15-Good side.
Je tiens à m'excuser si les derniers chapitres comptent pas mal de fautes, j'ai vraiment peu de temps pour corriger en Ecosse, donc je poste mais je reviendrais par la suite sur mes erreurs, sinon vous resteriez deux semaines sans rien !
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—Non ! Tu déconnes? s'écrit Val.
Emily tourne sa tête de droite à gauche rapidement tout en rougissant.
—Et qu'est-ce que tu lui as dit? je demande tout en enfilant ma salade.
Elle nous raconte qu'un joueur de l'équipe de Hockey du lycée l'a abordé hier. Ils se parlaient par message depuis deux semaines sans jamais se voir au lycée réellement, par manque de temps, même si je sais que ceci n'est qu'une excuse, elle a simplement la trouille et devait le fuir. C'était la première fois qu'ils se voyaient en vrai et elle était paniquée. Il lui plaît vraiment.
—Bah j'lui ai sourit, et je suis partie en courant, répond t-elle tout en se cachant les yeux.
—Quoi ? Mais sérieusement ? Il te plaît non? je rétorque.
—Bah oui justement! se plaint-elle. J'ai paniqué les filles! Il est tellement mignon bordel, il doit me prendre pour une tarée.
—T'es tarée, renchérie Val.
—Oui mais... Oh fuck! Je vais rester célibataire à vie, réplique t-elle tout en cognant sa tête sur la table.
Quand il s'agit de coup d'un soir Emily est plutôt douée, mais quand l'on parle de vraie attirance, de relation, elle fuit comme une gamine. C'est adorable.
—T'inquiète, je te soutiens! je rigole.
On rigole un peu d'autres choses, quand mon regard est attiré vers Sean. S'il avait l'habitude de ne plus déjeuner seul car sa copine l'accompagnait, ce n'est pas le cas depuis trois jours. J'ai pensé hier que c'était normal, ils ne devaient sûrement pas avoir les même cours, mais trois jours de suite, c'est plutôt louche. Il est toujours si arrogant et snob dans son apparence, même seul. Je me détourne avant de me faire trop insistante.
Je sursaute lorsqu'un plateau claque contre la table, je relève mon regard, il s'agit du connard de Bryan, l'ex d'Emily. Il est lui aussi plutôt populaire, mais ne fait pas parti de notre groupe, enfin, plus depuis qu'il a trompé Emily et que toute l'école l'apprenne.
Il s'assied exprès à côté d'elle.
—Hey ma poupée, tu vas bien ?
Cette dernière soupire durement et se pousse un peu.
—Dégage si tu ne veux pas mon poing dans ta gueule.
—Oh arrête bébé, après tout ce qu'on a vécut il mériterait que l'on puisse enfin fonder quelque chose nous deux.
—Alors de un, un mur, fonder un mur entre nous deux, ça serait pas mal, comme ça je n'aurais pas à voir ta sale tronche, de deux, je ne suis pas ton bébé, plus depuis que tu m'as trompé salement avec cette pute de Jenny.
—Oh mais ça fait longtemps, c'était une connerie d'ado...
—C'était il y a six mois, et en vu de tes boutons d'acnés, tes toujours un ado boutonneux qui de plus, me répugne, alors dégage si tu ne veux pas que je m'énerve.
Ce dernier roule des yeux avant de se relever et de s'en aller. Lorsque je tourne la tête à droite, je vois que Sean fixe fermement Emily, comme s'il se demandait ce qu'il se passait. C'est bien la première fois que je le vois ne pas s'occuper de ses oignons. Immédiatement son regard rencontre le mien, comme d'habitude il ne manifeste aucune joie en me voyant, si ce n'est de la déception. Pourtant, j'ai l'impression qu'il veut me dire quelque chose, mais notre jeu de regard se fait interrompre lorsque je sens deux mains chaudes se poser sur ma nuque, je me retourne: Harvey.
Il tente de se faire une place entre Avalonne et moi et je me sens un peu gênée. Il s'assied puis passe sa main autour de mon cou. Pour une fois que Sean voulait me dire quelque chose, je dois avouer que son comportement m'agace.
—Euh tu permets? Je mange.
—Ca va ce n'est que moi, me répond t-il simplement.
—Bah justement dégage, je reprends.
Il semble ne pas voir où je veux en venir.
—Pourquoi?
—Dégage. Y'a quoi de compliqué à comprendre?
—Quoi ? Mais hier encore tu...
—Hier c'était hier, aujourd'hui, c'est aujourd'hui, alors me fait pas chier.
Il m'observe sérieusement avant de lancer un regard à mes meilleures amies, ces dernières l'évitent, ne voulant pas lui donner raison. Il finit par souffler, et m'observer avec attention. Je l'ignore toujours, je ne sais pas pourquoi, je lui en veux. Il n'a strictement rien fait, tout entre nous est de ma faute, c'est moi qui l'ai incité à coucher avec moi et je ne lui ai jamais fait part de mes pensées sur notre relation. Mais je n'ai pas envie de me blâmer, alors je préfère m'en prendre à lui.
—Tu m'expliques ?
—Y'a rien à dire, je réponds tout en croquant dans une tomate fraîche.
C'est puéril de ma part, je ne peux pas le nier. Il se relève instantanément puis attrape son sac à dos qu'il replace sur son épaule.
—Connasse.
Il dit cela pas trop fort, mais juste assez pour que quelques élèves du lycée l'entende. Je me sens ensuite immédiatement épiée et je me renferme vers mes meilleures amies, je n'ai guère envie d'entendre des commentaires me concernant à l'instant. Je sais que j'ai tord, pas besoin de me le rappeler.
***
J'ai préféré quitter le lycée plus tôt, j'avais encore cours d'histoire l'après-midi mais je n'avais pas envie d'y aller, je ne me sentais pas bien. J'étais mitigée entre le sentiment d'avoir été trop dure avec Harvey, mais aussi libéré d'un poids, je n'arrivais pas à mesurer la balance de cette impression contradictoire. C'est pourquoi, la seule idée qui me vient en tête est de descendre en ville pour rejoindre le petit Aslan. Mon chauffeur me conduit à une rue proche de leur lieu de vie puis je finis à pied.
Encore une fois, je suis heureuse de constater qu'ils sont toujours là. La mère dort alors qu'Aslan joue avec ses chaussures comme s'il s'agissait d'avions. Ses cheveux ont poussé depuis la dernière fois. Je fais un bruit de bouche pour qu'il m'entende et il relève la tête.
Quand il me voit, encore une fois, il rougit et se redresse près de son mur, il me fait un signe de la main avant de taper l'épaule de sa mère. Cette dernière grogne un peu.
—Maman réveille toi, y'a la dame blanche.
Sa mère ouvre les yeux petit à petit puis fronce les sourcils, elle fait preuve de méfiance comme à chaque fois. Elle passe son bras autour du corps de son fils comme pour le protéger.
—Qu'est-ce que vous nous voulez encore ?
—Rien d'autre que vous aider.
Elle détourne les yeux et se recule quand je tente de l'approcher, elle tousse un peu avant de répliquer.
—Alors laissez nous.
—Non, j'aimerais que vous me suiviez afin de vous trouver un logement.
—Pardon?
C'est une chose dingue je sais, cette idée m'est venue sur un coup de tête, mais je pense que ça pourrait être une bonne idée. Et puis j'ai besoin de faire un peu de bien à quelqu'un, à force d'être méchante ces derniers temps, je sens ma tête exploser.
—On a pas b'soin de quelque chose de votre part, elle répond durement.
Je souffle et relève les yeux au ciel.
—Ecoutez, vous avez besoin d'aide, et si vous, vous refusez mon aide, je refuse de voir votre fils dans la rue, à seulement cinq ans, il a besoin d'un certain confort, donc si vous ne voulez pas de mon aide, acceptez la au moins pour votre fils.
Le petit sourit tout en regardant sa mère, émerveillé. Un futur croqueur de diamant peut être ?
Bien sûr je plaisante.
—Si vous voulez bien me suivre.
J'accroche le regard de cette femme, et j'ai espoir qu'elle accepte, elle finit par soupirer.
—Et j'fais quoi de tout ça moi ? demande t-elle, tout en pointant le lit abandonné, les quelques cartons, et leur restreint stock de nourriture. On va ml'es voler.
Je suppose qu'elle considère cela comme des meubles. Je lui souris, car j'ai toujours solution à tout. J'appelle mon chauffeur Esteban.
—Mlle Givenchy?
Je ne lui explique rien, mais lui demande simplement de venir me rencontrer. Il arrive sans plus tarder et me sourit.
—Que puis-je pour vous ?
—Cela serait aimable si vous surveilliez ce petit endroit quelques dizaines de minutes.
Il me dévisage, moi, puis le lieu, puis les deux personnes à mes côtés.
—Pardon? Qui sont ces jeunes gens? Vous avez des soucis?
—Non! Du tout pas.
Il fronce les sourcils un instant puis me demande de venir le voir, strictement. Je m'éloigne donc un peu et lui demande ce qui se passe.
—Vous m'expliquez ?
—Bah je veux leur trouver une maison, parce que ce n'est pas normal qu'ils soient dans la rue.
—Vous êtes au courant qu'ils ne sont pas les seuls dans ce cas ?
—Et alors? J'en aiderais d'autres par la suite s'il le faut.
Il plisse l'un de ses sourcils perplexe, peu convaincu.
—Votre mère est au courant de vos activités?
—Non, je réponds avec le sourire, et elle n'en s'aura rien, n'est-ce pas?
J'affronte son regard avant qu'il ne faiblisse, je souris à nouveau, gagnante et demande enfin aux jeunes gens de me suivre.
Nous arrivons bientôt devant une agence d'immobilier que je connais très bien, c'est une des sous entreprises de mon père.
J'ouvre la porte, et à peine ai-je posé le pied à l'intérieur, qu'un hôtesse d'accueil s'avance vers moi. Je retire mon mentaux qu'il récupère aussitôt.
—Bonjour mademoiselle Valentini Givenchy, que puis-je pour vous ?
Je me retourne instantanément, puis pointe des doigts mes deux compagnons.
—Je recherche un appartement pour eux.
L'homme plisse un sourcil, comme s'il me prenait pour une folle. Il semble qu'il ne comprend pas, je le vois même sceptique lorsque la mère et le fils posent leur pied dans cette agence qui dégage une luxure impressionnante.
—Euh, vous êtes sûre ?
—Oui!
Une employé arrive et me tend un verre de thé à la groseille, comme j'aime. Parce qu'elle se fait hésitante en vue des deux autres gens, je tends mon thé à la mère.
Elle fait les gros yeux.
—Vous ne désirez pas de thé ?
—Oh que si ! Un de plus s'il vous plaît puis un...
Je me retourne vers Aslan et descend à sa hauteur.
—Tu veux quoi mon ange?
Il m'observe, un peu effrayé, et mal à l'aise car il n'est pas habitué à ce genre de question ni d'endroit. Il ne cesse de tourner son pied droit et de jouer avec ses doigts.
Il soulève ses épaules.
—Un chocolat pour lui s'il vous plaît.
L'employée me regarde outrée par ma commande, elle n'est pas habituée à servir des clients de cette catégorie, et je m'en fou, il va falloir s'y faire, je trouve même leur regard bien trop méprisant, ce sont deux humains.
On nous invite à nous asseoir pour patienter, même si je vois le personnel sceptique lorsque les deux autres membres s'assoient, un employé ramène trois part de gâteaux.
L'hôtesse d'accueil arrive puis me tend le livret de propositions d'appartements. Je roule des yeux. N'ont-ils pas compris que ce n'est pas à moi de choisir ? Je tends le livrets à la femme qui semble elle aussi véritablement mal à l'aise.
Elle pousse un gémissement en ouvrant la première page.
—Y'a beaucoup de zéros.
Je tends l'oeil. Il n'y en a que cinq. L'appartement sur lequel elle est tombée coûte un peu plus de 500 000 dollars. Je ne dirais pas qu'il y a forcément beaucoup de zéros, mais ce n'est pas donné c'est vrai.
Elle parcourt les pages rapidement et je la vois un peu transpirer, elle panique.
—Y'a pas d'appartement normaux? finit-elle par demander.
Je ne sais pas ce qu'elle entend par normaux, mais peut être que ces derniers sont trop élevés par rapport à ce qu'elle connait, c'est vrai. Quelle cruche, je m'y prends mal ! En même temps, je ne sais pas trop quoi faire. Je me relève et me dirige vers l'hôtesse.
—Vous n'avez pas des appartements moins chers ici ? je demande.
L'homme me dévisage avec beaucoup de mépris et de colère.
—Mlle Givenchy, vous ne pouvez pas vous infiltrer dans notre institution avec deux gens de cette classe sociale, que va t-on dire de nous?
Je fronce les sourcils.
—Expliquez moi juste ce que ces gens ont de moins que nous?
—Tout d'abord ils sentent mauvais, ils n'ont aucune manière, regardez moi cet enfant qui joue avec ses crottes de nez bon dieu, ils n'ont pas notre classe! Et cette femme, qui tâche notre livret avec ses mains salles.....
Dans ce milieu, il est très souvent assumé de rejeter les autres classes, ce qui n'est pas mon cas. Je pose mes deux coudes sur la console.
—Vous dîtes encore une seule chose d'aussi négative sur cette famille, et je vous assure, je fais mon père vous coupez les vives, vous allez devoir vivre comme eux, on verra qui rit à la fin.
Il détourne son regard, péniblement énervé, sachant très bien que je n'aurais aucune pitié à mettre cette menace à exécution.
—Je disais donc, des appartements moins chers?
Il me tend un autre livret sans me regarder, et je lui souris pour le narguer.
Ce livret n'a pas suffit pour rassurer la femme, même un appartement à trente mille dollars c'était trop pour elle, alors je lui ai dit de ne pas regarder les prix, je m'en chargeais, il n'y avais aucun soucis. J'ai lutté, mais au final elle a fait son choix, elle a pris le moins cher, le plus vieux, et le moins épuré, même si je me suis battue pour qu'elle puisse affiner ses critères, elle m'a répondu que ce que je faisais c'était déjà bien trop.
J'ai payé cash afin que l'on ne m'embête pas avec mon âge, et comme cette entreprise est à mon père, je n'ai pas dû remplir toutes les formalités chiantes, ça c'est un avantage.
Après quoi, j'ai passé un moment dans la rue avec eux, à jouer avec Aslan et ses chaussures, la maison n'étant pas disponible avant trois jours. Et vous savez quoi ? J'ai bien rit, ça m'a remonté le moral. Au final, peut être que faire une bonne action c'est aussi apaisant que le sexe.
***
Le lendemain j'ai voulu tenter cette idée à nouveau.
Une bonne action est-ce aussi cool que le sexe et à longue durée?
Chaque physicien à une thèse, si je devais en chercher une, ça serait celle là.
—Maman ? Je crie dans toute la maison.
Cette dernière me répond, elle est à l'étage, je grimpe instantanément et la retrouve à bouquiner un livre espagnol sur son lit, aux côtés de mon père qui résout un suduko, qui est revenu de son voyage. L'ambiance a l'air terriblement morte entre eux. Malgré deux mois d'absence il ne semblent pas plus heureux de se voir.
J'espère ne pas entrer dans cette case dans quelques années: l'amour platonique.
Enfin pour ça, il faudrait déjà que j'ai un petit copain, c'est vrai.
—Qui y'a t-il?
—Tu aurais le numéro du dépanneur que tu as appelé l'autre fois ?
Elle met du temps à savoir où je voulais en venir mais tilte bientôt.
—Oui, cherche sur mon portable, c'est Jean Marc Forrestier, le meilleur de la ville, le plus rapide.
Intéressant, même Je n'en avais pas demandé autant. Ma mère est le genre de personne très détachée de son cellulaire, elle le laisse quasi tout le temps sur la table basse du salon devant la télé, ça n'a aucun sens.
Je récupère le numéro et bientôt ça sonne. Un homme avec un accent espagnol prononcé me répond.
—Bonjouw, qué-pui-je pouw vous?
—Bonjour, Lana Valentini-Givenchy, ma mère vous a appelé il y a une semaine pour nous dépanner, mais il s'agissait d'une erreur.
—Un instant madémoiselle.
Il crit quelque chose en espagnol avant de reprendre le combiné.
—Il sé trouve qu'il é trop tarw. La bagnole vient d'étre envoyée à la casse.
C'est une blague ?
Putain, il ne peut pas me faire ça. Je vais me faire défoncer par Sean, ça c'est clair, il ne prendra pas cela à la rigolade, pas du tout même. Il va me tuer. Dois-je déjà prévoir mes funérailles?
—Non! C'est pas possible ! Bordel, même si je vous donne un chèque de 10000 dollars, on ne peut rien changer?
—Maléreusemement no Madémoiselle.
—Oh non non non, c'est pas possible....
Un long blanc se fait alors que je commence à décourager sévèrement.
—Yé plésante ! Ce n'était qu'une poutine blagué !
—PARDON ? crié-je. Vous voulez dire que...
—Vous pouvez venir récupérer la bête.
—Oh god. J'arrive quand je peux. Espèce de bâtard, d'enfoiré de sa race!
L'homme se contente de rire de l'autre côté du téléphone. Moi ça ne me fait pas rire.
Je dépose le portable de ma mère, m'arme d'une paire de talon puis commande au chauffeur de me conduire à ce fameux endroit.
****
Il y a meilleure tenue que la mienne pour se rendre à ce genre d'endroit. Mes Louboutins, ma robe en velours et mon sac Prada font un peu tâche entre ces tas de ferrailles et les taches de graisse. C'est véritablement un monde qui ne me tente pas, mais je fais des efforts tout de même.
Mais au moment de me rendre le scooter le responsable m'arrête.
—Vous n'êtes pas la propriétaire.
—Si, j'insiste.
—Pourtant, il est au nom d'un homme.
Eh merde.
—Je suis un homme, qu'est-ce que vous avez contre les transsexuels? je réplique sans douter.
Je teste, il ne s'agit pas de l'homme que j'ai eu au téléphone, peut être ne connait-il pas mon identité. Il m'observe interloqué par une telle répartie.
—Et vous vous nommez Sean Stewart aussi?
—Cela va de soit. Il faut bien changer de nom lorsque l'on change sexe.
—Ne vous foutez pas de nous mademoiselle Givenchy. Donnez moi vos papiers.
Je fouille mon sac et le lui tend sans défaillir, mon objectif me reste en tête: repartir avec cet affreux engin. Il analyse ma carte sérieusement.
—Vous allez aussi me dire que cette photo vous ressemble, hein, continue t-il.
—On peut faire ce que l'on veut aujourd'hui avec la chirurgie savez-vous.
Il rigole doucement et me tend à nouveau mes papiers.
—Et puis, je réplique doucement, je pense qu'avec un petit chèque de vingt mille dollars vous pourrez facilement passer au dessus de ce petit problème d'identité non ?
Il m'observe, et ose un sourire, vachement convaincu.
—Il fallait commencer par là. Je dirais plutôt cinquante mille ?
—Vendu.
En espérant que ma mère ne me demandera pas pourquoi il y a un si large trou sur mon compte en si peux de jours. Oh, au pire, je lui dirais que je me suis fait plaisir au shopping, ou bien que j'ai participé à une donation de dons, elle comprendra.
****
J'aurais dû penser plus tôt à un moyen de transporter ce tas de féraille tant vénéré par Sean. Je ne savais pas conduire de scoot, alors évidemment, je n'ai pas cherché à le faire, j'ai au départ marché avec, mais après plus d'une demi heure de marche ardue avec ces horribles talons et à me déchirer les pieds à cause d'une petite plaque de fer près des roues, j'ai décidé d'abandonner.
J'ai appeler mon chauffeur, et il a débarqué. Il m'a bien soulagé. Entre temps, j'ai demandé précisément à Sean où il habite. Une heure plus tard, mon chauffeur m'y dépose avec le scoot.
Son quartier me fait froid dans le dos, enfin je veux dire il est très éloigné de mon monde. Ce n'est pas un milieu totalement précaire, de banlieux où l'on pourrait rencontrer des malfrats, mais ce n'est pas très chic non plus.C'est un quartier situé près de Harbor Area, l'un des quartier les plus dangereux, même s'il est plus moderne et un peu plus sécurisé, me dire que je suis prêt de cette zone me fait froid dans le dos.
Tant pis, c'est le prix à payer pour avoir laisser son scoot dehors. Je ne suis pas peureuse. Je remercie mon chauffeur puis descend.
Sa maison me semble assez simple, quoi que un peu triste et petite, mais je suppose que c'est parce que je vois de l'or depuis toute petite que ceci me semble minable.
Lorsque je l'appelle il ne répond pas. Fait chier.
Une seconde fois, non plus.
Quatre fois, non plus.
Je commence sincèrement à m'impatienter et me demande s'il ne m'a pas duper. Il serait du genre à me donner une fausse adresse uniquement pour m'agacer. On parle bien de Sean !
Et puis il commence à pleuvoir, génial. Il pleut très rarement à Los Angeles mais voilà qu'il y a une tempête presque, c'est affreux. Je décide de m'asseoir contre un muret alors que je suis trempée de la tête aux pieds. Je me sens crasseuse, et je commence à claquer des dents, la température à diminuer rapidement. Je me sens conne, voilà, c'est le mot.
Je le rappelle une cinquième fois, rien à faire, dix fois il ne répond pas.
J'ai la haine car il s'est bien foutu de moi.
Alors je décide, toujours animée par la colère de joindre mon chauffeur pour qu'il puisse venir me chercher. Il doit être à peu prêt vingt deux heures, et je ne suis pas rassurée d'être là, certains passants m'observent étrangement, notamment mon sac et mes chaussures, je ne suis pas tranquille.
Je me décide quand même à criser une fois son nom, et j'entends un " ferme ta gueule " d'un voisin, je n'ose plus crier. C'était plutôt direct, je n'avais plus de mots après ça, j'avais plus envie de rire de moi.
Quand soudain, j'entends des pas, précipités, je sursaute.
—Merde merde merde merde, chuchote quelqu'un. Lana?
Je le vois accourir, une capuche sur la tête, il m'ouvre immédiatement et m'invite à entrer dans sa propriété.
—Je suis désolé, je me suis endormi.
Il me demande de m'abriter devant sa porte puis déplace son scoot vers un abri. Ensuite il me rejoins alors que je gèle littéralement.
—Bah merci beaucoup, je ne pensais pas que tu tiendrais ta parole.
—Je l'avais promis.
—Ouais, bon à la prochaine alors hein.
Je l'observe de haut en bas, comme pour savoir s'il plaisante ou non. Je le dévisage avec froideur, je me suis déplacée uniquement pour lui et son scooter, jusqu'à pousser mon état de crasse au maximum pour qu'il me plante là ? Je ne suis pas d'accord, alors là non.
—T'es sérieux? je l'arrête.
—Quoi?
—Est-ce que tu vois à quel point je gèle? Tu me vires de chez toi aussi salement!
Il m'observe sans vraiment être préoccupé.
—Bah tu vas pas mourir.
—Fait moi, entrer, je le coupe.
—Moi ? Te faire entrer chez moi? Tu disjonctes?
Je soupire et le pousse sur le côté tout en appuyant sur la poignée de la porte. Ca va, je pense que ça ne peut pas être si terriblement que ça.
—Franchement je te hais, je te hais, je soupire, c'est la pire journée de ma vie.
En conclusion, non, le sexe c'est plus cours et une valeur plus sûre que faire une bonne action.
****
YO.
Comment allez vous ?
Vos avis sur le chapitre?
Vos avis sur Lana ?
Harvey?
Que va t-il se passer dans la suite ? Lana chez Sean ? :P
Quel âge as-tu ? (Pour que je me fasse une idée de l'âge moyen)
Yona.
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