chapitre 31 |

Les événements précédant cette conversation que j'entretenais avec Stephen se sont enchaînés étonnamment vite.

Beaucoup trop vite pour que nous puissions contrôler nos pulsions et nos envies auxquelles nous avons répondu avec ardeur et joie.

Et ça plus d'une fois.

Nos corps se sont unis et je ne le regrette absolument pas.

Je pourrais même recommencer...mais est-ce le cas pour le brun qui me fait face depuis plus de cinq minutes sans même prendre la peine de mettre un terme au silence ?

Regrette-t-il ?
Je n'en sais rien et il m'est impossible de rester dans l'ignorance. Il faut que je sache impérativement ce qu'il pense de nos débats frais sans plus attendre et je ne compte pas tourner autour du pot.

- Est-ce que tu regrettes ? lui demandais-je en me relevant.

- Me suis-je enfuis ? me reprend-il automatiquement.

cette réponse ne répond pas tout à fait à ma question.

- non mais..

- Alors tu as la réponse à ta question.

Il ne regrette donc pas....et ça c'est vraiment génial ! je n'aurais pas supporté le contraire pour être honnête.

un énorme sourire se plaque automatique sur mon visage qui doit être probablement encore rougeâtre suite à nos ébats.
Je vois également un sourire rayonnant s'accrocher sur les lèvres du brun ce qui accroît ma joie.

- tu es magnifique, me souffle-t-il en saisissant une mèche de mes cheveux qu'il bloque derrière mon oreille, il faut que je t'avoue que j'en avais envie depuis des mois...dit-il en faisant référence à nos parties de jambes en l'air.

Surprise je ne dis rien sur le moment ce qui doit sûrement le mettre dans le doute du genre " ai-je bien fait de lui dire" " comment va-t-elle réagir" " va-t-elle me balancer une horreur à la gueule."

En tout cas à sa place, je le serais, je me poserais des tas de questions et prendrais peur donc je suppose que c'est le cas pour lui. Je décide donc de prendre la parole afin de mettre un terme à ce doute :

- ces derniers temps j'étais dans la même optique que toi, je déclare honnêtement.

....et j'en ai pas honte.

- on avait donc tous les deux la même envie.

- exacte.

Stephen attrape ma main qu'il serre fortement et ses lèvres viennent se déposer sur ces derniers ce qui rallume immédiatement mon envie.

- tu ne devrais pas faire ça, le préviens-je.

- ah ouais ? pourquoi ?

- tu le sais très bien.

- j'ai ma petite idée mais j'aimerais te l'entendre dire.

Il pose ensuite un baiser mouillé contre mon cou tout en me regardant. Le brun exécute quelques petites caresses par-ci par-là en attendant sagement que je prenne la parole et que je lui dise ce que je veux concrètement.

ma main se pose à son tour sur son torse et je dis naturellement sans aucune gêne :

- j'ai vraiment envie de toi.

- remédions donc à ce magnifique problème maintenant. Qu'en penses-tu ?

- je pense que c'est une excellente idée.

Mes mains se déposent sur ses épaules et d'un geste rapide et contrôlé, j'échange nos positions.
Je me retrouve donc sur lui en califourchon tandis qu'il est allongé avec les mains entourant ma taille.

Si on m'avait dit qu'un jour, je me retrouverais dans le même lit que le tatoué j'aurais sans aucun doute ris à la figure de la même personne. J'aurais même osé sortir une phrase vraiment bête dans le genre " tu as faits l'école du rire toi ? "

- tu sais la dernière fois, je t'ai dit que j'étais intéressé par une fille. Que je ressentais des sentiments amoureux pour elle...commence-t-il en me fixant tendrement.

- où veux-tu en venir ? repris-je en caressant ses abdos du bout des doigts.

Même si j'ai ma petite idée à cette réponse, je veux l'entendre dire mon prénom et le fameux c'est toi cette fille.
Supposé qu'une personne puisse m'aimer malgré mes nombreux défauts et le fait que je passe pour une fille totalement déprimée me réchauffe le coeur.

Soudainement je me sens battre des ailes. Ma tête est dans les nuages, mes mains sont moites, mon ventre est contracté et j'en sens les papillons mais surtout je sens mon coeur se recoller et battre à nouveau à cent à l'heure...ce coeur qui avait cessé de vivre depuis des années.

Et je comprends que je suis actuellement.....heureuse.

J'en avais carrément oublié la sensation et la redécouvrir me donne l'illusion d'être à nouveau cette petite fille aimée par ses parents insouciante et c'est si vous saviez à quel point c'est agréable de se sentir ainsi...bon dieu, j'en ai limite les larmes aux yeux.

- pourquoi ai-je l'impression que tu vas pleurer ? me demande soudainement le brun en cessant les petits ronds imaginaires qu'il dessiner sur ma cuisse droite.

- rien...je suis juste heureuse.

- tu es heureuse ? s'exclame-t-il comme s'il en croyait pas un mot.

Et je le comprends. Même moi, j'ai du mal à y croire.

- je le suis Stephen. Et c'est entièrement grâce à toi !

- je n'ai pourtant rien fait de spéciale, me dit-il en fronçant les sourcils perdu.

- si, tu m'as rendue spéciale à tes yeux chose que je n'avais pas ressentis depuis un bon temps...alors reprend ce que tu avais à me dire à propos de cette fille s'il te plaît.

Un sourire vient triompher sur son visage. Il sait que je sais.
C'est dingue à quel point une seule matinée en compagnie d'une personne que nous avons longtemps rejetée peut chambouler la vie d'une personne et ça dans le bon sens.

Peut-être je ressens cela à cause de la magie du moment ? peut-être suis-je dans un tel état parce-que Stephen va à tout moment me dire des mots que je n'ai plus entendus depuis des années ?

C'est probable évidemment mais pour l'instant je m'en fiche pas mal. Je décide de vivre le moment venu au dépit de ce qui pourrait arriver une fois cette bulle éclatée.

- je disais que cette fille envers qui je ressentais des sentiments n'était autre que...

....c'est alors que la porte de chambre du tatoué s'ouvre dans un fracas sourd.

De suite, je me penche en avant, c'est-à-dire collé au brun afin de cacher mon corps nu et en même temps mon visage puisqu'il est désormais rouge de honte qu'on nous est surpris dans une telle position -même si nous ne faisons encore rien-

- ah ! je comprends mieux pourquoi tu n'es pas venu en cours, s'exclame la voix féminine et aiguë de Madison sa soeur.

putain je la haïs vraiment cela.

- qu'est-ce que tu fais là toi ? dit Stephen d'un ton colérique.

Il pose affectueusement sa main sur mon dos et remonte à l'aide de son autre main la couverture pour que je puisse être caché de sa soeur.
Ensuite, en sentant le besoin de me sentir en sécurité pour je ne sais quelle raison, je serre avec beaucoup de force la taille du brun.

Pourquoi fais-je ça ?

- Dégage de cette chambre, grogne-t-il.

- deux minutes papillon. Je voulais juste te dire que maman s'inquiète de ne pas te savoir au lycée. Ils n'ont pas cessé de l'appeler pour lui faire part de ton absence. Tu devrais rappeler maman avant qu'elle ne pète un plomb et qu'elle quitte le boulot à cause de toi. Sur ceux je m'en vais, salut Bruna !


En plus de ça, elle m'a reconnu. Super ! La porte de chambre claque à nouveau indiquant que Madison vient de sortir.

enfin une bonne nouvelle.

J'entends le tatoué soupirer frustré d'avoir été interrompu durant cette conversation très sérieuse.

- Je vais devoir appeler ma mère, excuse-moi, me dit-il en me poussant de lui.

J'atterris donc sur le côté droit de son lit. Stephen ne perd pas de temps et se rhabille rapidement et tout en saisissant son téléphone, il quitte la pièce sans un regard vers ma personne ce qui me déboussole quelque peu. Mais je ne fais plus attention que ça.

En attendant qu'il revienne, je prends à tour mon téléphone et regarde rapidement les messages que j'ai reçus. Lucie, Hollande, Chloé et Liam m'ont envoyé des messages mais pas que....un message de ma mère est également dans ma messagerie ce qui me donne froid.

Quand elle m'envoie des messages ce n'est jamais bon signe et comme je l'avais prédit cet écrit est tout sauf bon.
D'un coup toute la joie que j'avais en moi s'évapore cédant sa place à une colère.

- De maman : Je t'avais bien dit de ne pas louper les cours n'est-ce-pas ? évidemment tu ne m'as pas écouté et je déteste qu'on me manque de respect. Qu'on ne m'obéisse pas. De ce fait, ne compte pas venir ce week-end au cimetière ni même à la réunion familiale. Interdiction d'aller rendre visite à ton parrain et ton frère jusqu'à nouvel ordre. Sur ceux, je te souhaite de passer une bonne journée.

mais putain qu'elle salope ! elle ne peut pas me faire ça, non.

Je sais que je n'aurais pas dû manquer les cours mais je ne mérite pas une telle punition !

De quel droit ose-t-elle me faire une telle chose ? comment peut-elle ?

non pas mon petit frère.. tout sauf ça...

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