Chapitre 59 |
Bruna Watson; Aéroport.
Je suis totalement stressé et paniqué de prendre l'avion pour la toute première fois de ma vie. Je n'ai pas la moindre idée de comment ce trajet va se passer. L'avion va-t-il démarrer sans encombre? Le vol en soi va-t-il bien se passer? Vais-je avoir un voisin bruyant et chiant? L'avion va-t-il arriver à bon port et ne pas se crasher?
Des tas de questions m'embrouillent littéralement l'esprit et c'est tellement paniquant que je m'en ronge les ongles. Chose que je ne fais que rarement.
— C'est ta première fois en avion? me demande soudainement une voix masculine qui m'est très familière.
Je tourne ma tête vers la source de cette supposition et fais face au grand Greg. Pourquoi faut-il que je tombe toujours sur les personnes que je ne désire pas voir?
Il a été énormément absent durant ces dernières semaines. Je ne l'ai jamais revu au lycée depuis les révélations de Lucie à mon encontre. Son absence ne m'a absolument pas manqué.
— J'étais comme toi, la première fois mais ne t'inquiète pas, ton vol se passera bien. Où vas-tu d'ailleurs?
— Ça ne te regarde pas, je réponds froidement, Pars maintenant.
Je ne possède pas l'envie de faire la conversation avec lui. Surtout pas après tous les problèmes qu'il a engendrés. Évidemment je ne lui jette pas la pierre dessus. Il n'est pas le seul responsable, puis d'un côté ceci m'a permis d'en apprendre un peu plus sur mes véritables amies.
Le châtain ne semble absolument pas se soucier de mon ressenti puisque celui-ci vient s'asseoir à mes côtés, posant son énorme valise rouge devant lui.
— Écoute, je sais que tu me prends pour le dernier des bâtards mais je ne voulais plus faire semblant. Lucie savait dans quoi elle s'était embarquée depuis le début avec moi.
— Pourquoi as-tu accepté cette idée absolument folle et débile ?
— Je voulais t'oublier et tenter d'aimer une autre personne.
Ça n'a pas fonctionné malheureusement. J'aurais vraiment aimé que le contraire se produise mais comme tu l'as remarqué, mes sentiments sont toujours présents.
Malgré-moi, je ne peux m'empêcher de me sentir mal pour lui. Je sais que d'aimer une personne n'est jamais facile ça en devient même douloureux physiquement et mentalement quand ce n'est pas réciproque.
— Je suis vraiment désolée que tes sentiments n'aient jamais été partagés. J'ai toujours été amoureuse de Stephen. J'ai toujours vu par lui même quand je le détestais, je lui avoue en soupirant.
— Je le sais, dit le châtain en me souriant tristement.
— Ce qui est génial dans tout ça c'est que tu vas pouvoir m'oublier puisque je pars.
Ça lui fera du bien de ne plus me voir dans les parages. Ça l'aidera à mieux cicatriser et plus rapidement.
— Je ne veux pas que tu partes ni même t'oublier. Certes nous n'avons jamais été très proches, je souffre à cause de mes sentiments pour toi mais ce n'est pas pour autant que je souhaite ton départ. Puis, pourquoi pars-tu ? que fais-tu de Stephen ?
— Je ne suis plus en couple avec lui. Je pars rejoindre Lincoln, le frère de mon oncle.
J'ai toujours été plus proche de Michaël mais ça n'empêche pas que j'aime énormément Lincoln. Il est du genre grosse brute mais enrobé de guimauve au fond.
— De ton oncle Michaël ? me questionne Greg en haussant ses sourcils, Que devient-il ?
— Il est malheureusement décédé, je lui dis en toute honnêteté.
Le châtain écarquille les yeux suite à mon annonce.
— Je m'y attendais vraiment pas. Je suis désolé, je n'aurais pas dû te poser cette question. Toutes mes condoléances.
— Tu ne pouvais pas savoir, je m'exclame en haussant mes épaules.
— C'était vraiment un bon gars.
— Ce n'est pas ce que tu disais avant. Te souviens-tu quand il t'a attrapé par les oreilles parce-que tu n'arrêtais pas de faire le guignol, en pleine nuit dans sa rue ?
— Je me souviens même du jour qu'il est venue me mettre un coup de pression parce que je ne voulais pas te laisser tranquille, se remémore-t-il en riant.
Je ris également en me souvenant de toutes ces histoires les concernant. Ils se sont tous les deux connus lors d'un beau conflit. Greg n'a pas vraiment eu de chance en ce qui me concerne.
— Tu as de la chance, tu n'es pas tombé sur Lincoln. Je pense sincèrement que tu aurais lâché l'affaire me concernant.
— Un homme amoureux ne lâche jamais l'affaire — malgré toutes les barrières — qui s'opposent à lui.
— C'est ce que tu dis maintenant parce-que tu ne le connais pas.
— Ramène-le immédiatement. Je ne le crains absolument pas, il s'exclame en gonflant exagérément son torse.
— Ce que tu viens de dire sache que je ne l'oublierais pas. Ça restera toujours dans un coin de ma tête. Si un jour, tu aperçois un grand musclé, avec un air menaçant sur le visage, devant ta maison, tu comprendras pourquoi.
— Ce jour-là, je ne serais plus là. J'aurais soudainement déménagé.
— Je te retrouverais.
Il m'offre un magnifique sourire. Comme si mes paroles avaient soudainement égayé sa journée pour une raison qui m'échappe.
— Donc ça veut dire que tu reviendras ?
— Honnêtement, je n'en sais rien. Pour l'instant, ce n'est pas dans mes plans.
Reviendrais-je ? sûrement pour rendre visite à mon frère et Mike, le temps d'une journée ou bien pour mes plus proches et véritables amies cependant je ne pense pas qu'un jour, je reviendrai vivre ici.
— Dans tous les cas sache que tu me manques déjà, me confesse-t-il, Durant mon séjour loin de Seattle, je t'avoue que c'est en partie grâce à toi que j'ai su rester moi-même. Que j'ai su être présent pour ma famille.
— Sans indiscrétion, pourquoi es-tu partie ?
— Le décès de ma grand-mère et la sortie de prison de mon grand-frère.
Face à mon regard étonné, il me dit :
— Oui, il s'en passe des choses dans ma vie privée.
— Toutes mes condoléances, Greg. J'espère de tout coeur que tout ira bien de ton côté. Puis sache que je suis heureuse pour toi. Ton frère est enfin de retour, tu dois être si heureux, non ?
— Merci beaucoup Bruna. Évidemment que je le suis. Damon a toujours été un énorme pilier pour moi et le savoir derrière les barreaux pour une connerie m'a énormément fait souffrir, ces dernières années désormais c'est derrière nous. Il est de retour à la maison.
Je ne savais aucunement ceci de lui. J'ai toujours cru — en partie à cause de ses actions stupides envers moi — qu'il n'était rien qu'un crétin, fils à papa, mais en apprenant à le connaître un peu plus, Greg s'avère être une tout autre personne et sachez que j'apprécie cette personne.
— Il revient vivre à Seattle ? je demande curieusement.
— Ouais. Il ne voulait pas rester à Los Angeles à cause de son passé donc nous revoilà.
— Tu aurais quitté Seattle, s'il était resté là-bas ?
— Évidemment. J'aurais terminé mon année mais ensuite je serais partie, dévoile-t-il en me souriant, Tiens regarde, c'est lui là-bas, près de la dame âgée habillée en rouge et blanc.
Je suis du regard son doigt pointé vers la source. J'aperçois effectivement son grand frère qui est très charmant. Ils ne se ressemblent pas énormément mais ils gardent tout de même certains traits de ressemblance. Ledit Damon nous aperçoit le fixer puis les bras chargés de nourritures, il avance vers nous très rapidement.
— J'ai été acheté tout un tas de conneries qui m'avaient énormément manqué en taule, lâche-t-il à son frère, une fois devant nous.
— J'ai remarqué. Tu veux de l'aide?
— Ouais.
Le brun donne un paquet de chips au vinaigre — mon goût préféré — ainsi que trois paquets de sucreries à son frère.
— J'ai hâte de retourner au restaurant du coin. Le PankaGood, je crois ?
— C'est ça. Nous irons dans la semaine.
— Avec cette demoiselle, s'exclame son frère en me fixant soudainement, Damon et tu es ?
— Bruna, je réponds automatiquement.
— Joli prénom. Que dirais-tu de venir avec nous au restaurant cette semaine ? Je t'invite.
— Je me vois dans l'obligation de refuser ton invitation.
— Elle refuse parce qu'elle part, se voit obligée de commenter Greg en me souriant tristement.
— Très dommage. Une autre fois?
— Si je reviens, peut-être que je répondrais présente.
Damon m'offre un très gros et beau sourire. Je ne le connais pas plus que ça, mais ce jeune homme, m'a l'air d'être très sympathique. J'avoue que j'aurais bien aimé le connaître un peu plus.
Soudainement la voix d'une employée de cet énorme aéroport s'élève, annonçant donc mon embarquement. Je me lève donc tout comme bon nombres d'inconnu puis attrapent mon sac à main ainsi que mon écharpe.
— Tu pars donc pour New York, suppose Greg en me fixant.
— C'est ça. J'aimerais que tu gardes ceci pour toi. Est-ce possible ?
J'aurais aimé qu'il ne soit pas au courant de ma destination comme toutes les personnes que j'ai laissés derrière moi, malheureusement ça ne se fera pas.
— Tu peux me faire confiance. Est-ce possible que nous restions en contact ? À défaut de ne plus te voir...
— Ce n'est pas contre toi mais ce n'est pas la peine de m'envoyer des messages. Je serais injoignable pour une durée indéterminée. Je reviendrai peut-être vers toi, une fois que j'irais mieux.
Le châtain me fixe déçu néanmoins ce dernier semble me comprendre puisqu'il finit par me sourire grandement.
Je n'aurais jamais osé croire considérer la question de s'envoyer des messages avant surtout à cause de son comportement mais pour une raison qui m'échappe totalement, je l'accepte aujourd'hui. Pourtant avant que nous prenons totalement part à cette conversation, j'étais énervé de tomber sur lui.
Mes pensées, mes réponses sont en totales contradictions avec celles d'une bonne quinzaine de minutes.
— Très bien. C'est peut-être gonflé de ma part — évidemment que ça l'est — mais crois-tu qu'un jour, tu pourras m'offrir ton pardon ? me questionne-t-il en grattant son menton.
— Évidemment. Tu l'as même reçu aujourd'hui durant notre conversation. Mais s'il te plaît reste comme tu es et ne redevient pas le petit enfoiré que tu es en temps normal au lycée.
— Je te promets rien mais je vais y travailler.
Sans même me prévenir, Greg vient me prendre dans ses bras, et le temps d'un instant, je reste totalement surprise et pétrifiée au point de ne pas lui rendre son étreinte. C'est tellement bizarre jamais je n'aurais cru qu'il serait la dernière personne que je verrais, à qui je parlerais, qui serait dans mes bras, avant mon départ.
— À bientôt, peut-être ? me souffle-t-il à l'oreille.
Et je hoche simplement ma tête ne sachant pas — comme dit
précédemment — si, un retour à Seattle sera possible à l'avenir.
— Soit heureux ok ? je lui dis en lui souriant timidement.
— Toi également.
— J'y travaillerais à New York, reprenais-je ses précédents mots.
Je me sépare lentement du châtain puis pose ensuite mon regard sur Damon, qui, lui me sourit grandement.
D'un signe de main à son encontre, je prends la parole.
— Bon retour à Seattle.
— Bon vole pour New York.
Nous nous sourions mutuellement. Naturellement je quitte l'énorme salle d'attente de cet aéroport et rejoins la salle d'embarquement avec qu'une seule et unique pensée en tête À moi, le nouveau départ, À moi, la nouvelle vie, en espérant grande réussite.
Point de vue de Stephen James.
Une semaine et deux journées
plus tard.
Pour être honnête, je n'avais pas du tout hâte de revenir au bahut. Ces sept journées de pause m'ont fait le plus grand bien. Je me suis sentis heureux et j'ai eu la chance de pouvoir me ressourcer auprès de mes proches et de me reconcentrer entièrement sur ma propre personne.
J'ai entièrement conscience qu'en remettant les pieds ici, tous mes efforts seront réduits à néant — surtout en revoyant Liam, Chad et Bruna — mais je n'ai pas le choix. J'ai un putain d'examen à passer à la fin de l'année et je ne compte pas à le rater.
— Tu ne dois plus te battre Stephen, me sermonne Madison en prenant place à mes côtés.
Madison n'est plus revenue au bahut depuis mon renvoi et nous nous sommes beaucoup rapprochés cette semaine. Il reste encore un peu d'amertume de mon côté à cause de nos histoires mais tout va beaucoup mieux et j'en suis content.
— Je sais.
— Dans ce cas ne le fait plus. On se rejoint pour la pause-déjeuner ?
— Je n'en sais rien. Je crois qu'il est préférable que je la prenne avec Bruna. Je dois discuter avec elle.
— Bonne chance.
La grande brune tapote gentiment mon épaule puis part rejoindre ses nouvelles copines dont Kendall. Malheureusement. J'aurais apprécié qu'elle se trouve une autre copine que cette grande peste.
D'un vaste regard vers le coin des non-fumeurs, j'aperçois la bande d'amies à Bruna, seulement celle-ci manque à l'appel. Elle doit probablement être dans les couloirs ou bien dans le bureau du proviseur pour régler certains détails suite à son renvoi puisqu'elle commence à huit heures du matin. Je décide donc de rejoindre au pas de course l'établissement histoire de la retrouver rapidement.
Depuis son altercation — et la mienne — avec l'autre abruti fini à la pisse, je n'ai pas pu l'approcher pour lui parler et mettre les choses à plats. Bon j'aurais pu lui rendre visite ou bien la contacter la semaine de mon repos mais quand je l'ai aperçu dans les bras de l'autre crétin répondant au nom de Chad dans ce foutu café, j'ai laissé tomber cette idée, t'en étais-je énervé.
Désormais, la pression est redescendue donc nous pouvons parler en toute tranquillité. C'est le bon moment. Soudainement une main se dépose sur mon épaule m'arrêtant en pleine recherche. Je soupir de frustration et me retourne pour faire face à Chad.
Évidemment, il faut toujours qu'il apparaisse quand je ne veux absolument le voir.
— Pourquoi n'as-tu pas répondu à mes messages ni même quand je suis venu jusque chez toi?
— Probablement parce-que je ne voulais pas te voir? je dis froidement, je n'ai pas oublié ton petit rendez-vous galant avec Bruna. D'ailleurs puisque vous formez un joli couple, pourrais-tu m'indiquer sa localisation, si tu n'y vois aucun inconvénient bien sur.
Je réajuste le col de sa veste d'une façon bien provocante histoire de remettre de l'huile sur le feu. Sèchement il me tape les mains.
— Tu aurais dû me répondre. Si j'ai forcé autant ce n'est pas pour rien. Je peux t'expliquer pourquoi nous étions si proches dans ce café.
— Laisses-moi deviner : tu réconfortais Bruna. C'est pour ça que vous étiez si proches, n'est-ce pas?
— C'est ça. Maintenant j'aimerais que tu écoutes la raison de ce rapprochement.
— Je n'en ai pas envie. Dis-moi seulement où je peux la trouver, je rechigne têtu.
Je passe littéralement pour l'ex enragé sur les bords psychopathe cependant je n'en ai strictement rien à foutre. Si je réagis de cette façon c'est parce-que je l'aime et que je ne souhaite pas la perdre définitivement et je l'assume totalement.
Je veux sauver notre couple.
En espérant qu'il en reste un et qu'elle me pardonne toutes mes erreurs passées.
— Tu ne la trouveras pas, l'avoue Chad en soupirant.
— J'ai juste besoin de discuter avec elle. Alors ne te comporte pas comme le copain ridiculement jaloux et...
— Je ne suis pas son copain et je ne le serais, combien de fois devrais-je te le répéter ?
— Quand tu me donneras une raison valable. Puisque..
— Si tu ne peux pas la trouver aujourd'hui ni même dans les semaines, les mois à venir, ce n'est parce-que je ne le veux pas mais car Bruna est partie, me coupe à nouveau Chad en me fixant.
— Oui, elle avait une semaine de renvoi comme moi mais elle doit revenir aujourd'hui, comme moi.
— Tu ne comprends pas.
Chad pince le bout de son nez tout en secouant la tête.
— Alors explique-moi.
— Quand Bruna a été convoqué dans le bureau du directeur suite à sa bagarre avec Liam, elle lui a donné une lettre de démission. Elle ne reviendra plus jamais au lycée.
— Mais elle habite encore ici. Donc j'ai encore mes chances de l'approcher.
Chad hoche négativement de la tête. Immédiatement les battements de mon cœur s'intensifient tant la panique est soudaine.
— Non. Je suis désolé de te l'annoncer — j'aurais aimé ne jamais le faire — mais Bruna a quitté le lycée ainsi que la ville.
Mon visage devient blême et mes mains moites.
— C..comment ça ? Quand ça ? je m'exclame en bégayant légèrement.
— Le dimanche de la semaine dernière. Durant votre semaine d'exclusion. Si nous nous sommes vus dans ce café, c'est parce-que Bruna le voulait. Elle m'a annoncé son départ. Comme elle l'a fait avec Hollande et Chloé.
— Pourquoi ne m'a-t-elle rien dit? Pourquoi tu ne me l'as pas dit plus tôt ?
Je savais qu'elle voulait quitter la ville. Bruna me l'avait maintes fois avoué mais j'ai toujours pensé que ce n'était que des paroles dites sous le coup de l'émotion et qu'elle ne quitterait jamais la ville à cause de tout ce qui la rattache à celle-ci.
— Je ne sais pas pourquoi elle ne te l'a pas dit. Personnellement, j'ai essayé, toute la semaine mais tu as faits ta tête de con. Tu ne m'as jamais répondu. Tu m'as bloqué des réseaux sociaux. Tu ne voulais pas me recevoir chez toi. Si tu m'avais écouté dès le début, je pense sincèrement que tu aurais pu avoir une chance de la retenir ou du moins de mettre cartes sur table et avoir une conversation avec elle.
— Je peux toujours avoir cette conversation. Sais-tu où est-elle partie?
— Elle ne l'a dit à personne. Bruna nous a même dit que ce n'était pas la peine de la contacter puisqu'elle serait injoignable. Je pense qu'il est temps de mettre un terme à votre relation. C'est terminé. Elle ne reviendra pas et tu ne peux pas souffrir de son absence.
Je pose ma main contre mon front en tentant d'assimiler toutes les informations — qui n'en sont pas aux finales — puis relève la tête, et jette un regard noir à Chad.
— Impossible. Je ne renoncerais pas aussi facilement à elle. Je trouverai un moyen de l'approcher. Elle ne peut pas disparaître comme ça l'enchante.
— Bruna n'est pas partie avec une mine joyeuse scotchée sur le visage, crois-moi. Le mieux que tu puisses faire maintenant est de la laisser refaire sa vie de son côté et reprendre goût à la vie en guérissant.
— Elle doit croire que je l'ai laissée tomber alors que ce n'est pas le cas. J'étais juste dépassé par les événements et fais les mauvais choix.
J'aimerais seulement remonter le temps et corriger mes nombreuses erreurs. Peut-être qu'au jour d'aujourd'hui elle serait toujours à Seattle si je n'avais pas fait le con. Si j'avais pris soin d'elle. Si je l'avais aimé comme elle était.
Les couloirs de l'établissement se vident peu à peu et pour cause la sonnerie a sonné depuis deux bonnes minutes. Je devrais probablement rentrer en classe cependant je n'en ai pas la force. En une annonce tous mes plans concernant Bruna sont tombés à l'eau.
Je n'aurais jamais cru entendre une telle annonce en revenant une semaine plus tard.
Je me sens vraiment mal.
— Elle croit que tu étais en couple avec Lucie, m'avoue Chad en prenant place sur un banc, à mes côtés.
— N'importe quoi. Comment a-t-elle pu croire une telle chose ? C'est pour cette raison qu'elle est partie aussi précipitamment sans même m'en parler ?
— À cause du voyage au Canada et des rumeurs qui tournaient autour de vous deux. Non. Ce n'est pas la seule raison. Je sais qu'elle était énormément dépassée par les événements qui se sont produits récemment dans sa vie privée. C'est le décès de son parrain qui a fait plancher la balance. C'est ce qu'elle m'a dit.
Je ferme brutalement mes paupières.
Je savais que quelque chose n'allait pas chez elle et qui ne concernait pas son petit frère.
J'en avais entièrement conscience. Néanmoins je n'ai rien fait pour que les choses aillent mieux.
J'ai délibérément fui et désormais je comprends pourquoi Bruna ne s'est plus jamais confié à moi. Pourquoi elle m'a autant détesté depuis notre rupture.
J'aurais dû lui présenter mes excuses et non l'abandonner comme je l'ai fait, le jour de ma découverte à propos de Tim. J'aurais dû l'épauler et l'aider durant le processus du deuil même si je n'en connaissais rien. Lui prouver que je l'aimais.
Enfin, il y a tant de choses que j'aurais du faire mais je ne les ai pas fait. Maintenant j'en paye les pots cassés.
Je m'en veux tellement.
La longeur du chapitre vous a-t-elle plu ? Je tenais à m'excuser pour le temps de publication de cette suite mais je n'avais pas la tête a écrire et n'en avais pas envie.
La fin du livre touche à sa fin.
Un tome 2 ? Si oui, voudriez-vous vous que Damon en fasse partie ?
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