» chapitre 17

Avertissement ! Ce chapitre contient une scène à caractère sexuel.

Jisung se laissa totalement transporter par le baiser de Minho. Cela faisait des jours, des semaines, qu'il ne l'avait pas embrassé avec autant d'envie et de passion. Il alla planter ses doigts dans ses cheveux pour les empoigner, il avait besoin de trouver du soutien pour ne pas totalement perdre pied. Mais quand son petit ami lui saisit les hanches pour le tirer dans sa direction, il crut bien oublier toute raison. Leurs entrejambes s'entrechoquèrent et Jisung ne put se retenir de gémir. Il sentait à quel point Minho le désirait, à quel point il était excité et cela ne pouvait pas le laisser indifférent. Il lui en voulait encore pour tout ce qu'il lui avait dit, pour tous les mots blessants qu'il avait prononcés et tous les reproches qu'il lui avait faits ces derniers jours. Pourtant, il n'arrivait pas à se raisonner. Il avait lui aussi envie de Minho. Il avait aussi envie de retrouver leur complicité, leur intimité… Tous ces instants lui manquaient énormément. Il craignait que plus rien ne soit jamais comme avant, alors il voulait profiter de ce que Minho lui offrait. Même si ce n'était que temporaire, même si la situation redevenait catastrophique et même si Chan allait continuer à lui donner des montagnes de travail. Il avait besoin de décompresser un peu, de se laisser aller. D'oublier.

Minho se recula légèrement pour s'atteler à lui défaire sa cravate. Ses mains tremblaient sous l'envie. Il était pressé, impatient de passer à la suite. Une fois la cravate sur le sol, il revint happer les lèvres de Jisung entre les siennes. Il n'avait rien de doux, rien de tendre. C'était sauvage, fiévreux. Il se fichait bien d'être au travail, il l'avait peut-être même oublié, grisé par le désir qu'il ressentait pour Jisung. Quand il s'attaqua aux boutons de sa chemise, ce fut d'ailleurs son petit ami qui l'arrêta. Même s'il était haletant et tout aussi bouillant que Minho, il ne pouvait pas le laisser faire ça. Minho l'observa avec incompréhension. Ça le décevait qu'il le repousse.

— Qu'est-ce qu'il y a ? T'en as pas envie ? demanda-t-il, inquiet.

— Si, bien sûr que si. Mais tu devrais fermer ta porte à clé avant.

Un large sourire illumina le visage de Minho. Il fut forcé d'abandonner Jisung sur le bureau pour aller verrouiller la porte. Il valait mieux être prudent, ils ne s'étaient pas cachés tout ce temps pour se faire surprendre comme des bleus en pleine partie de jambes en l'air. En revenant vers son petit ami, Minho entreprit de défaire sa propre chemise. Il se débarrassa de sa cravate, puis ouvrit un bouton, un deuxième, un troisième… Jusqu'à ce que son torse soit entièrement dévoilé. Jisung se lécha les lèvres. Le corps de son partenaire était magnifique, légèrement bronzé et surtout, musclé comme il l'aimait. Minho avait toujours eu une plastique de rêve et ça l'avait rendu totalement dingue la première fois qu'ils s'étaient rencontrés. Il avait toujours admiré ses pectoraux bien développés, ses abdominaux juste assez dessinés comme il l'aimait.

Quand Minho se replaça entre ses jambes pour s'attaquer à son cou, Jisung alla poser les mains contre son torse. Il était chaud, si chaud qu'il aurait pu s'en brûler le bout des doigts. Il lâcha un premier soupir de bonheur quand il sentit la langue de son petit ami se glisser sur sa peau. Elle fut suivie par ses lèvres, puis ses dents. Il le mordilla lentement, lui arrachant de plus en plus de soupirs qui se transformèrent vite en gémissements. Jisung bascula davantage la tête vers l'arrière, il laissa à Minho le champ libre, incapable de résister à un tel bien-être. Ce n'était pas comme s'il avait envie de résister, surtout pas maintenant, pas alors qu'ils étaient si bien partis. À cet instant, il oublia tout. Ce qui lui importait était Minho, ses attentions, et aussi, ses intentions. Il voulait qu'il le fasse sien, tout de suite. Il voulait qu'il redevienne l'homme qui menait la danse en matière de sexe, qui lui faisait toucher les étoiles, qui le guidait et lui parlait crûment. Il avait l'habitude d'être soumis à son petit ami dans l'intimité et ça l'excitait terriblement. Ça lui rappelait les bons moments, quand tout allait bien, quand Minho ne savait pas encore tous les mensonges qu'il lui avait racontés.

— J'ai envie de te faire l'amour… souffla-t-il dans le cou de Jisung.

— Alors on va pas s'entendre.

Minho releva la tête et fronça les sourcils. Jisung sourit avant de se mordre la lèvre. Ce qu'il désirait était bien au-delà de « faire l'amour ».

— Tu veux qu'on arrête ?

— Non. J'ai juste envie que tu me baises.

Le ventre de Minho se tordit violemment. Cela faisait bien longtemps que son petit ami n'avait pas prononcé de tels mots. Ce fut suffisant pour l'exciter davantage. Son sexe, coincé dans son pantalon de costume, se gonfla, pris d'un puissant spasme. Il attrapa le col de la chemise de son compagnon et fonça sur sa bouche pour la dévorer. Finie la retenue, finie la bienséance, Jisung avait prononcé les mots qui le mettaient hors de contrôle. Et il le savait très bien, que ces paroles avaient un pouvoir tout particulier sur Minho.

En deux temps, trois mouvements, Jisung fut débarrassé de sa chemise. Celle-ci alla rejoindre sa cravate, ainsi que les vêtements dont Minho s'était lui aussi délesté. Il fit descendre Jisung du bureau et prit le temps de le caresser, de l'embrasser, partout. Alors qu'il lui maintenait la taille d'une poigne ferme, il laissa ses lèvres humides vagabonder. Sur sa mâchoire, son cou, ses épaules, ses tétons. Il ne manqua pas de les lécher pour les faire durcir.

— Minho…

Il releva les yeux vers Jisung, ce dernier le suppliait, les joues rouges et les cheveux déjà en bataille.

— Qu'est-ce qu'il y a ?

Il exécuta un petit mouvement de bassin pour faire comprendre à son petit ami qu'il voulait passer à la vitesse supérieure. Minho sourit et alla habilement défaire le bouton, puis la fermeture de son pantalon. Il passa une main à l'intérieur et saisit l'érection plus qu'évidente de Jisung. Aussitôt, il se cambra et alla s'appuyer sur le bureau. Minho commença à le masturber, par-dessus son boxer, mais c'était déjà délicieux. Jisung se trémoussait d'impatience, lâchant quelques petits couinements à chaque va-et-vient.

— Dis-moi encore ce que tu veux.

— Je… Ah…

Minho ne put s'empêcher de sourire à nouveau, encore plus. Voir Jisung faiblir sous ses caresses le rendait fou. Il adorait voir qu'il lui faisait du bien, voir qu'il se laissait engloutir par la luxure au point d'être incapable de parler. C'était du Jisung tout craché et ça lui plaisait.

— Tu sais ce que tu as à faire pour avoir ce que tu désires.

La voix de Minho était à la fois joueuse, suave et acerbe. Douce comme du miel, piquante comme un cactus.

— Baise-moi, s'il te plaît.

— Parfait.

Il attrapa les poignets de Jisung et le fit pivoter de façon à ce qu'il se retrouve face au bureau. Même s'il avait très envie de pouvoir embrasser son petit ami à sa guise, il devait avouer être très excité qu'il ait choisi cette position. Ça avait toujours été plus ou moins un fantasme de coucher avec son supérieur, dans un bureau, pendant que d'autres travaillaient. Alors si ce fantasme se réalisait avec Minho, c'était encore mieux que tout ce qu'il avait pu imaginer.

— Je suis désolé, j'ai pas de lubrifiant à disposition.

— J'en ai rien à foutre.

Un petit rire échappa à Minho. Il baissa le pantalon de son partenaire, son boxer, puis lui présenta ses doigts afin qu'il puisse les lécher. Jisung put aisément sentir l'érection contre ses fesses. Une décharge électrique lui parcourut le ventre et il ferma les yeux alors qu'il suçait les doigts de Minho. Quelques secondes plus tard, il en fut débarrassé. Ils entrèrent en contact avec son orifice pour en faire le tour, lentement, comme pour le faire languir.

— Minho, joue pas à ça.

— Je fais ce que je veux.

Jisung grogna. Les choses n'allaient pas assez vite à son goût. Il avait besoin de Minho, en lui, et il n'avait aucune envie de passer trop de temps sur la préparation. Il n'était pas impatient de retourner à son poste, d'ailleurs, il en avait même oublié tout le travail qui l'attendait. Il était juste impatient d'être soulagé de cette horrible tension qui s'était accumulée en lui. Sa satisfaction fut immense quand il sentit enfin l'index de Minho se glisser en lui. Il expira bruyamment, une injure suivit. Enfin il retrouvait cette délicieuse sensation, celle de se sentir comblée par l'homme qu'il aimait. Et ce n'était que le début.

Minho fit aller et venir son doigt et il n'attendit pas plus avant d'en mettre un deuxième. Cette fois, Jisung lâcha un gémissement.

— Putain… C'est… Encore…

— Encore ?

Il hocha la tête et jeta un coup d'œil par-dessus son épaule. Minho l'observait, le visage impassible, mais les yeux empreints d'une étincelle de concupiscence comme il n'en avait jamais vu auparavant. C'était peut-être la première fois que Minho le regardait de cette manière, ou alors cela faisait tellement longtemps qu'il en avait oublié à quel point il pouvait ressembler à un prédateur quand il avait envie de sexe. Il se repositionna face au bureau et fut obligé d'y poser les avant-bras. Ses jambes tremblaient, les va-et-vient dans son intimité s'étaient soudain faits plus rapides et appuyés. Et il aimait ça, quand Minho oubliait toute la tendresse dont il pouvait faire preuve, qu'il oubliait d'être doux et attentionné.

— Tu veux toujours que je te baise ?

— Oui, carrément.

Le murmure de Jisung s'écrasa contre les feuilles disposées sous lui.

— Très bien.

Minho ôta ses doigts et son partenaire ferma les yeux ; son sexe s'était glissé entre ses cuisses à plusieurs reprises avant d'arriver contre son orifice. Jisung avait hâte, si hâte que son cœur se débattait dans sa poitrine. Si hâte que des frissons couraient le long de sa colonne vertébrale. Il avait froid, mais il était bouillant. Il était présent, mais déconnecté de la réalité. Doucement, Minho s'introduisit en lui. Il lui empoigna les hanches et se retira pour mieux revenir. Jisung s'attendait à ce qu'il soit bestial, impitoyable. Pourtant, il était étrangement clément.

— Plus vite, s'empressa-t-il de lâcher.

— Tu es sûr de ça ?

— Arrête d'être doux. Je t'ai demandé de me baiser.

— Tu sais où on est ?

Jisung émit un râle. Minho roulait des hanches, lentement, trop lentement. Ça l'énervait qu'il se montre si indulgent avec lui, il aimait quand il y allait plus fort. Là, il avait l'impression que quelque chose n'allait pas, que ce n'était pas leur véritable relation, que Minho le faisait exprès pour lui montrer que ça avait changé. Et si Jisung détestait bien une chose dans son couple, c'était le changement. Il y en avait déjà eu bien assez depuis quelques semaines, c'était trop.

— J'en ai toujours rien à foutre, dit-il, les dents serrées.

— Tu veux que tes collègues t'entendent gueuler ? Tu veux qu'ils découvrent à quel point... à quel point tu aimes ma queue ?

— Minho, je... Encore...

Il ferma les yeux, submergé par le bonheur que les mots crus de son partenaire lui procuraient.

— Et comment tu comptes retourner à ton bureau ou même t'asseoir avec tout ce que je vais te mettre ?

Jisung se laissa tomber à plat ventre sur le meuble et se positionna sur la pointe des pieds afin que ses fesses soient davantage relevées. Il remua un peu, insistant pour que Minho lui donne ce qu'il désirait. Ce qu'ils désiraient. Tous les deux avaient les mêmes envies, il serait dommage de ne pas en profiter, de ne pas se laisser aller. Juste une fois, juste un instant. Ensemble. Tout oublier.

Minho lui asséna un coup de reins inattendu et Jisung ne put se retenir de crier. Conscient qu'il allait faire trop de bruit, il plaqua une main contre sa bouche. Et il avait bien eu raison. Cette fois, son petit ami n'allait pas le ménager. Ses à-coups étaient de plus en plus abrupts, de plus en plus profonds. Chaque fois qu'il revenait en lui, il le faisait de façon à heurter sa prostate de plein fouet. Jisung transpirait, ses cheveux dégoulinaient, et quelques gouttes allèrent s'écraser sur les papiers qui jonchaient le bureau. Il était en train d'y mettre une sacrée pagaille, mais il s'en fichait. Minho se débrouillerait avec ses clients si leurs factures ou devis étaient souillés. C'était bien le cadet de ses soucis. Le plaisir grimpait, encore et encore. Il le secouait, des pieds à la tête. Sa vision s'était faite plus trouble, ses oreilles bourdonnaient. Il n'allait plus être en mesure de tenir bien longtemps avec les va-et-vient délicieux que lui administrait Minho. Il se laissait porter par son corps, enivré par les petits râles et les bruits humides qui emplissaient la pièce.

— Je vais… Je vais jouir… soupira Jisung, à bout de force.

— Tiens encore. Juste un peu.

Minho lui attrapa les fesses à pleines mains et fut incapable de résister à l'envie d'y coller une fessée. La peau de Jisung rougit instantanément. Cette vision l'émoustilla. Il recommença plusieurs fois, lui arrachant toujours plus de gémissements et de cris qu'il s'obligeait à contenir dans le creux de sa main. Cela s'avéra compliqué. Minho venait titiller son point sensible, et les déculottées qu'il lui administrait le rendaient encore plus fébrile. 

— Je vais vraiment…

Ses muscles se contractèrent autour du sexe de son petit ami et il se déversa sur le sol. L'orgasme de Minho ne fut pas long à arriver, provoqué par celui de Jisung. Les doigts cramponnés à son bassin pour le tirer plus près, il se laissa aller à l'intérieur de lui. Le visage contre son dos, Minho tenta de reprendre un rythme cardiaque normal. Jisung était toujours effondré sur le meuble, une feuille chiffonnée en main.

— On va en foutre partout… chuchota-t-il.

— Parle pour toi. Tu ferais mieux de passer aux toilettes avant d'aller t'asseoir. Ça risque d'être très désagréable.

Jisung pensa à ce que cela impliquait. Il grimaça. Il ne pouvait définitivement pas passer la journée comme ça. Il aimait quand Minho jouissait en lui. Mais maintenant qu'il reprenait conscience de ce qui l'entourait et qu'il réalisait qu'il allait passer la journée assis, faire l'amour au travail n'avait plus grand-chose d'érotique.

— Et pense à nettoyer ça avant de partir, dit Minho en lui indiquant le sperme sur le sol.

— Et sinon, on devait pas discuter ?

— Ne change pas de sujet.

Jisung pouffa de rire en refermant son pantalon. C'était bien Minho qui l'avait embrassé et qui avait mené à ce que la situation dérape.

— Bon, plus sérieusement, reprit Minho, tu as raison. On a besoin de parler calmement, et pas au travail.

Jisung acquiesça. L'euphorie était redescendue. L'ambiance redevint lourde, morose. Le sexe n'allait pas arranger leur situation et ça, il venait de le comprendre. Cette fois, ce n'était pas une petite partie de jambes en l'air qui allait sauver leur couple. C'était plus grave que ça et il n'allait pas pouvoir le supporter encore longtemps. Ils avaient besoin d'avoir une discussion sérieuse, sans se disputer.

•••

Bon, on va dire que c'est en bonne voie pour qu'ils se réconcilient 🤣

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