19-Easier.

Est-ce seulement possible de se retrouver avec un tel mal de tête ?

De toutes les soirées que j'ai dû encaisser celle là est sûrement la pire de toutes, je me réveille, étonnamment dans mes draps blanc, alors qu'il me semble faire jour depuis un moment. Mon envie de vomir me rappelle à l'ordre, dès lors je me dirige dans les toilettes de ma chambre.

Doux réveil..

Je dois rester là une bonne demi-heure à écouler les quelques trucs que mon estomac n'a pas digéré. Ensuite je me rends à la plage privée de l'hôtel pour me vider un peu les pensées.

Il n'y a rien de mieux que l'eau de mer pour faire passer une vilaine migraine de soirée, même si elle ne s'en va pas complètement, elle s'apaise et c'est déjà beaucoup. Je nage une bonne heure avant de me décider de sortir de l'eau, il est déjà quatorze heures, je ne m'en suis pas rendue compte.

Je décide tout de même de prendre mon téléphone afin de faire un petit snap de l'endroit où je me trouve, je vois déjà mes dix milles followers me dire à quel point j'ai de la chance. Je pose pour un selfie tout en tentant de masquer ma gueule de bois puis l'envoie dans ma story.

Je reçois immédiatement quelques messages qui le commentent: "Woah la chance " " T'es trop belle" et l'improbable " t'es bonne".

Sympa.

Je remarque ensuite que j'ai un message de Val car elle me cherche, peut être voulait-elle que l'on déjeune ensemble. Pourtant quand je l'appelle elle ne répond pas, je me décide donc à aller déjeuner seule au restaurant de l'hôtel donnant sur l'impressionnante bais.

C'est tellement agréable de pouvoir se trimbaler partout en maillot sans que cela ne soit vraiment étrange, sans que l'on me prenne pour une chaudasse. Non, c'est totalement normal à Hawaii et je trouve ça génial.

Je commande une salade complète, pour me remettre des dégâts de l'estomac de la veille.

Je croque dans un morceau de concombre tout en prenant le temps d'apprécier ce moment de pur douceur.

En général, à cette période de l'année, je commence déjà à préparer les manifestations pour mon anniversaire. Nous sommes seulement fin novembre et mon anniversaire est le 1er janvier. J'ai donc pour habitude de préparer la grosse soirée du nouvel an, la plus grosse soirée de l'année. C'est assez stressant et éprouvant, car il faut qu'elle soit à la hauteur des attentes, en général, on en parle au lycée de janvier à avril tant les gens s'amusent. Cette année j'aurais dix huit ans, je veux qu'on en parle jusqu'en juin, cette soirée sera géniale, je le sens.

**

Mon voyage à Hawai est passé bien plus vite que ce que je n'aurais pensé. Il a filé à une vitesse grand V en vue des différentes activités proposées pour nous divertir. Entre escalade, croisière en bateau, soirées et j'en oublie, je n'avais pas le temps de me reposer. Les seules heures de repos étaient peut être dans l'avion.

Aujourd'hui c'est la rentrée et parce que ces vacances m'ont bien détendue et tenue éloignée des moyens de transports, j'ai décidé de me rendre à pied à l'école ce matin. Oui, je sais, ça craint, mais c'était mon envie du jour. Mon grand frère m'a prise pour une folle mais qu'importe.

Malheureusement, il fait 12 degrés aujourd'hui, en fin de ce mois de novembre, je gèle littéralement. J'aurais peut être dû penser à prendre un plus gros pull.

Plus j'avance et plus je me sens stupide, j'ai au moins une demi-heure de marche pour rejoindre l'école, je suis plus en train d'attraper de mauvaises maladies qu'autre chose.

J'essaye de me dépêcher comme je le peux, d'autant plus que je sens quelques gouttes d'eau tomber. Quelle idée j'ai eu... j'en ai eu des meilleures !

Soudain, je distingue une silhouette au loin qui me paraît familière, son sweat-shirt noir me tape à l'oeil. Sean est en pleine galère avec son scooter, il tente de le faire démarrer, mais ce dernier semble voir les choses d'une autre façon. Il semble un peu agacé.

Je m'approche de lui tout sourire.

—Problème technique?

Il se redresse brusquement, surpris, par ma voix, par ma présence. Il ne s'y attendait pas vraiment j'ai l'impression. Il fronce les sourcils.

—Ouais.

Il me dévisage de haut en bas.

—Je t'aurais bien demandé de l'aide, mais je pense que ça serait une perte de temps.

—Tu insinue que je ne suis pas assez intelligente pour réparer un scooter ? je grogne.

—Tu sais réparer un scooter me demande t-il simplement?

—Non, mais...

—Voilà, perte de temps, répond t-il en souriant.

Je relève les yeux en l'air et soupire.

—Qu'est-ce que tu fais ici? T'es pas censée avoir une voiture privé ou je sais pas trop, comme dans tous ces films clichés?

—Alors de un, ça serait sympa que tu ne considères pas ma vie comme un cliché, la fiction c'est de la fiction, moi, c'est moi, et secundo, oui, mais j'ai décidé de marcher aujourd'hui.

—Sous la pluie ? A moins de quinze degrés? T'as des idées aussi bizarres très souvent ?

Je frappe son bras.

—Tu fais exprès d'être si lourd?

Il ose un sourire avant de se retourner vers ce fameux scooter.

—Et toi, comme dans tous ces films clichés, tu as donné un nom à cet objet?

—Ouep, Bobi.

Je me bloque un instant. Est-ce sérieux? Il a véritablement donné un objet à son scooter ? Je ne sais pas si je dois trouver ça ridicule, cliché, ou adorable.

—Oh je plaisante, t'as pas d'humour, souffle t-il.

En quoi étais-je censée comprendre que c'était de l'humour ? Sérieusement ? Ce gars est un mystère. Je cligne des yeux tout en me grattant la gorge, un peu perdue.

Il finit par gémir.

—J'abandonne, je crois que le moteur est mort.

Il semble un peu déçu.

—Tu m'accompagnes à pied alors? je lui demande.

—Pourquoi ?

Bon sang. Il faut vraiment tout lui expliquer ?

—J'aime pas marcher seule.

Il soupire, comme s'il s'agissait d'une tâche ménagère. Il attrape son scooter et le fait rouler, pendant que nous marchons. La situation est assez étrange, nous faisons réellement comme si rien ne s'était passé entre nous, je trouve ça gênant. Parce que je suis d'un naturel bavard lorsque je suis stressée, j'active ma langue.

—T'as passé de bonne vacances?

—Normal.

—Mais encore?

—Bah ça va.

Je roule les yeux.

—T'es pas très bavard toi.

—Jamais quand il s'agit de moi.

Je l'observe deux seconde, alors qu'il a le regard un peu vide, je comprends très vite qu'il n'aime pas parler de lui, mais il n'aime pas pour autant s'intéresser aux autres.

—Et toi ? me demande t-il. Pas trop chiante ces vacances à Hawai? Ironise t-il.

Je rêve ? Ou Sean vient réellement de me poser une question sur moi ? Je bug un moment, perplexe.

—Euh... ça va... ça allait! Ca allait! La chaleur me manque un peu tout de même. D'ailleurs, tu as pas un pull pour moi ? Je crève littéralement.

—J'ai mon sweat, hors de question que je te le donne.

—Aucune galanterie, le contraire m'aurait étonné.

C'est vrai qu'en général, notamment dans la bourgeoisie, les hommes ont plutôt tendance à être très gentleman, si une fille à froid, ils n'hésiteront pas à lui passer leur veste. Mais comment dire, ça ce n'est pas Sean.

—Je l'assume totalement.

Nous continuons —étrangement — à parler tout le long, il ne cesse de me lancer des piques, et moi de même, mais je crois qu'en fait notre relation est basée sur ça.

Mais plus nous parlons, et plus j'ai envie que l'on aborde enfin le sujet de la dernière nuit. J'ai envie de connaître enfin ses pensées, il a l'air plus naturel envers moi, et j'aimerais comprendre pourquoi. Je me remémore ce qu'Emily me dit toujours: tourner sept fois sa langue dans sa bouche, c'est pour les peureux, on n'en sors que plus malheureux. Je décide de me lancer.

—Dit Sean, j'aurais une question.

—Mhh?

—Bah comment dire... J'aimerais juste savoir, si tu ... enfin.... ce que tu avais pensé de l'autre fois?

—L'autre fois?

Oh seigneur, pourquoi rend t-il la tâche si dure.

—Ouais, enfin chez toi, je vais pas te faire un dessin non plus. Ne t'imagine pas que pour moi ça voulait dire un truc ! Totalement pas! Mais moi j'ai trouvé ça cool, donc je sais pas ce que tu en penses?

J'ai parlé à toute vitesse, pour me vider de mes pensées, avant que mon courage ne s'en aille comme un bâtard. Sean a une main posée sur sa joue, comme s'il réfléchit. Il me semble terriblement impassible, ce qui me fout un peu la trouille, je ne sais pas ce qu'il pense et ça m'intrigue.

—Euh....

—Lana !

Je me retourne vers la droite, Emily me fait un grand signe, devant l'école, tout sourire.

—Oups, je crois que c'est le moment de faire comme si on se connaissait pas, me souffle Sean.

—T'as pas intérêt je réplique les dents serrées !

—A plus!

Il s'éloigne petit à petit. Je pourrais très bien l'attraper par le bras pour qu'il reste, mais je n'ai pas envie que cela attire l'attention vers nous, les autres élèves pourraient se poser des questions sans importances, et je n'ai pas envie de le mêler à ma popularité. Tout comme il veut faire comme s'il ne me connaissait pas, c'est un peu réciproque de mon côté, mais pour de bonnes raisons.

J'adore Emily, mais pour le coup, elle aurait pu choisir un meilleur timing. De tous, celui là était le pire. Je suis frustrée encore une fois, Sean ne fait que me frustrer, tout est fait pour me frustrer!

Je ferme les yeux doucement pour me calmer, je n'ai pas envie d'être de mauvais poil à cause de cela, et je ne dois en aucun cas rejeter la faute sur Emily, elle n'était pas au courant, la pauvre. Je ne peux m'en prendre qu'à moi même, je ne lui ai rien raconté du tout pour le moment.

Je me force à sourire et arrive un peu plus non chalante que d'habitude après une semaine de séparation.

—Bah dit donc ! Je t'ai connue plus joyeuse, pas contente de retourner en cours?

—Non, pas du tout non, je réponds en souriant.

On s'enlace toutes les deux, et lorsque l'on se décolle, ses mains glissent entre les poils de mes cheveux blonds jusqu'à sa poser sur mes épaules.

—Waaw comment tu as bronzé ! Putain je suis jalouse. T'es canon!

—Comme si tu t'étais pas bien amusée sans nous! la taquiné-je.

Elle m'observe tout sourire et je comprends que je ne me trompe pas. Elle sautille sur place.

—Mon dieu j'ai tellement de choses à vous raconter !

—Vas-y !

J'ai un peu la tête ailleurs mais par respect, je me force à être vraiment enjouée, je sais que ce qu'elle m'apprête à me dire lui tient à coeur. Nous nous dirigeons désormais vers l'école.

—Je te raconterais quand Val sera là, t'inquiète pas, encore à la bourre celle là.

En effet, Avalonne est souvent à la bourre, non pas parce qu'elle passe son temps à se préparer et à se maquiller, mais parce qu'elle a toujours du mal à ses remettre de ses nuits avec Justin. Comme j'envie ces deux là, ils sont d'une complicité de folie.

—Donne un indice alors ! tu me tortures.

—Neels, me répond t-elle fièrement.

J'ouvre les grands yeux. Neels est le joueur de hockey dont elle nous avait parlé l'autre fois, elle a dû bien s'éclater celle là.

—Oh shit non !

—Si ! répond t-elle tout sourire.

Je n'ose pas poser d'autre question, mais bientôt Val arrive en courant, essoufflée, sa chevelure blonde à peine domptée. Réveil compliqué ?

—Je suis désolée du retard les filles, mais ma douche a eu un soucis et ....

—Avoue plutôt que tu as pris le pied dans ta douche avec Justin, ironise Emily.

Val la regarde tout en faisant la moue.

—Vous êtes chiantes à me connaitre si bien.

***

J'ai cherché Sean toute la matinée, pour le mettre au pied du mur, et alors que nous avons toujours des cours communs chaque jour, le seul cours qui aujourd'hui nous était commun a été annulé car le professeur était absent. Quelle poisse!

Pourtant plus le temps passe et plus je me sens mal, j'ai dit à Sean que j'avais trouvé ça "cool", j'ai peur de passer pour une prude mal baisée et complètement naïve. J'ai peur de m'être trop avancée, et ça me fait chier, je me sens frustrée et humiliée intérieurement, ce n'est pas très agréable comme sentiment.

J'ai donc dû me résigner à dompter cette frustration.

Plus tard, à la cantine, nous retrouvons notre groupe d'amis habituel, mais nous créons un faussé entre eux et nous, Emily à quelque chose à nous raconter.

En fait, c'est Neels qui a fait le premier pas, ça m'étonne d'ailleurs. Comme elle ne faisait que le fuir, il a été obligé de prendre les choses en main. Il l'a attrapée au parc alors qu'elle tentait de fuir.

—J'étais tellement stressée! Mes jambes tremblaient, j'avais l'air d'une abrutie, soupire t-elle.

Mais Neels a trouvé ça mignon je crois.

—J'étais tellement en stress que la première chose que j'ai dit, au lieu de bonjour, c'est " désolée je suis pressée je dois m'épiler les jambes."

Non ? Elle est sérieuse? Je veux bien que l'on soit en panique totale, mais comment est-ce possible de sortir un telle connerie ? Nous rions toutes les deux à voix pleines.

Neels aussi a rit, mais il a rattrapé la situation en lui disant que lui aussi il était stressé et qu'elle n'avait pas à s'en faire. Ca a suffit à rassurer ma meilleure amie. Ils ont ensuite discuté pendant un moment, et d'après Emily, c'est la première fois qu'un garçon ne se moque pas de ses bêtises et des conneries qu'elle peut sortir. Au contraire il trouve ça drôle. Ils se sont revus deux autres fois, une au cinéma, et une au patinage sur glace—elle s'est d'ailleurs fait ratatinée, car il excelle dans ce domaine, et elle, elle peut à peine tenir debout. C'est lors de la troisième fois, lorsqu'il l'a invitée à regarder un film chez lui, devant des pizzas et des crèmes glacées qu'il a essayé de l'embrasser. Elle ne s'est pas laissée priée.

—Et bordel ! Il m'a juste embrassée! Il n'a pas essayé de me toucher plus loin! Enfin un peu, mais il s'est calmé, enfin un mec qui n'en veut pas qu'à mon cul! Les filles je suis aux anges.

—Oh tu es adorable, roucoule Val tout en observant Em avec bienveillance.

—Comment vous me foutez le seum toutes les deux ! je grogne

—Et ça ne fait que commencer, me nargue t-elle, parce que je suis A-MOU-REUSE.

J'écarquille les yeux.

—Sérieusement? Tu sais au moins ce que ça veut dire ? je rigole.

—Non, mais d'après google je le suis! Mais t'inquiète jamais je le lui dirais, qu'est-ce qu'il croit lui.

Je rigole, je me lève et m'approche d'elle, je l'entoure par la nuque, elle est tellement adorable, une vraie gamine! Elle est craquante. Je sais qu'après la tromperie de son ex elle a eu beaucoup de mal à attribuer sa confiance, mais c'est une fille avec un grand cœur et qui lorsqu'elle apprécie quelqu'un en particulier, ne peut plus s'en séparer.

—Je te souhaite plein de bonheur ma chérie.

—T'inquiète toi aussi tu trouveras ton Neels, répond t-elle avec le sourire.

—Ou ton Justin, rétorque Val.

Je ne crois pas, enfin pas avant un temps. Il semble que j'ai quelques problèmes de dragues ces temps-ci. J'ai pourtant beaucoup d'hommes à mes trousses, mais aucun ne m'intéresse. Je suis condamnée à rester seule. Enfin, il s'est peut être passé quelque chose avec Sean, mais ce gars est trop étrange et différent pour qu'il se passe plus, d'ailleurs, l'autre soir, c'était une connerie voilà. Je me suis perdue, ma semaine avait été stressante j'avais besoin d'un peu de sexe c'est tout.

Pendant que mes amies se feront des soirées croustillantes avec leurs copains, je serais seule chez moi. Mais tant qu'elles sont heureuses, je le suis aussi. Cependant Justin et Neels ont intérêt de se tenir à carreaux, sinon je brise leurs couilles, et en quatre.

Après quoi, je me dirige vers mon cours d'histoire affreusement chiant et agaçant.

Je cherche Sean des yeux rapidement, mais je ne le vois pas. En me retournant, brusquement, je me cogne contre un tas. Surprise, comme à chaque fois, je m'énerve.

—Bordel mais tu peux pas faire un peu attention !

Je remonte mon regard immédiatement vers la personne qu'il s'agit. Oh tiens, ça faisait longtemps, Harvey. Je croise les bras et dévisage cette pouffiasse brune à ses bras.

Tiens donc, il passe aux brunes maintenant?

—Tiens, tu dates toi, m'annonce t-il.

—Tu m'as pas manquée, je réponds en roulant des yeux.

—Toujours aussi pétasse hein. De toutes les façons, comme on dit les pétasses n'ont ce qu'elles méritent.

—Qu'est-ce que tu insinue ? je lui demande.

—J'sais pas on verra bien. Le temps nous le dira

Il dit cela tout en me faisant un clin d'œil et en s'en allant. Alors quoi? Il compte se venger parce que je l'ai quitté salement l'autre fois? Quel enfant. Comme s'il m'impressionnait. Je soupire puis détourne la tête, je ne peux m'empêcher de trouver cela immature. Je regrette sincèrement d'avoir couché avec un mioche immature.

La sonnerie retentit, je referme mon casier et m'avance vers la salle.

Mais lorsque je tourne mon visage vers la droite, je m'arrête. Je vois Sean il discute avec un pote, un paquet de cigarette à la main.

Je ne savais pas qu'il fumait, ça m'étonne.

J'aurais bien hurlé son nom, mais je ne veux pas attirer l'attention. Je m'avance vers lui, jusqu'à ce qu'il ouvre la porte des toilettes masculines. Je crois hésiter quatre fois avant d'ouvrir cette porte. Putain, j'ai envie de la défoncer, vraiment.

Pourtant, je suis tout de même quelqu'un de raisonné, donc je n'en fait rien, je m'impatiente devant la porte, une minute, puis deux, puis trois, puis cinq...

Putain il est en train de chier toute la merde de ces quatres dernières années ou quoi?Tout d'un coup j'ai une image qui me vient, et si je trouvais Sean sexy, ce n'est plus le cas.

Dix minutes passent, je regarde ma montre, j'ai déjà deux minutes de retard à mon cours, on ne m'acceptera plus au delà de cinq.

Fait chier, je n'ai pas envie d'expliquer une absence inutile à mon père ce soir. Je me dirige vers ma salle à grands pas et manque de me faire rejeter du cours.

***

Je le hais.

Je ne l'ai pas vu de la journée.

J'ai passé ma soirée à grommeler dans mon lit, à injurier Sean de tous les noms possible et vous savez quoi ? Ca fait du bien.

J'ai l'impression d'être folle de courir après un gars, et je m'en rend compte. C'est décidé, j'arrête ça. Demain, j'arrive à l'école, et je vais draguer un mec de l'équipe de football, il y a du choix, je ne devrais pas me perdre.

J'ai aussi écrit sur une feuille tous les défauts de Sean pour que cette soirée sorte enfin de ma tête. C'est incroyable, je n'ai jamais eu d'inspiration pour écrire, mais là, j'ai presque fait une dissertation. Une page simple en entier! Ca fait beaucoup.

Je me sens un peu mieux tout de même, plus libre plus rassurée. Je n'en ai que faire de savoir s'il avait trouvé ça bien ou pas la dernière fois, vu que j'ai tourné la page. C'est dommage, je suis plutôt un bon coup, dans tous les cas, c'est lui qui perd.

Mon téléphone vibre soudainement et je le déverrouille non chalante, on interrompt au plein milieu de la série Revenge. Je l'attrape donc presque à reculons.

"Nice, c'était "Nice :)."

Je regarde l'expéditeur, c'est Sean.

Je fais les gros yeux et manque de m'étouffer deux secondes. Il vient de me répondre que la soirée était nice, autrement dit sympa. Oh shit. Ce n'était pas prévu, cette soirée devait me sortir de la tête. Merde!

Je sens une poussée d'énergie monter tout à coup. Je me lève sur mon lit et commence à crier des oui, de tous les sens, tout en tendant mes bras et en dansant.

Il m'a dit que c'était sympa putain ! Sean ne dit jamais que quelque chose est sympa, mais là il l'a dit.

Je saute de partout, comme une puce, tout sourire. A quoi bon se battre contre ma naïveté naturelle, ça veut dire qu'on pourra re-coucher ensemble pardi ! Et que je ne serais enfin plus frustrée! Quelle bonne nouvelle!

Tout à coup ma porte s'ouvre, je me retourne, mon frère me regarde étrangement. Je me souviens alors que je n'ai qu'un sweat crop top et une culotte, je m'assied instantanément.

—T'es chelou à crier toi.

Je lui lance mon oreiller.

—Putain ferme la porte et prévients quand tu rentres ! Je suis en culotte.

—Oh ça va je te voyais toute nue quand t'étais bébé arrête! J'ai déjà vu ta zigounette.

—Putain ! Dégage Keryan ! Espèce de porc!

***

YO

Vos avis sur le chapitre ?

Avant tout, je tiens à vous remercier pour ces 150k de vues seulement au 19ème chapitre ! Je suis tellement contente que cette histoire vous plaise purée!

Vos avis sur Sean?

Quelle sera la vengence d'Harvey?

Comment la relation de Lana et de Sean évoluera ? ;)

Vos avis sur Keryan ?

Oh et je suis tellement dingue de Fetish de Selena Gomez!!! Qu'est-ce que vous en pensez?

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