Chapitre 23 :
[ Selena Gomez est désormais Bruna Watson. Changement de casting. Je la trouve plus adapté que Eiza Gonzalez.]
Aucune larme n'a été versé depuis mon départ. Ce qui me rend fière. Je ne devrais pas l'être dans ce genre de situation mais c'est le cas tout simplement parce-que j'ai tenu. Je n'ai pas pleuré ce qui veut dire que ma promesse n'a pas été brisée.
En rendant visite à mon petit frère la dernière fois, je lui avais dit, qu'il ne verrait plus jamais de larmes sur mon visage surtout dans ces moments-là. Je n'ai pas le droit de me positionner en victime ni même de morfondre car c'est uniquement de ma faute ce qui s'est passé.
Je sais que sangloter est un moyen d'évacuer toute cette pression et ce stress mais ce n'est pas le mien. J'en ai trouvé un autre. Bien meilleur et plus efficace. Et pour ça il me faudra vingt dollars que j'ai -heureusement- dans mon sac. Je n'aurais donc pas besoin de retourner chez mes parents de la journée.
J'entre donc avec un énorme sourire dans la salle de sport spécialisé pour l'escalade. Escalade que je n'ai plus pratiquée depuis quatre bons mois. En rentrant dans cette gigantesque salle, un sourire triomphe sur mon visage non maquillé et lentement mes paupières se ferment sous l'effet du manque que je ressens soudainement.
Je n'en avais pas conscience jusqu'à maintenant à quel point ce sport, mon sport me manquait. Ça fait tellement de bien de le retrouver ! Dans cette salle, je respire la joie de vivre.
J'avais oublié que d'être dans cette salle me canalisait énormément. Et pour cause, j'avais fait en sorte d'enfouir tous ces sentiments pour l'escalade au plus profond de mon âme.
Je ressentais déjà le manque permanent énorme de mon frère. Je me sentais vide. Et je ne voulais pas ressentir une fois de plus un tel manque. Ça fait beaucoup trop mal. Alors le mieux c'est de faire en sorte de ne plus y penser et depuis pour l'escalade ça a bien fonctionné.
— Une revenante, dit soudainement une voix féminine.
Je me retourne et fais face à la grande blonde aux allures rock'n'roll.
— Il était temps que je revienne, lui dis-je en souriant.
— En effet. Tu nous as manqué. Pourquoi tu ne venais plus ? me demande soucieuse April.
— Je n'ai plus renouvelé mon abonnement par manque d'argent. J'ai préféré garder mon argent pour des choses plus importantes.
— Mais l'escalade s'est important pour toi non ? m'interroge-t-elle en fronçant les sourcils.
— Évidemment que ça l'est. Mais tu sais le prix des billets d'avions c'est plus ou moins cher surtout si tu changes de continent.
C'est particulièrement pour cette raison que j'ai refusée d'être du voyage.
J'aperçois le froncement de sourcils d'April s'accentuer et je comprends aussitôt qu'elle est désormais curieuse de savoir ce qui m'est arrivé pour que je souhaite quitter Seattle.
— Tu déménages ou tu pars juste en vacances ?
— Si ça se réalise vraiment, ce serait un départ définitif. Je reviendrais au moins une fois tous les deux mois pour rendre visite à certaines personnes importantes pour moi mais mon départ serait définitif.
— Oh. Mais où comptes-tu aller ?
— Soit Londres ou bien le territoire français, lui dis-je en un sourire.
Ça me semble être des destinations parfaites pour moi. J'avais aussi dans ma ligne de mire l'Espagne mais en piochant dans mon petit chapeau dans lesquels j'avais mis les trois destinations, j'avais pioché Londres et la France. Maintenant je n'aurais plus qu'à me renseigner pour savoir quel territoire est le mieux.
— Mais tu vas faire comment ? Sans te manquer de respect, tu n'auras jamais assez d'argent pour partir à l'étranger.
— Si je pars à Londres, j'irais chez ma tante le temps que je trouve quelque chose.
— Et si c'est la France ?
— J'improviserais.
— Et ta famille et tes amies ? Tu serais capable de partir sans eux ? Puis même si, nous ne sommes pas très proches, tu es une personne importante pour moi et ça me fait littéralement chier que tu veuilles partir d'ici.
— Pour être honnête, je n'ai pas grand-chose qui me retient ici. Certes j'ai des personnes qui me sont importantes mais je ne veux plus être ici. Plus j'avance et plus ma saturation et mon dégoût pour cette ville et de certaines personnes se font ressentir et je ne peux plus. Je dois changer d'air April.
Cette idée de déménagement me trotte dans la tête depuis l'année dernière et plus précisément depuis le mois Mars. Ce n'est pas une décision à la légère que je suis en train de prendre. J'écris assez souvent dans mon carnet le pour et le contre de mon futur départ et pour l'instant c'est le pour qui l'emporte.
Je sais aussi que le manque pourra être le plus gros problème mais je ferais en sorte de trouver un travail. La barrière de la langue est aussi un problème mais seulement pour la France, ce qui me pousse à choisir Londres. Ce serait la destination parfaite à mes yeux.
— Je ne me prends pas la tête avec. Il me reste plus de sept mois avant mes examens. Ce qui veut dire que j'ai encore tout mon temps. Maintenant allons escalader des murs.
Je pars automatiquement suite à ma phrase ainsi ne donnant pas la chance à la blonde de me répondre. Et c'est mieux comme ça. La connaissant, elle ne m'aurait pas lâché jusqu'à ce que je crache la raison la plus profonde qui me pousse à partir de Seattle.
Et je ne le veux pas. Je me suis assez ouverte à elle je trouve. Je ne lui donnerai pas plus d'informations à mon égard.
|Point de vue de Stephen |
— Putain ! m'écriais-je en fixant la tâche de sauce tomate désormais présente sur mon maillot blanc.
— Si tu continues à manger comme un petit cochon, nous allons devoir te mettre un bavoir, dit Brooklyn en riant.
— Ferme là, grognais-je.
Je tente à l'aide d'une serviette en papier mouillé de faire disparaître la tache orange mais celle-ci s'accentue marquant ainsi ma colère. Ça me casse les couilles ! À cause de cette sauce dégueulasse, mon maillot est tâché et je vais devoir rentrer chez moi.
— Ça me saoule, soufflais-je en reposant la serviette en papier sur mon plateau.
— Qu'est-ce qui te saoule réellement ? demande Chad en souriant.
— Quoi ? rétorquais-je en fronçant les sourcils.
— Cette tâche ou l'absence de Bruna ? Tu t'es déjà tâché plus d'une fois et je ne t'ai jamais vu te mettre en colère pour ça.
— C'est seulement parce que c'était mon maillot préféré, lui dis-je sèchement.
Je détourne mes prunelles de mes potes pour atteindre un tout autre champ de vision. Et pas n'importe lequel. La table rectangulaire de six places installée près de la nôtre. C'est celle du groupe de Bruna et celle-ci est vide aujourd'hui. Hier elle ne l'était pas. Les filles étaient présentes. Toutes sauf Bruna.
Ce qui accroît mon inquiétude et ma colère. Ça fait déjà trois journées que Bruna n'a pas montré le bout de son nez. Depuis sa petite “ altercation” avec Chloé. J'aimerais vraiment savoir ce qui s'est passé entre elles pour qu'elle réagisse de cette façon.
Ces tremblements. Ce visage blême et rempli d'anxiété.
Qu'est-ce qui s'est bien passé pour que la brune dédaigne ne plus venir en cours et de ne pas répondre à mes appels et messages ?
Sachant pertinemment que Bruna ne répondrait pas, j'ai donc pris la décision d'aller voir en personne la blonde pour lui soutirer la moindre information mais celle-ci est resté muette comme une tombe. Et ça me casse littéralement les couilles !
Je suis dans l'incertitude la plus complète et je n'en ai pas l'habitude. Je n'aime pas ça surtout quand ça concerne Bruna.
— Tu as au moins deux tee-shirts blancs dans ton placard alors ne nous prend pas pour des cons. On sait bien que tu es en colère à cause Bruna, dit Chad.
— Tu sais, tu ne devrais pas t'en cacher, rétorque Calum, Si tu es soucieux vis-à-vis d'elle s'est ton droit.
— Il paraît qu'elle est simplement malade, dit Brooklyn.
— Comment tu sais ça ? lui demandais-je en fronçant les sourcils.
— Chloé.
— Parce-que vous êtes de nouveaux ensembles ? s'écrit aussitôt Calum.
— Non. J'ai mis les choses aux claires avec elle et vice-versa désormais nous sommes simplement amis.
— On reste jamais ami avec son ex, dit Ashton en soupirant.
— La preuve que si, s'exclame Brooklyn en haussant ses épaules.
— C'est ce qu'on verra, dit les gars en même temps.
Tandis qu'ils entrent dans un tout autre registre de conversation, je me lève et saisis mon plateau et pars le mettre vers le récupérateur de plateau, couvert et assiette et une fois ceci fait, je sors de cette cantine puis de ce réfectoire dans le seul but d'avoir une conversation avec Bruna mais surtout pour la voir.
Mais avant ça, je vais devoir repartir chez moi pour me changer. Il est hors de question que j'aille chez Bruna avec une tâche de sauce tomate sur mon tee-shirt.
— Madison ? Qu'est-ce que tu fous ici ? demandais-je à la brune en mettant un pied dans le salon.
— Rien, répond-elle en haussant ses épaules.
Elle récupère la télécommande qui était posée sur ses genoux et zappe les chaînes télévisées avant de trouver un programme qui lui correspond totalement. Une émission de téléréalité.
— Sérieusement ?
— Quoi ? s'exclame-t-elle sèchement.
Madison n'aime pas être dérangée quand elle regarde ses émissions de débiles. Évidemment comme le parfait connard que je suis, je m'amuse à la faire chier -pas dans le sens amusement- mais plus dans la direction de la méchanceté.
Depuis qu'elle est revenue, je ne fais que ça dans le simple but de lui faire regretter les choix qu'elle a pris dans le passé.
— Putain, ça fait une semaine que tu es revenue à Seattle, trois jours que tu as repris les cours et tu sèches déjà pour regarder ces débilités. Tu penses vraiment que c'est comme ça que tu auras ton diplôme à la fin de ta scolarité ? Tu n'es déjà pas intelligente, ça ne s'arrangera pas si tu continues comme ça.
— Je fais ce que je veux, dit-elle en soufflant, lâche-moi.
— Oh non. Tu ne fais pas ce que tu veux Madison. Ici tu n'es pas chez l'autre enfoiré qui te sert de père. Tu es chez maman et les règles ne sont pas les mêmes. Ici tu obéis. Alors tu vas lever tes fesses de ce canapé et retourner en cours sinon, je me ferais un plaisir de t'y emmener par la peau du cul.
— Et toi ?
— Quoi moi ? demandais-je froidement.
— Dans mes souvenirs tu fini à dix-sept heures alors qu'est ce que tu fais ici ?
— Ça ne te regarde pas.
M
adison se relève avec un sourire de pétasse sur ses lèvres. Elle pose ses mains sur ses hanches et me dit :
— Abstiens-toi de me faire des leçons de morale alors que tu n'es pas mieux que moi. Je suis presque sûre que tu n'es plus en cours à cause de cette pétasse. Une fois de plus, tu cours derrière elle. Tu es vraiment un canard.
— Soit respectueuse envers elle. Tu ne la connais pas et crois-moi si ça serait le cas, tu ne te permettrais même pas de penser à l'insulter ! Et sache que je préfère le petit canard que tu décris que la parfaite salope de la ville que tu es. Maintenant tu pars en cours et ne me fais pas répéter, dis-je.
Je lui souris de toutes mes dents et quitte une Madison complètement indigné des mots que je viens d'employer à son égard. Ce que je ne comprends pas car ils ne reflètent que la stricte vérité et elle le sait. Donc son numéro de la nana choqué et triste pour amadouer son frère qui n'est autre que moi ne fonctionne pas.
Beaucoup regretteraient de parler de cette façon à leurs soeurs mais moi ce n'est pas mon cas. Ça me soulage même.
Et ceux même si nous avions auparavant une relation fusionnelle.
M
ais tout a changé à partir du moment, où elle est devenue cette garce manipulatrice. En traînant avec de mauvaises personnes, elle est devenue aussi toxique qu'eux et je ne voulais plus être auprès d'elle pour lui faire comprendre que ce n'était pas la Madison, la vraie mais elle ne l'a jamais compris et a enchainé les mauvaises fréquentations et du jour au lendemain, celle-ci à plier bagage pour rejoindre son père durant trois années avant de revenir ici comme une petite fleur.
Le fait qu'elle soit partie vers la personne qui a fait souffrir notre famille et plus particulièrement ma mère a été une des raisons permises tant d'autres qui m'ont poussé à prendre la décision de m'éloigner d'elle pour ne plus la considérait comme un membre de ma famille. Je l'ai mise aux ordures tout comme je l'ai fait avec mon père et je ne le regrette pas.
Mais je n'avais pas encore réalisé à quel point, elle me manquait. Je n'avais pas réalisé.
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