chapitre 37 |

|Point de vue de Stephen|

putain ! c'est quoi ce bordel ? m'écriais-je en mettant les pieds dans le salon.

Je scanne rapidement les environs et aperçois des débris un peu partout. Des vases sont cassés ainsi que des cadres photos et la table basse en bois qui est cassée en plusieurs morceaux.
Je trouve également des papiers avec leurs pochettes mais surtout...la silhouette de mon père est là.
Installé au fond de la pièce, les bras croisés sur son torse, en mode décontracté est-il. Ce qui accroît automatiquement ma colère.

— qu'est-ce que tu fous ici? lui demandais-je en m'avançant dangereusement.

— ça ne se voit donc pas? me répond-il en me montrant le salon d'un coup de main.

— ne te fous pas de ma gueule et dis-moi ce que tu fais ici.

— toujours aussi sympathique, me dit-il d'un ton ironique, je suis tout simplement venu rechercher ma fille.

— dans ce cas prends-là et dégagez d'ici.

J'entends à mes côtés un hoquet de stupeur. Automatiquement, je tourne mes prunelles vers ce bruit et c'est à ce moment-là, que je perçois Madison accompagné de ma mère. Ces deux dernières semblent tétanisées.

Les visages des deux femmes qui font plus ou moins partie de ma vie ont quelques petites blessures par-ci et par-là. Je comprends alors que ce fils de pute a osé levé la main sur elles. J'entre donc dans une rage profonde.

— tu es vraiment qu'une grosse ordure ! m'écriais-je, comment as-tu pu être violent envers elles?

— Madison n'a pas voulu m'obéir. C'est entièrement de sa faute, s'exclame-t-il en haussant ses épaules d'un geste nonchalant.

— ce n'est pas une raison, rétorquais-je.

D'un pas décidé, je suis désormais face à cette enflure. Je ne laisserai pas un tel geste passé.
J'ai beau ne plus supporter ma soeur, il est hors de question qu'on s'en prenne à elle tout comme pour ma mère.
Alors -sans même qu'il ne sent le coup arriver- mon poing s'abat violemment et durement contre sa joue grasse.
Il chancele quelques secondes avant de reprendre son équilibre.
Il dépose ensuite sa main contre sa joue tout en gardant une mine choquée sur son visage que j'aimerais tant péter. Tellement qu'il ne se reconnaîtrait plus. Tellement qu'il aurait besoin d'une chirurgie réparatrice.

— tu frappes ton propre père? vraiment? me demande-t-il en soupirant.

— en ce qui me concerne, à mes yeux, tu n'es qu'un pourrit permis tant d'autres.

— tu ne le penses pas.

— tu rigoles ?

Suite à ma réponse, le vieux âgé d'une quarantaine d'années s'offre une mine sombre. Il m'attrape par les épaules et me pousse -du moins essaie- et s'apprête à me frapper au visage. Malheureusement pour lui, je suis plus vif et rattrape son poing, dans ma main. À mon tour, mon pied appuie derrière son genou qui pli et j'en profite pour le mettre au sol tout en le frappant hargneusement.
Évidemment, ce gros bâtard reprend l'avantage -le temps de quelques secondes- et parvient à me toucher au visage.

Putain il abuse...tout mais pas le visage ! j'aurais préféré être blessé sur mon bras par exemple. À cause de lui, je vais devoir me taper soit un bleu soit une magnifique petite cicatrice.
Ou peut-être une croute de sang.

Ça n'a aucun charme la croute de sang en plus de ça.

La gifle que je viens de recevoir sur ma joue accentue soudainement ma colère et manque de pot pour lui et mes coups s'abatent de manière plus violente sur cette personne qui n'est plus rien à mes yeux. J'entends les crient des deux femmes.
Elles veulent que je m'arrête. Je fais peur à ma mère mais, je ressens tant de haine à l'encontre de ce fils de pute qu'il m'est impossible de me stopper.

Il a créé tant d'emmerdes dans nos vies, il nous a fait tant de mal -surtout à ma mère- que j'ai ce besoin insistant de déverser en lui toute cette rancune et cette haine. On ne peut plus stopper.

Du moins c'est ce que je pensais. En entendant les sanglots douloureux de ma mère, je ne pus me résoudre à continuer. Il fallait que j'arrête et c'est ce que je fis à contre cœur.

— mon fils, s'exclame ma génitrice en s'approchant de moi.

Une fois près de ma personne, celle-ci vient me prendre dans ses bras dans le but de me calmer en me berçant. Comme elle l'a toujours fait.

Madison a fait appel à la police.

— Comment va-t-elle?

— Mal. Il l'a frappé vraiment très fort, sanglote ma mère.

— Et toi, maman? lui demandais-je en scrutant chaque parcelle de son visage.

Instantanément, la vision que son visage désormais blessé me donne envie de reprendre mon activité précédente. Cependant, je ne dois surtout pas la reprendre puisque les flics ne vont pas tarder et qu'il ne faudrait pas que ce soit moi qui finisse derrière les barreaux pour cause de meurtre.

— vous allez porter plainte cette fois-ci, ok?

— oui, je le ferais.

— super, m'exclamais-je en jetant un coup d'œil à ce fils de pute.

Celui-ci par manque de force est toujours à terre agonisant de douleur. Génial !

Depuis mon adolescence, j'ai toujours voulu lui mettre une bonne raclée pour tout le malheur qu'il avait laissé tomber sur chacun de ses pas dans cette maison. Évidemment, je n'avais ni la force et ni le mental pour me mesurer à lui. Je n'avais jamais pu prendre ma revenge, aujourd'hui en cette soirée, j'ai pu le faire. Enfin.

Soudainement en me rappelant de Madison, mes prunelles firent le tour du salon puis se déposèrent sur ma petite soeur qui était recroquevillé dans un coin de ce vaste séjour aux couleurs chaudes.

Madison, m'écriais-je en m'approchant d'elle.

— Ça va, me dit-elle en mettant la paume de sa main devant ma personne.

Me stoppant ainsi dans ma démarche.
Ce qui me trouble automatiquement.
Bien que nous ne sommes pas proches et que nous entretenions pas de bons rapports, quand une personne vient de se battre, elle a toujours besoin d'une consolation quelle qu'elle soit.

Cependant Madison n'est pas du même avis. Ce qui me pousse à croire que son père n'a pas eu la main légère envers cette dernière durant son long séjour chez lui.

Ce qui me paraît bizarre car ce connard n'a jamais frappé ma sœur. Il l'a toujours protégé tant il l'aimait mais, après tout, un homme violent finit toujours pas s'attaquer à ses proches dont il prenait soin. Ma mère fut sa première cible puis Madison fut sa deuxième.

Je ne mets pas dans le panier de ses proches puisque mon père ne m'a jamais aimé ni moi d'ailleurs.

— ce n'est pas la première fois n'est-ce pas?

La grande brune me regarde tristement et s'apprête à me répondre mais elle fut coupée par l'arrivée des flics.
Enfin !

Ce salaud va enfin payer. Il était temps.

|Point de vue de Bruna|

d'un regard flou, je manque de ne pas remarquer que du verre ainsi que du liquide comme étant de l'alcool est éparpillé sur le plancher de ma chambre.
Ne voulant ni me couper le pied ni avoir une odeur persistante de la vodka dans ma chambre, je décide de ramasser tout ceci rapidement.
Et une fois cela fait, je saisis des vêtements propres pour que je puisse prendre une bonne douche et me rendre au cimetière.

Malheureusement un claquement se fait entendre contre la fenêtre de ma chambre me stoppant dans ma démarche vers ma salle de bain. Je repose donc mes vêtements d'hiver et avance jusqu'à la fenêtre qui était ouverte.
Avant que je n'arrive vers cette fenêtre, la tête du tatoué apparaît et en l'espace de quelques secondes, ce dernier est présent dans cette pièce -qui heureusement a été nettoyé avant qu'il n'arrive-.

— tu as pleuré ? fût sa première question.

Ah ...je ne pensais pas que les marques de mes sanglots étaient encore présentes.

— j'ai regardé la fin d'une de mes séries, mentis-je en lui souriant.

Simple et efficace.

— vraiment? laquelle?

— Chicago Police Département. L'épisode était centrée sur le départ de mon actrice préférée.

Ceci n'est pas un mensonge au fond puisque, j'ai réellement pleuré sur un des nombreux épisodes de cette série.

Ça s'est passé en début d'année, en visionnant la dernière de la saison quatre de cette série policière, j'ai versé quelques larmes à cause du départ d'Erin Lindsay. Personnage interprété par Sophia Bush, une de mes actrices préférées.

J'étais vraiment dégouté qu'elle parte de cette façon, je n'ai pas pu me retenir.

Stephen hoche simplement sa tête me poussant à comprendre qu'il vient d'avaler mon demi-mensonge. Soulagée, je saisis des mèches brunes de ma longue chevelure entre mes doigts et tout en jouant avec, j'attends patiemment qu'il reprenne la parole et c'est ce qu'il fit quelques secondes plus tard.

— tu vas quelque part?

oui et je serais ni présente de la journée et peut-être même de la soirée ni joignable donc ne te vexe pas si je ne réponds pas.

— comme hier soir c'est ça? je peux savoir pourquoi, tu ne m'as pas répondu d'ailleurs ?

— honnêtement, j'ai vu tes messages. mais je n'ai pas pris la peine de les lires.

— pourquoi ?

— je n'avais pas la tête à ça. En réalité, j'étais de mauvaise humeur et je ne voulais qu'elle soit contagieuse. Alors excuse-moi pour mon silence.

Je n'aurais pas dû mais je craignais tant que ma tristesse permanente soit également contagieuse.

est-ce que tes maux ont un lien avec ton absence aujourd'hui ?

— oui ça l'est.

Je resserre douloureusement mes vêtements contre mon buste en pensant au sale coup de mes parents puis soudainement -en regardant avec plus d'intérêt le visage du brun- je remarque qu'un petit bleu ainsi qu'une entaille sont présents sur son visage.

— tu t'es battu ? lui demandais-je en reposant mes vêtements.

— ce n'est pas important. Parle-moi de ce que tu comptes faire aujourd'hui.

— bien-sûr que si ! nous parlons toujours de mes problèmes et jamais des tiens alors s'il te plaît pour une fois mettons mes soucis de côté et parlons des tiens.

— tu ne me parles jamais de tes problèmes, pourquoi le ferais-je moi ? rétorque-il méchamment.

— alors c'est ainsi repris-je déçu qu'il réagisse ainsi.

— ouais.

Je peux comprendre qu'il n'apprécie pas mon silence. Néanmoins, j'ai voulu la dernière fois, lui faire part du décès de mon frère mais ce dernier m'a littéralement stoppé avec un ok tout sec. Alors, non, je ne souhaite pas tenter à nouveau l'expérience.

Si, je dois le faire c'est en étant totalement prête.
Je ne me forcerai jamais. Pour qui que ce soit.

— j'ai tout simplement besoin de temps, tentais-je en m'approchant doucement de sa personne.

— tu me sers toujours la même excuse. C'est quoi ton problème à la fin ?

— je n'ai pas de problème. Qu'est-ce que tu racontes ? lui dis-je mais en voyant son air buté, je pris la décision de lui faire quelques petites révélations qui l'apaiseront à coup sûr, si tu veux savoir la journée d'aujourd'hui est particulièrement lourde à porter car elle marque un départ auxquelle je n'ai jamais su me relever. Surtout en étant seule. Les deux dernières années, j'avais mon parrain mais il est très malade alors il se repose auprès des siens à Londres. Et en ce qui concerne mes parents, je ne sais pas où ils se trouvent.

Le tatoué me regarde toujours de la même manière. Le regard qui signifie qui veut en savoir plus me concernant.

Je me lance donc tout en sachant que ça lui fera plaisir d'en entendre davantage sur ma personne.

— mes pleures n'avait rien à voir avec cette série, je t'ai menti, avouais-je.

— je m'en doutais.

l'odeur plus ou moins désagréable persistant dans cette chambre est en réalité de la vodka. J'ai bu quelques petits verres pensant que ça remonterait le moral puis cette bouteille s'est fracassé au sol.

— au même titre que ce cadre photo ? me demande-t-il en me montrant du bout de son menton le cadre photo détruit.

— j'étais vraiment en colère et triste contre certaines personnes.

— tes parents, je suppose.

Je hoche simplement ma tête positivement.

— allez vient, s'exclame Stephen en ouvrant grand ses bras pour que je puisse me réfugier à l'intérieur.

Et je ne perds pas une seule seconde. Je me jette littéralement dans ses bras et enserre très fortement sa taille tout en me laissant bercer.

— Je suis fier de toi.

— fier ? pourquoi ?

— parce-que tu es revenus sur l'un de tes mensonges et que tu m'aies dit la vérité puis tu m'as plus ou moins fait part de ton passé et c'est vraiment bien.

Les lèvres de mon copain s'écrasent contre mon crâne et naturellement -toujours en étant en position fœtus dans ses bras- celui-ci s'allonge dans mon lit.
Il se décide à ce moment-là à me faire part de la raison qui a provoqué ses blessures.

mon père est revenu.

Son père qui était connu pour sa violence surtout sous l'emprise de l'alcool. J'étais au courant de cela car une fois Stephen s'est ramené au collège avec des bleus sur le visage. Je lui avais posé la question et il m'avait répondu brièvement “ c'est l'alcool ” puis il s'était enfui aussitôt avant que je ne puisse dire quoi que ce soit qui aurait pu l'aider.

Cependant, je me rappelle qu'étant très inquiète à ce sujet, j'etais revenu à la charge, mais chaque fois que je lui proposais mon aide, il me disait méchamment ça ne te regarde pas, mêle-toi de tes affaires Watson.

Au bout d'un moment, en remarquant, qu'il ne voulait rien venant de ma personne, j'ai lâché l'affaire. Ce que je n'aurais jamais dû faire. Même si, je n'étais qu'une gamine, j'aurais dû trouver une solution et l'aider et non le laisser vivre lui et sa famille dans cette atmosphère violente.

Je l'ai toujours regretté et encore plus aujourd'hui.

Pourquoi n'ai-je pas cette intelligence en moi qui m'aiderait à prendre les bonnes décisions et non les plus mauvaises ?
Ainsi, j'aurais pu éviter tant de drame.

De drame et de décès.

— Il était plus violent alors qu'il n'avait même pas bu. Je ne l'ai pas supporté et comme tu dois t'en douter, je me suis jeté sur ce fils de pute. C'était la fois de trop.

— Où est-il maintenant ?

— En garde à vue. Madison, ma mère et moi-même avons porté plainte. Désormais, il est entre les mains de la justice qui -j'espère- fera son boulot.

— Je l'espère aussi. Ma question est plutôt bête mais est-ce que tu vas bien ?

— Honnêtement : je me porte mal mais je fais avec. On connaît tous des jours noirs mais on s'en relève. La vie est un combat qu'on doit gagner. Il faut l'accepter et se battre.

Stephen noue nos doigts ensemble dans le seul intérêt de me passer un message que j'entends immédiatement.

Il veut que je fasse face à la vie. Que mes jours noirs deviennent lointains afin que les beaux jours viennent à moi.

Je le voudrais.

J'en rêve.

Et c'est douloureux de savoir que ça n'arrivera jamais pour la simple et unique raison qui me faudrait le pardon de mes parents pour que je puisse reprendre un semblable de ma vie.

— C'est ce que tu devrais faire, Bruna. Boire, te cacher de tous et vouloir déménager à l'autre bout de la terre n'est en rien une solution. Ça ne t'aidera pas.

— Qu'est-ce-que tu en sais ? répliquais-je froidement.


— Je n'en sais rien, c'est exact. Cependant tous tes repères sont ici, à Seattle. Ta famille et tes amis sont ici. Je suis ici. Une fois ton déménagement fait, je te laisse un mois avant que tu ne prennes conscience que j'avais entièrement raison. Sans eux, tu n'y arriveras pas. Surtout sans ta famille.

— Mais je n'ai plus de famille ! m'écriais-je en soupirant.

— bien-sûr que si.

— ah parce-que maintenant, tu es mieux placée que moi pour parler de ma vie privée ?

J'étais dure avec lui.

J'en avais pleinement conscience mais bon-sang, j'en avais ma claque que mes précédents mots ne soient pas entièrement entendus. Je ne cesse de lui répéter que ma famille n'en est plus une et il continue à me dire que si dans le simple but de me garder auprès de lui.

Évidemment, je ne peux pas lui jeter totalement la pierre dessus car il n'est qu'un simple ignorant de mon histoire mais j'aimerais juste qu'il essaie de me comprendre et qu'il me donne son approbation.

— j'essaie juste de t'aider Brune, commence-t-il en appuyant sur le surnom qui me qualifie, New-York ça ne t'intéresse pas ?

— c'est magnifique. Tout comme doit l'être Chicago, Miami, la Californie mais je t'assure que j'ai vraiment besoin de ce changement. Il est impératif. Je savais que ce n'était pas une bonne idée de baisser ma garde et de tenter quelque chose avec toi....

Le tatoué s'empare de mon menton avec l'aide de ses doigts. Il m'oblige à le relever et ainsi nos regards s'accrochent l'un à l'autre comme deux atomes.

— Pourquoi ?

— tu auras mal, lui chuchotais-je.

— on trouvera une solution. De toute façon rien n'est certain. Nos décisions d'aujourd'hui peuvent prendre un nouveau départ le lendemain. Comme prévu dans notre petit arrangement, laissons ces histoires de côté et vivons notre vie. Tu veux bien?

— oui, répondis-je en hochant ma tête.

Soudainement des sanglots apparaissent sur mon champ de vision et d'une lenteur extrême, ces derniers roulent en une parfaite synchronisation sur mes deux joues.

— ne pleure pas, ça ira Bruna, s'explique Stephen en nettoyant mes deux joues d'un coup de main.

Ensuite, il dépose un baiser sur mon front et m'offre une longue et réconfortante étreinte.

— sache que je suis très fier de toi, me souffle-t-il à l'oreille à nouveau.

Un minuscule sourire se peint sur mon visage néanmoins mes pleures ne cessent pas. Non, ils augmentent et je comprends que c'est la pression de ces derniers jours, la pression de ce clavaire qui semble sans fin...la pression de ce samedi 19 décembre qui m'oblige à être aussi vulnérable dans les bras de celui que j'aime.

Aujourd'hui Timeo aurait eu sept ans. Malheureusement à cause de cette décision que j'ai prise, trois années avant, il ne dépassera jamais la barre des quatre années de son vivant.

Timeo ne pourra jamais se rendre à l'Université afin de faire les études qu'il aurait adorait faire. Timeo ne pourra jamais faire de ses rêves une réalité. Timeo ne pourra jamais faire de sa passion, un métier. Timeo n'ira jamais à un spectacle consacré aux combats. Timeo ne se rendra jamais à un karting ni même à un match de volley-ball. Timeo ne viendra plus jamais à mes concours sportifs d'escalades. Timeo ne pourra pas se faire de nouveaux amis et faire les quatre cent coups avec eux.

Il n'aura jamais de copine. De ce fait, il ne connaîtra jamais le vrai amour.
Timeo ne me câlinera plus jamais nous même me déposera un doux baiser au creux de ma joue. Il ne me dira plus jamais qu'il m'aime plus que tout.

Il ne me criera plus jamais dessus. Ne rigolera plus jamais avec moi. Ne chantera plus jamais. Ne jouera plus jamais à la guitare. Ne se rendra plus jamais dans les différentes pièces de cette immense maison. Ne viendra plus jamais dans ma chambre au beau milieu de la nuit. Ou bien, il ne me réveillera plus jamais au beau matin en approchant son visage très près du mien pour que je puisse sentir son haleine très repoussante et être écœuré.

Il n'écoutera plus jamais Ed Sheeran. Ne dansera plus. Ne se créera plus jamais de souvenirs.
Il ne connaîtra jamais les aléas de la vie. Ne voyagera pas. Ne découvrira pas de nouvelles cultures. Et n'aimera plus jamais.

Car Timeo ne reviendra jamais et ça me tue un peu plus chaque jour.

Timeo ne grandira jamais parce qu'il est décédé.

De ma faute.

Et je ne souhaite qu'une seule et unique chose qu'il soit à mes côtés à nouveau et pour toujours. Je souffle donc à l'oreille de mon copain :

je veux rejoindre mon petit frère, Stephen. Tout de suite.

Et j'éclatais à nouveau en sanglot.


Que vais-je devenir?


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