46-Family first.
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J'espère que la publication passera... Avec tous les bugs wattpad c'est assez compliqué quand même... j'ai à peine accès à mes notifs et pour publier c'est assez compliqué...
***
—Ah d'ailleurs! J'avais un truc génial à t'annoncer!
Emily a l'air toute excitée à travers l'écran de mon téléphone, je me mets en tailleurs sur mon lit et bientôt mon petit chien me rejoint.
—Quoi donc?
—Devine qui a deux places pour un concert en place VIP de Selena Gomez puis ensuite droit à une petite réception privée avec elle?
J'ouvre grand les yeux et je me cache les lèvres. Elle? C'est une blague?C'est mon rêve de rencontrer Selena Gomez. Parmi tous ces artistes de notre époque, selon moi, elle est une des meilleures. Certes, elle n'a pas la voix la plus exceptionnelle, mais j'aime cette image de la femme qu'elle renvoie: une femme forte, indépendante, et qui se bas sans cesse pour atteindre ses objectifs et contre sa maladie immunitaire. Je la trouve aussi ravissante, cela va de soi. Parfois, en la voyant, je me dis que les brunettes aux yeux foncés ont beaucoup de chance. Il y a quelque chose que nous les blondes aux yeux bleus on aura jamais: la sensualité alliée à l'élégance.
—Putain! Trop géniale! C'est mon rêve Emily ! T'es vraiment la meilleure!
A cet instant elle a un léger mouvement de recule, alors je m'interroge, me demandant si je ne me suis pas trop précipitée, envahie par l'émotion..
—Non mais en fait, commence t-elle. J'ai.. j'ai pas dis... enfin, la deuxième place Lana, je.. enfin je comptais aller avec Neels tu vois?
Alors là.
La douche froide.
C'est une blague? Depuis quand Emily fait passer son mec avant moi alors qu'elle sait que j'en rêve? Je ne sais plus quoi répondre, je ne sais même pas si je dois le prendre bien ou mal. Je n'ai pas de mots.
Quand soudain, je l'entends s'esclaffer de rire.
—Oh ça va ! Je déconne mon bébé! Evidement que la seconde place est pour toi ! Tu as vraiment cru que je te ferais ça?
Oh la conne. Pourtant c'est un soulagement intense. Si elle m'avait fait ça, je me serais réellement sentie trahie. Je mets du temps à me remettre de ce choc mais je me détends doucement.
—Bah écoute... oui... je fais un peu soulagée.
—Les mecs après les potes! elle me dit comme on s'est toujours jurées.
Je lui souris doucement, ça c'est ma petite Emily!
Je sursaute quand l'on frappe à ma porte, j'indique à mon amie d'attendre un moment puis j'ouvre en découvrant ma mère, elle aborde une expression assez timide.
—Quoi? je fais nonchalante.
—J'aimerais te proposer quelque chose.
J'hoche la tête, et l'invite à continuer.
—Tu veux qu'on aille faire du shopping?
J'observe ma mère et je fronce les sourcils, ne voyant pas très bien où elle veut en venir.
—C'est à dire?
—Du shopping, étant donné que tu n'as pas de cours.
Alors là. Je ne sais pas quoi dire, je reste un instant là à observer ma mère sans savoir pour quelle réponse opter.
—Du shopping, pour un bal? Pour quoi faire?
—Juste du shopping, elle rétorque.
Wow, c'est normal de faire ça entre mère et fille uniquement pour se distraire? Pourtant, je sens mes joues se rosir et je ne peux m'empêcher d'esquisser un sourire. On a pas reparlé du fait que je l'ai prise dans mon bras l'autre jour, alors oui ça me fait plaisir...
—Euh, ouais, ouais!
—D'accord, répond elle, elle aussi avec un sourire. Prépare toi alors, on ira chercher Savannah au lycée pour qu'elle nous rejoigne.
Savannah? Ma peste de soeur? Je croyais qu'il s'agissait juste de ma mère et moi ! Finalement, je suis démotivée, je n'ai pas envie de passer du temps avec Sav, si c'est encore pour que l'on parle d'elle.
—Ouais, non en fait, ça ne me dit pas trop.
—Pourquoi? Elle répond tout à fait surprise.
—Flemme.
Je réponds ça tout en claquant la porte de ma chambre, je me redirige vers mon lit. J'attrape mon téléphone et j'observe ma meilleure amie qui se cure le nez. Emily et la délicatesse... Quand elle me voit elle sourit assez gênée, et ôte son doigt de son nez.
—Tu ne devineras jamais ce que ma mère vient de me dire!
—J'ai entendu! dit-elle! T'es complètement folle de refuser!
—Mais y'aura Sav, et je n'ai pas envie. Je ne suis pas d'humeur.
—Arrête, ça fait trois jours que t'es enfermée parce que Sean ne te répond pas. Sors un peu, c'est pas toi qui voulait améliorer tes rapports familiaux?
Je baisse la tête et je soupire longuement.
—Tu sais Lana, si tu veux obtenir quelque chose, il faut que tu te le procurer. Ce que ta mère te propose c'est de l'or tu sais! Qu'il y ait ta soeur ou non. Pourquoi tu crois que Shawn, Blake mes parents et moi on s'entend si bien? Parce qu'on fait chacun des efforts. On est pas tous parfaits, regarde mes parents... Mais c'est parce qu'on fait des efforts qu'aujourd'hui on s'entend si bien.
Je soupire à nouveau durement.
Elle se retourne quand son père l'appelle.
—Bon tu sais quoi, fais ce que tu veux. N'oublie juste pas une chose: j'ai toujours raison, me dit-elle avant de raccrocher.
Shit, pour une phrase de fin, ça claque."J'ai toujours raison".
C'est vrai, il y a t-il une seule fois où elle a eu tord ? Non, au final.. Je récupère mon téléphone et j'ouvre ma conversation avec Sean. Je le vois en ligne et mon coeur se sert. Mes doigts me forcent à écrire qu'il me manque, mais dès que j'en ai conscience, je m'arrête. Je ne peux pas encore une fois courir derrière lui, je ne suis pas fautive. Putain, il me manque, il me manque comme une dingue, j'essaye de me le cacher, mais je n'aime pas que l'on ne se parle pas. Ca fait déjà trois jours et je trouve ça insupportable..
Fait chier.
Je me redresse et je me dirige vers le salon, où ma mère se trouve, Emily a raison, je dois me changer les idées. Ma mère m'observe, assez étonnée que je retourne vers elle.
—Donc, on va où.
***
On s'est finalement rendues au Beverly center, l'un des Mall à Los Angeles les plus réputés, il ne s'y trouve vraiment que des marques de luxes, de grands créateurs, GUCCI, PRADA, Saint Laurent... Et Givenchy évidemment. L'une des preuves qu'il ne s'agit pas de n'importe quel centre commercial est qu'il n'y a pas de mc Donalds. Or, il y en a toujours un d'habitude.
J'ai bien vu que ma mère n'était pas forcément très à l'aise avec nous deux, du moins, elle ne savait pas toujours trop quoi dire, je pense qu'elle parlait peu, de peur de dire des choses maladroites. Et comme elle recevait sans cesse des appels, cela coupait court au dialogue quand il commençait.
Malgré tout, s'il y a une chose qui est sûre c'est qu'on a bien refait notre garde robe. D'ailleurs, on s'est rendues en fin d'après midi à Halston Heritage afin de me trouver la parfaite robe, je crois pour un futur bal. Ce genre de magasin est souvent vide, il n'y a que quelques employés, mais très professionnels et attentionnés, et des clients au porte feuille en or.
C'est la première fois que ça m'a gênée de mettre les pieds là, j'ai repensé à Aslan et en vue des prix exorbitants des robes, j'ai ressenti quelque chose, quelque chose de plutôt négatif. Mais soit, j'essaye l'une des robes, que je trouve plutôt très jolie, ma mère a insisté pour assister à l'essayage, car dans les autres magasins je le lui interdisais, je voulais vraiment choisir mes robes, et je savais qu'elles ne lui plairaient pas, car trop courtes... pas son style. Mais là, elle a insisté.
Je m'observe dans la glace, il s'agit d'une longue robe rose claire qui me donnerait presque l'air d'une adolescente douce, elle fait joliment ressortir mes yeux bleus mais surtout une chose: ma poitrine. Oui j'ai une poitrine assez convenable, mais là, c'est juste impressionnant.
Je suis un peu gênée de devoir me montrer ainsi devant ma mère, je respire longuement puis je sors de la cabine d'essayage. Lorsque ma mère pose son regard sur moi, je la sens étonnement très surprise. Elle entrouvre le lèvres et se relève pour me rejoindre.
—Wow, fait-elle. Wow.
Un peu gênée, je cache quand même ma poitrine.
—Lana, t'as fait des implants ? Elle me demande subitement.
—Non maman! Je réponds horrifiée.
—Wow, refait-elle en dévisageant ma poitrine.
—Je te déteste Lana, t'as tout pris en poitrine et moi j'ai rien, soupire Sav.
Je la regarde avec un regard mi-amusé. Elle n'a que 14 ans... Elle devrait avoir d'autres préoccupations quand même et puis... ça viendra.
C'est vraiment très gênant. Je me force à sourire.
—Tu grandis trop vite, elle finit par dire ma mère. Heureusement que l'on vit dans un monde avec des garçons éduqués.
Euh... Je pense alors qu'on ne vit pas dans le même monde. Peut être que les bourgeois qu'elle a en tête le sont, mais ce n'est pas vraiment le cas des garçons de l'école... ni de Sean d'ailleurs. Il n'est pas très éduqué dans ce genre de moment, et je dois avouer apprécier ça.
—On l'a prend fait ma mère.
—Elle est chère quand même, je dis doucement.
—Chère?
Elle tourne la tête, comme si ce que je viens de dire n'est qu'un détail. Elle demande le prix à l'une des commerciales qui lui répond : 5000 dollars. Ma mère hausse les épaules.
—C'est correct.
J'hausse les sourcils... Pour une robe que je ne porterais sûrement qu'une fois dans ma vie? Je ne dis rien, puisque je vois que ça lui fais plaisir.
Ensuite nous nous sommes rendues au restaurant, puisque le shopping ça creuse!
J'ai commandé un soda, et ma mère n'a pas protesté. Oui, elle s'est pincée les lèvres, elle avait envie de me reprendre, mais le plus important est qu'elle ne l'a pas fait. Pourtant lorsque l'on nous sert notre déjeuner, son téléphone vibre, je soupire durement.
—Ne réponds pas.
—Lana, c'est important...
—Comme les 4000 autres. Eteints ton portable.
Elle me regarde durement, ses deux yeux bleus me jaugent, pourtant je lui tends la main afin qu'elle me donne l'objet. Elle finit par se laisser faire et me le donne. Je souris, plutôt contente.
—Sinon Sav, comment se passe le lycée?demande t-elle pour changer de sujet.
—Pas trop dur de vivre dans mon ombre? Je la nargue.
Je vois ma petite soeur me dévisager et rire faussement. Elle roule des yeux.
—Tranquille. Je suis troisième.
—Et tes amis? Tu as un petit ami?
Je vois Savannah détourner son regard un instant, elle est pensive, je ne peux m'empêcher de trouver ça louche.
—Euh, enfin...
Elle s'arrête là, elle ne continue pas.
—Enfin quoi? Je lui demande.
—Rien, rien. Ca va.
Je vois que non, ça ne va pas, quelque chose cloche. Je n'ai jamais été proche d'elle, mais j'ai du mal à l'imaginer « aller mal » pour moi, elle va toujours bien. Mais l'enjeux de cette question est vite oubliée quand elle m'est posée. Je ne sais pas quoi répondre j'aimerais lui parler de Sean, lui dire que je suis affectée par notre distance, mais elle ne comprendrait pas pour le moment, alors je lui réponds un peu ce qu'elle voudrait entendre.
—Ca va, enfin, ça me fait très plaisir que tu sois là aujourd'hui avec moi, je lui réponds sincèrement.
Elle me souris doucement et je la vois rougir. C'est Savannah, avec tout son culot qui ose lui poser la fameuse question, puisque moi je n'aurais jamais osé le faire.
—Pourquoi t'es devenu cool? Elle demande.
—Cool? Ma mère est si surprise par la question qu'elle toussote.
—Bah, j'ai parlé la bouche pleine, t'as rien dit. Donc t'es cool.
Ma mère fronce les sourcils.
—Je l'ai vu, et ne le refais pas.
—Trop tard.
Savannah reprend une bouchée et commence à dire un peu n'importe quoi, juste pour provoquer ma mère, ça l'amuse et moi aussi il faut dire, notamment parce que notre mère se force à ne pas être trop méchante, alors elle devient toute rouge.
—Sav! Arrête ça ! Pas à table! Soit tu manges, soit tu parles.
Sav avale sa bouchée puis sourit.
—Ah, voilà, je te reconnais.
On rigole toutes les trois un peu pour rien, et ça me fait tellement de bien de passer du temps avec elles au final. Pourtant, ma mère finit par se gratter la gorge.
—Je suis toujours la même, c'est simplement que le voyage avec ton père m'a fait un peu ouvrir les yeux... notre relation... Et puis j'ai récemment une amie qui a perdu l'un de ses enfants, et je me suis dit qu'on est jamais trop prudent, et que la famille c'est important, et que vous l'êtes aussi pour moi. Enfin, je sais que je vous aime.. mais j'ai l'impression de ne pas le montrer... enfin, je ne suis pas douée... personne ne née parent du siècle... mais j'ai vraiment envie de m'améliorer.
Je souris doucement. Elle ne peut pas savoir combien me dire ça me fait plaisir, bien plus que cette robe au prix alarmant d'ailleurs!
***
En soit, ces jours étaient intéressants parce que je les passais avec ma mère, et ça m'a fait plaisir, au point d'oublier que j'étais un peu seule ces temps ci. Mais ce soir a lieu l'exposition d'un très grand artiste peintre polonais, selon ma mère on ne peut pas rater ça. Alors oui je n'en avais pas envie, puisqu'en plus Keryan et Savannah avaient tous les deux quelques choses de prévu et évitaient donc cette soirée, mais si ma mère fait des efforts pour moi, moi aussi je dois en faire. C'est ce qu'Emily m'a dit.
Pourtant en arrivant, je me sens comme un « objet d'exposition » clairement. Ma mère me présente à ses amis qui me répètent sans cesse que je suis très jolie, que j'ai grandis, blabla bla. Oui merci.
Je le sais.
Un peu gênée par toute cette attention, je décide de m'éloigner de ma mère et de trouver un coin plutôt tranquille pour faire passer le temps.
J'en trouve un, et d'ailleurs, le sourire me revient lorsque je reconnais l'un de mes amis Elias. Elias Bourguinat. Bourguinat, ça fait très français ça, ça me rappelle le mot" bourguignon" pour dénommer ce plat typiquement français que je trouve largement surcoté. Ce n'est pas si bon que ça.
Quand il hausse la tête et qu'il me reconnaît il me fait un grand sourire. Elias a deux ans de plus que moi, c'est un blond de ma taille, avec des yeux verts intenses, et je l'aime bien. On vient du même monde, mais avec des principes différents. Sa famille est plus attachée à la bourgeoisie française que la mienne encore. D'ailleurs il a fait voeux de chasteté... C'est à dire que jusqu'au mariage: pas de sexe! Dieu merci que je ne sois pas née dans cette famille. Mais je l'aime bien quand même parce qu'il me fait souvent rire.
—Alors Bourguinat? Toujours pas d'araignées dans ton pantalon? Je plaisante.
Il hausse les sourcils et se relève.
—Alors Givenchy, toujours pas le SIDA?
Je le frappe sur l'épaule alors qu'il est hilare.
—Sexe ne veut pas dire MST!
—Vierge ne veut pas dire araignées, il rétorque.
Il me fait un clin d'oeil alors que je sourire durement.
—Ca fait un baille ! Il me dit.
—Ouais! Toi aussi t'es venue assister à cette exposition chiante de force?
—Non ça va, j'aime l'art.
Je l'observe sérieusement et je fronce les sourcils. Depuis quand Elias aime l'art? Il adore le football américain, mais l'art? Ca je ne savais pas.
—Que crois tu? Moi je rentre à Yales l'année prochaine ! J'suis un gars cultivé !
—Sérieux? Yales? C'est dingue! Ils acceptent des idiots maintenant!
Il rigole doucement.
—Me cherche pas Givenchy.
Bientôt la voix de l'artiste résonne et même si je ne veux pas m'approcher de la foule, Elias m'y force puisque soit disant il adore ça.
Alors on se relève pour rejoindre le groupe, mais par mimétisme il passe sa main derrière mon dos. En général c'est bien vu de faire ça lorsque l'on est un homme, c'est censé montrer une certaine part de respect pour la femme, mais aussi une certaine domination, parce que c'est lui, je ne dis rien.
J'ai écouté la présentation. L'artiste racontait un peu l'histoire de chaque oeuvre et comment dire? J'en avais rien à foutre du tout. J'étais impatiente de finir avec cela. Quelle fut ma joie quand la présentation toucha à sa fin.
Peu à peu la foule se dissipe, les intéressés s'engagent dans des discussions privées avec l'artiste alors que moi je tourne le dos. Comme il y a beaucoup de bruit je demande à Elias s'il ne veut pas que l'on s'isole pour discuter un peu, ça fait deux ans que l'on ne s'est pas vus! Etant donné que je suis assoiffée, je lui pose une question.
—Je vais me servir à boire, tu veux quelque chose?
—Je vais le faire, il me dit.
—C'est bon, c'est pas parce que t'es un homme que tu dois le faire, j'ai des jambes, je suis pas en sucre.
—Tu ne respectes jamais les codes toi? Il me taquine.
—Les codes c'est pour tapettes.
Il hausse les sourcils alors que je lui tire la langue et je me retourne.
Je me rends au bar tout en souriant doucement à toutes ces personnes que je suis censé connaitre mais dont en réalité je m'en fiche vraiment.
Je commande nos boissons au bar et j'attends un moment que l'on me serve, puisqu'il y a quelques personnes avant moi.
Cependant en arrière plan, une silhouette attire mon attention, si bien que je ne fais pas gaffe quand on me tend mon verre. Sean, putain, Sean est là.
Il est derrière le comptoir, comme s'il était employé. C'est la première fois que je le vois bien apprêté, même si son habit est recouvert d'un tablier, il discute avec un autre garçon et semble assez préoccupé. . Pourquoi? M'a t-il remarquée? Il tapote l'épaule de l'homme et se dégage, je le vois fixer l'artiste comme s'il n'avait qu'une envie : le baiser. Enfin, lui parler pardon.
Quand je me rends compte qu'il va passer devant moi je panique un peu, il a suffit que je le revois pour que tout à l'intérieur de moi se réanime, mon coeur palpite et je sens le feu me monter aux joues. Inconsciemment son regard croise le mien et il se fige lui aussi. Non, il ne m'avait pas vue, je le vois, il est surpris. Enfin, enfin, je vais pouvoir le confronter!
Je respire un bon coup et je coupe son chemin, je reste là comme une idiote qui a perdu la parole ,deux verres à la main.
—Qu'est-ce qui t'amène ici? Je croyais que tu n'aimais pas ces soirées de riches?
—Laisse moi passer.
—Si c'est pour discuter avec l'artiste, j'insiste tout de même, retire ton tablier, il est taché et cet homme déteste les tâches.
Il ne perd pas de temps à me demander pourquoi, il ôte son tablier, se recoiffe brièvement, il secoue ses mains comme pour apaiser son stress. En réalité ça m'attriste qu'il ne me montre pas beaucoup d'importance mais j'essaye de me dire que c'est parce qu'il n'a pas la tête à ça.
Alors que je m'apprête à me retourner. Je me fais interpeller. Elias arrive sans constater au départ que j'ai une semi-quasi discussion avec Sean, alors il attrape son verre dans mes mains tandis que ma mère le suite de près.
—Ah bah te voilà.
—Vous me cherchiez?
Elias passe sa main derrière mon dos encore . C'est maintenant qu'il remarque que je discutais avec un autre jeune homme, tout comme ma mère. J'ai remarqué que depuis qu'Elias a sa main derrière mon dos, Sean ne respire plus.
—Désolée, je fais, je parlais à... ce jeune homme, du moins, son prénom c'est Sean.
Ma mère m'observe étrangement, comme si elle ne comprend pas trop pourquoi je parle d'un "Sean". Elle observe sa dégaine et ne voit aucun rapport avec moi.
—On y va? me chuchote Elias.
Il faut que je porte mes ovaires. J'ignore la remarque d'Elias.
—Ah oui, Sean c'est le premier des boursiers de mon école maman, si tout se passe bien, il rentre à Harvard l'année prochaine.
—Vraiment? fait ma mère étonnée.
Elias commence à donner un peu plus d'importance à Sean, il lui tend même la main. Oui, le bagage culturel suffit souvent à impressionner mon entourage... Notamment quand il s'agit d'un garçon.
Sean observe la main qu'on lui tend puis relève son regard plutôt vers Elias. Il ne dit rien, et c'est justement parce qu'il ne dit rien que je comprends qu'Elias va se prendre un vent catastrophique. Il détourne juste son regard d'une façon terriblement lente.
Pour ne pas rendre la situation étrange, j'attrape la main d'Elias.
—Ca tombe bien, Elias aussi rentre à Yales l'année prochaine.
Sean a l'air de s'en foutre royalement puisqu'il a ce regard froid et dur. Encore plus quand il voit ma main dans celle d'Elias.
—Rien à foutre, dit-il de façon directe en appuyant sur chaque paroles.
Alors là. Alors là. Je reste sur le cul. Il vient de dire "rien à foutre" devant ma mère. Personne n'a jamais osé faire ça, même moi.
Il n'a vraiment aucun respect. Je veux dire, il y'a d'autres moyens de montrer son mécontentement. Je vois bien que les deux gens autour de moi sont aussi abasourdis.
—C'est un premier de la classe, il est assez spécial, je dis pour les rassurer. Bon tu viens Elias?
Ma mère est toujours sous le choc de la maladresse de Sean alors je profite pour m'échapper avec Elias comme je lui avais promis, même si mes pensées sont inondées par Sean, je repense à son comportement et je ne peux pas m'arrêter de me demander ce qu'il pense vraiment au fond de lui. Est-il jaloux où s'en fout-il royalement?
Elias se contente de me guider vers la grande véranda, ou personne, heureusement pour nous ne se trouve. Je garde un oeil sur Sean tout de même, il attend que l'un des invités finisse de discuter.
— Alors? Comment il va Louis? Il me demande.
Oui, il était du temps où je parlais toujours de lui.
—Oh... C'est fini lui et moi, je l'ai trompé, et récemment ses deux potes m'ont fracassé la gueule et il m'a quasi fait renvoyée du lycée.
Elias hausse les sourcils, visiblement intrigué.
—Tu as toujours une vie si trépidante n'est-ce pas?
—Trépidante.. Je ne sais pas si c'est le terme adaptée, je ris nerveusement. Et toi? Une copine?
— Ma main, il me répond d'emblée.
Je l'observe sérieusement et j'oubliais combien, malgré le fait qu'il vienne d'une famille coincée, il ne l'est pas forcément.
—Tu devrais coucher avec une fille, je lui indique.
—Non Lana. Je t'ai déjà expliqué.
—Oui, mais en soit ,c'est pire non? Tu en as envie, ça se voit, et tu te forces à résister, c'est pas un peu hypocrite?
—Non, il rétorque. Ce n'est pas non plus la mort. C'est plutôt stupide de la société de se forcer à avoir des relations sexuelles juste pour rentrer dans la norme.
Je ne sais pas, je suis mitigée par son avis. On ne se force pas tant que ça...
Mon regard se détourne un peu vers la droite et j'observe Sean discuter avec l'artiste et j'ai l'impression que c'est lui qui intéresse l'artiste qu'autre chose... Ah...
—Tu regardes qui? Elias demande sur un ton qui se veut indiscret.
—Personne.
Il me fait un sourire vraiment très charmeur.
—C'est ça. Quel beau goss a ton attention alors que je suis devant toi?
—T'es pas beau goss non plus, je rétorque.
—Comme t'es pas une bombe non plus.
—T'es vraiment méchant!
—Blablabla, il fait pour m'embêter.
J'aime vraiment beaucoup Elias, on ne fait que se taquiner et j'aime bien.
—Lui, je finis par dire clairement.
—Qui? Le blond?
Je secoue la tête, je lui demande d'être discret. Je ponte Sean du doigt précisément et mon ami hausse les sourcils.
—Ton premier de la classe?
—Ouais.
Il est surpris. Il prend son temps pour dévisager Sean.
—Tu le trouves sexy?
—Surtout quand il est torse nu, je rétorque.
Cette fois il est choqué. Il entrouvre les lèvres.
—C'est ton copain?
—Ouais, enfin je crois.
Elias rigole doucement, son rire est un peu grave, mais je vois que ça l'amuse.
—Alors là, toi tu flashes sur ce genre de gars? Ca m'étonne. Pourquoi tu ne l'as pas présenté en tant que tel tout à l'heure alors?
Je me retourne vers lui.
—On est en froid. Enfin... Je crois... Pourtant il n'y a pas de raison à ça, mais il est assez lunatique, je le connais et avec lui, il ne faut pas insister.
Il hoche la tête, il me montre qu'il comprend ce que je ressens. Pourtant il réfléchit un instant.
—Il est sympa? Puisqu'il m'a l'air un peu froid. Et c'est un.. bourgeois ou pas?
—Pas du tout, et en effet il est froid, mais ça fait son charme.
Elias hausse les sourcils et soupire.
—En fait c'est vrai, vous les filles, vous kiffez les garçons mystérieux. C'est pas que dans les livres.
Je me pince les lèvres. C'est vrai, Sean est mystérieux, il est loin d''être un livre ouvert.
—Je vais t'aider, fait-il.
Je fronce les sourcils, ne voyant pas trop où mon ami veut en venir.
—Si j'analyse son comportement de tout à l'heure, il était pire que jaloux quand j'ai posé ma main derrière ton dos. Et si on allait plus loin?
—Plus loin? Je demande inquiète.
En vue de mon expression peut être trop expressive pour le simple enjeu, il me rassure.
—Rien de ouf t'inquiète ! Mais fait comme si l'on flirtait.
—Si je vais ça, tu vas te prendre un coup dans la gueule.
—J'ai des bras, ça va, je sais me défendre.
J'hésite, je pose le pour et le contre suite à sa proposition. En soi, je sais que Sean réagit toujours face à ce genre de chose, et puis on ne fera rien de mal en soit Elias et moi, juste le provoquer.
On l'observe tous les deux d'un oeil attentionné quand en effet Sean arrive vers nous. Du moins, il ne le fait pas intentionnellement. Mais il ne tardera pas à nous voir. Mon coeur palpite contre ma poitrine. Dès lors mon ami se rapproche de moi, de sorte à ce que l'on soit vraiment très proche, et il me fait un sourire très enjôleurs alors que je feins de boire ses paroles.
Je sais que c'est immature d'agir comme ça, mais c'est par les émotions qu'il faut prendre Sean. Je n'ai pas envie que l'on reste en froid indéfiniment. Elias m'attrape même la main et il joue même avec.
—T'es vraiment un mauvais acteur, je lui chuchote.
—Chut, t'as rien de mieux Givenchy.
Je rigole doucement quand soudain, j'entends des pas s'accélérer, je me retourne et constate que Sean est là, plus qu'en colère, j'ai l'impression qu'il va exploser, comme s'il suffoquait.
—C'est quoi ce bordel Lana? Qu'est-ce que tu fous là?
On ne peut pas le nier: il tombe à pic.
****
YO! (svp lisez cette note)
Votre avis sur le chapitre?
Votre avis sur la mère de Lana?
Votre avis sur Elias?
Votre avis sur ce que Sean fera?
Voilà alors je tiens à cette note de l'auteur, peut être que certains ne l'auraient pas suivi, mais cette semaine sérieusement, j'ai eu la peur de ma vie. Wattpad a supprimé GAG, et quand j'ai signalé à Wattpad cette suppression, ils m'ont juste répondu : si une historie est supprimée, vous ne pouvez pas la récupérer. LE STRESS PUTAIN. Je n'avais pas enregistré mon histoire sur mon ordi.. ( oui c'est bête.) Et donc certaines d'entre vous m'ont envoyé avec beaucoup de détermination des captures de TOUTE MON HISTOIRE CLAIREMENT; Je dois en avoir 2000 sur mon portable haha.
Et je suis désolée de vous avoir fait perdre votre temps étant donné que finalement GAG est revenue( mais je ne pensais pas que c'était un bug sur le coup... heureusement que tout est rentré dans l'ordre.) Hésitez vraiment pas si vous voulez quelque chose en échange, dans la mesure du possible.
Mais soit, vous avez été tellement gentilles n_n putain, beaucoup d'entre vous en en discuté avec moi, et ça m'a tellement fait chaud au coeur ! Finalement je me suis vraiment rendue compte que j'étais clairement pas assez proche de vous, et ça m'a fait vraiment plaisir de pouvoir vous découvrir un peu :') ( d'ailleurs si vous voulez me parler hésitez pas à m'ajouter sur snap: xyonachan je réponds toujours, normalement..sur insta aussi: yona_jmt mais plus tardivement)
Et bref voilà quoi je voulais juste vous dire merci quoi parce que putain j'ai une communauté géniale.
Et puis là... on est à 998K de vues, presque le million... Alors vraiment MERCI, ça fait trois ans que je suis ici, mais c'est cette semaine vraiment que je me rends compte à quel point je vous aime.
F'in bref, prenez pas la grosse tête, mais vous êtes claireemnt sacrément géniales!
Du coup j'essaye de poster un autre chapitre entre demain et mercredi, tout dépendra de l'état de wattpad!
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