» chapitre bonus
Avertissement ! Ce chapitre contient une scène à caractère sexuel.
Chan avait fait profil bas toute la journée. Après la soufflante qu'il avait reçu de la part de Minho, il ne se sentait pas capable d'affronter le regard des employés. Et surtout pas celui de Jisung. S'excuser auprès de lui avait été dur, presque humiliant, mais il reconnaissait aussi avoir abusé avec lui. Il l'avait vraiment pris pour un larbin et cela en toute connaissance de cause. Minho avait raison, il avait pris la grosse tête. En arrivant chez Uniaroom, il était au service commercial comme simple employé. Il avait vite grimpé les échelons tant il était dévoué et professionnel. Minho l'avait tout de suite repéré et il voulait récompenser ses efforts. À force, tout ça lui était un peu monté à la tête et il avait fini par devenir orgueilleux.
Le soleil venait de se coucher et Chan était encore enfermé dans son bureau à pianoter sur le clavier de son ordinateur. Tant qu'il était concentré sur son travail, il ne pensait pas à autre chose. Mais quand des petits bruits retentirent contre la porte, il détourna enfin les yeux de son écran. Il soupira et se cala profondément dans son siège.
— Entrez.
La porte s'ouvrit pour laisser passer une petite tête brune : Jeongin. Chan se redressa d'un seul coup, et son regard jongla d'un point à un autre de la pièce. C'était comme s'il cherchait une raison à la venue du jeune homme. Il paniquait, et c'était on ne peut plus évident.
— Je peux ? demanda Jeongin d'une petite voix.
— Les autres sont partis ?
Il hocha la tête et un petit sourire étira ses lèvres. Chan lui fit signe de s'avancer, il obtempéra. Il referma derrière lui et marcha jusqu'au bureau de son chef.
—Comment tu te sens ?
Chan lâcha une profonde expiration et tous ses muscles semblèrent se relâcher en une fraction de seconde.
— Ça pourrait aller mieux, avoua-t-il. Mais je l'ai bien cherché.
Jeongin ignorait quoi lui répondre. Il devait bien admettre que c'était le cas, Chan avait longtemps abusé de son statut et il fallait bien qu'un jour, Minho le remette à sa place. Lui aussi en avait déjà fait les frais, et plus d'une fois. Au départ, Chan avait été exécrable avec lui. Il lui avait donné les tâches les plus ingrates alors qu'il n'était même pas un simple stagiaire comme Jisung. Il lui en avait fait baver jusqu'à le faire craquer. Pendant des mois, Jeongin l'avait maudit et il avait même pensé à partir d'Uniaroom tant supporter Chan devenait difficile. Mais il avait fini par voir une autre facette de ce chef intransigeant : lorsque ce dernier l'avait fait pleurer après un dossier compliqué qu'il n'avait pas été en mesure de gérer correctement.
Jeongin s'en souvenait très bien, de ce jour-là. Ou plutôt de ce soir-là. Il n'y avait plus que Chan et lui dans les locaux de l'entreprise et il s'était pris un savon monumental. Il avait fondu en larmes devant son chef et ce dernier avait été pris de court. Il ne s'attendait pas à ce que Jeongin se laisse aller de la sorte, lui qui ne montrait jamais aucune émotion. Il s'était toujours efforcé de rester professionnel quoi qu'il pouvait arriver mais, à cet instant, il avait craqué. Chan s'était alors montré bienveillant et, dans un élan de tendresse, il l'avait serré dans ses bras. Leur histoire avait commencé ainsi, par des sanglots. Et depuis, ils vivaient une relation un peu ambiguë. Ils n'étaient pas ensemble, enfin, c'était ce qu'ils se disaient. Dans l'intimité, ils avaient tout d'un couple. Il n'était pas rare qu'ils s'échangent des mots doux et autres petits surnoms, qu'ils fassent des projets pour l'avenir. Même si Chan pensait à ne jamais précipiter les choses. Ils se côtoyaient depuis quelques mois et ils s'appréciaient beaucoup. Jeongin attendait patiemment qu'il se décide, et il ne voulait pas le presser même si de son côté, il attendait plus.
— Tu voudrais pas que… enfin…
Jeongin observa ses pieds et se mordit la lèvre inférieure. Il devait prendre son courage à deux mains, il en avait marre d'attendre que Chan lui propose de se voir.
— Oui ?
— Je voudrais qu'on se fasse un truc ce soir, dit-il d'une traite.
Chan haussa les sourcils et pencha la tête sur le côté.
— On est début de semaine et…
— Ça n'a pas d'importance, l'interrompit Jeongin. J'ai envie de passer du temps avec toi alors s'il te plaît, dis oui.
Le regard du jeune homme était suppliant. Comment pouvait-il résister ? Et puis, peut-être que ça ne lui ferait pas de mal de passer la soirée en sa compagnie. Avec la journée qu'il avait eue, il avait besoin de se détendre et il savait qu'avec Jeongin, il pouvait le faire. Avec lui, il n'avait pas besoin d'être parfait et de jouer un rôle pour se faire respecter. Il n'avait pas besoin de se faire respecter. Il n'y avait plus de relation professionnelle une fois hors du boulot, ils étaient au même niveau, juste deux hommes qui partageaient leur amour.
— Ok, soupira Chan, mais seulement si on commande un truc à manger au restaurant français.
— Ça me va.
***
Chan avait passé un coup de téléphone pour commander deux plats à emporter. Ils étaient passés les chercher avant de rejoindre son appartement. L'endroit était situé dans une résidence hors de la ville, un lieu calme et assez verdoyant. Chan avait de sacrés moyens financiers et il s'était payé un beau trois pièces au dixième étage. La vue sur la ville au loin était imprenable et Jeongin ne se lassait pas de venir chez lui. Il n'avait pas autant de moyens que Chan, il vivait encore chez ses parents et il leur donnait une partie de son salaire pour couvrir ses frais. Il n'avait pas envie de partir pour le moment, tant qu'il n'aurait pas une situation plus stable. Et puis, ses parents n'étant plus tous jeunes, il avait l'impression de leur devoir quelque chose. S'il partait, qui s'en occuperait ? Il ne pouvait pas les abandonner comme ça.
Ils s'installèrent dans la salle à manger et dégustèrent leur repas. Chan restait étrangement silencieux, lui qui d'habitude avait une multitude de conversations. Jeongin lui jetait des regards de temps à autre, mais il ne savait pas comment le faire parler. Il comprenait bien que toute cette histoire avec Minho le tracassait et qu'il avait peur pour sa place. Il y tenait à ce travail.
— Je vais débarrasser, annonça Jeongin en voyant que Chan avait terminé.
— Laisse, je vais le faire.
— Non, ça me fait plaisir.
Jeongin se leva pour enlever ce qu'il y avait sur la table, mais, quand il arriva au niveau de Chan, ce dernier lui saisit le poignet. Il l'empêcha d'enlever son assiette.
— Je t'ai dit que j'allais le faire.
— Arrête. T'es fatigué et t'es bougon comme un bébé qui a pas fait sa sieste, lui rétorqua-t-il. Va te reposer, je m'occupe de tout.
Chan grogna et lui lâcha le poignet. Sans un mot, il se leva et disparut dans le couloir qui desservait la chambre et la salle de bain. Quelques secondes plus tard, Jeongin entendit l'eau couler, signe qu'il devait être sous la douche. Il sourit. Pour une fois que Chan l'écoutait sans faire de vague… Il finit de débarrasser et à son tour, alla prendre une douche. En en sortant, il remarqua un t-shirt et un boxer pliés sur le rebord du lavabo. C'était l'habitude qu'avait prise Chan quand il venait dormir chez lui. Jeongin les enfila et se dirigea dans la chambre. Il fut surpris de le trouver encore éveillé. Il s'était imaginé qu'il aurait sombré très vite, mais il semblait un peu agité.
— Viens… grommela-t-il en enlevant la couverture pour que Jeongin se glisse sur le matelas.
Le plus jeune ne se fit pas prier. Il se colla contre Chan et ce dernier replaça la couverture au-dessus de lui. Il l'enveloppa de ses bras et le serra de toutes ses forces. Le nez enfoui dans ses cheveux noirs encore humides, il prit une grande inspiration. Il laissa le parfum de Jeongin s'insinuer dans ses narines. Ça lui faisait du bien de l'avoir près de lui. Il en avait besoin.
— Tu te sens mieux ?
Chan hocha la tête et chercha à l'approcher davantage. Il n'en avait jamais assez de sa chaleur, de ses douces étreintes et de sa voix fluette. Il avait le pouvoir de l'apaiser. Après quelques minutes à rester ainsi, Chan releva la tête et alla déposer un baiser sur la bouche de Jeongin. Ce dernier lâcha un petit rire.
— Tu veux qu'on…
Doucement, Jeongin ondula contre son corps, son entrejambe entra en contact avec la sienne. Chan écarquilla les yeux et se recula pour observer le visage de son partenaire. Jeongin ne se montrait pas souvent entreprenant quand ils se trouvaient dans le lit. Ça le surprenait un peu.
— Fais pas cette tête, je demande c'est tout.
— J'ai pas l'habitude que tu sois… comme ça.
— Je sais pas, ça pourrait peut-être te détendre.
Chan déglutit. Effectivement, s'il y avait bien une chose qui le détendait complètement, c'était le sexe avec Jeongin. Avec lui, il pouvait se laisser aller, ne plus penser à rien d'autre qu'à eux. C'était un des rares moments où il se sentait bien. Il n'y avait pas que ça, il aimait leur relation parce que ça lui permettait de se vider la tête. Mais tout particulièrement au lit.
— J'aimerais beaucoup… souffla Chan sur les lèvres de son amant.
Jeongin frissonna et serra les jambes. Son ventre réagissait toujours quand Chan lui parlait de cette manière. Ça le rendait dingue. Il fonça sur ses lèvres et l'embrassa sans retenue. Ses mains se placèrent sur son torse musclé, sur lequel il appuya pour mieux sentir ses pectoraux. Il adorait comment Chan était bâti. Des épaules larges, un buste bien développé et une taille fine. Après s'être embrassés à en perdre haleine, Jeongin repoussa un peu son partenaire afin de se débarrasser de son t-shirt. La température avait grimpé à une vitesse folle et il avait désormais beaucoup trop chaud pour supporter des vêtements.
— Tu devrais retirer ça aussi, lui dit Chan en passant un doigt sous l'élastique de son boxer.
Un râle échappa au plus jeune et il obtempéra. Il soupira d'aise quand son sexe fut enfin libéré. Chan n'attendit pas pour à son tour se débarrasser de son sous-vêtement. Ce n'était pas comme s'il allait en avoir besoin. Il repoussa Jeongin sur le dos et se plaça au-dessus de lui pour l'embrasser. Un genou calé entre ses jambes, il frotta sa cuisse contre son érection. Une de ses mains s'était glissée sous ses fesses pour le lever un peu, mais bien vite, la position ne lui convint plus. Chan se redressa et demanda à Jeongin de se retourner, ce qu'il s'empressa de faire. Il aimait coucher avec Chan car il avait une certaine expérience. Il lui faisait confiance et n'avait jamais peur de ce qu'il pouvait faire. Même leur première fois, il ne s'était inquiété de rien. Tout s'était fait naturellement et ça avait été parfait.
Chan plaça deux gros oreillers sous son ventre pour qu'il soit plus confortablement installé. Le postérieur de Jeongin était légèrement relevé et il pouvait se reposer sur ses genoux sans flancher. Chan lui caressa le dos jusqu'à la naissance de ses fesses. Il descendit sur ses cuisses, puis remonta jusqu'à son périnée qu'il massa lentement. Un soupir lui échappa. Le toucher de Chan était d'une douceur incomparable.
— Tu es bien comme ça ?
— Oui…
Il remua un peu le bassin, impatient de savoir ce qu'il lui ferait. Il aimait tout ce qu'il lui faisait, mais il était curieux de voir ce qu'il avait choisi cette fois-ci. Il sentait ses doigts remonter dangereusement pour venir frôler son intimité. Il y passa lentement, puis son autre main vint se joindre à la danse. Il lui caressa les fesses tout en pressant les pouces contre son entrée. Et soudain, le souffle de Chan s'y ajouta, de plus en plus proche. Sa langue chaude et humide se fraya un chemin, et il lui administra un premier coup sur son orifice. Jeongin se crispa de la tête aux pieds tandis qu'un gémissement passait la barrière de ses lèvres. Il ferma les yeux au deuxième coup de langue et serra les draps entre ses mains. Chan recommença, encore et encore, et les petits bruits de plaisir qu'il émettait se transformèrent vite en cris. Il se tordait sous les attentions de son amant tout en cherchant à s'accrocher à ce qu'il pouvait. Il avait la sensation qu'il pouvait exploser à tout moment. Ce n'était pas la première fois que Chan lui faisait du bien de cette façon, mais c'était toujours aussi divin. Il avait un don avec sa langue, et Jeongin ne se lassait pas de la sentir se faufiler sur la moindre partie de son corps.
Après un moment à subir cette douce torture, Jeongin était déjà transpirant et au bord de l'orgasme. Mais il ne voulait pas s'arrêter là. Il avait besoin que Chan lui fasse l'amour. Et depuis le temps qu'ils se voyaient, il connaissait ses préférences.
— Chan… Arrête…
Le concerné se stoppa net et releva la tête, les mains toujours sur les fesses de son amant.
— Qu'est-ce que tu veux ?
— Toi… geignit Jeongin.
— Comme ça ?
— Non.
Même s'il avait les jambes vacillantes, il trouva le moyen de se redresser. Il retira les oreillers pour les remettre à leur place. Sans un mot, il guida Chan de façon à ce qu'il s'allonge. Il se laissa faire, contemplant avec une certaine admiration ce que Jeongin faisait. Le voir prendre les devants, c'était quelque chose qui lui plaisait. Et il allait encore plus aimer la suite. Quand il le vit se placer au-dessus de lui, les genoux de part et d'autre de son bassin, Chan en eut le ventre sens dessus dessous.
— Tu es sûr ? demanda-t-il en lui caressant les cuisses.
— Je sais que tu aimes ça.
Chan s'en mordit la lèvre. Bien sûr qu'il aimait ça, faire l'amour dans cette position. Il pouvait observer le corps de Jeongin sans retenue, il pouvait le voir onduler, et il pouvait le toucher sans problème.
— Tu veux du lubrifiant ?
— Pas besoin.
Jeongin s'empressa de mettre deux doigts dans sa propre bouche pour y déposer toute la salive qu'il put. Il ne lâcha pas une seule seconde Chan du regard. Quand il jugea qu'ils étaient assez mouillés, il dirigea sa main vers ses fesses et se pénétra lentement. Finalement, il ferma les yeux alors qu'il commençait des mouvements de va-et-vient. Chan continuait de le contempler, le bas-ventre bouillonnant d'envie. Voir Jeongin prendre du plaisir avec ses doigts, au-dessus de lui, c'était quelque chose qui n'avait pas de prix. Il aimait cette manière qu'il avait de n'avoir peur de rien dans l'intimité, d'être à l'aise et totalement débridé. Jeongin n'avait pas honte de quoi que ce soit avec Chan.
— Hm… J'ai tellement envie de te…
Chan posa les mains sur sa taille pour le ramener à la réalité. Si Jeongin était en train de bien s'amuser avec ses doigts, lui avait terriblement besoin qu'il s'amuse avec autre chose. Aussitôt, il comprit. Il ôta ses phalanges et alla chercher le sexe de son amant. Il y donna quelques coups de poignet et le plaça contre son entrée. Il glissa dessus, avec délicatesse. L'un comme l'autre crut bien défaillir. C'était si bon d'enfin ne faire plus qu'un. Jeongin remua doucement, d'avant en arrière, puis dans des mouvements circulaires. Ses mains restèrent appuyées sur le ventre de Chan, et il en profita pour caresser ses abdominaux.
— T'es magnifique quand tu bouges comme ça…
Chan remonta une main pour la passer contre son torse. Il alla titiller ses tétons avant de s'agripper à une de ses épaules. Il prit appui sur ses talons et lui administra un premier coup de reins. Surpris, Jeongin garda un gémissement au fond de sa gorge. Il se releva pour redescendre, mais Chan vint de nouveau à sa rencontre. Il avait compris que ça allait être comme ça, que Chan ne le laisserait peut-être pas mener la danse. Et ça ne lui déplaisait pas. Ils ajustèrent leurs mouvements en rythme et à tout ça, Chan vint saisir le sexe de son amant pour le masturber. Jeongin se pencha vers l'arrière et alla se tenir à ses cuisses. Il aimait le regard de Chan sur son corps, cette façon qu'il avait de le détailler pendant qu'ils couchaient ensemble, cette façon de lui dire silencieusement qu'il aimait tout ce qu'il voyait. Il aimait qu'il le dévore des yeux, ça l'excitait.
— Ah bébé, je vais jouir… grogna Chan en essayant de garder la cadence.
Jeongin fut un peu surpris par le surnom que Chan venait d'employer, mais ce n'était pas le moment de faire une quelconque remarque. Il ondula davantage, cherchant un contact plus fort avec la main de son partenaire. Lui aussi sentait qu'il n'allait plus tenir très longtemps. Il y avait trop de sensations qui se déployaient dans son corps et il ne savait même plus sur quoi se concentrer. La main experte de Chan sur son membre, son autre main sur sa taille, ses râles rauques, son sexe profondément enfoui en lui… Il ferma les yeux et bascula la tête en arrière, laissant sa voix exploser dans la chambre. Celle de Chan suivit, comme pour s'encourager l'un l'autre et, en à peine quelques secondes, l'orgasme saccagea les quelques pensées cohérentes qu'il leur restait. Leur ultime gémissement éclata pour se taire et laisser place à deux respirations fortes et saccadées. Tout doucement, ils se remirent de leurs émotions et Chan aida Jeongin à se retirer. Il le guida pour qu'il s'allonge à côté de lui et il saisit des mouchoirs sur la table de chevet. Il en garda pour s'essuyer le ventre et en tendit à Jeongin.
— Tiens...
— C'est pas des mouchoirs qui vont m'aider. Je crois que je suis bon pour une nouvelle douche.
— Abuse pas non plus, rit Chan, t'en as pas tant que ça.
Jeongin le fusilla du regard et pivota sur le côté. Un peu embarrassé, Chan constata que son sperme coulait sur ses cuisses.
— Bon, peut-être que tu as besoin de reprendre une douche. Mais avant…
Chan vint se blottir contre lui et le serra dans ses bras. Il lui embrassa l'épaule, puis le cou et finit par déposer quelques petits baisers dans ses cheveux. Jeongin lui caressa une main et entrelaça leurs doigts. Il aimait ces instants passés en sa compagnie. Une fois en dehors du boulot, Chan n'avait plus rien de celui qu'il connaissait. Il était doux et attentionné, et il l'aimait. Oui, il l'aimait beaucoup et il avait très envie qu'ils soient plus que deux hommes qui couchaient ensemble. Après tout, ils avaient partagé pas mal de choses et Jeongin n'avait qu'un seul désir : que ce soit du sérieux.
— Alors comme ça… « Bébé, je vais jouir »? lança-t-il.
Chan renforça son emprise sur le corps de son amant.
— Arrête de te foutre de moi.
— Je me fous pas de toi, c'était juste un peu bizarre que tu balances un surnom en plein acte.
Un bref silence s'imposa avant que Chan ne lâche une longue expiration.
— J'ai pas réfléchi.
— J'aimerais vraiment que tu ne réfléchisses pas, même quand on fait pas l'amour.
— Ça veut dire quoi ?
Jeongin se retourna pour lui faire face. Il saisit son visage en coupe et alla l'embrasser tendrement. Ils n'avaient pas parlé de sentiments depuis un moment et ce soir, il avait besoin de savoir si Chan voulait passer au stade supérieur.
— Que j'aimerais être ton bébé en dehors du lit aussi.
Chan sentit ses joues s'empourprer. Il savait parfaitement ce que Jeongin sous-entendait et ça le mettait dans tous ses états. Il n'avait jamais voulu précipiter les choses mais, à force d'attendre et de repousser l'échéance, il s'était accommodé de la situation. Mais c'était ridicule. De quoi avait-il peur ? Jeongin l'aimait et lui aussi l'aimait. Ils se comportaient comme s'ils étaient ensemble, il ne manquait plus que quelques mots pour se dire que désormais, c'était officiel.
— Tu voudrais vraiment ?
— Ça fait quand même plusieurs mois qu'on est comme ça et oui, je le veux vraiment.
— Tu vas pas regretter ?
— Chan, si ça ne me plaisait pas, je t'aurais déjà dit que c'était fini. C'est pas parce que t'es mon supérieur que je dois me sentir intimidé. Si j'ai quelque chose à te dire qui ne concerne pas le travail, je te le dis.
Jeongin disait la stricte vérité, Chan devait l'admettre. Hors du boulot, il n'avait pas la langue dans sa poche. Il n'avait pas peur d'être honnête avec lui - et ça l'avait d'ailleurs pas mal déstabilisé au départ.
— Je suppose que je dois te le demander ?
Plus que fier, Jeongin hocha la tête. Il était incapable de retenir le sourire qui étirait ses lèvres. Il avait attendu ce moment depuis des semaines et il était en train d'arriver.
— Yang Jeongin, voudrais-tu être mon petit ami ?
Il se pencha vers Chan pour happer ses lèvres.
— Avec plaisir.
•••
J'espère que ce petit bonus vous aura plu !
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