étais toujours. Je ne trouvais pas ça correct de sa part de coucher avec une fille dès que je n'étais plus avec lui. J'avais l'impression qu'il me considérait comme un objet et qu'il allait voir ailleurs dès qu'il le pouvait.

Je lui en voulais même si je savais très bien que je n'avais aucune raison de lui en vouloir. C'était pour cela que je ne m'étais pas gênée de lui dire que son ami Valentin m'avait intéressé autrefois. J'avais bien insisté et cela semblait avoir piqué son orgueil. Fallait pas me chercher Bieber.

Après avoir passé un petit coup de balais et pris mon petit déjeuner, je n'oubliai pas mon objectif principal qui était Harvard - puis battre Justin - et repris mes révisions. J'étais tellement concentrée que je ne l'avais pas entendu se lever et prendre une douche. Il arriva torse nu, la peau humide et les cheveux mouillés dans le salon. Je restai bouche bée quelques secondes en le voyant ainsi. Il l'avait fait exprès encore une fois.

- Tu travailles déjà Waller ?
- Toujours Justin.

Il se frotta le visage et s'assit en face de moi.

- Je n'aurais jamais dû jouer à ton stupide jeu, grogna-t-il.
- Chacun son tour pour le mal de crâne.

Je ne pouvais pas m'empêcher de le contempler. Il était là, montrant ses beaux muscles, sortant fraîchement de la douche et surtout seul avec moi dans mon appartement. Il avait décidé de me faire rappeler à quel point j'étais attirée par lui. Ce n'était pas le moment de flancher. J'étais encore en colère contre lui.

- Je ne sais pas si tu as prévu de sortir mais moi je reste ici aujourd'hui, me dit-il.
- Je n'avais pas prévu de sortir non plus.
- Cool, dit-il un sourire en coin.

Soudain, mon téléphone portable sonna. C'était Briana qui m'appelait depuis une application. Je me levai et m'éloignai de Justin avant de décrocher.

- Oui ?
- Ça va Abby ?
- Oui et toi ?
- Super ! Je me plais beaucoup en Irlande ! s'exclama-t-elle.
- Tu m'enverras des photos.
- Et toi ? Comment ça va à Boston ? Ton père est sorti du coma ?
- Toujours pas Bri.
- Tu ne dois pas perdre espoir. Il ne peut pas mourir si bêtement.

Au moins j'aurais une réelle raison d'haïr Justin.

- Et Justin ? reprit-elle. Est ce qu'il reste toujours avec toi ?
- Il m'a assuré qu'il serait à mes côtés jusqu'au retour de mon père, dis-je doucement pour que le concerné ne m'entende pas.
- Il n'avait pas le choix en même temps.
- C'est sûr.
- Il se passe toujours quelque chose entre vous ?
- On a rien fait depuis la dernière fois, répondis-je en chuchotant.
- Et tu as revu Axel ?
- Oui. On a décidé de rester en bons termes.

Nous avions juste discuté de mon père. Il ne voulait pas parler d'autre chose et moi non plus. Ça avait été simplement amical et peut être que c'était mieux comme ça.

- Bon je vais te laisser Bri. J'ai beaucoup de choses à faire. On se rappelle très vite.
- D'accord Abby.

Je raccrochai. Je me retournai vers la table où se trouvait toujours Justin. Il passa une main dans ses cheveux.

- Tu devrais porter un pantalon si tu ne veux pas que je boulverse tes plans, me lâcha-t-il.

Je baissai mes yeux sur la partie inférieure de mon corps. Je ne portais qu'un t-shirt en guise de pyjama et cela laissait apparaître ma culotte quelque fois.

- Je suis certaine que tu as fréquenté des filles encore moins habillées que ça, rétorquai-je.
- Et elles ont fini dans un lit avec moi en un rien de temps.
- En l'occurrence, on vient de sortir du même lit alors c'est déjà fait pour moi.

Il rit d'un air narquois.

- Je t'aurais prévenu Waller.

J'ignorai ses paroles et retournai m'asseoir à table pour poursuivre mes révisions.

- C'est quoi ?
- Maths, répondis-je.
- T'attends peut être que je te redonne des cours ?
- Sûrement pas Justin.

Je fermai mon cahier. Il était impossible pour moi de travailler en sa présence. Il me distrayait beaucoup trop rien que par sa présence.

- Et la philosophie ? Quand est-ce qu'on reprend ? lui demandai-je.
- Quand j'en aurais envie.
- Je ne suis pas à ta disposition.
- C'est toi qui as voulu que le marché tienne toujours.
- OK. Bien.

Je ne protesterais pas plus. Le A en sport qu'il me promettait en retour était beaucoup trop important pour risquer de tout compromettre. Justin se leva et sortit un paquet de cigarettes de sa poche. Il se dirigea vers la fenêtre et ouvrit cette dernière. Il sortit une cigarette de la petite boîte qu'il posa sur le rebord puis de l'autre poche attrapa un briquet pour l'allumer. Il s'adossa au mur et commença à fumer.

- Encore pas prêt à arrêter de détruire tes poumons ? lui demandai-je.
- Ça m'aide à te supporter.
- Toujours très drôle ce Bieber, dis-je avec ironie.

Je me levai et m'avançai vers lui pour lui ôter cette connerie de ses doigts. Je n'aimais pas le voir fumer même si ça le rendait sexy. Il me regarda confus lui enlever sa cigarette à peine entamée et la jeter à la poubelle.

- Tu sais que ça coûte une fortune cette merde ? me fit-il remarquer.
- Je m'en fous Justin.

Placée à quelques petits centimètres de lui, je défiais son regard. Puis il posa une main à l'arrière de ma cuisse pour me tirer vers lui. Je me retrouvai ainsi entre ses jambes. Il se mit à caresser ma peau. Je frissonai.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

Il ne dit rien. Sa main douce continuait à faire frémir ma chair. Puis l'autre se mit à faire de même avec mon autre cuisse. Il me fit encore avancer jusqu'à ce que nos deux corps se touchent. Son visage tout près du mien, j'avais déjà oublié sa mésaventure de la veille.

- Ton père te manque ? me demanda-t-il.

Il sentait un peu la cigarette mais cela n'enlevait rien à la beauté de son visage.
- Bizarrement toujours pas.
- C'est normal. Il n'a pas été tendre avec toi.

Je pris une grande respiration et enroulai son cou de mes bras. Nous avions l'air d'un couple à cet instant et étrangement, j'aurais aimé que ce soit le cas. Abigail ? Viens-tu de dire que tu voudrais sortir avec Justin ?

- Tu vois, dis-je en fixant ses belles lèvres, je m'appelle Abigail et ça veut dire "la joie de mon père". Comme quoi le hasard ne fait pas toujours bien les choses.

Il releva mon menton pour que je le regarde droit dans les yeux.

- Je ne veux pas prendre sa défense parce que pour moi il reste qu'un pauvre con mais s'il ne t'aimait pas, il t'aurait abandonné après la mort de ta mère.
- Je sais. C'est pour ça que je n'ai pas fugué mais...
- Tu as voulu fugué ? me coupa-t-il.
- Oui plusieurs fois.
- Et où serais-tu allée ?
- Je ne sais pas. Je me serais débrouillée.

Ses mains montèrent sur mon postérieur, sous mon t-shirt, et pressèrent mes fesses. Je lâchai un soupir sur ses lèvres. Ses dents mordirent ma lèvre inférieure avant que sa langue entre dans ma bouche et que nos lèvres se rencontrent. Le goût de la cigarette me parvint en bouche.

Une idée me vint à l'esprit. Une idée que je n'aurais jamais eu s'il ne s'était pas passé toutes ces choses entre nous. Mais j'en avais envie maintenant. Je voulais du moins essayer.

- Tu as toujours mal à la tête ? lui demandai-je.
- Un peu.
- Peut être que je pourrais faire quelque chose pour remédier à cela, dis-je.
- Quoi ?

Je me mis à genoux en face de lui. Sa mâchoire se contracta. Il déglutit. Il venait de prendre un air choqué comme si je venais de lui apprendre qu'il avait gagné au loto.

- Tu veux...

J'attrapai l'ourlet de son pantalon et ouvrit sa braguette. J'avouais être très anxieuse. Mes mains tremblaient un peu. Ensuite je descendis son vêtement jusqu'à ses pieds. Justin ne réagissait toujours pas. Ses yeux étaient verrouillés sur moi.

- Ne te sens pas obligée de faire ça, me dit-il enfin.
- J'en ai envie.

Il retira entièrement son pantalon et me tendit la main. Je la pris bien que je ne comprenais pas ce qu'il comptait faire. Une fois debout, il plaqua ses lèvres contre les miennes avant de me soulever violemment. Mes jambes enroulèrent sa taille et mes bras son cou. Il m'emmena sur mon canapé où il s'assit sans séparer nos bouches. Il m'embrassait comme s'il me remerciait de vouloir le... sucer.

Ses mains attrapèrent mes hanches. Je bougeais ces dernières contre son bassin poussée par une vague de désir. Ses doigts pressèrent ma peau. Des sons rauques sortaient de sa bouche trahissant l'effet que mes mouvements lui faisait. Une bosse se forma rapidement sous moi. Bordel.

- Tu ne vas pas avoir le temps de faire quoi que ce soit si tu continues comme ça, me dit-il le souffle coupé.

Je me retirai alors de ses jambes pour me remettre à genoux devant lui. Il écarta assez les jambes pour que je puisse me placer entre eux. Mes doigts prirent l'élastique de son boxer et Justin se leva assez pour que je puisse retirer le dernier tissu qui le couvrait.

Je déglutis découvrant pour la deuxième fois son pénis. Je n'avais pas eu le souvenir que c'était aussi... gros. Justin passa une main dans ses cheveux et prit une grande respiration.

Prête, j'enroulai mes doigts autour de son appareil génital. Je commençais tout d'abord à faire des va-et-vient lentement sur son érection pour me mettre en situation. Je sentais Justin me regardait mais je restais concentrée. Je voulais bien faire. Je n'avais jamais fait ça auparavant.

Je me penchai et glissai mes lèvres autour de son pénis. Ça avait un goût bizarre. Peut être salé. J'entendis Justin gémir en basculant sa tête en arrière qui tapa contre le dossier du canapé. Je descendais à moitié et remontais lentement. Ce n'était pas désagréable à faire. Au contraire, ça m'excitait.

Justin ne se contenait plus. Des souffles étouffés au fond de sa gorge se faisaient entendre me poussant à continuer.

- Utilise ta main, me dit-il.

Je m'exécutai et ma main se remit à faire des va-et-vient sur la partie basse de son anatomie tandis que mes lèvres s'occupaient de la partie haute. Deux fois plus de mouvements qui provoquèrent deux fois plus de sensation à Justin qui aggripa mes cheveux.

- Waller... gémit-il. Putain...

Je souriais intérieurement. J'aimais avoir le dessus sur lui. Ses doigts malmenaient mes racines crâniennes. La pression autour de son pénis se faisait plus forte. Mes doigts continuaient à frotter sa peau douce. Je ne faiblissais pas. Ma langue titillait son gland. Justin semblait encore plus sensible à cela, ses soupirs se multipliaient.

Je levai les yeux pour le regarder et croisai les siens.

- Je vais venir Abigail... Encore plus rapidement si tu me regardes.

Je continuais alors à le regarder. Ses pupilles étaient dilatées. Il était au bord de l'orgasme.

Puis, sans m'y attendre, un liquide chaud se déversa dans ma bouche et je me sentis obligée de l'avaler. Cela me brûla un peu la gorge. Ce n'était pas bon mais il y avait pire. L'anatomie de Justin trembla à l'intérieur de moi avant que je la retire et me relève.

Le torse de Justin était humide mais plus pour la même raison. Ses muscles se contractaient dû à sa respiration irrégulière. C'était beau et satisfaisant à voir.

Il prit son boxer qui était au sol et le revêtit. J'étais contente de moi. Ça ne s'était pas mal passé.

- Bien joué Waller, me dit-il. C'est la meilleure fellation que je n'ai jamais eue.
- C'est fait exprès, répondis-je.

Il fallait que je me rince la bouche. Le goût n'était pas agréable. J'allai ainsi dans la cuisine. Justin me suivait.

- Je n'aurais jamais pensé recevoir ça de toi un jour, me dit-il.
- Il fallait bien que je te remercie pour la dernière fois.

Il sourit. Encore un pas franchi avec lui. Je me demandais si je n'allais pas vraiment finir par lui laisser être ma première fois. Je savais que j'en étais capable. Lui, de son côté, je n'en avais aucune idée. Peut être que ce n'était pas si dramatique que ça. Non ?

...

Je m'étais apprêtée pour ce soir. Axel m'avait invitée au théâtre avec sa tante pour voir une représentation italienne des misérables. Tenue de soirée obligatoire. J'avais vêtu une longue robe noir en voile avec mes escarpins de la même couleur et un perfecto pour couvrir mes bras. J'avais laissé mes cheveux détachés et mis des lentilles de contact. Un coup de mascara et j'étais prête.

J'allai au salon où Justin finissait de recopier mes prises de notes du cours de Monsieur Beaton gentiment. Nous avions passé deux heures à avancer sur le programme sans se disputer. Il leva la tête m'entendant arriver et prit un air confus.

- Wow Waller ! T'as décidé qu'aujourd'hui était ma journée ? s'exclama-t-il.

Je ris.

- Je vais au théâtre avec Axel et sa tante, lui annonçai-je.

Son visage se referma. Mauvaise idée ?

- Axel ? Je croyais que c'était fini entre vous.
- Oui. On est simplement des amis maintenant.

Il m'analysait de ses yeux de haut en bas. J'avais l'impression d'avoir affaire à mon père.

- Le théâtre ?
- Oui.
- Attends c'est pas ton genre Waller.
- Et qu'est ce que t'en sais ?
- Tu préférerais mille fois aller voir un film d'horreur au cinéma plutôt que d'aller au théâtre.

Il n'avait pas tort mais je ne pouvais pas refuser une invitation d'Axel et de sa tante. Surtout qu'Axel restait mon premier petit ami et le garçon parfait que j'admirais. Ce n'était pas parce que nous n'étions plus ensemble que je ne voulais plus passer du temps avec lui.

- Tu n'auras qu'à profiter de ce temps là pour coucher avec une millième fille, lui dis-je.

Il laissa tomber le stylo qu'il avait entre les mains et se leva. Il partit dans ma chambre certainement pour se revêtir complètement puis revint quelques minutes plus tard prêt à partir.

- Tu ne sais pas ce que tu veux Waller.

Il quitta l'appartement sans m'adresser un mot de plus me laissant confuse. Pourquoi cela le gênait autant que j'aille voir Axel ? Il m'avait fait clairement comprendre qu'il ne serait jamais attaché à moi. Que devais-je faire ? Lui être exclusive ? C'était hors de question. Lui ne se gênait pas pour coucher avec la terre entière bien qu'il se passait des choses entre nous.

Je décidai d'oublier ça pour ce soir et m'en allai rejoindre Axel et sa tante.

Je les retrouvai devant le théâtre où il y avait du monde. Mon ex petit ami n'avait jamais été aussi élégant - bien que cela m'avait paru impossible qu'il puisse être encore plus élégant qu'il ne l'était déjà - et j'avais l'impression qu'il voulait me faire voir ce que je manquais avec lui. Je leur fis la bise puis nous entrâmes à l'intérieur.

- Tu es magnifique Abigail, me dit Axel.
- Merci, toi aussi, souris-je gênée.

Je ne pensais pas mériter ses compliments. C'était pourquoi j'étais embarrassée. J'espérais que sa tante n'était pas au courant de mes mésaventures sinon je le serais encore plus.

- Ton père va mieux ? me demanda-t-il.
- Au même stade depuis la dernière fois.

Il grimaça.

- Ça va aller pour lui, me dit Claire sa tante.
- J'espère.

Nous prîmes place vers l'arrière de l'immense salle. Je n'étais jamais venue ici auparavant. C'était très beau et impressionnant. Axel s'assit entre sa tante et moi.

- Je suis content que tu aies accepté de venir.
- Tu sais que je ne refuserais jamais aucune de tes invitations.

Je me demandais comment j'avais pu sacrifier ma relation avec lui pour un garçon désagréable et arrogant comme Justin. C'était tellement stupide pourtant je ne semblais pas le regretter.

Après une quinzaine de minutes d'attente, les lumières s'éteignirent et plongèrent la pièce dans le noir. Les lumières émanant des téléphones portables disparurent aussi. Je m'installai correctement sur mon siège quand j'entendis quelqu'un prendre place à ma droite. Je tournai la tête et vis Justin. Merde.

Il me sourit d'un air suffisant tout en s'asseyant à son aise. Je le regardais furieusement. Il ne devrait pas être ici.

- Qu'est-ce que tu fous ici ? lui demandai-je en murmurant.
- Les Misérables version italienne, ça m'intéresse, dit-il un sourire en coin.
- Comment tu as fait pour rentrer ?
- Il m'a suffit de payer le mec à l'entrée de la salle.
- Qu'est-ce que tu cherches à faire en venant ici ?
- Ça va Abigail ? me demanda Axel.

Je me retournai vers lui rapidement.

- Oui.

Il me lança un sourire que je lui rendis. Je remerciai le ciel d'avoir fait entrer Justin après que les lumières se soient éteintes. Axel ne pouvait ainsi pas le voir. Je lançai un dernier regard à Justin qui était très amusé de la situation puis la pièce démarra.

Étant donné que les comédiens parlaient italien, je ne comprenais pas ce qu'il disait et cela ne m'aidait pas pour rentrer dans l'histoire. J'étais plutôt perturbée par la présence de Justin qui était pour une fois silencieux. Tout semblait se déroulait correctement jusqu'à ce que Justin pose sa main sur ma cuisse et colle sa bouche à mon oreille.

- Je suis sûr que tu t'ennuies profondément babe, me murmura-t-il. Suis moi si tu es partante pour des projets plus intéressants.

Je frissonai et restais stoïque tandis que je l'entendais se lever et quitter la grande salle. Il n'en fallut pas plus à mon cerveau pour déraper.

- Je reviens, prévins-je Axel.

Ce dernier hocha la tête et je me levai à mon tour pour rejoindre Justin. Après avoir essayé de perturber personne, je le retrouvai dans le couloir. Il sourit satisfait de voir que je n'avais pas hésité une seconde pour le suivre. Où était ma fierté ?

- Alors qu'est-ce que tu as à me proposer ?

Il me tourna le dos et se mit à marcher lentement. Je le suivais bien que je n'étais pas très confiante quand ses mains me poussèrent violemment dans une pièce - mon dos heurta la porte et l'ouvrit - et ses lèvres s'écrasèrent sur les miennes.

Le souffle coupé, je me détachai de lui pour le regarder. Il me tira vers un cabinet de toilettes et ferma la porte à clé derrière moi.

- Je suis beaucoup plus excitant que ce pauvre italien, me susurra-t-il.

Ses mains sillonnèrent mon dos tandis que ses lèvres malmenaient les miennes à nouveau. Je passai mes doigts dans ses cheveux pour l'encourager à ne pas s'arrêter. Il le comprit et attrapa sous ma robe la dentelle de ma culotte pour la glisser d'un geste au sol à mes pieds.

Sa main chaude se posa sur mon intimité. Je soupirai.

- Tu mouilles très facilement Waller, lâcha-t-il.

Mes doigts se posèrent sur son entre jambe où une bosse s'y était formée.

- Et toi tu durcis très rapidement, rétorquai-je.

Il sourit amusé avant de m'embrasser une nouvelle fois. Mon corps était en ébullition. J'étais capable de faire n'importe quoi dans cet état.
Je sentis l'index de Justin glisser entre mes lèvres vaginales et je soupirai une seconde fois.

Son doigt caressa mon anatomie avant de pénétrer en moi. Je gémis. Il en entra un deuxième rapidement puis entama des va-et-vient qui me rendèrent euphorique.

Les battements de mon coeur étaient frénétiques, mon souffle était saccadé, j'étais sous l'emprise de ses mouvements.

- Ce n'est pas Les Misérables version italienne qui t'aurait fait gémir babe, me fit-il la remarque.
- Putain tais toi Bieber.
- Dis moi que je suis le meilleur.
- Tu rêves, crachai-je.

Il retira ses doigts en moi. Je le regardai surprise.

- Dis le, insista-t-il.

Ma bouche s'entrouvrit, hésitante. Il ne pouvait pas gâcher ce moment. Pas maintenant, dans un moment si intime.

- Tu es en train de tout gâcher là.
- J'attends.
- Tu es le meilleur, cédai-je. Ça te va ?
- Avec un peu plus de spontanéité Waller. Fais un effort.

Je soufflai et remis ma culotte, énervée.

- Oh ça va, rit Justin. Je rigolais.
- Trop tard, rétorquai-je.

Je sortis du cabinet et replaçai mes cheveux devant le grand miroir au dessus des robinets. Justin sortit à ma suite et me fixa à travers la glace avec un sourire en coin. Connard.

Je levai les yeux au ciel et quittai la pièce sans l'attendre. Je repris ma place le plus naturellement possible à côté d'Axel qui me sourit. Justin ne refit pas son apparition, il avait dû préférer partir. Je n'arrivais pas à me remettre de ce qu'il venait de se passer. Avoir un rapport sexuel dans les toilettes d'un théâtre ; Justin me faisait faire vraiment n'importe quoi.

La pièce terminée, nous étions dehors pour nous dire au revoir. Je fis la bise à Claire puis au moment de la faire à Axel, je sentis ses lèvres se plaquer sur les miennes. Je fermai les yeux et n'eus pas le réflexe de le repousser. De toute manière je ne pouvais avec sa tante à côté.

Je mis toute de même fin au baiser et je le regardais confuse. Ce n'était pas ce que des amis devraient faire.

- Je veux être ton petit ami à nouveau Abigail. Je me vois pas autrement avec toi, me déclara-t-il.

Les battements de mon coeur s'accélérèrent. Je m'attendais à tout sauf à ça. Je venais de passer un moment intime avec Justin, la cause de ma rupture avec Axel, et voilà que ce dernier me demandait de redevenir sa petite amie. Je ne pouvais pas dire oui. Mais je ne pouvais pas non plus dire non devant sa tante qui m'appréciait jusque là.

- On en reparlera Axel, lui dis-je.

Il prit un air déçu mais accepta. Nos chemins se séparèrent ainsi. Je rentrai chez moi complètement boulversée. Je ne voulais pas perdre mon amitié avec lui mais je doutais qu'il veuille qu'on reste de simples amis.

Que devais-je faire ?

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