Chapitre 30 |

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| Point de vue de Stephen.|

En remarquant que ses sanglots n'allaient pas s'arrêter de sitôt, je me suis dit qu'il était préférable de la mettre dans un lieu sûr loin des regards curieux, des regards indiscrets mais aussi de ces personnes se réjouissant de son malheur. Il fallait que je la mette en sécurité c'est tout ce que je souhaitais pour l'instant.

Je lui ai donc posé la question si ses parents étaient présents. Bruna m'a répondu que non d'un mouvement de tête. J'avais donc pris la décision de me rendre dans sa chambre mais au fond de moi, je savais que cette maison n'allait pas l'aider puisque celle-ci renfermait autant de mauvais souvenirs que de bons, je le sentais.

Puis, ça se trouve la raison de sa tristesse était peut-être reliée à cette maison. J'ai donc pris la sage décision et -la meilleure- de l'emmener chez moi et plus particulièrement dans ma chambre pour la toute première fois.

Et depuis, Bruna est silencieuse. C'est-à-dire une heure. L'envie de m'exprimer et de lui demander quoi et qu'est-ce me mord la langue mais je me retiens pour la simple et bonne raison que je ne veux pas le brusquer ni même la rendre davantage malheureuse. Ce que je veux moi : c'est l'aider et rien de plus. Alors s'il fait attendre une éternité enfermée dans cette pièce avant qu'elle ne prend la parole alors ainsi soit-il, je patienterais.

Ressentant des fourmis me chatouillaient, je me lève du lit et commence à marcher tout le long de ma chambre tout en ramassant des affaires et et c'est à ce moment-là qu'elle décide de prendre la parole à ma plus grande surprise. Je pensais vraiment faire plus de tours que ça avant qu'elle ne prenne la parole. Je pensais même qu'elle n'allait rien dire étant une nana très mystérieuse et silencieuse sur sa vie privée. Qu'elle allait attendre le temps nécessaire pour faire plier bagages à sa tristesse avant de remettre son masque de la fille heureuse filant le parfait amour mais je présume que ça devient trop lourd et qu'elle ressent le besoin de vider son sac pour faire disparaître ses maux.

- Je me suis rendu chez mon parrain avec la ferme attention de l'emmener manger un bout quelque part parce-que ça faisait énormément de temps qu'on ne s'était pas vu mais en me rendant chez lui, j'ai fait face à ma cousine. Celle-ci m'a dit " qu'il n'était pas à la maison parce qu'il avait un rendez-vous avec une femme " mais je savais que ce n'était pas vrai pour la simple et unique raison que mon parrain est épris de ma tante Sarah. Quelque chose clochait. Dua a donc décidé de me dire la vérité étant donné que je n'allais pas partir de sa maison avant d'avoir la vérité, commença-t-elle en passant une main dans ses cheveux, et j'ai appris qu'il était malade. De nouveau malade. La tumeur qu'il avait auparavant combattue est revenue et beaucoup plus forte et je sais pertinemment que cette fois-ci la guérison n'arrivera pas. Elle va tuer mon parrain. Elle va me prendre mon père, lâche-t-elle.

putain...j'avais pensé à toutes les éventualités possibles sauf à celle-ci et maintenant je me sens vraiment mal et je ne sais pas quoi dire. Des mots doux devraient sortir de ma bouche mais aucun son ne veut se faire entendre probablement à cause du petit choque que je viens de recevoir et que je n'ai aucune idée de comment réagir ni quoi dire.

- Il est tout ce qui me reste. On m'a tant pris et faite souffrir Stephen, pourquoi s'acharne-t-on sur moi ? je sais que j'ai fait une horrible erreur en décembre 2015 mais ce n'est pas une raison. Dis-moi pourquoi on ne me laisse pas être heureuse ? pourquoi me prend-on mes proches ? me demande-t-elle le visage tourné en ma direction.

- Mais tu sais qu'il est probable que ton parrain soit fort et arrive à bout de sa maladie ? tu ne devrais pas te montrer aussi pessimiste.

- J'ai mes raisons de l'être et crois-moi que cette fois-ci ça n'ira pas.

- Tu es choqué et tes idées sont mélangées aux unes et autres. Il faut que tu te reposes et que tu essaies de penser à autre chose avant de te faire une telle idée, lui expliquais-je en prenant sa main dans la sienne, puis des miracles ça arrive toujours.

- Pas en médecine et surtout pas quand on est au bord de la phase terminale. Les médecins l'on eux-mêmes dit : c'est terminé. La dernière fois, son médecin s'était montré optimiste mais cette fois-ci, il ne l'est parce qu'il sait de quoi il parle et je le crois puis tu verrais l'état de mon parrain, tu comprendrais pourquoi je dis cela.

Bruna pose sa tête contre mon torse certainement pour trouver un point d'ancrage tandis que la brune pose sa main autour de ma taille, moi, mes lèvres se posent naturellement contre ses cheveux qui sentent l'amande. Une odeur que j'adore désormais.

- le pire reste mes parents : ils s'en fichent pas mal. Ils disent que ce n'est pas leur problème, qu'ils n'allaient pas pleurer pour un mec aussi bas que Michaël et que je n'avais pas intérêt de le faire.

wow...je ne pensais pas qu'on pouvait être autant pourris. Je savais que ses parents étaient des enfoirés mais ils sont plus que ça en réalité. Je comprends pourquoi je ne les ai jamais aimé.

Comment peut-on faire ça ? interdire à son propre enfant d'exprimer ses émotions ? et d'après les propos de ma brune, je comprends facilement qu'ils ne l'aident pas face à cette épreuve..sérieusement ? même si, je ne considère plus Madison comme ma propre soeur jamais ô grand jamais je ne la laisserai ainsi.

- Ils détestent mon parrain autant que que ma personne et pourtant il faut le faire, rit-elle tristement, je ne voulais pas partir à cause d'eux, parce qu'au fond, je me disais qu'ils avaient encore besoin de moi. J'étais réticente mais ce matin, ils m'ont démontré qu'ils en avaient rien à faire et que je n'étais rien pour eux alors c'est sans aucun regret que je partirais.

Je fais les gros yeux et cesse tout mouvement tout en me demandant la réelle signification de son je partirais.

je demande donc :

- Tu pars ? comment ça ?

- J'ai prévu en fin d'année de partir de Seattle.

- Pour aller où ?

- Sûrement Londres chez ma tante Sarah.

Londres qui est a des kilomètres de moi. Ça peut paraître égoïste de ma part mais je ne veux en aucun cas qu'elle s'en aille aussi loin ! certes, elle le fait pour se ressourcer et rejoindre une famille qu'il veut bien d'elle mais moi...je suis là. Que fait-elle de moi dans cette histoire ?


- Mais je suis là ! m'exprimais-je un peu trop sèchement.

Elle relève sa tête et plante ses prunelles brunes qui me font tourner la tête dans les miennes qui sont pour le coup vitreux à cause de l'émotion. Ouais...je tiens tellement à elle et je ne veux pas qu'elle m'abandonne de la sorte.

- Tu n'as pas besoin de t'installer à Londres, loin de tes parents, moi je suis là et je t'aiderais à aller de l'avant et je t'assure que tout ira pour le mieux pour toi.

- Il n'est pas que question de mes parents. Être ici me rend malheureuse. Passer dans cette rue, revoir et ressentir à nouveau le sentiment de l'avoir perdu me donne envie de me foutre en l'air, m'avoue-t-elle, je sais que j'ai des tas de personnes qui tiennent à moi mais il m'est impossible de rester ici comme si de rien ne s'était passé.

Bruna utilise vraiment des mots forts ! ce n'est pas anodin de dire qu'on veut se foutre en l'air puis c'est quoi cette histoire ? " de l'avoir perdu " à qui fait-elle référence ? plus elle se confie plus j'en apprends à son sujet ce qui me déconcentre facilement. Ça me perturbe et je ne sais plus où donner de la tête.

- Tu es l'une de ces personnes.

- L'une de ces personnes ? répétais-je.

- Qui m'empêchait de prendre la décision de quitter Seattle mais je me suis dit qu'on pourra toujours se revoir et se parler par message. C'est bien pour ça que les téléphones existent ! je tiens réellement à toi et ça m'embête littéralement de te quitter en fin d'année mais comme je te l'ai précédemment dit : je dois partir avant que ça ne dégénère pour moi, me confie-t-elle.

- Je tiens tout autant pour moi, lui avouais-je.

- C'est vrai ? me demande-t-elle d'une façon enfantine.

À mon humble avis on ne lui dit pas assez qu'on l'aime ni même qu'elle compte pour certaines personnes. Elle doit probablement être en manque d'amour ce qui la force dans un sens à plier bagage et si ce n'est que ça : je suis prêt à lui en donner ! je ne demande que ça.

J'attrape donc sa main et entremêle ses doigts aux miens. Mon autre main libre attrape son menton tendrement et je dis :

- oui alors tu vois, tu n'as pas le choix, tu dois rester parce que nous deux nous avons énormément à découvrir et notre histoire n'a même pas encore commencé ! on a tant en commun, ça ne peut pas se finir ainsi tu comprends ? je suis même prêt à quitter la ville avec toi ! allons aux États-Unis, ce n'est pas loin et tu pourras facilement te reconstruire. Tu n'as pas besoin de fuir le pays.


Le regard de Bruna s'illumine suite à ma déclaration tout autant que le mien. D'un seul coup, je sens mon ventre se nouer, se tordre tout autant que je me sens tendu. Putain...si elle continue de me regarder d'une façon aussi amoureuse, je vais me jeter sur elle !

Mais pourquoi me suis-je mis à lui révéler autant de choses ? limite, je viens de lui dire que je l'aimais. Parce qu'elle en avait besoin idiot, me souffle ma conscience.

- Watson...dis-je en inspirant fortement.

Elle se mordille la lèvre.

- James...

Et soudainement ses lèvres se déposent brutalement contre les miennes. Surpris, je ne réponds pas de suite à son baiser mais je me reprends rapidement et mes lèvres bougent en une parfaite synchronisation avec les siennes. Tout en m'accrochant fortement à sa taille, je la saisis et la soulève pour la déposer sur mes genoux.

On se sépare à bout de souffle. On se regarde et j'aperçois rapidement qu'elle est autant excité que moi. Son regard est sombre est pétillant d'envie. Nous restons une bonne dizaine de secondes ainsi avant que je ne prenne la sage décision de déposer à nouveau mes lèvres sur les siennes.

Rapidement sans aucun contrôle, la tension monte et nos tee-shirts arrivent au sol au même titre que le reste de nos vêtements. Je porte, le bout de femme que j'aime depuis des années puis la pose avec délicatesse sur le matelas et nous continuons de nous unir sans aucun remords.

Mais avons-nous été trop loin ? je n'en sais rien ! allons-nous payer les conséquences ?

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