Chapitre 19 :

-- Bruna ?

Je me relève précipitamment tout en nettoyant mes dernières larmes et tout veillant à paraître sereine un maigre sourire s'installe sur mes lèvres gonflées dues à mes sanglots.

-- Qu'est-ce que tu fais ici et comment es-tu rentré dans ma chambre ? demandais-je en fronçant les sourcils.

-- Pourquoi pleures-tu ? me demande le brun en ignorant mes questions.

-- Stephen, soupirais-je lui montrant clairement que je ne lui répondrai pas du moins pas tant qu'il m'offre des réponses à mes deux dernières questions.

Il comprend rapidement. Heureusement d'ailleurs. Ça m'aurait irrité et je ne pense pas que ce soit une bonne idée dans mon cas. Le tatoué s'installe sur mon bureau et tout en me regardant, il me dit :

-- Je voulais juste m'assurer que tout allait pour toi. Tu es partie précipitamment du lycée ça m'a un peu inquiété. Par la fenêtre. Elle n'était pas fermée. Tu as une porte d'entrée, je sais, mais mon sixième sens me disait que c'était préférable de passer par ta fenêtre comme avant.

Comme avant. Un sourire nostalgique se dessine naturellement sur mon visage en me rappelant de notre passé en commun. Quand nous nous parlions c'est-à-dire début collège, nos rapports étaient très amicaux durant un temps. On passait énormément de temps à deux. Et parfois Stephen venait à la maison mais mes parents ne l'aimaient pas de ce fait, il passait par la fenêtre ensuite nos rapports se sont dégradés ce qui nous a conduit à une certaine haine jusqu'à maintenant.

-- Ouais comme avant. Bon maintenant que tu as vu que j'allais bien tu peux repartir, lui conseillais-je.

-- Tu pleurais.

-- Et ? Ce n'est pas parce-que je pleurais que ça veut dire que je n'allais pas bien. Tu connais les larmes de joie ?

-- Tu ne pleurais pas de joie. Ne moque pas de moi. Qu'est-ce qui s'est passé ? me demande-t-il en se relevant de mon bureau.

-- Rien je te dis. Je n'ai pas envie d'en parler d'accord ?

-- Tu t'es disputés avec ta mère ? s'exclame-t-il en prenant place à mes côtés dans mon lit.

Stephen s'allonge sur le ventre du côté gauche tandis que moi, je reste droite comme un piquet en attendant sagement qu'il se résigne à me faire parler cependant celui-ci n'étant pas en accord avec moi, enroule sa main autour de mon poignet et tire sur celui-ci afin que je sois dans la même position que lui. Nous sommes donc côte à côte dans mon lit, le visage tourné l'un vers l'autre. On dirait un vieux couple.

-- Elle était en colère quand je suis rentrée. Elle n'a pas supporté de me voir et donc elle a passé ses nerfs sur moi, lui mentis-je en haussant mes épaules.

-- Je crois que tu mens. La vraie raison ?

-- Tu es vraiment chiant tu le sais ça ?

-- C'est ce qui fait mon charme Watson, me dit-il et tout cela en un clin d'œil.

Je lâche un petit rire. Reprends mon sérieux et décide de lui faire dire une part de vérité sans pour autant lui donner plus de détails que ça.

-- Elle ne me supporte plus. Ma mère ne veut plus rien savoir de moi et ça me pèse énormément.

-- Pourquoi ?

-- Je t'en ai déjà assez dit James. Contentes-toi de cette information.

-- Je finirai par comprendre le pourquoi du comment Watson.

-- Bon courage alors parce-que tu vas en avoir besoin, lui dis-je en souriant.

Stephen ne me sourit pas étant un perturbé par ma dernière
confession. Il porte sa main jusqu'à mon visage et de ses doigts, il me caresse la joue. Son touché est tellement doux que j'en ferme les paupières.

Je crois que s'il continue comme ça pendant une bonne dizaine de minutes, je finirai par m'endormir.

-- Même quand tu pleures tu restes magnifique, m'avoue-t-il dans un murmure.

-- Tu me fais des compliments maintenant ? lui demandais-je amusée.

-- Seulement aujourd'hui parce que tu es triste.

J'ouvre à nouveau les paupières et ma main vient entrelacer la sienne. Timidement je me rapproche de son corps et ma tête vient prendre place sur son torse. Et pour mon plus grand plaisir il n'émet aucune objection.

-- Tu pourrais me mettre la couverture ?

-- Tu ne peux pas le faire toi-même ? s'exclame-t-il en remontant ma couverture bleue foncée sur mon corps.

-- Non. Je trouve que tu fais ça assez bien. Un don, ris-je.

-- Et ce n'est pas le seul que j'ai si tu vois ce que je veux dire, me dit-il d'une manière bien perverse.

Je lui tape de ma main libre son torse.

-- Pervers.

-- Je ne m'en cache pas.

-- J'ai remarqué.

-- Comme j'ai remarqué tu l'étais tout autant que moi. Seulement tu caches bien ton jeu, chuchote-t-il dans mon oreille.

-- Évidemment, ironiais-je en levant les yeux au ciel.

J'entends un bref rire de sa part avant que le silence ne vienne emménager dans ma chambre. Heureusement celui-ci n'est pas gênant. Il est apaisant. Ça me donne envie de dormir plus facilement mais je sais que c'est également grâce à la présence du brun et de ses caresses accentuées tout le long de mon bras.

Avant que les bras de morphée m'embarquent dans un petit sommeil reposant, je dis à l'intention de Stephen :

-- Merci.

-- Pourquoi ? me demande-t-il pleins d'incompréhension.

-- Parce-que. Maintenant dort.

Et pour une fois le brun ne laisse pas sa curiosité et son incompréhension prendre le dessus et se tait. Ainsi, je souris contente qu'il ne repousse pas mes limites en me posant d'autres questions.

Je ferme à nouveau mes paupières et cette fois-ci je m'endors véritablement.

-- Kendall est beaucoup trop énervante. Je comprends pourquoi tu ne veuilles pas d'elle, dis-je en prenant mon téléphone.

-- Rajoute qu'elle est également bête et superficiel. Beaucoup trop d'ailleurs. Je n'arrive pas à m'en débarrasser tu n'aurais pas une idée ?

-- Dit lui tout simplement que tu n'es pas intéressé par elle, m'exclamais-je en haussant mes épaules.

-- Ah parce-que tu crois que je ne lui ai pas dit ? C'est une putain de sangsue cette nana. Une plaie. Trouve une autre idée.

-- Je suis pas ton distributeur à solution débrouilles-toi. Tu es assez grand James.

De toute manière il m'est impossible de l'aider parce-que je suis moi-même dans la même galère concernant Liam et Greg. J'ai beau dire que je ne suis pas intéressé, ils reviennent toujours à la charge.

-- Tu abuses. Tu pourrais quand même m'aider Watson.

-- Je pourrais mais je ne peux pas.

-- Pourquoi ? me demande-t-il en fronçant les sourcils.

-- J'ai le même souci que toi. Sauf que je n'ai pas qu'une plaie mais deux.

-- Le premier Greg je suppose ? dit-il en riant, Le seconde c'est qui ?

-- Liam. Mon ex.

Stephen rigole en comprenant que je suis bien plus dans la galère que lui. Il connaît très bien Greg et sait pertinemment que ce garçon est bien pire qu'une sangsue.

Concernant Liam il ne l'a jamais vraiment aimé et à mon avis ça doit le faire rire que je sois coincé avec lui.

-- N'oublie pas, tu as aussi la blonde, me fait-il remarquer en cessant de rire.

-- Perrie Edwards. Tu penses vraiment qu'elle m'aime bien ?

-- Certain même.

-- Comment tu peux l'être ?

-- Parce-que je le suis tout simplement.

Je laisse sortir un simple " Hmm" de ma bouche et tente de prendre conscience qu'il est bien possible qu'elle m'aime bien. Aux dernières nouvelles, Perrie m'avait clairement fait sous-entendre qu'elle était très intéressée et qu'elle aimerait plus qu'une simple amitié qui -n'existe pas- en plus.

-- Je lui ferais comprendre gentillement que je ne suis pas de ce bord. Ce sera donc une affaire réglée. Il m'en restera plus que deux.

-- Parce-que tu penses que ça va être aussi facile que ça débile ?

-- Bah ouais crétin.

Le tatoué me regarde de haut en bas tout en souriant. Je roule à nouveau des yeux lui donnant donc raison malheureusement.

Greg et Liam sont que des apprentis aux côtés de la belle blonde qui a mon sens est pire que ces deux réunis. J'ai entendu dire qu'elle ne lâchait jamais la chose. Quand elle veut quelque chose, elle l'a et ce malgré le temps que ça prendra. Je suis dans une très belle galère mais au moins je sais que je peux compter sur Stephen puisqu'il rencontre le même problème.

Comment pouvons-nous, nous sortir de ce merdier ?

Et tout en réfléchissant une solution me vient en tête. Je décide donc de lui faire part.

-- Être en couple. C'est ça la solution, s'exclame Stephen en même temps que moi.

Je crois qu'on a eu la même idée. Mais pourquoi ai-je l'impression que cette histoire de faux couple devrait tourner autour de nous ? Pourquoi ?

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