Cette musique en média je la kiff tellement huhfueahfdu.

*****

—Tu es sûr qu'il viendra?  me demande Emily tout en s'agitant nerveusement.

—Oui, il le fera, j'en suis sûre. Mais s'il te plaît arrête de gigoter.

—Mais il prend du temps, je voulais voir Neels moi, soupire t-elle tout en faisant une moue avec sa bouche.

—Ne t'inquiète pas, vas-y, je gère la situation.

Elle me sourit, elle attend à peine que je finisse ma phrase, comme si elle n'en pouvait plus, comme si elle avait cette envie subite d'aller aux toilettes. Ces temps-ci je crois qu'elle est encore plus dingue de Neels qu'elle ne l'a jamais été, ils sont tout le temps ensemble et reflètent un amour passionné. Ce n'est pas son genre d'être vraiment amoureuse, c'est bien la première fois.

J'observe ma montre et constate que la première sonnerie retentira dans cinq minutes. Je commence à sérieusement m'impatienter.  Il ne peut quand même pas rester chez lui malgré tout ce que je lui ai dit bon sang! Je le savais borné, mais à ce point, ça me décevrait, parfois il faut dépasser ses peurs, ses blocages, sinon on n'avance pas, s'il ne l'a compris c'est que je m'étais trompée sur son quotient intellectuel. 

Le vent frais traverse ma chevelure blonde alors je l'arrange soigneusement, de peur qu'il me donne un air décoiffé. Mes mains deviennent moites et je commence à ressentir l'appréhension. Je gigote de droite à gauche, tout en frappant du pied. Il a intérêt à se ramener ! 

Je sors mon téléphone portable de mon sac, je  vérifie qu'il ne m'a pas appelé: rien du tout. Je soupire et souffle sur l'une de mes mèches. Malheureusement je ne l'attendrais pas, je vais être en retard sinon.

—Hey.

Je me fige instantanément, pendant trois secondes je ne suis pas sûre de pouvoir me retourner tant je suis surprise. J'ai l'impression qu'une braise vient de souffler sur mon esprit, et qu'il s'est évaporé. Je finis par respirer franchement et je me décide à me retourner. F

—Ah bah finalement t'as des couilles? Grominet à vraiment des copines avec qui s'amuser?

Il hausse les sourcils.

—Ouais et me fait pas changer d'avis. 

Je tente de cacher mon sourire, parce que je suis affreusement heureuse qu'il soit là. C'est peut être niais de ma part, nous ne sommes toujours pas en couple, mais je suis heureuse, heureuse d'avoir réussis à le convaincre.

—Rentre tes dents m'annonce t-il, c'est pas drôle. 

Oups.

—Je sais. 

Je le dévisage de haut en bas tout en constatant qu'il ne s'est pas habillé plus élégamment que d'habitude, il a toujours un jean, des baskets et son incontournable sweat shirt noir, j'ose espérer que ce n'est pas le même qu'il a porté cette dernière semaine alors qu'il ne se douchait pas. Le connaissant, cela serait très probable.

—T'aurais quand même pu changer de tenue.

—Bah non, il répond en haussant les épaules.

Je soupire puis tire sur son sweat-shirt, j'ôte sa capuche, et sa chevelure humide s'expose à moi, je suppose qu'il a fait un shampoing ce matin et n'a pas pris le temps de les coiffer, je les ébouriffe de mes doigts pour leurs donner un peu plus de volume et de vigueur. Il finit par manifester son mécontentement.

—Arrête, laisse mes cheveux.

Il ôte mes mains de sa chevelure et je m'arrête, presque satisfaite du résultat. Ce stupide sourire ne s'en va toujours pas. 

—Donc c'est bon, tu ne m'en veux plus? je lui demande. 

—Si, il me dit. 

Pourtant je le vois à son expression que non, au contraire, je sens que cela lui fait du bien de s'ouvrir un peu, mais je ne dis rien. Lui, il finit par baisser son regard, et je sens soudain que quelque chose le tracasse, je le vois un peu perplexe. 

—Il y a un soucis ? je lui demande. 

Il cligne des yeux et semble poser le pour et le contre de sa prochaine demande, mais j'attends patiemment.

—Euh, je me demandais si ton dos... si ton dos allait mieux? 

Oh... Je suis déconcertée par ce propos, j'avais déjà omis que je lui avais fait croire qu'il m'avait blessée. Je suis obligée de poser sa main sur ma hanche et je l'embrasse doucement sur la jour parce qu'il me fait de la peine.

—Oui, ça va. 

J'aurais pu lui dire qu'il ne m'avait pas blessée, mais cela emmènerait à lui révéler son seul point faible: lui faire pitié, et je sens que dans l'avenir, j'en aurais besoin. Je finis par me reculer et j'attrape sa main, je l'attire vers l'école mais il m'arrête.

—Fait pas ça, on est pas un couple s'il te plaît. 

—Oh, bah va expliquer aux autres qu'on est des demi sex-connaissance pour voir s'ils comprennent, je souffle.

Je relève les yeux et recommence à tirer sur son bras. Il me suit et plus j'avance plus j'ai l'impression qu'il recule, il est lourd, je ne vais pas pouvoir le tirer jusqu'au hall du lycée.

—Un petit effort, Sean, je lui demande en serrant mes dents.

—Putain Lana, je suis en stress. 

Je me retourne vers lui et constate qu'il a ses deux yeux ouverts, presque dillatés, comme s'il avait vu le diable. Je ne peux m'empêcher de sourire. 

—Bon alors déjà, commence par avoir l'air sur de toi.

Il tire sur mon bras pour que je ralentisse un peu et se redresse tout en mimant un sourire un peu étrange.

—Tu fais quoi là? je demande.

—Bah un sourire de tombeur, comme dans les films.

Oh merde, je ne peux m'empêcher de rire, on aurait juste dit qu'il était constipé. 

—Oublie ça, reste juste toi même, reste toi, et puis marche normalement, on aurait dit que t'as un balai dans le cul. 

Je pense que parce qu'on discute il oublie qu'il est clairement le centre de l'attention, ça le rassure. 

—Faut savoir, tu me dis que je passe mon temps à faire la gueule, c'est mieux que je fasse la gueule comme d'habitude?

—Rectification, j'aime pas que tu me fasses la gueule, mais que tu fasses la gueule c'est carrément sexy. 

Il hausse son sourcil et reprend son air hautain habituel, je l'observe, il ne me semble pas à l'aise, il me regarde juste moi par peur d'affronter les regards. 

Alors que l'on monte le grand escalier, il feint de manquer une marche. Heureusement, je le rattrape à temps pour ne pas qu'il s'écrase comme une merde, cette maladresse est quasi passée inaperçue mais je crois que ça lui met un peu plus la pression. 

—Putain de merde, jure t-il alors que je suis hilare.

—T'es tellement adorable quand t'es stressé, t'es tellement maladroit.

—Te moque pas. 

Je souris, et continue à avancer avec mon clown dans mes bras. 

—Ok, alors là, je vais ouvrir la porte, c'est assez impressionnant au début, peut être que des filles vont te violer du regard, mais elles ne le feront pas au sens premier alors tout va bien. Fait juste comme ci... tu voulais éclairer les bitches.

Il fronce un sourcil et me regarde, surpris de cette expression.

—Entre autre, je reprends, fait comme ci tu étais toi, comme si nous étions seuls, c'est pas la mort, c'est juste un couloir. 

—Facile à dire. 

J'ouvre la porte du lycée tout en lui souriant avant de poser un pied. Immédiatement la vue de Sean à mon bras intrigue,  on le dévisage de haut en bas, alors qu'il pose sa main derrière mon dos, sûrement pour se rassurer et se donner de la confiance. Il n'ose pas directement regarder les lycées, il me regarde moi, alors que moi je n'ose pas le regarder, car son regard est trop perçant. Bientôt j'aperçois Emily aux bras de Neels, qui ne cesse de m'observer, la bouche ouverte, je la rejoins avec Sean. Au final ce n'était pas si horrible que ça.

—Quoi? Je lui demande. 

—Vous étiez tellement sexy putain, pourquoi ça donne jamais le même effet quand nous on rentre au lycée hein Neels? 

—Parce que t'es moche, il lui répond pour la taquiner.

—C'est que tu n'as pas vu ta gueule, elle rétorque. 

Sean m'observe quelque peu surpris de la conversation de ma meilleure amie avec son copain, je le connais et il trouve ça futile.

—Bref, Sean, je pense que les présentations sont déjà faites, Sean Emily, Sean Neels.

—T'inquiète on se connait répond Neels, c'est bien à lui que j'ai cassé la gueule l'autre fois dans les toilettes. 

Sean détourne le visage avant de me serrer un peu contre lui. Sentant la tension monter un petit peu je me décide à dire quelque chose, mais c'est Emily qui prend la parole au final.

—Oh putain, t'as de ces yeux, toi, dit-il presque surprise. 

Je me retourne vers Sean, un peu gêné, il constate que tout le monde est tourné vers lui, son visage est devenu blême. 

—Euh ouais, je sais, Lana on peut partir?  Sincèrement je me sens pas trop à l'aise. 

—Arrête de les regarder Sean, ils vont pas te manger.

Il cligne des yeux tout en m'observant. 

—J'ai quand même envie d'y aller.

Il répond ça tout en passant son bras autour de ma nuque et en m'entrainant vers le prochain cours. Oh putain, Sean vient de passer son bras autour de mon cou et en plus en public, il y a du progrès, même si son but est de fuir, je le sais. Je souris à ma meilleure amie et lui chuchote "Il est tellement trop adorable!"

Lorsque l'on arrive en classe, légèrement tardivement car beaucoup d'élèves sont déjà présents, je décide de ne pas m'assoir à côté de lui, il ne faudrait pas que je commence à le coller non plus, et je pense qu'il a besoin d'être un peu seul.

****

Au déjeuner, je décide de m'assoir avec Emily, Neels et deux amis à lui. Parce que ses amis sont présents, je peux enfin avoir ma meilleure amie uniquement pour moi, sans que son petit ami n'empiète, je suis soudain surprise lorsque je vois Sean arriver avec Sally vers moi. 

J'avais dit que j'étais ok pour que l'on s'assume, mais je n'avais pas non plus dit que j'étais d'accord pour cette fille le suive. Je vois que Sean fait un effort surhumain, il veut juste se prouver qu'il peut le faire, même si s'assoir à côté de moi fera beaucoup parler. 

J'ai entendu quelques bruits du couloir comme quoi Sean serait un choix un peu étrange venant d'une personne comme moi, il n'est pas forcément bien soigné, pas non plus populaire, ni riche. Beaucoup de filles se disaient déçues d'un tel manque de goût alors que d'autres le trouvaient extrêmement mignon et sexy. Quand aux garçons, leur réaction était plutôt une immense satisfaction, notamment les plus sexy, que j'ai entendu prétendre que si Sean avait ses chances, ils l'avaient tous car ils étaient nettement plus craquants. Chose qui reste à voir. Ils n'ont jamais vu Sean s'endormant sur moi, pour savoir qu'il est bien plus craquant que tous ici. 

Je souris à mon demi sex-connaissance et me pousse avec Emily pour leurs faire deux places. 

Il pose son plateau puis son sac par terre, le coeur battant, il est tout rouge et stressé. Ses jambes tremblent. 

—Hey, je lui lance tout en ignorant Sally. Tu vas bien? 

—Euh mouais. 

Il aère son corps en tirant sur son T-shirt tout en secouant ses jambes, je me dois de poser sa main sur sa cuisse pour qu'il puisse se calmer.

—Putain mais ils n'ont rien d'autre à foutre que de me regarder, grogne t-il.

—Oh, je suis là. Ca va Sean. Détends toi. 

C'est tellement étrange de le voir dans sa non zone de confort, il est habitué à être précis et adroit, mais je commence de plus en plus à comprendre qu'il n'y qu'une petite limite avec sa maladresse.. Depuis un moment, Emily, qui est à côté de Sally, la fixe étrangement, ce qui rend  la rend quelque peu mal à l'aise.

—Un soucis Emily?

—Elle c'est l'ex de Sean?

Sally feint de s'étouffer tout comme Sean. Je donne un coup de pied à Emily pour lui montrer sa maladresse.

—Oui, je réponds doucement, mais on ne  va pas en parler.

—Ah donc je comprends mieux pourquoi tu ne l'aimais pas alors. 

Je plisse les sourcils et me cache le visage avec ma main. Plus maladroite tu meurs. C'est vrai que je n'ai jamais compris sa relation avec celle de Sean, mais ça ne me concerne pas. Et Sean a l'air sincère avec moi, s'il y avait quelque chose avec Sally, elle n'aurait pas conseillé à son père de m'appelle.

—C'est dommage, j'ai toujours dit à Lana que tu avais l'air de quelqu'un de cool, en plus j'adore tes cheveux bouclés. 

Sally lui répond en souriant puis Emily commence à lui poser tout un tas de question auquelles elle répond avec plaisir, même si mon amie est gênante, elle sait très bien sortir de la gêne et heureusement.

—T'as meilleure pote est complètement barrée, me chuchote Sean. 

—Je crois que c'est de famille, la famille Whitton en entier est barrée. En fait, pour être acteur, il faut déjà être barré.

—Et le frère ? Me demande t-il avec le sourire.

J'avais oublié qu'il en était au courant. J'hausse les sourcils et me redresse, presque vexée qu'il me rappelle cela.

—Oh je plaisante s'excuse t-il 

Il  passe un bras autour de ma nuque, il m'approche de son torse pour que je ne lui fasse pas la gueule.

—Oh Lana boude pas, me chuchote t-il.

Au contraire, je ne boude pas, il vient juste de passer encore une fois son bras autour de ma nuque et j'adore la sensation, je me retiens encore de sourire naïvement. Je finis ainsi par le repousser et me redresser.

—Comment t'en étais au courant d'ailleurs? 

—Je ne révèle pas mes sources, répond t-il en me souriant. 

Je soupire un instant et hausse les épaules.

Alors que je croque dans ma salade, je m'interromps quand Sean introduit ses mains dans mon assiette et récupère ma pizza. Je l'observe, il ne me demande pas la permission non, il la prend et en croque un morceau. 

—Ca te dérangerait de demander la permission?

—Pourquoi tu crois que je me suis assis à côté de toi? Aujourd'hui c'est pizza, et si mes souvenirs sont bons, tu n'aimes pas ça. 

J'hausse l'un de mes sourcils tout en le dévisageant. 

—Ouais mais tu demandes, t'es pas mon copain, donc tu fais pas ça. C'est pas des trucs que des demi sex- connaissances se transmettent.

—Ouais en général ils se transmettent des MST.

Je l'observe choquée et perplexe lorsque je comprends le jeu de mot,  je le frappe sur l'épaule, apeurée.

—Putain tu m'écoeures. 

—Je plaisante! Oh ça va c'était trop tentant. Et puis là je crois qu'on est au stade de demi sex-friend, donc moi je te dis qu'on peut faire ça.

Je l'observe tout en souriant alors qu'il lèche ses doigts. Il est tellement stupide, je crois que le mot couple lui blesse quelque chose dans son égo alors que l'on agit exactement comme tel; Mais puis ce qu'il croit que l'on est pas en couple, autant ne pas le lui révéler. Il le découvrira sûrement un jour n'est-ce pas?

Cependant, je n'aurais pas assez avec ma salade, même si je n'aime pas spécialement la pizza, j'en aimerais bien à l'heure actuelle. J'entre ouvre ma bouche pour qu'il me donne un peu de ma pizza, il approche la part alors je ferme les yeux, je n'ai pas envie de me voir croquer dans autant de gras. Je suis alors surprise lorsque je sens ses deux lèvres se poser sur les miennes doucement. J'ouvre les yeux rapidement et constate qu'il vient de m'embrasser brièvement. Il a réussit à oublier qu'on l'observe, c'est plutôt encourageant. 

—Crêve pour que je te donne de la pizza. 

C'était pour me faire chier, évidemment, ça semble plus logique. Je sursaute en tournant ma tête vers Emily qui m'observe avec admiration, les deux coudes posés sur la table, des étoiles semblent briller de ses yeux. 

—Vous êtes tellement mignons! Oh bordel, je vous ship. 

Sally, elle semble un peu mal à l'aise mais ne dit rien. Je pense qu'un jour il faudrait que l'on discute un peu, pour que je connaisse un peu ses intentions, mais pour l'instant, je profite juste de Sean, parce qu'après deux semaines de distance, ça me fait du bien qu'il soit là, inconsciemment je suis attachée à lui, il me permet de changer d'air ,et de voir autre chose que ce luxe vide d'émotion. 

Peut être est-il lui vide d'émotion en apparence, mais au fond, oui Sean est a un vrai coeur d'artichaut, et ce coeur d'artichaut, il me réchauffe le coeur dans ce monde de merde.

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YO

Voilà un petit chapitre un peu plus mignon !

Aujourd'hui c'est les vacaaances! Et mon anniversaire ( enfin il est encore 19H chez moi à l'heure où j'écris, c'est à 00h) !

Putain j'ai 19 ans et j'ai toujours une vie qui pue la merde mdrrr.

Votre avis sur ce chapitre?

Que pensez vous de Lana & Sean?

Qu'allez vous faire ces vacances?

Yona. ( insta: yona_jmt) .