Chapitre 12
«Elle est spéciale cette fille.»
Point de vue de Justin.
Putain. J'avais résisté à Abigail. Elle était bourrée, excitée, désireuse de coucher avec moi et j'avais préféré ne pas en profiter. Pourtant, j'étais le genre à coucher avec une fille mais si elle n'était pas dans son état normal. Qu'est ce qu'il m'avait pris ? Pourquoi étais-je différent avec elle ? Ce n'était pas normal, j'aurais dû en finir avec elle hier. En plus, elle avait mis ses escarpins noirs. Pourquoi avais-je réfléchi pour une fois merde ?
Nous étions lundi, j'arrivai au lycée et la trouvai pour la première fois de l'année devant l'entrée. Normalement, elle était déjà en classe sinon cela voulait dire qu'elle ne viendrait pas. Elle était de dos et donc ne me voyait pas. Je passais à côté d'elle et lui lançai :
- Tu as eu un mal de crâne ?
- Atroce, dit-elle en reconnaissant ma voix. Attends.
Je regardai autour de moi pour vérifier qu'il n'y avait personne qui s'imaginerait quoi que ce soit à propos de Waller et moi puis lui fis face.
- Qu'est-ce qu'il s'est passé avant hier ?
- Tu ne t'en souviens pas ?
- Non.
Je ne pus m'empêcher de sourire. C'était jouissif de la voir perdue, me suppliant du regard de lui dire ce qu'elle voulait entendre et ce qui était d'ailleurs la vérité : nous n'avions rien fait. Mais je ne pouvais pas ne pas m'amuser avec cette avantage que j'avais sur elle. Je n'avais peut être pas profité de son corps mais je profiterais de son esprit aujourd'hui.
- Bah on a baisé, déclarai-je avec mon plus beau sourire.
Son visage se décomposa. Elle déglutit. Bien fait Waller.
- Dis moi que tu te fous de moi.
- Non ? fronçai-je les sourcils. On en avait envie tous les deux.
Elle porta une main à sa bouche avant de partir en courant à l'intérieur du lycée. Mon sourire s'agrandit. Je ne pensais pas qu'elle pouvait être si naïve. Sa réaction était tout de même étrange. Ce n'était pas comme si c'était la première fois qu'elle aurait trompé son copain. Pourquoi était-ce tant une mauvaise nouvelle pour elle ?
Je rentrai un peu vexé et intrigué en classe. Abigail n'était pas là. Où était-elle partie encore ? N'était-elle quand même pas allée pleurer dans les toilettes ?
Le cours commença sans elle. J'essayais de suivre bien que je commençais à me poser beaucoup de questions à propos de sa réaction. Qu'est-ce qui l'embêtait dans le fait que nous avions - pas réellement - couché ensemble ? Le fait d'en avoir aucun souvenir ? Si ce n'était que ça, je ferais en sorte que ses souvenirs comme les miens soient marqués à vie la prochaine fois.
- T'es parti tôt samedi, me sortit Valentin de mes pensées. Je t'ai pas vu après que tu sois sorti de la chambre.
- Ouais, la fille m'a donné mal à la tête.
Il rit.
- Moi, j'ai essayé avec Waller mais elle n'a pas voulu. T'avais raison, elle ne couche pas avec n'importe qui.
J'haussai les épaules.
- Je crois qu'elle est partie directement après, je ne l'ai plus revue, ajouta-t-il. La honte, c'est la première qui me dit non et qui se barre à l'improviste de ma soirée.
J'affichai un rictus aux coins des lèvres.
- Elle est spéciale cette fille, intervint Kenneth.
- Malade surtout ! rit Valentin.
Ils rirent ensemble jusqu'à ce que Abigail fit enfin son entrée. Elle était pâle. On aurait dit qu'elle venait de vomir. Pourquoi se mettait-elle dans cet état sérieusement ? Cela commençait à m'énerver de ne pas savoir.
- Mais c'est qu'elle est vraiment malade, dit Kenneth en voyant la même chose que moi.
Elle partit s'asseoir avec hésitation à côté de Briana après s'être excusée au professeur du retard. Il ne lui dit évidemment rien puisqu'elle était une bonne élève et que ce n'était pas son genre d'arriver en retard.
Toute l'heure se déroula sans que l'un de nous deux prenne la parole. Je ne voulais pas la provoquer alors qu'elle n'était pas en forme même si en temps normal, je l'aurais fait. À la fin du cours, elle fut la dernière à partir. Je l'attendis discrètement dans les couloirs, prétextant à mes potes que je devais aller aux toilettes.
- Qu'est-ce que t'as ? lui demandai-je quand elle arriva à ma hauteur.
- On s'est protégé au moins ? ignora-t-elle ma question.
J'hochai la tête continuant mon manège. Elle continuait à marcher sans m'attendre. Je me plaçai alors devant elle pour l'obliger à s'arrêter.
- C'est quoi le problème ?
- J'étais vierge jusque là, m'avoua-t-elle. Tu es ma première fois Justin.
Mon sang se glaça. Quoi ?
- Mais tu m'as dit que tu...
- Je t'ai menti, me coupa-t-elle. Je n'ai jamais eu de rapport sexuel quel qu'il soit avant toi.
- Pourquoi tu m'as laissé être le premier ?
- Je ne pensais pas que ça irait aussi loin.
Elle avait les larmes aux yeux. J'étais tout autant bouleversé qu'elle. Même si contrairement à elle, je savais que nous n'avions pas couché ensemble, j'étais choqué. Elle m'avait laissé la toucher, je l'avais laissé me toucher en pensant qu'elle avait de l'expérience alors qu'en réalité, ce n'était rien de tout ça. Elle avait bien caché son jeu. Je me sentais pris pour un con encore une fois. Je lui en voulais beaucoup d'avoir laissé les choses se passer ainsi.
Je n'aurais jamais tenté quoi que ce soit avec elle si j'avais su qu'elle était vierge de tout rapport sexuel. Putain. Je ne voulais pas être spécial à ses yeux ! Mon but n'avait pas été de créer un lien avec elle et maintenant, j'étais contraint à être le premier à ses yeux. J'allais lui dire la vérité mais ça ne changerait rien. Je resterais le premier à avoir introduit ses doigts en elle. Quel merdier.
- Abigail, dis-je.
- Passe moi tes feuilles de philosophie, il faut que j'y aille sinon je vais être en retard, écourta-t-elle la discussion.
Je m'exécutai mais malheureusement, elle s'en alla sans me laisser dire un mot de plus. Je tapai contre un casier. J'étais plus qu'en colère. Je sortis de l'établissement pour pouvoir fumer. J'en consumai une puis deux à la suite. J'étais à la limite de péter un plomb.
Je partis chez mon psy en espérant que ça me calmerait. Il fallait que je lui parle. J'avais des questions à lui poser. J'avais besoin de son aide. Moi avoir besoin de l'aide de quelqu'un ? Ne me dites pas que j'en étais arrivé à ce point.
J'arrivai en trombe sans toquer, le surprenant. Il se leva de son bureau en me regardant de manière confuse.
- Elle m'a menti, déclarai-je en me plaçant devant son bureau.
- Qui ?
- Elle m'a menti. Abigail. Elle m'a fait croire qu'elle avait de l'expérience alors qu'en réalité, elle n'a jamais rien fait jusqu'à ce que je lui entre deux putains de doigts en elle, crachai-je en posant mes mains sur le meuble.
- Je ne comprends pas. Quel est le problème ?
- Je ne voulais pas être le premier à lui faire ce genre de choses. Elle a un mec putain ! Pourquoi elle ne l'a pas fait avec lui ?
Je mis ma tête entre mes mains et entrepris une marche autour de la pièce.
- Mais vous devriez être content de...
- Non ! le coupai-je. C'était un jeu. Je ne voulais pas avoir ce privilège.
Je soupirai et secouai la tête.
- J'ai l'impression de... de lui être redevable maintenant, avouai-je. Mais je ne suis redevable envers personne moi.
- Qu'est-ce qu'elle en pense ?
- Je lui ai fait croire qu'on avait couché ensemble quand elle était bourrée. Je crois qu'elle a pleuré.
- Alors ça la dérange autant que vous.
- Alors pourquoi elle ne m'a rien dit ? Pourquoi elle m'a laissé la toucher une deuxième fois ? Si elle m'avait dit qu'elle n'avait rien fait et qu'elle ne voulait pas que je sois le premier, j'aurais compris.
Je me retournai et me plaçai devant la fenêtre. Le soleil était éclatant mais j'étais tout sauf ravi du beau temps. J'avais envie de me défouler.
- Ce qui vous dérange c'est qu'une fille qui est censée vous détester vous laisse une place spéciale dans sa vie.
Je fronçai les sourcils avant de baisser les yeux. C'était exactement ça. Je savais que je n'aurais jamais laissé Waller me toucher si j'avais été vierge. Je ne la comprenais pas. Elle avait un petit ami. C'était avec lui qu'elle aurait dû faire tout ça avant de s'amuser avec moi.
- Qu'est-ce que ça veut dire ? Elle me considère autrement que son rival ?
- Je pense que les choses ont été différentes dès que vous vous êtes confiés l'un à l'autre par téléphone.
- Non. Impossible. Non, refusai-je.
Il ne connaissait rien. Il ne pouvait rien dire. Pourquoi avais-je voulu des conseils de sa part ? Il était bien le dernier ici qui m'en donnerait. Je préférai partir pour qu'il ne m'embrouille pas encore plus le cerveau.
...
J'avais ignoré Abigail toute la journée. Je n'arrivais toujours pas à croire qu'elle m'avait délibérément laissé être le premier. Pourquoi moi ? Cette fille était une énigme à elle toute seule. Je ne lui dirais pas la vérité tant qu'elle ne m'aura pas dit pourquoi elle avait préféré qu'il se passe des choses entre elle et moi plutôt qu'avec son copain. Je n'ai jamais eu de rapport de sexuel quel qu'il soit avant toi. Elle m'avait fait croire qu'elle couchait avec Axel alors qu'elle échangeait simplement des baisers avec lui. Il n'y avait rien de dramatique dans le fait d'être vierge. Elle avait été stupide de me mentir. Je la pensais plus intelligente que ça.
- Justin ? débarqua ma mère dans ma chambre. Tu vas bien ?
- Ouais ouais, répondis-je le regard figé sur le plafond.
- Je ne suis pas certaine que ça va bien, dit-elle en fermant la porte derrière elle. Tu es dehors normalement ou devant la télé à cette heure-ci.
- Je réfléchis.
Elle s'assit à côté de moi à hauteur de mon visage. Elle se mit à caresser mes cheveux. J'aimais quand elle faisait ça.
- Qu'est-ce qu'il ne va pas ? me demanda-t-elle.
- Je ne sais pas si je devrais te parler d'elle.
- Oh ! fit-elle les gros yeux. Mon fils est amoureux ?
- Non, ris-je, loin de là.
- Alors qu'est-ce qu'elle a cette fille ?
Je levai mon visage pour la regarder plus aisément.
- Est-ce que tu te laisserais toucher par quelqu'un que tu n'apprécies pas ?
- C'est à dire ?
- Avoir des rapports sexuels avec quelqu'un que tu n'aimes pas.
Elle me lança un regard perdu.
- C'est possible ça ?
- Apparemment, répondis-je en posant ma tête sur sa cuisse. On a eu des rapports sexuels alors qu'on se déteste.
- Comment elle s'appelle ?
- Abigail.
- Joli prénom, sourit-elle.
- Arrête maman.
Elle rit.
- Elle n'a rien fait avant moi, ajoutai-je.
- Ah bon ?
- Tu te rends compte maman, elle laisse la personne qu'elle déteste être sa première fois.
- Tu l'as obligé ?
- Non ! Tu sais que je ne suis pas comme ça.
- C'est arrivé comment ?
- Une pulsion trop forte.
- La tienne ?
J'hochai la tête.
- Justin... Tu sais très bien que les filles ne te résistent pas, dit-elle en riant.
- Justement, j'aurais cru qu'elle résisterait.
- Donc c'est de ta faute mon fils.
Peut être que les premières fois, c'était moi qui l'avais provoquée. Mais ensuite, elle était tout autant fautive que moi.
- Je vais tout arrêter avec elle.
- Pourquoi ?
- Parce que ça ne mène à rien.
- Mais si j'ai bien compris, rien n'a commencé Justin. Vous couchez juste ensemble.
- Non. On n'a pas encore couché ensemble. On s'est juste touché.
- Et toi, mon fils, tu en fais tout un plat ? s'exclama-t-elle amusée.
- Maman, essaye de me comprendre.
- Ce que je comprends c'est que cette fille te trouble et que pour la première fois, ça te dérange d'avoir touché une fille qui t'a donné pourtant envie de le faire.
Je me redressai.
- Tu ne m'as jamais parlé de tes aventures avec les filles jusqu'à ce soir bien que nous savons tous les deux que ce n'est pas ce qui te manque.
- Ça ne veut rien dire.
- Tu penses que ça ne veut rien dire.
- Tu t'es alliée avec mon psy ou quoi ?
Elle sourit puis se leva.
- Ne la blesse pas même si tu la détestes.
Elle embrassa mon front puis me laissa seul, tiraillé entre mes pensées.
...
Ce qui était certain c'était que je me posais trop de questions. Abigail avait agi contre la logique et alors ? C'était son problème après tout si son expérience sexuelle avait débuté avec moi. Je ne lui étais pas redevable. Non. Je ne lui devais rien.
La semaine était passée et je n'avais fait que l'éviter. Je glissais dans son casier mes cours de philosophie pour qu'elle ne vienne pas me les demander en personne. J'avais gardé son cahier mais cela semblait lui poser aucun problème.
Je ne pouvais nier le fait que notre "relation" avait changé dorénavant. Plus de provocation, plus de moquerie, voire plus de compétition. Mes notes commençaient à baisser tandis que les siennes atteignaient l'excellence. Elle était de nouveau dans la course mais c'était comme si je m'en foutais.
Elle ne connaissait toujours pas la vérité. À vrai dire, je ne voulais pas la lui dire pour en quelque sorte me vanger de son mensonge. Je la voyais seule, dévastée et je me disais qu'elle l'avait bien mérité.
Valentin n'en avait plus rien à faire d'elle, il s'était tourné vers une autre fille, Kathleen je crois qu'elle s'appelait. J'étais content qu'il avait lâché l'affaire. Je n'aurais pas apprécié perdre un pote à cause de cette menteuse.
J'étais chez mon ami, le tatoueur. Il avait un nouveau tatouage à me faire faire. J'avais le bras posé sur une table et prêt à recevoir de l'encre. Il avait choisi de me tatouer un éclair. C'était marrant parce que ça représentait exactement mon humeur depuis quelques jours. Électrique.
Il me paya quand le tatouage fut fini, cent dollars. J'avais de la chance d'être payé juste en acceptant de me faire tatouer alors que d'autres devaient travailler pour gagner un peu plus que moi. Je comptais utiliser cet argent pour gâter Jazmyn. J'allais passer la journée avec elle.
Nous allâmes au cinéma. Elle voulait regarder un cartoon. Ce n'était pas mon truc mais je ne pouvais rien lui refuser. Je m'occupais à jouer sur mon téléphone pendant qu'elle dévorait le film et les pop-corns. Un sourire se dessinait sur mes lèvres de temps en temps en l'entendant rire.
Après la séance, je l'emmenai dans un fast food. Tout allait bien jusqu'à ce qu'elle me pose une question qui n'avait pas lieu d'être :
- Elle est où Abigail ?
Je contractai ma mâchoire, bus une gorgée de ma boisson puis la regardai droit dans les yeux.
- Elle n'est pas importante, répondis-je.
- Ce n'est plus ton amie ?
- Tu sais, on n'a jamais vraiment été amis.
- Mais tu m'as dit la dernière fois que c'était ton amie.
- Je me suis trompé sur mes mots.
Elle resta bouche bée face à ma "révélation". Comment Abigail avait-elle fait pour qu'elle s'attache à elle si rapidement ? Même si Jazmyn était une petite fille et qu'elle était logiquement quelque peu naïve, elle ne s'attachait pas aux gens si facilement.
- Elle était gentille, dit-elle.
- Tout le monde est gentil avec les enfants, Jazmyn.
Je voulais qu'elle s'enlève cette bonne image d'elle. Je ne voulais pas qu'elle la voit comme un modèle déjà qu'elle rêvait d'aller à Harvard comme elle.
- Vous vous êtes disputés ? me demanda-t-elle.
- Jazmyn... soufflai-je. Oublie la, tu ne la reverras jamais.
Elle hocha la tête et termina son menu. Je fis de même. Dix septs heures. Il était temps que Jazmyn rentre chez elle. Je la prenais par la main pendant que nous traversions le centre ville pour retourner à sa maison. Elle me parlait comme d'habitude de ses copines durant le trajet. Je l'écoutais très attentivement bien qu'elle ne me disait rien de vraiment intéressant.
Jusqu'à ce qu'elle se mette à crier le nom de ma rivale. Je levai ma tête et cette dernière apparut devant nous. Les larmes coulant sur ses joues, la tête baissée, le pas précipité, elle venait certainement de passer un sale quart d'heure.
- Abigail ! l'appela une nouvelle fois ma soeur.
Je tirai sur sa main pour qu'elle arrête. Malheureusement, Waller leva ses yeux sur nous et dès qu'elle nous reconnut, elle détourna le regard. Jazmyn eut la même réaction que moi : la fixer en essayant de comprendre pourquoi elle était dans cet état. J'hésitais tandis qu'elle accélérait ses pas. Devais-je m'inquiéter et lui demander ce qui lui arrivait ou ignorer tout ça ?
Elle continuait à s'éloigner derrière nous et j'étais toujours indécis. Même si j'étais convaincu que ne rien faire était la meilleure solution, je fis demi tour lâchant la main de ma petite soeur pour rattraper Abigail. J'aggripai son bras et la fis tourner vers moi. Cette chose dans ma poitrine se serra en découvrant de plus près son visage bouleversé. Qui est le salop qui lui a fait ça ?
- Qu'est-ce que t'as ? lui demandai-je.
Elle secoua la tête avant de se remettre à pleurer. Elle retira son bras de mon étreinte pour partir. Je la laissai s'en aller. Si elle ne voulait rien me dire, c'était son choix et j'avais déjà fait assez preuve de sympathie en lui posant la question.
- Elle pleure, dit Jazmyn en arrivant à ma hauteur.
- Non. Elle va bien. Ne t'inquiète pas.
- Non Justin.
- Si si, dis-je en reprenant sa main. Elle avait juste une poussière dans l'oeil.
Nous refîmes le chemin inverse. Je jetai un dernier coup d'oeil derrière moi mais Abigail n'était déjà plus là. Qu'est ce qu'elle avait encore ?
...
Molly parsemait mon torse de baisers pendant que je fixais le plafond, les bras sous la tête. Je n'arrivais pas à enlever cette image triste de Waller de ma tête.
- Mets-y du tien Justin, me dit Molly la fille nue entre mes jambes.
- Tais toi et termine, rétorquai-je sèchement.
- Non, c'est bon. J'en ai marre, cria-t-elle en se levant.
Elle attrapa ses vêtements qui étaient au sol. Je la regardais avec indifférence.
- Tu parles, murmura-t-elle, c'est le pire coup de ma vie.
Je souris. Je ne savais pas pourquoi cela m'amusait. Peut être que j'avais des problèmes plus importants que ne pas être le meilleur coup d'une fille que je ne reverrais jamais. Je me levai et récupérai mes affaires étant donné que je n'étais pas chez moi puis partis. Molly n'était pas celle qui me ferait oublier l'effet que Waller m'avait procuré.
Alors devais-je réellement continuer de l'ignorer et rester dans cet état pour toujours ?
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