—J'espère que tu es libre pour le nouvel an !

Je dis cela tout en arrivant en tombe, presqu'en courant.

Sean se retourne légèrement vers moi, et arque un sourcil. Les deux petites poches en dessous de ses yeux me montrent qu'il a mal dormis.

—T'es en retard, me fait-il constater.

—De deux minutes, ça va! Alors t'es libre?

—Ca dépend, pourquoi?

Je lui tends une petite feuille qu'il lit soigneusement avant de relever la tête.

—Sex,Wild and pool. C'est ça le sloggan de ta propre fête d'anniversaire? Vraiment?

J'hôche la tête, toute excitée, comme une puce.

—Ouais! Ca tue non?

Il nous dévisage, moi puis la feuille de papier avant de me la redonner.

—Bof.

—C'est tape à l'oeil, les gens aiment ça. Donc ils vont venir, qui aime le sexe? Tout le monde, qui aime la piscine ? Tout le monde? Qui m'aime ? Tout le monde, je réplique tout sourire.

—Qui tu agaces en ce moment ? Mes neurones, répond t-il avec ironie.

—Tu t'es levé du pied gauche ou quoi ? Enfin non, c'est vrai, tu es tout le temps comme ça.

Il hausse les épaules, conscient que c'est la vérité.

—Donc tu fêtes ton anniversaire le jour du nouvel an, et tu n'as aucun remords?

—Pourquoi j'en aurais?

—Bah c'est un peu narcissique quand même, si certains veulent passer ce soir avec leur famille?

—Qu'ils le fassent, ils rateront la soirée de l'année.

Il relève les yeux en l'air.

—Trêve de plaisanterie, je réponds en me retournant vers lui. Tu es le premier que j'invite, enfin après Emily et Avalonne bien sûr, donc tu as intérêt à venir à ma soirée, en fait, t'es obligé.

Ces temps-ci, et depuis trois jours, nous faisons le chemin ensemble le matin, on discute assez et je commence réellement à apprécier sa présence. Il a une vision totalement différente de la mienne et c'est ce que j'apprécie, et au final, je commence à m'amuser de tous ces piques qu'il me lance. Nous n'avons pas reparlé de ce fameux message qui m'a rendue si enthousiaste l'autre soir, je n'y ai pas répondu d'ailleurs, car il n'y avais rien à répondre, mais j'ai réellement pu constater qu'il commençait enfin à faire des efforts pour découvrir qui je suis vraiment.

—Wow, quel honneur. Serais-je donc dans les amis proches de Lana Givenchy?

Je me retourne et sait déjà qu'il se fout de ma gueule lorsqu'il adopte ce ton là, il doit juste me trouver un peu bête.

—Désolée, mais je suis hyper excitée, j'ai vraiment hâte. J'adore organiser des fêtes, c'est pas ma faute. Donne moi une réponse rapidement si c'est possible.

Je lui redonne la carte d'invitation. Il ne l'avoue pas, mais ça lui fait plaisir que je le lui propose.

—Et si jamais tu ne viens pas, uniquement pour passer la soirée dans ton lit à bouffer des pizzas, crois moi, je le saurais et je te forcerais à venir avec un coup de pied dans le cul.

—Et mon libre arbitre alors?

—T'en a pas, je m'en bas les ovaires.

Il me sourit. Ah oui ca c'est complètement nouveau, Sean me sourit vraiment ! Et quel sourire putain ! Il a une dentition parfaite ! Même si ses deux incisives sont légèrement mal placées, son sourire en reste diaboliquement mignon. Ca rafraîchit toujours ce visage froissé et fermé. Le contraste est sans doute la raison pour laquelle j'aime quand il sourit.

—Mouais on verra. A plus.

En effet on approche du lycée donc on se sépare un peu avant.

***

J'approche toute excitée à l'idée de faire part de ma soirée, pourtant, le visage d'Emily et d'Avalonne m'inquiètent lorsque je les rencontre.

—Quoi? Qu'est-ce qu'il y a? Vous êtes prêtes pour diffuser les invitations à ma soirée?

—Justement, il y a un petit problème, m'annonce Avalonne un peu confuse.

—Quoi donc?

Je plisse les sourcils, elle me tend son téléphone portable afin que je puisse lire le mail.

Samedi 31 decembre, je t'invite à une fête qui sera, sans aucun doute, mémorable. La soirée de l'année t'attends, chez moi à partir de 21h pour fêter la nouvelle année. Amène une bouteille d'alcool, des amis, ton bikini, et ta bonne humeur. Prêt à incendier Los Angeles tout entier ? Harvey.

Sérieusement? Harvey m'a devancé ? Qu'est-ce donc que cette histoire ? J'ai toujours organisé la fête du nouvel an, et cette année il s'y met ? C'est donc ça sa vengence? Ce n'est pas cela le problème, je pourrais m'en foutre, mais dans ce cas non. Je ne vais pas changer cette date pour un crétin, je ne fêterais pas mon 18ème anniversaire le lendemain uniquement parce qu'il fait une fête. Il le fait exprès, il veut me voler la vedette et me mettre la pression, alors qu'en général préparer cette fête est un pur plaisir. En revanche, il ne sait pas à qui il se frotte. Si l'on m'appelle la reine des soirées, c'est qu'il y a une raison, sans prétention. Ce n'est pas parce que je diffuse ma soirée après lui qu'elle aura moins de succès!

S'il fait ça parce que je l'ai laissé tomber salement, il devrait baisser les bras, parce que je ne ferais que l'humilier plus. Je me retourne vers lui, il est sur une table un peu plus loin, avec quelques amis, il semble qu'il cherchait mon regard depuis longtemps.

—Ca fait combien de temps qu'il a envoyé le message?

—Une bonne demi-heure.

—Shit.

Evidemment, j'aurais dû penser à faire plus simple comme lui, envoyer de simples messages à toute l'école. Au lieu de ça, j'ai prévu d'afficher des affiches de partout dans le lycée et de faire une grosse annonce à 12h. Oui comme l'a dit Sean c'est narcissique, mais dans un sens, je sais qu'ils s'amuseront à ma fête. Si je peux les aider à s'amuser, je ne vois pas pourquoi c'est narcissique dans ce cas.

—Ok tant pis, je l'annonce maintenant.

—T'es sûre ? Tu changes vraiment tes plans pour Hayvey ? me demande Emily.

J'hausse les épaules, pourquoi pas? Chaque année j'aime faire les choses bien, afficher des poster de partout et rassembler une bonne partie de l'école, prendre mon temps, mais comme le dit mon père, on doit être apte à changer nos stratégies en permanance, la flexibilité est une qualité très importante.

Je me gratte la gorge puis frappe des mains afin que tous ceux présents dans la pièce se retournent. On me dévisage étrangement, certains continuent de parler mais Emily voit les choses d'une autre façon.

—Bordel Lana veut vous parler! Fermez vos gueules merde !

Je la notifie d'un regard quelque peu dur, car je déteste lorsqu'elle me met à ce point sur un piédestrale, elle me sourit, plutôt fière du résultat.

—Bref ! Je ne serais pas longue. Chaque année, vous le savez, j'organise la soirée du nouvel an, c'est pourquoi cette année je remets la chose sur le tapis! Vous êtes tous invités, qui que vous soyez à venir vous amuser ! C'est mon anniversaire et je tiens à ce que vous soyez tous là!

Les gens m'observent et n'ont pas la réaction que j'espérais, chaque année, ça s'est toujours bien passé, ils accrochaient tout de suite, pourtant aujourd'hui ils semblent hésitant? Je baisse mon regard vers ma jupe et vérifie que je n'ai pas mes règles, je suis toujours du genre à ne pas savoir lorsque je les aient et parfois la tâche rouge sur la jupe, ça me connait.

Non je n'ai rien.

—C'est pas un peu l'idée d'Harvey? Me demande l'un.

—Non, sachant que je le fais chaque année, c'est mon idée de base.

Quelqu'un se gratte la gorge en fond, c'est Harvey, il tente de s'incruster dans la foule, je le vois lui et son sourire espiègle.

—Oui mais t'aurais pu avoir une idée, c'est trop tard Lana, j'ai déjà donné mes invitations.

—Je ne paierais pas pour ton manque d'originalité, je rétorque simplement. Croit moi, tes invitations ne seront plus que du vent quand ils sauront ce qui les attend chez moi.

Je sors les flyiers dans mon sac et les tends à mes deux amies, sans perdre une miette de ma confiance. Les gens récupèrent les feuilles, sans pour autant être très enjoué, ce n'est pas pour autant que je me décourage, j'ai encore un mois pour leurs prouver que c'est ma fête qui en vaut la peine.

La foule s'éparpille alors que l'autre blond me fixe avec fierté.

—Se pourrait-il que personne ne soit interresé par ton invitation ? Tellement triste. Pour tes 18 ans en plus?

—Toujours se méfier des apparences, je réponds rapidement tout en l'évitant. Qui rira bien rira le dernier.

Malgré tous ses efforts pour me démoraliser, ça ne marchera pas.

****
Sept jours plus tard.

Cette dernière semaine ça a été la guerre, la guerre entre Harvey et moi. Nous nous battions tous les deux pour susciter l'intérêt des lycéens. Je suis de nature très, voir trop compétitrice, alors ça me stressait. Chaque année c'était une partie de plaisir, mais là c'est différent, non seulement ma fête doit être géniale, mais de plus, elle doit être mieux que celle d'Harvey, sous peine de décevoir les lycéens. Lorsque je suis stressée, je deviens toujours différente, moins sympathique et plus tendue. Bordel je déteste Harvey!

J'ai décidé aujourd'hui de préparer des petits déjeuner pour tout le monde, pas non plus trop complexe: Une banane, un jus d'orange, et une tartine de nutella. Je sais qu'en faisait preuve de gentillesse et d'amabilité ceux qui doutent de moi peuvent se sentir attendris, nul doute qu'ensuite ils préfèrent venir à mon anniversaire.

Je suis chaque année le même planning afin qu'une majorité d'élèves se sentent concernés par ma fête. La première semaine, je fais part de mes invitations, soit, la semaine dernière, la seconde, donc celle qui arrive, je montre une de mes facettes les plus plaisantes, la semaine d'après, j'en mets pleins la vue, je présente quels seront les DJ de la soirée et toutes les choses les autres choses les plus incroyables qui se passeront. La dernière semaine, je les laisse respirer tout en insistant sur le fait, que ma soirée du nouvel an en vaut le coup.

Lorsque je sors de la cafétéria, mon visage se froisse. Je ne m'attendais pas du tout à ca.

Oh mon dieu.

Sean.

Et cette pétasse.

Sean et cette pétasse de Sally.

Ils sont en train de discuter, elle lui sourit fièrement, tandis que Sean égal à lui même est plutôt neutre. Je ne pense pas qu'elle l'ennuie, il adopte juste cette mine au quotidien.

Elle l'embrasse sur la joue avant de lui faire un signe de la main.

Pétasse.

Cette semaine, j'ai remarqué qu'il a mit de la distance entre nous, il ne venait plus à pied, mais avec la voiture de son père, m'évitait, Par message, il me répondait à peine, et je comprends pourquoi maintenant, il avait retrouvé sa copine.

Je veux bien concevoir que nous n'avons fait que nous embrassé, mais tout de même, il aurait pu me prévenir. Un "Je me suis remis avec ma copine " m'aurais calmée. Mais il ne m'a rien dit. Je sais très bien que nous n'avons jamais été les plus grands amis du monde, mais je m'attendais à plus de reconnaissance tout de même, je pensais que l'on avait fait un grand pas ces derniers temps, qu'il m'appréciait bien, je l'ai quand même invité à mon anniversaire en premier !Mais ses récents " Ok." ou bien "J'suis occupé" étaient plutôt vexants.

Je n'ai pas compris ce soudain changement de comportement et je comprends encore moins le fait qu'il soit avec Sally, maintenant ! Ils avaient cassé si mes souvenirs sont corrects. Je ne sais pas si je suis bléssée qu'il ne me l'ait pas dit ou plutôt juste parcequ'il n'est plus célibataire.

Mais qu'est-ce que je croyais? Qu'on était amis? Où m'étais-je mis la tête ?

La tête d'Emily, passe devant moi, et elle secoue sa main.

—Hé ho ? Tu as vu le diable?

Non, juste une pétasse. Je cligne des yeux et me reprends.

—Désolée, tu me disais ?

Elle me dévisage longuement.

—T'as l'air bizarre Lana ?

—Non t'inquiète, tout va bien.

Et comme si cela n'était pas suffisant, j'apperçois au loin Harvey qui distribue enfin ses invitations, j'en attrape une, histoire de gouter la soupe du concurent avant de froncer les sourcils.

—C'est une blague?

Dites moi qu'il se fout de ma gueule ! C'est écrit noir sur blanc que David guetta sera à son anniversaire ainsi que DJ snake. Dites moi qu'il plaisante par pitié !

En mettre plein la vue n'est pas encore dans mon programme, et je peux vous assurer qu'après ça, je n'ai rien pour impressionner. Je ne peux pas arriver plus loin, je n'ai pas de réels contacts dans la jetset. Inutile de vous parler encore du debat incessant de ma mère entre bourgeois et nouveaux riches.

Je jette ce papier puis m'approche de ce crétin.

—Faut qu'on parle.

—Tu fais la queue comme tout le monde.

Il désigne du doigt la longue queue derrière lui, de gens uniquement présents afin de récupérer leur invitation. Pour réponse, j'hausse un sourcil puis l'attrape par le bras.

—Ca tombe bien je ne suis pas tout le monde!

Je l'entraîne à mes trousses tout en nous cherchant un coin calme pour discuter. Aussitôt, je me retourne vers lui, le regard dur et sévère.

—Ca t'excite hein ? Ptite merde. Ca t'excite vraiment de me piquer la vedette?

—La vedette de quoi? demande t-il tout en haussant les épaules.

—Tu sais très bien. Et pourquoi tu fais ça ? Parce que je t'ai dit non ?

Il hausse un sourcil.

—Correction, tu m'as jeté comme de la merde.

—Mais est-ce ma faute que tu aies été trop con pour comprendre que je ne voulais que du sexe ?

Il relève les yeux en l'air, vaguement intéressé par mes paroles.

—T'as fini?

Non, et ça m'énerve parce qu'il ne rentre pas dans mon jeu, il m'ignore et ne m'insulte pas en retour, j'ai l'impression qu'il joue à la victime et ça m'agace, j'essaye de le chercher un peu plus.

—Crois moi, personne au grand jamais ne me détrônera dans l'organisation de la soirée du nouvel an, même pas un petit puceau comme toi.

—Sûrement.

Il est sérieux? Il n'a que ça à répondre? J'attrape son polo sans qu'il n'ose de la résistance, je serre les dents et le fixe gravement.

—Alors tu ferais mieux d'annuler ta petite soirée avant que je ne t'humilie et te donne la plus grande raclée de ta vie, je dis tout en me faisant menaçante.

—Tu en faits trop pour une simple soirée.

Il se fout de moi c'est ça? J'en faits trop?

—Crois moi, on en fait jamais trop pour descendre des gens comme toi, même si je vais devoir corrompre les lycéens, la putain de fin justifie les moyens.

—Ok.

Il me force à le relâcher et me tourne le dos. C'est tout? Ca s'arrête là ? Il ne me balance rien à la figure du tout ?

Il sourit tout en me dévisageant. Il se retourne sans rien dire avant de me faire un doigt d'honneur, crétin.

En général on me crache à la figure toutes mes mauvaises action et je dois avouer que son comportement me trouble, je trouve même ça louche, après ce que j'ai dit, il n'a pas répondu. Je suis quand même allée loin, très loin même! Il a le sang chaud au naturel, je ne comprends pas. Il n'est vraiment pas drôle.

Je soupire puis rajuste mon T-shirt quelque peu froissé. Bon bah je ne saurais pas d'où vient cet élan de compétition chez Harvey, je resterais à ma première hypothèse: parce que je l'ai laché salement. Tant pis.

Je me retourne lorsqu'un casier s'ouvre dans mon dos. Sean. Il ne m'observe pas, il semble juste contrarié. Je le vois car ses gestes sont rapides et sa machoire est serrée.

—Sean ? je demande.

Il m'ignore.

—T'aurais quand même pu me prévenir que...

—Lâche moi, lâche t-il.

—Tu pourrais m'expliquer pourquoi t'es si froid alors qu'on se parlait plutôt bien?

—Lâche moi, sérieusement reprend t-il.

—Vraiment ? C'est toi qui est le plus énervé ? Et je peux savoir ce qu'encore une J'AI fait?

Il tourne la tête et je vois ses muscles se tendre.

—Dé-gage.

Il prononce ces mots avec une froideur absolue, si je le trouvais froid, il vient de me glacer sur place. Ca me fait chier, j'avais enfin réussis à crever sa coquille et il remet des barrières, ça me fait mal car je commençais à m'habituer à lui.

—Sinon quoi ? Tu vas me frapper?

Je sais, je suis suicidaire, mais je ne sais juste pas comment agir avec lui, il n'est pas simple à comprendre non plus. Oui bon, ce n'est pas plus difficile à comprendre qu'il veut que tu le laisses tranquille.

Il se retourne vers moi, et cette fois, je me sens mal d'avoir prononcé cette phrase, ses deux yeux verts me rôtissent indirectement. J'avais froid, et là je transpire tant je brûle. J'ai l'impression qu'il me répond à travers son regard: "Non, je vais te balancer tes quatre vérités, et ça va te faire mal." Je déglutis un instant et recule inconsciemment.

—T'es vraiment qu'une conne, dit-il durement.

—Si tu pouvais être plus explicite.

—J'ai entendu comment tu as parlé à Harvey, tu parles exactement comme...

Il s'arrête un moment.

—Qu'importe, se reprend t-il. Sérieusement, arrête de m'approcher, la prochaine fois, t'auras ma main dans ta gueule, t'es quelqu'un d'horrible, qui ne sait faire que du mal aux gens, alors vraiment, lâche moi.

Je reste là, à l'observer sans trop comprendre ce qu'il veut me dire. Pourquoi est-il si méchant ?

J'ai l'habitude qu'il soit distant, mais aussi méchant. De là à me dire que je suis quelqu'un d'horrible ça me blesse qu'il le pense, qu'il me voit comme le diable incarné, de là à me dire qu'il veut me battre, je trouve ça fort.

Je ne vois pas en quoi j'ai été horrible avec Harvey, c'est plutôt vrai que j'ai été dure, mais c'était pour lui tirer les vers du nez bon sang, je voulais le pousser à bout, ce n'est pas ma faute s'il a agit comme une victime! De plus, Sean s'est éloigné avant cet épisode, je suis donc convaincue qu'il contient cette haine pour une autre raison. Serait-ce à cause de cette pétasse de Sally? Qu'est-ce qu'elle lui a dit?

—C'est Sally, c'est ça ? persisté-je.

Parce que je ne le lâche pas, il me pousse brusquement, sans contrôler sa force, je suis si surprise, que je tombe en arrière sur mes fesses, j'aurais pu tomber plus mal.

—Fout moi la paix!

Il claque son casier et s'en va instantanément. Je reste un long moment assise à comprendre ce qui vient de se passer, la puissance de ses mots, de ses gestes mais aussi du regard qu'il me jetait me clouent le bec et toute envie de bouger.

C'est la première fois que je me demande ce qui cloche pas chez lui, quel est son soucis, et d'un autre côté, il est allé, si loin que j'ai juste l'envie de m'enfermer dans mes beaux draps, je ne me suis jamais fait rejetée par quelqu'un, mise à part Shawn, et je déteste ce sentiment comme à chaque fois. Ce sentiment d'inutilité me guette, je baisse la tête, sans trop savoir quoi faire.

Me voilà une seconde fois dans la même posture qu'il y a un an, même si en soit je n'ai jamais couché avec Sean. Mais il s'agissait du même schéma, Sean et moi nous sommes embrassés, puis il m'a rejeté pour son ex, exactement comme Shawn.

J'ai juste l'impression d'être un bouche trou en fait, de n'être bonne qu'à "ça" et pas au reste, encore moins bonne en compréhension des garçons.

On avait beau être tous les deux dans le couloirs, je me sens quand même humiliée, humiliée par son humiliation, et humiliée de m'être laissée humiliée.

Et le pire dans tout ça, c'est que je ne peux en parler à personne, ni mes meilleures amies, ni mes parents. En fait, c'est exactement comme ce scénario d'il y a un an, moi qui croyait avoir endurcie et m'être débarrassée de ma naïveté...

****

Yo!

Disons que dans ce chapitre on ne voit pas l'une des plus belle facade de Lana, ni de Sean d'ailleurs. Mais c'était nécessaire pour la suite ^^

Désolée du retard ! Mais je suis assez occupée ces temps-ci, j'essaye tout de même de poster deux chaitres par semaine, même si ça ne tombe pas pile mercredi et dimanche.

😎Vos avis sur le chapitre ?

😎Pourquoi cet élan subit de haine de Sean envers Lana ?

😎Vos idées pour la suite ?

Yona.