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Je n'aurais jamais cru que je pourrais dormir sereinement alors même que je venais de fuir de chez moi. Mon réveil se fait brusque, c'est la télévision sur un air de journal d'actualité qui me réveille. J'ouvre doucement les yeux et je me rends compte, que je suis affalée un peu n'importe comment sur Sean, qui lui aussi l'est sur le canapé. Il se frotte les yeux, brusqué par le bruit et grogne.

—Désolé les jeunes, mais c'est l'heure d'aller à l'école.

Je me retourne vers la gauche et constate que le père de Sean est là, sur un des canapé, les pieds sur sa table basse, une tasse de café à la main qui hante mes narines. Je deviens tout à coup rouge, par gène et me décolle de Sean

—Je... je suis désolée... je bégaie.

Je ne sais même pas pourquoi je m'excuse en fait, mais j'en ai juste le besoin.

—Ne t'inquiète pas, me sourit-il. Vous étiez beaucoup trop mignons.

Sean se relève en me repoussant, toujours grognon, il s'ébouriffe la chevelure.

—Ta salle de bain ? je demande assez patraque.

Il hoche la tête et me demande le suivre, nonchalant.

—Tu aurais des vêtements pour moi ? je lui demande hésitante.

Il acquiesce , j'en profite pour me brosser les dents, sachant très bien qu'il me fera la remarque sur mon haleine car ça semble l'amuser. Quand je finis, il revient et me tend une robe jaune en jean, couleur pastelle. Je l'observe deux seconde, puis l'observe. Soit il n'a aucun goût, soit il désire me mettre mal à l'aise.

—Moi? Moi tu veux que je mette ça ?

—Bah quoi? C'est joli, me dit-il tout en entrant dans la salle de bain. C'est la seule robe de ma pétasse de belle mère que j'aime.

—Non Sean, ça fait petite fille, prude.

En effet, ce n'est pas spécialement moche, ce n'est juste pas mon style, et puis je sais d'avance que ça ne va pas avec mes cheveux blonds. Je ne vais tout de même pas porter une couleur sur moi semblable à celle de mes cheveux.

—C'est soit ça ou rien.

Je l'observe sérieusement et finit par baisser les bras.

—Je vais me débrouiller je crois bien. Tu peux me passer ton téléphone s'il te plaît ?

Il hausse ses sourcils avant de relever les yeux en l'air. Il le sort de sa poche et me le tend.

—Tu n'as pas le tien ?

—Non, confisqué.

Je compose immédiatement le numéro de ma meilleure amie, Avalonne. Je profite que Sean utilise la salle de bain pour m'isoler dans sa chambre. Pour mon plus grand bonheur, elle décroche au quart de tour.

—Val! je m'écris.

—Oh bordel Lana! Lana c'est toi ? Tu es où là ?!

—Ne t'inquiète pas tout va bien.

—Tout va bien? me réprimande t-elle.Tout le monde se fait un sang d'encre parce qu'on ne sait pas où tu es ! Tes parents ont appelé les miens hier et ils sont à ta recherche! Tu n'es pas rentrée de la nuit bordel on s'inquiétait, tu es où ?

Je relève les yeux discrètement et observe mes alentours discrètement.

—Chez Aslan et sa mère.

Un blanc se fait.

—Lana, pourquoi tu me mens ? soupire t-elle. Tu es où ?

Outch. Je me rends compte qu'elle me connait un peu trop bien, le seul problème est que je n'ai pas envie de lui parler de Sean spécialement, elle ne comprendrait pas. Pourtant en vue de son insistance je me résigne.

—Je te le dis, mais je t'en prie, ne le répète à personne, ni Justin, ni ta mère, ni personne.

—Lana, soupire t-elle peu convaincue.

—Jure !

—Ok, c'est bon, je me tais.

—Sean, je réponds simplement.

Elle pousse presque un cri étouffé.

—Mais t'es dingue ? Qu'est-ce que tu fous chez lui ?

—Ecoute, c'est une longue histoire, mais j'ai juste un service à te demander s'il te plaît. J'ai besoin de vêtements, est-ce que cela serait possible de venir me chercher chez lui et que tu m'en apportes ? Juste pour aujourd'hui ?

Un long soupire se fait. Je la sens hésiter alors que je me mords les lèvres.

—Lana, je ne te comprends pas...

—S'il te plaît Val!

Voyant que Sean a fini, je m'empresse de finir la conversation.

—Tu as tout ce que tu veux en échange! C'est juste un petit détour de cinq minutes.

Sean enfile pendant ce temps son jean sans me lâcher une seconde du regard cherchant à comprendre l'objet de notre discussion.

—D'accord, finit-elle par capituler. Envoie moi l'adresse. Je pars dans cinq minutes.

J'ose un sourire puis tend le téléphone à Sean après avoir envoyé l'adresse à mon amie. Il semble un peu plus détendu qu'à son réveil. En effet son visage est moins crispé. Je regarde ma montre, Val devrait être là dans dix minutes, je n'ai donc pas le temps pour une douche malheureusement. Je vais devoir faire à la manière de Sean, mettre du déodorant le matin.

—Tu as sérieusement demandé à ton amie de venir te chercher juste pour qu'elle te ramène des vêtements ?

J'acquiesce.

—Ma réputation croule déjà au lycée, autant ne pas empirer les choses.

Il me dévisage étrangement sans vraiment s'attarder puis me toise comme s'il trouvait cela futile.

—Franchement ta vie me dépasse, soupire t-il. Dépêche toi de filer dans la salle de bain, je descends manger.

J'hoche la tête et me presse. Je n'ai jamais subis de telles conditions le matin, pas de douche, pas de gel appaisant pour la peau, pas de make up! Pourtant je ne rechigne pas, ce ne sont que les conséquences de mes actes. Je descends ensuite et remarque que tout le monde est dans la cuisine, même la belle mère de Sean. Son père et elle discutent, mais Sean, lui, reste silencieux, il racle juste son bol de céréale avec une lenteur ennuyante. Je les rejoins et m'assieds à côté du brun.

Son père me tend une tranche de pain avec un peu de nutella, et j'accepte sans avouer que je n'ai pas bouffé une telle cochonerie depuis plus de cinq ans. Pourtant quand je croque, c'est affreusement bon, je m'en mets plein la bouche. Sean m'observe tout en buvant son lait et rigole.

—Quoi ? je ronchonne.

—On aurait pu croire que tu n'en a pas bouffé depuis des années.

—C'est peut être le cas, je réponds mystérieusement.

Il hausse les sourcils, puis lèche son doigt avant de le poser sur le coin de mes lèvres pour m'ôter du chocolat.

—Quelle vie de merde.

—A qui le dis-tu! je réponds, en me souvenant que ce soir je devrais faire face à mes parents, encore...

On se fait interrompre soudainement par ses parents.

—Jusqu'à quand reste ta copine ici ? demande avec beaucoup de douceur et de bienveillance sa belle mère.

Voyant Sean venir avec son manque de tacte je décide de répondre.

—Euh, je ne suis pas sa copine, la corrigé-je et je pars ce matin, réponds-je avec le sourire.

—Exactement, pourquoi donc? Tu as besoin d'être seule dans la maison pour sauter mon père ?

J'ouvre grand les yeux et feins de m'étouffer comme sa belle mère et son père. Je me sens tout de suite plus mal à l'aise.

—Sean! crie son père. Putain mais arrête avec ces conneries! Arrête de parler ainsi à Amara ! Merde!

Il roule des yeux sans oser m'observer non plus. Il fait claquer ses couverts, et il se relève.

La prénommée Amara soupire durement avant de se retourner, je peux voir qu'elle en a vraiment assez de la méchanceté gratuite de mon ami, son coinjoint la conforte et s'excuse encore mille fois, et lui demande de comprendre son fils. Je récupère ma tartine et vais rejoindre Sean, plutôt remontée. Je comprends un peu pourquoi il ne voyait pas ma situation d'un oeil grave étant donné qu'il passe son temps à se disputer avec ses parents et à les insulter.

Il est assis devant la télé, il secoue son pied nerveusement.

—Sean ! C'était pas sympa ça.

—Tant pis.

—Qu'est-ce qu'elle t'a fait pour que tu réagisses comme ça ?

Il hausse les épaules et je continue à agir comme un autiste. Je l'observe ronchonner dans son coin, tout en attendant qu'Avalonne arrive enfin, je commence à croire que l'on va vraiment se séparer sur cette mauvaise ambiance, mais n'ai pas spécialement envie de rattraper les choses sachant qu'il a été exécrable .

Finalement il se lève et récupère son sac. Je l'observe sérieusement et cette fois l'interpelle.

—Tu comptes partir sans t'excuser ? je lui demande plutôt intriguée.

Je veux dire, son énervement n'était pas justifié.

—Pourquoi je m'excuserais? Je suis en faute?

Je le dévisage deux secondes avant de répondre franchement.

—Bah oui.

Je le sens serrer des dents, et je m'apprête à en prendre plein la gueule, il me pointe même du doigt, mais je ne me laisse pas faire, je garde mon regard fixé vers lui, attendant qu'il me réponds. Il finit par, à mon grand étonnement, baisser son doigt, il repose son sac par terre et se rend à nouveau dans la cuisine.

—Ouais désolé, j'ai peut être été brusque, dit-il à ses parents, vaguement convaincu par ce qu'il dit.

Ses deux parents s'observent, plutôt intrigué d'un tel changement de comportement, comme moi même en fait, je ne pensais pas qu'il s'excuserais vraiment. Je ne dis rien et reste béat et cherche à comprendre ce qui vient tout juste de se passer. Sean vient-il juste de ...s'excuser?

C'est le Klaxon d'une voiture qui me fait sortir de mon questionnement intense. Je suppose que ma meilleure amie est présente.

—Merde! crie le père de Sean, qu'est-ce qu'une putain de porsche fait devant notre maison!

J'ignore cette remarque tout en osant un sourire, trouvant sa remarque marrante, avant de me diriger vers la porte d'entrée. Sean me suit mais je ne sais pas trop comment agir avec lui à l'instant, il m'attrape la main, trouvant que je vais un peu vite.

—C'était mieux? me demande t-il subitement.

—Quoi donc?

—Mes excuses.

Je cligne des yeux trois secondes et aies un geste de recule. Il agit tant bizarrement parfois que j'en reste scotchée. L'a t-il vraiment fait pour moi? Je ne peux m'empêcher de lui sourire et de rougir.

—T'avais pas l'air très convaincu par ce que tu disais, mais ça allait, c'est déjà mieux que rien.

—C'est parce que je ne le pensais en aucun cas, dit-il fièrement.

Je relève les yeux au ciel et ose un rire. En effet à quoi m'attendais-je? Qu'il se soit vraiment attendri en deux minutes? C'est sans grand étonnement, mais au moins, il a fait l'effort de se surpasser alors je ne peux pas le lui repprocher.

—Bon bah à plus! je dis spontanément.

Il m'attire immédiatement vers lui et embrasse mes lèvres, cette fois, non brièvement, mais avec douceur et passion. Encore une fois je souris de ce besoin subit de sa part, je caresse juste un peu sa nuque avant de me décider à me défaire de ce contact, je suis consciente de faire attendre mon amie, et je n'aime pas ça.

  —C'est mieux quand t'as pas de rouge à lèvre, note t-il.

—Parle pour toi!

Je réponds ça tout en m'éloignant tout en lui faisant un signe de la main. Je me mets ensuite à courir comme une dingue vers la voiture d'Avalonne, toujours émoustillée par le baiser de Sean. J'entre rapidement et son expression du visage me laisse penser que j'ai été un peu longue.

—Bah vas-y en plus prend tout ton temps!  

—Contente de te revoir, je réponds ironique! Moi aussi tiens.

Elle relève les yeux en l'air puis demande à son chauffeur de démarrer.

—Tu m'excuseras mais je suis un peu en colère, gremolle t-elle tout en me tendant des vêtements.

Je regarde ce qu'elle m'a prit et découvre avec stupéfaction que c'est tout juste ce qui me fallait, elle me connait parfaitement—trop — bien. Elle m'a prit une jolie tunique et n'a pas oublié la paire de talon qui va avec, j'ôte rapidement mes vêtements et me change devant elle.

—En colère contre moi ? je demande pour continuer la conversation, alors que je m'empresse d'enfiler les vêtements.

—Contre qui d'autre ? Tu passes ton temps à me mentir et je n'aime pas ça, j'ai l'impression que ce gars a une mauvaise influence sur toi Lana.

—Une mauvaise influence ? En quoi?

—Bah oui! Tu es toute bizarre ! Il te force à fuguer, toi tu le fais, tu ne préviens personne pour nous rassurer, tu es dans la lune, j'ai l'impression que limite ta petite crise d'hier pour l'examen c'est déjà du passé.

Je fronce les sourcils suite à une telle réplique et m'interrompt dans mon rush.

—Alors primo, il ne m'a jamais forcé à fuguer, et je ne pensais pas que mes parents s'inquiétaient au point, qu'ils vous appellent étant donné que mon père m'a quasi laissée partir, il ne m'a pas retenue. Et non ce n'est pas du passé ! Mais j'essaye juste de positiver c'est tout. Tu m'excuseras si je n'ai pas envie de me cracher à la gueule que j'ai fini dernière du classement toutes les deux secondes et que je suis complètement conne.

Elle croise ses bras alors que je me change toujours, tout en me tortillant en tous les sens.

—D'accord, donc juste un coup d'un soir ce Sean hein ?

—Oui, j'aquiesce.

—Ca ressemble vachement à un coup d'un soir, j'ai vu comment tu l'as embrassé, ça, c'est pas un baiser à un coup d'un soir.

Oh bon sang.

—Val! je m'écris, plutôt agacée. Arrête! Si tu veux c'est un sex friend à la limite, enfin sans le friend, parce qu'on est pas amis.

—Donc vous avez couché ensemble hier soir alors que tu venais de fuguer et que tout le monde s'inquiétait, sans aucun scrupule.

Je remonte mon regard durement vers elle, choquée par de tels propos. Si c'était pour m'en prendre plein la gueule, j'aurais préféré faire le trajet avec Sean.

—Non on a pas couché ensemble hier. On a juste parlé, je n'étais pas bien, je ne vois même pas pourquoi j'ai à me justifier.

—Donc si vous n'êtes ni un coup d'un soir, ni des amis, et ni des partenaires de sexe, vous êtes quoi Lana?

Je la fusille  du regard cette fois.

—Des méga-quasi sex pas friend de temps en temps.

Elle hausse les sourcils, surprise.

—Oui bien sûr, parce que ça a du sens.

—Bah oui, je rétorque.

Elle finit par soupirer puis s'adosse à nouveau contre son siège.

—Bon bah j'espère que tu arriveras à mieux expliquer ce bordel à Emily et qu'elle comprendra, parce que je suis complètement perdue.

—Je ne lui dirais rien du tout pour le moment.

Avalonne soupire à nouveau.

—J'espère que alors que t'auras la conscience tranquille en lui mentant sur ton refuge hier soir, alors qu'elle était morte d'inquiétude et que j'ai dû la rassurer.

Elle dit cela pile au moment où sa voiture s'arrête devant l'école. Je déglutis lorsqu'elle sort et s'éloigne de moi, complètement agacée. Je sors moi aussi, la tête un peu chamboulée par cette discussion. Le problème, c'est que j'adorerais en parler à Emily, mais quelque chose me bloque. Au fond de moi, je sais pourquoi, mais je n'ai pas envie de repenser à cela, je sais très bien qu'Emily ne me ferait plus cela, mais c'est inconscient, je ne veux pas encore de ce genre de discussion.

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YO

😎Comment allez-vous?

😎Et si je vous dit que je poste deux chapitres cette semaine? :P

😌A votre avis, qu'a fait Emily pour que Lana hésite tant à lui en parler?

😌Des idées pour la suite?

Sinon mon dieu je déteste Taylor Swift d'habitude, mais je suis juste dingue de sa nouvelle musique "Look what you make me do haha"

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