Garce as Gold-Episode 2

L'épisode 1 est sorti hier sur le livre de laurene_rsd (Dans la tête d'une garce Tome 1) pour ceux qui l'aurait manqué ! Voici donc l'épisode 2 ;)

LANA

Ainsi, je l'ai observée pendant tout le cours, oui, j'aurais pu passer pour une psychopathe, mais j'aime analyser mes proies avant de les approcher. Parce que cette Mia, je l'aurais dans ma poche. Elle n'a pas du tout parlé pendant le cours, je me suis demandée si c'était dû à de la timidité, j'ai trouvé cela dommage puisque j'aurais aimé découvrir le timbre de sa voix, afin de discerner un peu plus son caractère. Etant donné sa tête d'ange, elle ne devrait pas être trop coriace à amadouer.

Quand la sonnerie retentit enfin — puisque j'ai l'impression que le cours a duré une éternité — je me précipite vers l'extérieur. Emily semble brusquée par une telle hâte.

— Qu'est-ce qui te prend?

—Il est hors de question que quelqu'un lui parle avant moi.

Ma meilleure amie roule des yeux et soupire durement, peut être qu'elle trouve ça débile, elle n'est pas du genre à aimer sympathiser avec les autres. Elle a tendance à snober les nouveaux et à se contenter de son groupe d'amis. C'est ça d'être une enfant de star, on se méfie de tout un chacun.

La classe se vide peu à peu, sauf que la nouvelle discute avec le professeur un moment, je m'impatiente, sentiment qui s'évapore quand je la vois enfin sortir. Quand elle arrive à mon niveau, je l'interpelle.

—Hey! Tu es française, c'est vraiment un chouette pays la France, j'y vais souvent! Je dis dans un français parfait.

Mia me dévisage de haut en bas, elle a ce regard, ce regard dédaigneux, comme si elle ne me considérait clairement pas à ma juste valeur. Eh oh, je suis Lana Valentini Givenchy. Un peu de réaction tout de même?

— J'ai la nausée rien qu'à entendre ton misérable accent. Même un enfant serait plus à l'aise pour prononcer ces quelques simples mots, elle me dit.

C'est la chute, je ne m'étais pas préparée à une telle violence, comment un si joli visage peut avoir une bouche aussi répugnante?

—Je te demande pardon? Je demande incrédule.

Mia me scrute de haut en bas avec un air amusé.

— J'ai déjà entendu parler de toi, elle me dit avec un large sourire.

—Qui n'a jamais entendu parler de moi ? Je soupire.

Elle ose un sourire puis balance sa chevelure sur la droite, avec sa main, comme n'importe quelle peste le ferait.

— Je ne serais pas si fière de moi à ta place. Même un aveugle noterait ton manque de classe flagrant, on joue clairement pas dans la même cour !

Je suis outrée, c'est pourquoi j'ai du mal à avoir du répondant. Je ne m'attendais pas à ce qu'elle se sente si hautaine. Elle n'est absolument personne ici. Mais ...attendez... serait-elle, elle aussi une...?

—Attends, toi aussi... tu es...

—Oui, elle me répond sans hésitation. Une garce, Mia, communément appelée la reine des garces ou, pour les fans, princesse Mia.

Elle me dit ça tout en se poussant sur le côté et en me faisant un signe de la main, et elle se casse.

Elle se casse. Comme une garce.

Alors cette fille serait du même genre que moi? Je la dévisage, elle, et son roulé de fesse parfait. Mon engouement a disparu aussi vite qu'il est arrivé, mon regard s'assombri.

—Très bien, la guerre est déclarée.

*****

Vous savez j'avais parlé d'une loi d'attraction naturelle concernant la popularité. Pour résumer, on ne peut pas forcer la popularité, non, ce sont les autres qui nous choisissent, nous sommes des élus puisque l'on correspond par chance aux critères de cette catégorie: être sexy, distinguée, avoir un goût particulier pour la mode, et un prénom qui pue le sexe. Et cette Mia, cette putain de princesse Mia, ça fait quatre heures exactement qu'elle est ici, et en quatre heures, elle est déjà entourée par des étudiants, à sa table, à la cantine, et elle fascine. Je la dévisage avec un certain dédain, j'analyse tous ses gestes jusqu'à ce qu'une terrible jalousie me brûle de l'intérieur.

Pourtant, une odeur attire soudainement mon attention, je m'approche de Sean et le renifle discrètement. Je fronce les sourcils quand je constate que l'odeur vient de lui.

—Sean, pourquoi tu sens le fromage? Je demande tout à fait surprise.

—On a fait une raclette hier, il répond naturellement, trop naturellement.

—Et tu ne t'es pas douché? Ou alors pas changé?

Il me regarde tout en fronçant les sourcils, comme s'il ne comprenait pas l'enjeux de cette question.

—Flemme, il rétorque.

—Et tu ne t'es pas dit que ça pourrait déranger les personnes autour de toi? Je demande confuse.

Il croise ses bras et n'ôte pas cet air méfiant de son visage.

—Ca te dérange?

—Eh bien, tu sens le fromage quoi...

—Bah moi je me sens bien, il rétorque tout de même.

Evidement. C'est une réponse suffisante pour lui, il dit ça tout en piquant dans mon bol de salade alors qu'il sait que je déteste ça. Mais je ne dis rien, je suis toujours trop sur le choc. Il a fait une raclette hier et ne s'est pas douché... Il est vraiment très... fort, ou alors très flemmard.

Je sors de mes pensées quand je vois l'ami de Mia se rapprocher de nous. Je ne sais pas au juste qu'est-ce qu'il est pour elle, mais étant donné leur proximité je suis sûre qu'ils ont déjà couché ensemble. Je m'attarde un instant sur son physique puis je croise les bras.

Il est plutôt sexy dans son genre. Je trouve que ses cheveux bruns châtains lui donnent un style vraiment très sexy. Il faudrait que j'insiste avec Sean sur ce point, il s'obstine à toujours porter la capuche de son sweat noir sur la tête, or, des cheveux en mode décoiffé je trouve ça vraiment trop craquant. J'en viens à la conclusion que c'est un bel homme, il doit carrément avoir du succès dans son lycée avec la gente féminine. Contrairement à Sean, il a l'air plus avenant et sociable, justement peut être trop?

Pourtant, il perd toute crédibilité dans mon esprit quand je note enfin ce pansement sur son menton ridicule. Encore un novice dans le monde de la pilosité.

— Salut ! Lance t-il, enjoué.

Sean, Neels, Emily et moi-même le dévisageons tandis qu'il mort dans son sandwich avec appétit. On lui répond tous, sauf Sean qui comme d'habitude, semble ne rien en avoir à faire. Son culot, son arrogance, est sûrement l'une des choses que j'apprécie le plus dans ce monde.

J'analyse Yvan d'un œil critique, surprise par cet enthousiasme presque brusque, je me demande vraiment si il est une menace ou non comme son amie la tarée.

— Je m'appelle Evan, au cas où vous l'auriez oublié. Je dis ça parce que je t'ai entendu m'appeler Yvan, Lana, et ça me plaît moyen, il l'avoue avec humour.

Il m'appelle déjà par mon prénom, Lana, je suis plutôt fière qu'il sache lui aussi qui je suis.

— Qu'est-ce que tu veux ? Je lâche finalement d'un ton calme.

A la différence de Mia, je ne suis pas méchante, alors je m'adresse à lui poliment.

— En toute honnêteté, je suis venu ici pour faire chier Mia. Elle a vidé tout mon café dans l'évier ce matin parce qu'elle déteste ça, sauf que j'ai besoin de cette boisson quotidienne, et elle le sait. Comme elle ne s'est toujours pas excusée, je me venge en quelque sorte en m'asseyant avec vous, j'imagine que ça ne vous dérange pas.

Il tourne sa tête pour regarder son démon de copine dans son dos, installée quelques tables plus loin, nous suivons tous son regard et nous interceptons tous les cinq le regard meurtrier qu'elle nous lance, l'expression agacée.

J'affiche un petit sourire satisfait, je ne demande qu'à jouer avec les nerfs de cette petite garce.

— Alors vous êtes ensemble ? Je demande en tentant de masquer ma curiosité.

— Oui, depuis peu.

— Moi qui la pensais incapable d'avoir des sentiments, je grommelle.

Il esquisse un sourire en haussant les épaules.

— Elle a un cœur, même s'il est bien caché. Elle n'est pas aussi méchante qu'elle en a l'air, il faut juste... apprendre à l'apprécier.

— Je passe mon tour, je réponds sur un ton nerveux.

Il ne rebondit pas, histoire de ne pas trop alourdir l'atmosphère.

Le regard d'Evan tombe alors sur la main d'Emily. Sur son doigt est tout bonnement tatoué un phallus. Il arque un sourcil, à la fois surpris et intrigué, comme s'il n'avait jamais vu ça, d'autant plus qu'il constate que Neels, le copain d'Em a le même.

— Ce sont des vrais ? Il demande tout à fait surpris.

Il pointe les deux tatouages, en essayant de masquer le jugement dans sa voix.

— Oui ! répondent-ils en cœur, fiers.

Oui parce qu'ils en sont très très fiers, n'osez pas vous en moquer!

— C'est original, c'est la première fois que je vois des gens aussi heureux de s'être fait tatouer un Patrick.

Sean qui n'avait pas encore ouvert la bouche, toujours si blasé lorsqu'il s'agit de discuter, et de s'intéresser à quelqu'un d'autre que lui, tique et se redresse vivement. Surement un sujet qui l'intéresse?

— Grominet, tu veux dire ?

Alors là. Je deviens rouge, j'observe Sean et le feu me monte aux joues, Evan éclate de rire, franchement. Il pouvait tout sortir sauf quelque chose de si gênant!

— Tu appelles ta bite « Grominet » ?

— Oui, c'est un problème ?

— Du tout, c'est sympa. « Patrick » c'est la bite du frère de Mia, c'est dommage qu'il ne soit pas venu, vous auriez pu débattre. Il semblerait que donner un nom soit une tradition dans tous les pays.

Je n'y crois pas. Pour un premier sujet de discussion il faut que ça dérive sur le nom attribué à leurs pénis. Le pire dans tout ça, est que ce sujet passionne Sean.

Ils plaisantent un peu sur ce sujet. Sean est d'habitude si fermé, il faut du temps pour le cerner, pourtant Evan m'a semblé l'avoir fait de suite, je l'observe, très fière, puisque j'adore quand il s'ouvre si facilement. Il semble qu'il est plus avenant quand le sujet l'intéresse. Il parle de façon animée sur sa fierté d'avoir trouvé le nom « Grominet ». Entre mes meilleurs amis qui se tatouent un phallus et mon petit ami qui nomme son organe génital, il doit penser que j'ai des fréquentations bizarre. Mais en soit, c'est soit on m'accepte avec eux, ou rien du tout.

Il jette un nouveau coup d'œil à sa copine qui le regarde toujours de travers. Mais cette fois, ce n'est plus que la colère qui déforme son visage, j'y perçois de la peine. Son petit jeu commence à la blesser apparemment, j'ai l'impression qu'il le voit enfin, et se décide à agir en meilleur petit ami.

— C'était très sympa de discuter avec vous, les gars — surtout avec toi Sean — mais je dois y aller. Je ne voudrais pas que Mia me fasse la gueule ce soir, c'est important de pratiquer une activité physique régulière.

Je relève les yeux au ciel, je le trouvais charmant jusqu'à ce qu'il dise ça. Pourtant, sans que je ne lui demande rien du tout, il développe.

— Mia adore me menacer de grève du sexe.

Je me tourne vers mon petit ami et je vois une lueur d'effroi traverser son regard, et celui de Neels, comme s'ils étaient terrorisés par cette idée, paralysés par la peur qu'Emily et moi nous pourrions nous engager dans des grèves du sexe à notre tour. C'est vrai que ça ne m'avait jamais traversé l'esprit... c'est sûrement une idée interessante à creuser.

Il rejoint donc Mia, qui lui donne une tape sur le torse, mais qui arrête vite de bouder quand il passe un bras autour de son cou.

Trop faible. Beaucoup trop faible. Il semble la canaliser, alors je ne le déteste pas cet Evan, il m'a l'air plutôt sympa.

—Sean? Je demande soudain en me retournant vers mon petit ami.

Ce dernier lève soudainement la tête, et ses yeux verts me transpercent, dans l'attente d'une suite à ma phrase.

— Comment tu trouves Mia?

— Putain de bonne, chuchote Neels.

—Alors là, je vais te tuer! Répond Emily du tact au tact.

Elle saute presque sur son petit-ami et le frappe sévèrement dans la nuque.

—Donc? Je reprends, en demandant à Sean, impatiente.

Je tourne doucement mon regard vers lui, et j'analyse chacune de ses expressions, afin de déceler ses pensées. Comme toujours il est in-ex-pre-ssif et super con-cen-tré. Il descend ses deux prunelles colorées, les remonte, les descends, et ainsi de suite. Je trouve qu'il s'attarde alors je l'interromps.

—C'est bon! Je le presse. Pas besoin de la mater autant.

—De ton genre quoi, il lâche.

—Ca veut dire quoi «  de mon genre »?

—Je t'ai déjà en version plus sexy.

J'hausse un sourcil. Il me trouve plus sexy? Attendez, ça veut dire qu'il... qu'il la trouve quand même sexy ! Dès lors je le frappe sur l'épaule, et il sursaute, il ne s'y attendait pas.

—Donc tu la trouves sexy! Je rêve ! C'est bien ça ! Tu la trouves sexy putain tu me dégoutes Sean! Tu oses me faire ça, à moi?

Il paraît surpris de ma réaction;

—Te faire ça à toi? Je ne t'ai rien fait.

—Si ! Tu la trouves sexy !

—Et je la trouverais encore plus sexy, si elle est moins chiante que toi.

J'hausse les sourcils, évidemment surprise de sa réponse, mais il finit par étendre un doux sourire.

—Ca va ! Je plaisante! Si c'est ce que tu veux savoir, t'es bien mieux.

Alors je lui souris, et il m'attrape dans ses bras pour me rassurer, il me vole un baiser chaste, ce qui suffit à me calmer. Mais quand je me défais de lui, je le voir faire un clin d'oeil à Neels. Idiot! Quel idiot! Alors je lui donne une autre tape.

—Crétin!

Il rigole puisque ça le faire toujours autant rire de me voir m'énerver pour un rien. Je me décide à me relever et je me dirige vers la table de Mia, furax. Cette fille me sort par les trous du nez!

                                                                               
* * *

MIA

J'essaie de faire la gueule à Evan, mais cet idiot m'amadoue de toutes les manières possibles. Ce mec me connaît trop bien, il parvient même à faire s'envoler ma « garce attitude ». Enfin, pas trop longtemps non plus, je reste moi.

Soudain, deux mains frappent lourdement sur la table devant moi, me faisant presque sursauter. Je lève la tête vers cette blondasse qui cherche à attirer mon attention. Je ne peux retenir un sourire en ressentant son énervement. Cela promet d'être sympa.

— Mia, on peut parler ?

Je m'humecte les lèvres en faisant mine de réfléchir, ma tête appuyée dans la paume de ma main.

— Princesse Mia ? j'exige, impatiente de la voir éclater.

Ses lèvres rosées se plissent et elle perd patience. Sa ridicule main mal manucurée agrippe mon poignet et me tire violemment de façon à ce que je sois contrainte à me lever. En plus de manquer de classe, cette fille est une sauvage, de mieux en mieux !

Nous nous retrouvons face à face, et une vague d'agacement que j'essaie de réprimer me traverse le corps en constatant qu'elle est plus grande que moi. À peine, de deux centimètres tout au plus, mais je vois clairement dans son regard qu'elle en jubile.

— Ecoute, petite peste. Je ne sais clairement pas pour qui tu te prends, mais dans ce lycée, celle qui fixe les règles et qui divertit les gens, c'est moi.

Je dois retenir un gloussement. Elle est mignonne.

— Ma petite Laura (son regard s'assombrit quand j'écorche volontairement son prénom, mais je l'empêche de m'interrompre), les choses changent. Tu t'essouffles dans ce lycée, c'est tout. Et même si ça peut être dur à accepter, va falloir t'y faire. Pour être reine du lycée, il faut trouver le moyen d'être indémodable, et de toute évidence, tu ne l'es pas.

Cette fois, ses yeux s'écarquillent de colère et elle pince tellement fort les lèvres qu'elle semble sur le point de me gifler. C'est évident qu'elle n'a pas l'habitude de faire face à ce genre de situation, elle n'a tout simplement pas l'habitude qu'on lui tienne tête. Elle est folle de rage, et moi aussi, au fond, je bouillonne. La différence, c'est que je ne le montre pas ; ce serait le meilleur moyen de me décrédibiliser et de paraître vulnérable. Cette miss au foutu nom de parfum ne l'a évidemment pas compris. C'est dommage, parce que je suis forcée d'admettre qu'elle possède plusieurs caractéristiques pour être une bonne garce populaire mais, hélas, il lui manque un outil primordial : la repartie.

— Ne t'inquiète pas, ma belle, je suis encore capable de savoir ce qui est bien pour moi. Mais tu divagues. Je te disais donc, c'est moi qui fixe les règles, et ce que tu fais, ça me plaît pas. Alors tu vas gentiment arrêter puisque si tu me cherches, tu me trouves.

Je ne peux plus me retenir, je lui ris au nez. J'ai bien fait de venir aux Etats-Unis, c'est l'éclate totale ici !

— Je dois admettre être un petit peu déçue. On m'a toujours dit que les américaines étaient bonnes en repartie, mais là, tu me fais carrément pitié.

C'est le coup de grâce et je m'attendais à tout, sauf à ce qui suit. Lana me gifle. Tellement fort, que sa main reste comme imprégnée dans ma peau. Tellement vite, que ma tête part sur le côté. Une abominable sensation de brûlure se répand dans ma joue, pile là où elle m'a frappée, et le choc passé, je sens ce sentiment remonter dans mon corps : l'humiliation. Cette blonde vient de m'humilier devant une ribambelle de lycéens, me transportant soudain dans un monde qui n'est plus le mien, un passé que je veux à tout prix oublier.

Elle va me le payer. Elle va me payer cet affreux rappel et je ne m'arrêterai pas.

Furibonde, je lui bondis dessus. Mais je suis stoppée par un bras qui s'enlace fermement autour de ma taille. Evan me ramène contre son torse et me maintient en place, l'autre mec qui a une allure de serial killer avec sa capuche fait de même avec Lana, et je me débats du mieux que je peux.

— Lâche-moi, Evan ! Je vais lui faire bouffer ses ongles longs, à cette connasse, et faire en sorte qu'elle s'étouffe avec !

— J'aimerais bien voir ça ! rigole Lana, qui tente elle aussi de s'échapper des bras de son mec.

— Mia, ça sert à rien, me chuchote Evan à l'oreille. Tu vas pas t'abaisser à ça, quand même ? Et ta dignité ?

La pression redescend doucement dans mon corps. Evan a raison, comme toujours, la violence physique ne me ressemble pas. La violence verbale, beaucoup plus.

L'envie de me jeter sur Lana ne me quitte pas, mais je sais que je ne pourrai rien faire tant qu'Evan sera derrière moi. Alors je fais mon possible pour calmer ma respiration saccadée, ce que fait aussi Lana de son côté. Nous nous observons en chien de faïence, jusqu'à ce qu'une idée me vienne en tête. Puisque madame veut absolument nous départager, soit, je sais que je serai la meilleure quoi qu'il advienne.

— Tu sais quoi ? dis-je, pensive. On va faire quelque chose. Parce que ça me fait tout autant chier que toi de savoir qu'une autre fille que moi dirige cette école. On va déterminer qui d'entre nous deux est la plus grande garce. Celle qui gagne aura tous les privilèges de la populaire tant que je suis là.

Elle me regarde toujours très durement, mais je vois qu'elle hésite. Elle a peur de perdre son titre, et pour cause, c'est tout ce qu'elle va en tirer. Pour la convaincre, je fais à nouveau apparaître mon sourire joueur, qui déclenche enfin quelque chose en elle.

— Marché conclu. Et pour ça, rien de mieux que mon «test de popularité », elle me répond avec un sourire au coin de la bouche, et avec une confiance absolue.

*****

YO!

😝Votre avis sur cet épisode?

🙋🏾Alors oui, Lana s'est montrée faible, mais qui selon vous remportera le test?

🙆🏾Votre avis sur Sean et Evan?

N'oublier pas, le prochain chapitre sort demain chez laurene_rsd !

Voilà à bientôt ! J'espère que vous appréciez car nous on s'est éclatées à l'écrire !

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